Bespin a écrit :et du fameux Balloon Sequence.

"Toi aussi, Bespin, tu as envie d'un ballon ?"
Bespin a écrit :et du fameux Balloon Sequence.
Bien sûr tu as raison, je ne voudrais pas minimiser car c'est un bel exemple - mais tu parles du L'Empire, là, du top, c'est bref et depuis, bin, pas grand-chose. Par exemple, dans Les derniers Jedi, Williams se contente plus ou moins de reprendre les arrangements de la version concert quand Leia flotte dans l'espace, c'est cela qui peut générer quelques déceptions. A sa décharge, un arrangement comme celui de G Love/N Ingman plaqué sur la dite séquence aurait pu prêter à rire.Lee Van Cleef a écrit : Qui ira prétendre en laissant pendouiller une lippe flasque que le thème de notre regrettée princesse, au cours de l'évasion pétaradante de la Cité des Nuages à la fin de The Empire Strikes Back, ne fait que pantoufler confortablement ? A l'instar de Leia courant arme au poing dans les longs couloirs blancs pour tirer d'un mauvais pas le gentil vaurien de son coeur, la mélodie surtout familière des variations délicieuses et des orchestrations plus scintillantes que le cristal se découvre alors une niaque batailleuse qui la projette avec tout l'élan d'une catapulte. Mais si j'en juge par la bobine bougonne du camarade Dadid, les cimes ainsi atteintes étaient encore bien loin de soulever l'ivresse des très hautes altitudes...
Euhhh... ah bon, loin de moi l'idée de vouloir tout défendre de Williams (voir ci-dessus), mais tu as l'air de t'excuser d'en aimer certains : "un peu ringardes", "cheesy", 'contaminé par la musique pop"... Je n'ai pas remarqué, tu es la réincarnation de feu Pierre Boulez ou c'est moi ?Leary a écrit : Après, on est en plein dans sa période un peu "cheesy". C'est amusant, avant que son écriture se complexifie jusqu'à atteindre un son et un style à la fin des années 90, qui ne variera plus beaucoup après, il y a eu ce petit intervalle de temps à la fin des années 80 où ses mélodies et ses harmonies étaient un peu "faciles". Et ses orchestrations un peu ringardes, avec l'utilisation notamment de touches synthétiques. Mais bon, j'adore !
(c'est l'époque qui veut ça, où même Williams était contaminé par une musique Pop pas très heureuse globalement)
Dadid a écrit : T'es sûr de ne pas avoir par erreur classé certains Goldsmith sur ton étagère Williams, parce que comparativement, là oui, il y a dire !
Bespin a écrit : Et si on parlait maintenant de Images?
Oui ! Un délice ce travail pour Altman.Bespin a écrit :Et si on parlait maintenant de Images?
Tu confonds complexité d'écriture et homogénéité de style. Dans les années 90, Williams évolue vers un nouveau style, mais a tendance à trop homogénéiser ses partitions. Je trouve plus complexes Rencontre du 3ème Type, E.T., L'empire contre-attaque ou Indiana Jones et le temple maudit, le sommet de sa carrière, objectivement. Et surtout, aucune de ces partitions ne ressemble à une autre. Dans les années 90 il a gagné en homogénéité de style ce qu'il a perdu en éclectisme aussi, à l'image de James Horner à la même époque.C'est amusant, avant que son écriture se complexifie jusqu'à atteindre un son et un style à la fin des années 90
C'est drôle, j'aurais justement dit qu'en vieillissant — et en travaillant sur des films plus "complexes", subjectivement — il s'est aventuré sur des terrains bien plus complexes : War of the World, voir certaines choses chez Harry Potter ou dans Star Wars III sont, je trouve, subjectivement, plus complexes que Indiana Jones 2.Je trouve plus complexes Rencontre du 3ème Type, E.T., L'empire contre-attaque ou Indiana Jones et le temple maudit, le sommet de sa carrière, objectivement.
Il semblerait que tu confondes aussi complexité d'écriture et homogénéité de style.Le Yéti a écrit : C'est drôle, j'aurais justement dit qu'en vieillissant — et en travaillant sur des films plus "complexes", subjectivement — il s'est aventuré sur des terrains bien plus complexes : War of the World, voir certaines choses chez Harry Potter ou dans Star Wars III sont, je trouve, subjectivement, plus complexes que Indiana Jones 2.
Le Yéti a écrit : Mais bon, j'ai lu l'autre jour sur FSM un type qui disait qu'après Munich, Williams n'avait composé que du "bruit"
Enfin quand même, en repassant sa filmo au crible à partir du début des années 2000, je ne sais pas si on peut vraiment parler de perte d’éclectisme... Williams continue de faire migrer des éléments musicaux très disparates à son propre style... De AI à Munich, en passant par Catch me if you can, Harry Potter et Geisha, ça ne vient pas vraiment valider cette théorie. J'aurais tendance à dire que c'est finalement maintenant une période que mes oreilles trouvent beaucoup plus intéressante que celle que tu cites Jimbo. Concernant Horner sur la même période, c'est beaucoup moins le cas.Jimbo a écrit : Dans les années 90, Williams évolue vers un nouveau style, mais a tendance à trop homogénéiser ses partitions. Je trouve plus complexes Rencontre du 3ème Type, E.T., L'empire contre-attaque ou Indiana Jones et le temple maudit, le sommet de sa carrière, objectivement. Et surtout, aucune de ces partitions ne ressemble à une autre. Dans les années 90 il a gagné en homogénéité de style ce qu'il a perdu en éclectisme aussi, à l'image de James Horner à la même époque.
J'ai toujours pensé qu'avec l'adjonction d'un chœur, ça rendrait le thème principal des sorcières encore plus pêchu et "satanique". Un peu comme la version chorale de la nuit sur le mont chauve de Moussorgski. Là par exemple, à 2'57, en contrepoint du motif au cor, à la place des percussions (des cymbales je crois), je sais pas pour toi mais moi j'entends bien des voix !Bespin a écrit :En parlant de « version concert », souvenez-vous qu'il existe un superbe ré-enregistrement du thème des Sorcières d'Eastwick et du fameux Balloon Sequence.![]()
Comme le souligne Dadid, il s'agit aussi d'une homogénéisation au sein même d'une oeuvre, c'est à dire à la constance d'un style d'écriture du début à la fin d'un score. Les partitions y gagnent en cohérence, mais y perdent en richesse. Evidemment que Williams traite des genres musicaux disparates d'un film à l'autre, après 2000, c'est la nature même du cinéma (qui permet de voyager dans tous les pays et d'aborder toutes sortes de récits) qui l'impose. Mais tout-de même on peut toujours rattacher ces scores par une constance stylistique, même s'il n'y a pas de jazz dans Munich ou d'instruments asiatiques dans A.I.. C'est plus difficile de constater une constance stylistique entre Rencontres du 3ème Type et E.T. (qui ont pourtant le même sujet !) par exemple. J'admets qu'entre Star Wars et Superman, on peut sentir une grande connivence de style d'écriture, même si elle est plus dictée par le fait qu'on a engagé Williams sur Superman pour "faire du Star Wars".Leary a écrit :Enfin quand même, en repassant sa filmo au crible à partir du début des années 2000, je ne sais pas si on peut vraiment parler de perte d’éclectisme... Williams continue de faire migrer des éléments musicaux très disparates à son propre style... De AI à Munich, en passant par Catch me if you can, Harry Potter et Geisha, ça ne vient pas vraiment valider cette théorie. J'aurais tendance à dire que c'est finalement maintenant une période que mes oreilles trouvent beaucoup plus intéressante que celle que tu cites Jimbo. Concernant Horner sur la même période, c'est beaucoup moins le cas.Jimbo a écrit : Dans les années 90, Williams évolue vers un nouveau style, mais a tendance à trop homogénéiser ses partitions. Je trouve plus complexes Rencontre du 3ème Type, E.T., L'empire contre-attaque ou Indiana Jones et le temple maudit, le sommet de sa carrière, objectivement. Et surtout, aucune de ces partitions ne ressemble à une autre. Dans les années 90 il a gagné en homogénéité de style ce qu'il a perdu en éclectisme aussi, à l'image de James Horner à la même époque.
Jimbo a écrit : Comme le souligne Dadid, il s'agit aussi d'une homogénéisation au sein même d'une oeuvre, c'est à dire à la constance d'un style d'écriture du début à la fin d'un score. Les partitions y gagnent en cohérence, mais y perdent en richesse. Evidemment que Williams traite des genres musicaux disparates d'un film à l'autre, après 2000, c'est la nature même du cinéma (qui permet de voyager dans tous les pays et d'aborder toutes sortes de récits) qui l'impose. Mais tout-de même on peut toujours rattacher ces scores par une constance stylistique, même s'il n'y a pas de jazz dans Munich ou d'instruments asiatiques dans A.I.. C'est plus difficile de constater une constance stylistique entre Rencontres du 3ème Type et E.T. (qui ont pourtant le même sujet !) par exemple. J'admets qu'entre Star Wars et Superman, on peut sentir une grande connivence de style d'écriture, même si elle est plus dictée par le fait qu'on a engagé Williams sur Superman pour "faire du Star Wars".
Et puis, une grosse culture musicale en tant qu'amateur de musique, tout simplement ! C'est justement cette variété qui me manque un petit peu ces dernières années, sa capacité à écrire un Gloria, un Exultate Justi, un thème à la Rossini, à la Ligeti, à la Mancini, façon musique ancienne (HP III), du jazz, les chants lugubres de temple of Doom, ou même un Ewok Celebration (première version), et d'autres... Mais bon, j'aime toujours autant, comme tu le rappelles, après 60 ans de composition il est difficile de se réinventer. Et tu as raison de pointer du doigt l'écriture fuguée, qui a traversé toute sa carrière mais semble plus présente que jamais. Également, il a toujours montré un attirance pour la gamme pentatonique (sur laquelle il s'appuie souvent, reprenez-moi si je commets une erreur), qui donne facilement à certains de ses thèmes une résonance vaguement orientale ou hébraïque, même si elle n'est pas marquée. Sur un mode plus moderne je suis sûr qu'il apprécie la musique de compositeurs japonais comme Takemitsu par exemple, et l'Asie en général, voire son concerto pour flute et l'ambiance souvent méditative de ses musiques de concert...Bespin a écrit : Un son tibétain, pas de problème! Un son Japonais, pas de problème! Un son hébraïque, pas de problème! Une bonne vieille fanfare à l'américaine, pas de problème? Le style irlandais, africain... nommez-les. John Williams est capable de tous les faire! Quelle culture musicale tout de même, avouez!
Ça lui vient je crois non seulement de ses début en tant que pianiste, où il a du jouer et orchestrer nombre de styles de musique différents, mais également à ses années de direction du Boston Pops.
Tu veux du lourd, du cuivré qui fout le boxon dans les brancards, ami Dadid ? Voilà de quoi combler tous tes désirs, me semble-t-il.Dadid a écrit :Bien sûr tu as raison, je ne voudrais pas minimiser car c'est un bel exemple - mais tu parles du L'Empire, là, du top, c'est bref et depuis, bin, pas grand-chose. Par exemple, dans Les derniers Jedi, Williams se contente plus ou moins de reprendre les arrangements de la version concert quand Leia flotte dans l'espace, c'est cela qui peut générer quelques déceptions. A sa décharge, un arrangement comme celui de G Love/N Ingman plaqué sur la dite séquence aurait pu prêter à rire.