Janus a écrit :Complexité n'est pas forcément synonyme de beauté ni de grandeur ni même de qualité, de toute manière. D'ailleurs, John Williams, qui est un compositeur que j'apprécie beaucoup par ailleurs, ce n'est pas lorsqu'il est le plus luxuriant et le plus "complexe" qu'il m'intéresse le plus ni qu'il m'impressionne. Ce n'est pas forcément là qu'il est le plus inspiré non plus ni le plus intéressant. Il faudrait arrêter avec l'apologie de la complexité pour la complexité.... Même si je t'ai cité, Wyatt, je ne dis pas ça pour toi. De la musique complexe, j'en écoute aussi - comme chacun sait, je suis un féru amateur de musique contemporaine - mais ce n'est pas la prouesse technique, la luxuriance, la complexité, même si j'en ai conscience, qui me met la larme à l'oeil, c'est d'abord ce qui en ressort si toutefois il en ressort quelque chose de poétique, de beau, de poignant, de transcendant, ce qui n'est pas toujours le cas, loin de là.
On en a déjà très souvent discuté (encore récemment d'ailleurs), mais la richesse formelle d'une oeuvre ou bien le caractère atypique de sa structure sont malheureusement à peu près les deux seuls critères objectivement quantifiables dont nous disposions, nous autres pauvres mélomanes, pour échanger sur des bases communes.
Tu nous parles d'inspiration, mais l'inspiration invoquée telle quelle, ex-nihilo, procède d'une notion tellement vague qu'on ne peut absolument rien en dire qui reposerait sur autre chose que de la pure subjectivité. Bref les échanges entre intervenants deviendraient dès lors faussés par l'absence de la moindre base commune selon laquelle faire comprendre son point de vue.
L'inspiration ou le raffinement, précisément, vont très souvent s'exprimer ou s'incarner à travers le soin apporté à la forme d'un morceau ou l'originalité de sa structure. De ce fait ces deux critères, là encore, représentent un bon point d'entrée pour aborder le sujet de l'inspiration.
Même une œuvre simple (mais composée avec un minimum de soin, pour demeurer recevable) qui ne s'illustrerait véritablement qu'à travers ses seules qualités mélodiques, au final démontre une structure présentant une certaine forme d'intérêt (puisque la mélodie en question imprime l'esprit). Bon là, cet exemple c'est le niveau 0 de la structure mais c'est déjà ça.
Parce que bon, des échanges qui tourneraient systématiquement autour du "moi j'aime bien ci

" "et moi j'aime bien ça

" "oh très bien chacun ses gouts après tout

", mèneraient bien vite à des discussions stériles et très asséchées. À ce compte là autant discuter du plat qu'on a mangé à la cantine le midi

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