Ah bah moi c'est curieux, ça a produit l'effet inverse (merci pour les extraits au passage ). C'est vrai que c'est très daté eighties mais, étant moi-même un gamin des années 80 je pense que le facteur nostalgie joue beaucoup. D'ailleurs je ne saurais dire pourquoi mais le Main title m'a aussitôt fait penser à ça
à signaler pour les complétistes inattentifs d'Alan le vigneron, une jolie petite suite (6'49) de Forrest Gump enregistrée par Camille & Julie Berthollet pour leur nouveau CD. J'insère le lien mp3 pour les radins qui ne voudraient acheter que ce petit morceau, mais l'ensemble du CD vaut le coup et les demoiselles jouent très très bien.
Marrant, au début de la nouvelle bande-annonce Marvel le thème de Avengers a droit au traitement "piano nostalgique" (à la manière de Star Wars, Jurassic World, Ghostbusters).
Edern a écrit :Petit clin d'œil musical silvestrien à la fin de la nouvelle bande-annonce de Ready Player One
Faut-il qu'on soit toqué de Silvestri pour prendre à cette minuscule et même quasi-subliminale éminence sonore un plaisir absolument pas feint ! Allez Alan, avec un projet dont l'ambition semble être de brasser dans un capharnaüm dantesque (presque) tout ce qu'a engendré la sous-culture des quarante dernières années, t'as pas le droit de finir dans le fossé avec tes synthés vermoulus carrés sous l'aisselle !
Tu te fais du mal, Lee...
N'en attends strictement rien, voire même, attends-toi à un sous-Red 2 mou du genou où l'orchestre encore plus étouffé sous un tombereau de boum-boum-woush-woush bloqués en 1999. C'est la seule façon de ne t'enliser qu'à la seconde note (et pas dès la première) dans ton inévitable et irrémédiable déception future
Un enorme film de SF de Spielberg avec la bagnole de BTTF mis en musique par Silvestri...
Et vous n'attendez rien ?
Je me réecoute BTTF, Cap America et Avengers (Vivement le 3 !) en attendant. Mais je parle des musiques là, pas des films.
Mais les sorties rapprochés des 2 films m'inquiète un peu, j'ai peur qu'il bacle Infinity War
Moi ? Je ne peux pas avoir d'avis objectif, je suis super impatient d'écouter tout ça !
D'ailleurs Infinity Wars sort en mai, il reste du temps pour produire la musique, alors que celle de Ready Player One est en cours de finition.
Mais je me mettais à la place de Lee, qui voudrait entendre du Silvestri tel qu'en 1995...
Edern a écrit :N'en attends strictement rien, voire même, attends-toi à un sous-Red 2 mou du genou où l'orchestre encore plus étouffé sous un tombereau de boum-boum-woush-woush bloqués en 1999.
Pas de doute, tu vends du fantasme érubescent, mon brave Trooper... Mais il subsiste encore un tortillon d'espoir, grâce à l'équation dénommée Steven Spielberg. S'il laissait Ready Player One sonder langoureusement les fonds vaseux du pire de la musique de film hollywoodienne, cela constituerait un fait accablant, c'est entendu, mais surtout sans le moindre précédent dans toute sa longue et prolifique carrière. Ô ! combien malvenu serait-ce de le voir chambouler maintenant ses douillettes habitudes.
Malvenu ? Oh que non, bienvenu, salutaire même ! Allied était une grosse déception pour ma part. Disons que nous ne sommes pas tous les deux sur le même terrain d'espoir. J'y trouverais sans nul doute mon compte car j'y chercherai le moindre petit élément qui me procurera mon "fix" silvestrien. Toi, tu souhaites le voir retrouver les cimes des années 80-90... Je préfère ne pas nourrir cet espoir. Le caresser, de très très loin, oui...
Edern a écrit :
D'ailleurs Infinity Wars sort en mai, il reste du temps pour produire la musique, alors que celle de Ready Player One est en cours de finition.
Tu n'as pas idée a quel point tu me réchauffe le .
C'est clair, après tout la BO du Pont des Espions était quand même bien fadasse (naviguant entre la solennité patriotique "coplando-williamsienne" - justement LE cliché pénible qu'il aurait fallu éviter - et le pas grand-chose). Tout ça pour rappeler qu'en général éviter les clichés n'est pas le point fort (ni l'objectif) de Spielberg, sauf que le talent de Williams les transcende musicalement. Alors bien sûr ce nouveau film se situe sur un terrain bien différent, mais il s'inscrit dans un genre très actuel, je serais étonné qu'on dépasse de beaucoup les règles de la BO du Blockbuster de base (= on tape dans le tas et on oublie de faire de la musique)... Disons que je l'espère de tout cœur mais sans y croire !
Edern a écrit :Malvenu ? Oh que non, bienvenu, salutaire même !
Tss, tss ! Je ne parlais pas de Silvestri (un solide remontant lui ferait sacrément du bien, c'est certain), mais plutôt de Spielberg, qui n'a plus à prouver depuis belle lurette que les Red 2 et autres meuglements chargés de postillons synthético-pseudo-orchestraux délétères ne sont vraiment pas sa tasse de thé. Il y a bien sûr une première fois à tout, ce qu'inclineraient hélas à penser très fort les divers trailers du film, hideux sommets de culturisme numérique annonçant moins le nouvel effort du vieux lion de l'entertainment hollywoodien que la dernière pustule de Zack Snyder. Bon Dieu, Stevie, tu vas pas te mettre à chier dans la colle, toi aussi, hein !
Lee, douterais-tu de la capacité de Silvestri à s'adapter à n'importe quel réalisateur, genre, demande ? Le compositeur de musiques aussi variées que A la Poursuite du Diamant Vert, Retour vers le Futur, Predator, Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump, Le Retour de la Momie, Polar Express ou Captain America, ne pourrait être réduit à n'être que le compositeur de Red 2. Il y a fort à parier qu'il saura répondre aux besoins de Spielberg sans que celui-ci n'ait à le recadrer d'un écart "synthético-pseudo-orchestral", comme tu dis.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Edern a écrit :C'est justement ce que Lee voulait dire
Rien à faire ! Jusque sur mon grabat de mort, je ne soulèverai jamais rien d'autre dans l'esprit de mes interlocuteurs divers et variés que la plus pétrifiante incompréhension.
Peut-être que ta prose ampoulée a eu raison de moi, mais j'avais compris que tu voulais dire que seul Spielberg serait responsable de la réussite symphonique de Silvestri en le recadrant loin de ses tentations à la Red 2.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.