Malastrana, je crois que toi et Starfe dites exactement la même chose
Edern a écrit : Je me suis toujours demandé si Arnold avait cherché à proposer une chanson-titre pour celui-là, avant que la prod n'impose Madonna.
Wouhou ! J'ai eu la réponse grâce au livret de LLL... Eh oui, Arnold a commencé à composer un chanson, intitulée I Will Return, dont la mélodie des couplets tient lieu de thème principal pour sa partition (mais apparemment il n'était pas allé jusqu'à une version définitive du refrain avant que Madonna ait été imposée par la prod). Ah! J'espère qu'un jour Arnold prendra le temps de finaliser sa chanson et l'enregistrer, comme il l'a fait avec celle qu'il avait prévue pour Quantum of Solace.
Bon, cela fait une bonne semaine que j'ai reçu mon exemplaire LLL de Die Another Day.
Ce qui m'a inévitablement donné envie de revoir le film.
Qui, contre toute attente, n'a pas pris une ride.
Un épisode qui montre les limites de son propre genre mais qui n'en demeure pas moins divertissant pour ne pas dire foutrement récréatif.
Seul bémol : cette chanson de Madonna qui dénote tellement avec le reste... non pas pour ses sonorités électro (qui restent pertinentes) mais pour une mélodie survitaminée qui aurait gagné à être moins agressive et plus langoureuse.
Il existe un mystère David Arnold, dont le vieux Van Cleef serait bien en peine de disperser les volutes opaques. Combien de fois, depuis Tomorrow Never Dies, n'a-t-on entendu claironner que le compositeur s'imposait comme le digne fils spirituel de John Barry ! Cabalistique assertion à mes yeux, tant les deux hommes, durant leurs longues années de compagnonnage avec l'agent carrément pas secret de sa Majesté, ont exploré des voies diamétralement opposées. Chacun, en n'exagérant même pas, incarne l'absolue antithèse de l'autre, son reflet en tout point inversé, son doppelgänger mangé d'ombre. Là où Barry, peu concerné par des questions de rythme qu'il n'avait pas à proprement parler dans la peau, fignolait ses mélodies et chiadait l'atmosphère avec une élégance égale à celle que met 007 à nouer son noeud de cravate, Arnold donne (presque) toujours l'impression de ronger son frein jusqu'au prochain défouloir pyrotechnique — jamais très loin, on est heureux pour lui. L'intégrale de Die Another Day, évanescente et délicate à la manière d'une bonne plâtrée de cassoulet toulousain, vient de me confronter une fois encore au puits sans fond qui béé entre ces deux écoles de pensée.
Et pourtant, si j'en crois le guide des compositeurs de musique de film, il faut croire que Barry appréciait Arnold, puisque c'est lui-même qui l'aurait recommandé à Barbara Broccoli pour lui succéder sur Tomorrow never dies...
Et pourquoi pas ? Le fait que les 007 des deux hommes se situent aux antipodes les uns des autres n'était pas forcément voué à condamner l'estime mutuelle que se portaient le maître vénérable et l'élève endiablé.
Lee Van Cleef a écrit : Là où Barry, peu concerné par des questions de rythme qu'il n'avait pas à proprement parler dans la peau, fignolait ses mélodies et chiadait l'atmosphère avec une élégance égale à celle que met 007 à nouer son noeud de cravate, Arnold donne (presque) toujours l'impression de ronger son frein jusqu'au prochain défouloir pyrotechnique
Tout à fait pertinent, vieil empyjamé ! Je revoyais récemment les "vieux" 007 incarnés par Sean Connery et j'étais frappé par la façon dont Barry illustre les séquences d'action, à cent lieux de celles d'Arnold, sans rythme trépidant, avec de longues notes de cuivres et un tempo relativement lent. Bon, c'était aussi, il faut bien l'admettre, une autre façon de faire du cinéma de divertissement, mais quand même, cette volonté de ne pas suivre le montage parfois serré, c'est étonnant.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
À chaque fois que je me fade trois phrases sur le génie de Barry et la beauté ontologique de Bond, je ne peux que repenser à ce grand moment, cette scène épique qui, en effet, je dois avouer, enterre David Arnold six pieds sous terre :
Reviens donc frapper à mon huis vermoulu le jour où un label n'ayant pas froid aux yeux aura offert à la sublimissime musique de Bill Conti un écrin d'ivoire poli et de velours satiné.
Le Yéti a écrit :À chaque fois que je me fade trois phrases sur le génie de Barry et la beauté ontologique de Bond, je ne peux que repenser à ce grand moment, cette scène épique qui, en effet, je dois avouer, enterre David Arnold six pieds sous terre :
Lee Van Cleef a écrit :Reviens donc frapper à mon huis vermoulu le jour où un label n'ayant pas froid aux yeux aura offert à la sublimissime musique de Bill Conti un écrin d'ivoire poli et de velours satiné.
D'ailleurs, j'aimerais beaucoup revoir cette série ! Bon. Je doute qu'elle ne subisse pas les outrages du temps, mais quand même, ça me ferait plaisir. D'autant que je n'ai pas le moindre souvenir de la musique de Billou...
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
I think the single most important production moment of the score is the fact that unlike for the previous movie, Barry was contracted very late in the game. Saltzman and Barry still had a falling out and the producer wanted to have another composer (mind you, no specific names) on board. When they still didn't have a composer just a few month before the premiete they made a quick deal with Barry which left him to write the score in three weeks. The recording took place in October, only two months before the premiere.
David Arnold sera la compositeur de la serie "Good Omens ("De bons presages" en francais, du roman de Terry Pratchett)" d'Amazon. Un retour sur le devant de la scene, ou juste une suite logique après Sherlock?
Danny Boyle debarqué du prochain James bond... un des potentiels réalisateurs et Edgar Wright, réalisateur de Hot Fuzz, composé par David Arnold!! peut être le retour de notre ami Arnold sur 007? Meme si le réalisateur que j'espère le plus est Yann Demange, son film 71' étant le thriller le plus palpitant que j'ai vu depuis longtemps.
Ça sent pas bon tout ça… J'espère qu'ils vont retarder la sortie, parce qu'on est à un an de la date officielle. Pffff, ils sont vraiment paumés en ce moment
Gdemonta a écrit :Danny Boyle debarqué du prochain James bond... un des potentiels réalisateurs et Edgar Wright, réalisateur de Hot Fuzz, composé par David Arnold!! peut être le retour de notre ami Arnold sur 007? Meme si le réalisateur que j'espère le plus est Yann Demange, son film 71' étant le thriller le plus palpitant que j'ai vu depuis longtemps.
David Arnold avait aussi déjà bossé avec Danny Boyle sur A Life Less Ordinary.
Hop ! On remonte ce topic à l'occasion de la sortie de l'édition LLLCD de The World Is Not Enough ! Nul doute que l'an prochain, c'est au tour de Tomorrow Never Dies d'y passer !
Si je peux me permettre… Cette version rallongée de TWINE est un objet de luxe, au sens où il est loin d'être absolument nécessaire. Les quelques pistes oubliées de la sortie d'époque sont plutôt bien troussées, mais le disque était déjà, à mes yeux, presque parfait. Ici, pas de redécouverte comme pour Die Another Day ou Godzilla. En tant que fan, je me régale à chaque écoute.
On apprécie aussi pas mal les démos des deux chansons avec la voix de monsieur David Arnold lui-même...