...et si peu éditée....

Voici une petite note biographique (Wikipedia)
Leonard Rosenman est un compositeur américain qui connut une certaine notoriété grâce à ses travaux pour le cinéma mais qui, parallèlement, composa un certain nombre d'oeuvres pour le concert. Il naquit le 7 septembre 1924 à Brooklyn, New York, (États-Unis), et décéda le 4 mars 2008 à Woodland Hills, (Quartier de Los Angeles, Californie), d'une crise cardiaque.
Après avoir servi dans le Pacifique avec l'Air Force Army lors de la Seconde Guerre mondiale , il décrocha un baccalauréat en musique de l' Université de Californie , Berkeley . Il étudia également la composition auprès d'Arnold Schoenberg , Roger Sessions et Luigi Dallapiccola. Ses premiers travaux pour le Septième Art, comptèrent les scores pour les films de Elie Kazan mettant en scène James Dean; East of Eden (1955) et Rebel Without a Cause (1955). Il continua à composer pour le cinéma en signant Fantastic Voyage (1966), l'adaptation animée de The Lord of the Rings (1978), Cross Creek (1983) et Star Trek IV: The Voyage Home (1986). Il écrivit de la musique pour des séries télévisées comme The Defenders , The Twilight Zone , Gibbsville et Marcus Welby... Il écrivit également le thème et la quasi-totalité de la musique de scène utilisés pour l'ensemble des épisodes de la série télévisée "Combat!" , en 1960, traitant de la seconde guerre mondiale. En 1995, Nonesuch Records publia un album contenant les partitions respectives de "East of Eden" et "Rebel Without A Cause" par le London Sinfonietta sous la baguette de John Adams .Rosenman, vers ses 70 ans, a été diagnostiqué porteur d'une démence fronto-temporale , une maladie dégénérative du cerveau avec des symptômes semblables à la maladie d'Alzheimer . Il mourut le 4 Mars 2008, d'un arrêt cardiaque.
Leonard Rosenman est un compositeur que je connais donc que partiellement et comme je viens de l'écrire, je ne connais aucune de ses oeuvres de concert, sans doute parce qu'elles sont très peu jouées et éditées. C'est fort dommage car je reste convaincu qu'il y a des choses intéressantes à découvrir de ce côté-ci de son oeuvre. En fait, je connais l'approche musicale de Rosenman qu'au travers de sa musique de film. La dernière que j'ai écoutée...et même savourée...est ce qu'il a composé pour The Lord of the Rings de Ralph Bakshi, peut-être à mes oreilles, et en fonction de mes connaissances bien évidemment incomplètes, la plus formidable partition symphonique écrite pour un film d'animation. Enfin, c'est celle que j'aurais envie de mettre à la tête d'une liste préférentielle. Je pèse mes mots tant ce chef-d'oeuvre de la musique appliquée regorge de choses magnifiques, tout d'abord un thème principal remarquable qui pénètre notre cerveau pour ne plus jamais en ressortir, une écriture symphonique de haute volée, une adroite exploration des effets sonores qui renforce le caractère fantastique et surnaturel du récit filmique.
D'autres compositions pour le cinéma de Leonard Rosenman m'ont conquis: l'une d'elle s'intitule Keeper of the City. Le film du même nom qui fut réalisé par un certain Bobby Roth, un réalisateur dont je n'ai jamais entendu parler, a l'air d'être une sorte de polar. La particularité de la musique, c'est qu'elle insère dans un style symphonique tendu et urbain un choeur de chambre constitué de quatre voix féminines, apportant une note religieuse dans le superbe thème principal et une dimension plus étrange dans les passages les plus climatiques. J'y aime aussi beaucoup l'usage des cuivres. Ce qui est amusant c'est qu'il est parfois dit que Rosenman utilisait souvent les cuivres avec excès et que sa "pâte" orchestrale était très massive, très épaisse...Commençant à connaître une partie de l'oeuvre de ce musicien, je n'ai pas encore vraiment eu cette expérience-là, ne serait-ce par les quelques oeuvres que j'ai en ma possession; The Lord of the Rings, Un Homme nommé Cheval, The Cobweb, Battle for the Planet of the Apes ou encore Hide in Plain Sight. Dans aucune de ces partitions, les cuivres ne m'ont agacé, bien au contraire...Dans le domaine cinématographique et hollywoodien, ils me dérangent bien plus souvent chez certains de ses concurrents tels que Max Steiner, Korngold et, par exemple, Miklos Rozsa ou encore chez des compositeurs plus récents...affaire de goût sans aucun doute...Du coup, Leonard Rosenman fait partie des compositeurs américains de cinéma qui m'intéressent le plus. Je ne me lasse pas du passage nerveusement rythmé qui anime le thème principal de Keeper of the City.