Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
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Bon dimanche !
Je vais essayer de découvrir ce doc dès que possible.
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Leary a écrit :Ah ben justement un premier extrait sur youtube (le plus long morceau de l'album) :
Una stella, miliardi di stelle : https://youtu.be/2avrHHJTtDI
J'ai quand même l'impression que depuis sa musique décevante pour Baaria, les partitions de Morricone écrites pour le cinéma de Tornatore c'est franchement plus ce que c'était avant...Leary a écrit : Autre extrait (pas représentatif de l'ensemble de l'album je l'avoue) :
Improvvisazione In sol : https://www.youtube.com/watch?v=kMq7eJ3_wYI
Fut un temps où il lui délivrait des contributions telles que Una pura Formalita (chef d'oeuvre), La Leggenda del Pianista sull'Oceano, Cinema Paradiso, Malena.
Ça avait quand même plus de tenue.
Cela dit le maestro vient tout juste de nous régaler avec son tout récent Hateful 8 alors n'en demandons pas trop.
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Personnellement, je préfère mille fois une partition comme "La meilleure offre" à "Malena" et même à "Cinéma Paradiso". Je la trouve bien plus élaborée et intéressante, du moins à partir du second thème. plus de tenue justement.
Pour moi, "La meilleure offre" est un petit chef d'oeuvre. Il a atteint une certaine perfection dans cette composition qui joue beaucoup sur le mystère, entre autre...

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
alors là, cher ami, mon fils en second qui a été déçu par "The Hateful Eight" parce qu'il espérait y entendre de la guitare électrique, son instrument de prédilection dont il commence à très bien jouer, avec "La Corrispondenza", il va être servi!Leary a écrit :De manière générale, les sonorités électroniques ne sont pas aussi présentes que ça (sur l'album en tout cas). A part la guitare électrique au style aérien qui m'évoque Mark Knopfler (mais bon j'ai peut être pas les bonnes références...), ça reste finalement très classique (piano et violons). Très doux, très romantique.
Autre extrait (pas représentatif de l'ensemble de l'album je l'avoue) :
Improvvisazione In sol : https://www.youtube.com/watch?v=kMq7eJ3_wYI

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Je confirme ! Elle est très présente. Toi qui as une excellente connaissance de son œuvre, est-ce que Morricone a déjà utilisé la guitare électrique de cette façon ? ça m'a surpris. (Mais je suis en train de penser que tu n'as peut-être pas voulu ouvrir l'extrait, et que tu préfères attendre d'avoir l'album entre tes mains. Auquel cas, on garde cette question pour plus tard...Janus a écrit : mon fils en second qui a été déçu par "The Hateful Eight" parce qu'il espérait y entendre de la guitare électrique, son instrument de prédilection dont il commence à très bien jouer, avec "La Corrispondenza", il va être servi!

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
J'ai écouté les deux extraits que tu as mis en ligne, mais j'essaierai de ne pas en écouter davantage. Lorsque j'ai écouté le long morceau de 13 minutes, je m'attendais à un développement plus ample, s'enrichissant de plusieurs éléments, parce que c'est un concept récurrent chez ce compositeur: au contraire, le morceau évolue dans une structure très minimaliste, un peu trop à mon goût, mais bon, ce n'est pas la question que tu m'as posée.Leary a écrit :Je confirme ! Elle est très présente. Toi qui as une excellente connaissance de son œuvre, est-ce que Morricone a déjà utilisé la guitare électrique de cette façon ? ça m'a surpris. (Mais je suis en train de penser que tu n'as peut-être pas voulu ouvrir l'extrait, et que tu préfères attendre d'avoir l'album entre tes mains. Auquel cas, on garde cette question pour plus tard...Janus a écrit : mon fils en second qui a été déçu par "The Hateful Eight" parce qu'il espérait y entendre de la guitare électrique, son instrument de prédilection dont il commence à très bien jouer, avec "La Corrispondenza", il va être servi!)

Maintenant, en aurait-il déjà fait antérieurement la couleur principale d'une B.O.? Parce que la véritable question est là, je suppose?


Ce sera probablement (pour moi en tout cas) une "petite" B.O. de Morricone, mais ce n'est pas grave car j'adore les "petites" B.O. d'Ennio Morricone; ce sont celles que j'écoute en général le plus. La preuve, j'ai déjà écouté une dizaine de fois en entier "En mai, fais ce qu'il te plait", seulement deux fois en entier "The Hateful Eight" que j'écris désormais sans fautes, grâce à Taboulez.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Merci Janus pour cette réponse développée. Concernant les violons, je ne parlais pas des deux extraits mis en ligne, mais de leur place sur le reste de l'album (que j'ai pu écouter une première fois ce matin), où ils sont utilisés de manière traditionnelle chez Morricone, dans sa veine romantique. Finalement, l'ensemble est majoritairement plus classique, même si la guitare reste très présente et apporte une couleur bien particulière, et dans un style certes épuré. A ré-écouter bien entendu, mais pour l'instant, je me demande si je ne vais pas préférer cet album à celui de The Hateful Eight.
C'est très agréable, très reposant... Je te rejoins donc sur ce point : j'adore aussi les "petites" BO (si tant est que l'on puisse émettre un jugement de la sorte sur celle-ci pour l'instant).

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Désolé mais à part une ou deux pistes vaguement plus dissonantes (dont une, très courte, avec choeur féminin), le reste de la partition est à mon gout un peu trop minimaliste à la fois harmoniquement et mélodiquement, or moi il me faut l'un ou l'autre alors quand on m'enlève les deux rien ne va plus: en ce sens elle me fait penser à du Bruno Coulais à qui je fais assez systématiquement ce reproche. Je vois pas pourquoi j'apprécierais chez Morricone quelque chose que je reproche à Coulais.Janus a écrit :Personnellement, je préfère mille fois une partition comme "La meilleure offre" à "Malena" et même à "Cinéma Paradiso". Je la trouve bien plus élaborée et intéressante, du moins à partir du second thème. plus de tenue justement.Pour moi, "La meilleure offre" est un petit chef d'oeuvre. Il a atteint une certaine perfection dans cette composition qui joue beaucoup sur le mystère, entre autre...
D'ailleurs comme chez Coulais, dans sa partition Morricone essaie de compenser la timidité mélodique et harmonique de cette musique par l'agrément d'un ou deux timbres comme le glassharfe... Peine perdue en ce qui me concerne, ce genre de subterfuge ne marche pas avec moi.
Après je connais tes gouts et je me doute bien que la longue piste pour voix de femmes à mi lieu entre baroque et polyphonie ancienne doit pas mal te plaire. Mais tu connais aussi les miens alors tu sais que ce genre de choses est trop minimaliste pour moi.
Cinema Paradiso est loin de faire partie de mes Morricone préférés, mais en revanche c'est une partition qui assume ce qu'elle est: simple et proposant de la mélodie de cinéma sans complexe.
Par contre j'adore Malena, avec son thème mordant un peu dans la veine de Stanno tutti Bene.
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Il ne s'agit pas du tout de subterfuge ni de timidité mais d'un parti-pris esthétique parfaitement assumé et abouti car il y a beaucoup de profondeur et de beauté dans cette musique à mon sens. L'emploi du "glassharfe" n'a pas été employé pour compenser quoi que ce soit, mais pour prolonger le caractère mystérieux de la partition, ou plutôt une partie de la partition, puisqu'utilisé avec parcimonie. Ce petit chef d'oeuvre est tout en subtilité et les références visibles à J. S. bach ne sont pas non plus pour me déplaire puisque Bach est mon compositeur classique de chevet, vingtième siècle compris. D'ailleurs, à mon oreille, elle ne m'est pas trop minimaliste, ni sur le plan mélodique, ni sur le plan harmonique: en revanche, d'une grande force poétique et d'une beauté qui me la rapproche du divin...Peut-être que ma grande admiration pour la musique pré-baroque et baroque y est pour quelque chose...c'est fort possible... Je n'ai pas vu ça sous cet angle...En tout cas, Cette sublime partition a un effet magique sur moi et arrive à me mettre la larme à l'oeil. "Malena" n'y arrive pas, musique très agréable et très différente, ceci-dit,très adaptée aussi au film, et que j'écoute plus souvent que "La meilleure Offre", mais là tu sais pourquoi.Taboulez a écrit :Morricone essaie de compenser la timidité mélodique et harmonique de cette musique par l'agrément d'un ou deux timbres comme le glassharfe... Peine perdue en ce qui me concerne, ce genre de subterfuge ne marche pas avec moi.

Personne ne t'y oblige, du moins pas moi...moi je m'en fous...Taboulez a écrit :Je vois pas pourquoi j'apprécierais chez Morricone quelque chose que je reproche à Coulais


Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Sur ce point je suis d'accord, à l'image du film, ce qui explique d'ailleurs son grand succès populaire. A savoir que Cinéma Paradiso demeure mon film préféré de Tornatore. Autre point sur lequel nous sommes d'accord, la partition qu'Ennio Morricone a composé pour Une Pure Formalité est un chef d'oeuvre.Taboulez a écrit :Cinema Paradiso est loin de faire partie de mes Morricone préférés, mais en revanche c'est une partition qui assume ce qu'elle est: simple et proposant de la mélodie de cinéma sans complexe
Et pourquoi pas? Si c'est le cas, il n'y a pas à rougir de préférer une partition comme La Corrispondenza à The Hateful Eight. D'ailleurs, "agréable" et "reposant" ne sont pas vraiment les adjectifs que j'emploierai pour définir la B.O. qu'Ennio Morricone a composée pour le huit-clos de Tarantino. Non mais franchement!Leary a écrit :A ré-écouter bien entendu, mais pour l'instant, je me demande si je ne vais pas préférer cet album à celui de The Hateful Eight. C'est très agréable, très reposant...


C'est pour cette raison que je mets généralement des guillemets.Leary a écrit :j'adore aussi les "petites" BO (si tant est que l'on puisse émettre un jugement de la sorte sur celle-ci pour l'instant
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Re:Bonne nuit...
Le clan des Siciliens, Il était une fois dans l'Ouest... Dans tout ça, Ennio utilise la guitare électrique... Bons souvenirs...
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
c'est la première fois que je vois Ennio jouer "L'homme à l'Harmonica" en concert.
La musique de film, c'est la poussière dans l'oeil .
Pierre jansen.
Pierre jansen.
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Tu as entièrement raison, merci de me faire déculpabiliser ! L'exemple sur ton ressenti à propos des symphonies de Joseph Haydn est éloquent. Je n'ai pas encore vu le Tarantino, mais j'ai sans doute davantage besoin de repos et d'amour en ce moment !Janus a écrit : Et pourquoi pas? Si c'est le cas, il n'y a pas à rougir de préférer une partition comme La Corrispondenza à The Hateful Eight. D'ailleurs, "agréable" et "reposant" ne sont pas vraiment les adjectifs que j'emploierai pour définir la B.O. qu'Ennio Morricone a composé pour le huit-clos de Tarantino. Non mais franchement!Nous écoutons une oeuvre musicale pour vivre des émotions et du plaisir, et si tu en éprouves davantages dans La Corrispondenza que dans The Hateful Eight, je ne vois pas en quoi ce serait forcément une faute de goût ou une erreur. Le manque de goût serait plutôt de suivre le courant qui veut que le second soit meilleur que le premier...et quand bien même ce courant aurait raison, quelle importance...Je ne vois pas pourquoi leur "raison" aurait plus d'importance que ton propre ressenti, ton propre plaisir, dans l'absolu

Rien à voir, mais en discutant avec une amie qui sortait des 8 Salopards justement, j'ai eu droit à un commentaire comme j'en raffole de la part de spectateurs pour qui la musique de film n'a pas l'importance que nous lui donnons, mais qui s'y intéressent très vaguement, de loin. Généralement, ça me donne une indication intéressante et me ramène les pieds sur terre. Donc, pour me faire plaisir sans doute, elle s'est empressée d'aborder la question : " J'ai été étonnée de voir apparaître le nom de Morricone, il doit plus être tout jeune. S'il avait continué de composer de la musique, il aurait pu occuper la place d'un Elfman, ça y ressemble beaucoup."
Evidemment, j'ai accusé le coup, et sur le moment je n'ai pas été en mesure de répondre de manière pertinente en m'engageant sur tous les fronts ; ça faisait beaucoup... Je me suis donc contenté, l'air sans doute un peu effaré, de bégayer quelque chose sur l'activité de Morricone qui ne s'était jamais arrêtée, même si tous ses travaux ne franchissaient peut-être pas les frontières italiennes. Quant à Elfman, en y réfléchissant, je peux comprendre son ressenti au niveau de l'ambiance et de certains choix d'orchestration singuliers... Je crois que ce compositeur constitue une référence pour elle.
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
dans ce cas il vaut mieux se taire en effet... et après en rireLeary a écrit : elle s'est empressée d'aborder la question : " J'ai été étonnée de voir apparaître le nom de Morricone, il doit plus être tout jeune. S'il avait continué de composer de la musique, il aurait pu occuper la place d'un Elfman, ça y ressemble beaucoup."

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Évidemment qu'il s'agit d'un choix, mais c'est un mauvais calcul, précisément parce que ce genre de choses donne toujours l'impression d'un bricolage précaire pour compenser un matériau d'écriture un peu trop vide. C'était le sens de mon intervention.Janus a écrit :Il ne s'agit pas du tout de subterfuge ni de timidité mais d'un parti-pris esthétiqueTaboulez a écrit :Morricone essaie de compenser la timidité mélodique et harmonique de cette musique par l'agrément d'un ou deux timbres comme le glassharfe... Peine perdue en ce qui me concerne, ce genre de subterfuge ne marche pas avec moi.
Quand j'ai écrit ça j'étais à peu près persuadé que tu me ferais cette réponse. Du coup j'avais gardé cette formulation exprèsJanus a écrit :je ne vois pas pourquoi je n'apprécierai pas chez Morricone ce que j'apprécie généralement chez Coulais...

Il ne s'agit pas vraiment d'un courant. Il existe tout de même des éléments objectifs qui permettent d'établir qu'une composition est plus riche au plan formel ou plus atypique au plan structurel (en tout cas lorsque l'écart est assez sensible, et que les partitions que l'on compare ne sont pas trop d'égale valeur).Janus a écrit :Le manque de goût serait plutôt de suivre le courant qui veut que le second soit meilleur que le premier...et quand bien même ce courant aurait raison, quelle importance...Je ne vois pas pourquoi leur "raison" aurait plus d'importance que ton propre ressenti, ton propre plaisir, dans l'absolu
Le tout est d'avoir acquis suffisamment de discernement pour bien se rendre compte de ce que l'on écoute. Une fois ce discernement intégré, rien ne nous empêche d'avoir plus d'affection pour une partition un peu faible que pour une musique plus solide. Tant qu'on a bien conscience de la valeur de ce que l'on écoute (ce qui est important) il n'y évidemment rien à y redire.
Esthétiquement le thème principal de Morricone ressemble d'ailleurs un petit peu à certaines déclinaisons de celui de Darkman.Leary a écrit :Quant à Elfman, en y réfléchissant, je peux comprendre son ressenti au niveau de l'ambiance et de certains choix d'orchestration singuliers
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Pas d'accord du tout et c'est au contraire un très bon choix même si évidemment la qualité d'écriture qui est tout sauf vide (du moins à mes oreilles et selon mes références et exigences qui ne sont ni minimes ni mineures) - il y a beaucoup de beauté et de profondeur dans cette musique, en ai des frissons à chaque écoute - elle ne se limite pas qu'à ce parti-pris esthétique. L'harmonica de verre n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autre: à un moment donné, il y a un emploi du violoncelle solo d'une grande beauté, cela même si c'est dans une grande économie d'effet. Après, je peux comprendre que l'on ne soit pas sensible à cette approche harmonique très ascétique (qui, justement, me fascine en partie pour ces raisons), ce qui n'est pas du tout la même chose. A mon oreille, il y a bien plus de beauté et de profondeur que dans Malena qui est un "Morricone" très basique. Cette oeuvre approche une certaine perfection dans ce qu'elle recherche et pas seulement pour le thème avec les voix qui est bien sûr magnifique, mais pour toute la B.O., à l'exception du premier morceau que je n'écoute plus. De toute façon, inutile de perdre ton temps, tu n'arriveras pas à me convaincre du contraire car mon avis sur ce petit chef d'oeuvre est définitif et inébranlable.Taboulez a écrit :Évidemment qu'il s'agit d'un choix, mais c'est un mauvais calcul, précisément parce que ce genre de choses donne toujours l'impression d'un bricolage précaire pour compenser un matériau d'écriture un peu trop vide. C'était le sens de mon intervention.

Taboulez a écrit :Il ne s'agit pas vraiment d'un courant. Il existe tout de même des éléments objectifs qui permettent d'établir qu'une composition est plus riche au plan formel ou plus atypique au plan structurel (en tout cas lorsque l'écart est assez sensible, et que les partitions que l'on compare ne sont pas trop d'égale valeur). Le tout est d'avoir acquis suffisamment de discernement pour bien se rendre compte de ce que l'on écoute. Une fois ce discernement intégré, rien ne nous empêche d'avoir plus d'affection pour une partition un peu faible que pour une musique plus solide. Tant qu'on a bien conscience de la valeur de ce que l'on écoute (ce qui est important) il n'y évidemment rien à y redire.
Nous sommes bien d'accord et je n'ai rien écrit qui s'oppose à cela. Combien de fois l'ai-je écrit sur ce forum! Mais, le plus important est le plaisir qu'une musique nous procure à l'écoute et non pas son éventuelle richesse harmonique si celle-ci à l'écoute nous emmerde pour x raisons, valables ou non. De plus, mon propos s'adressait à Leary qui me semble avoir suffisamment de culture et de discernement pour faire la part des choses. Cependant, la valeur d'une oeuvre musicale ne se réduit pas au seul fait qu'elle soit riche sur le plan formel, et encore une fois; heureusement. La valeur d'une musique s'étend quand même sur plusieurs niveaux. Selon moi, les Leçons de Ténèbres de Marc-Antoine Charpentier ont autant de valeur que La Symphonie Fantastique de Berlioz, pour des raisons complètement différentes, sans compter que le premier me transporte bien plus que le second, et pas uniquement pour des raisons personnelles et subjectives. C'est plus complexe que ça. Ces deux oeuvres répondent à des exigences très différentes qui sont aussi légitimes l'une que l'autre.
Peut-être mais c'est surtout hyper-morriconien comme l'avait fait remarquer Julien qui a d'ailleurs trouvé cette partition un peu trop minimaliste à son goût. Comme quoi...Taboulez a écrit :Esthétiquement le thème principal de Morricone pour The Hateful Eight ressemble d'ailleurs un petit peu à certaines déclinaisons de celui de Darkman.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Nous savons tous qu'à partir du moment où un compositeur disparaît des génériques de films américains, soit il a pris sa retraite, soit il est mort.Gizmo a écrit :dans ce cas il vaut mieux se taire en effet... et après en rireLeary a écrit : elle s'est empressée d'aborder la question : " J'ai été étonnée de voir apparaître le nom de Morricone, il doit plus être tout jeune. S'il avait continué de composer de la musique, il aurait pu occuper la place d'un Elfman, ça y ressemble beaucoup."


Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Oui mais sur ce coup là Julien est un trollJanus a écrit : Peut-être mais c'est surtout hyper-morriconien comme l'avait fait remarquer Julien qui a d'ailleurs trouvé cette partition un peu trop minimaliste à son goût. Comme quoi...

The Hateful 8, en plus de quelques petites dissonances éparses venant de temps en temps ponctuer des morceaux mélodiquement assez charismatiques, ainsi que de longues plages qui convoquent parfois, au détour d'une modulation, un contenu modal correct et de bonne tenue, le tout emballé d'effets orchestraux du meilleur cru, s'offre également un ou deux petits morceaux assez denses harmoniquement (j'en avais donné un exemple dans une de mes précédentes interventions) un peu comme une cerise sur le gâteau.
Franchement pour un amateur de Glass comme lui, ça n'a pas de sens de venir parler de minimalisme à propos de cette partition

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
En revanche, avec Glass, à part quelques titres et encore...sans grande passion...j'ai du mal quand même à ne pas m'y ennuyer. Je finis presque toujours par décrocher avant la fin. Je ne pense pas que ce soit juste une question de minimalisme en ce qui me concerne. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.Taboulez a écrit :Oui mais sur ce coup là Julien est un trollJanus a écrit : Peut-être mais c'est surtout hyper-morriconien comme l'avait fait remarquer Julien qui a d'ailleurs trouvé cette partition un peu trop minimaliste à son goût. Comme quoi....
The Hateful 8, en plus de quelques petites dissonances éparses venant de temps en temps ponctuer des morceaux mélodiquement assez charismatiques, ainsi que de longues plages qui convoquent parfois, au détour d'une modulation, un contenu modal correct et de bonne tenue, le tout emballé d'effets orchestraux du meilleurs cru, s'offre également un ou deux petits morceaux assez denses harmoniquement (j'en avais donné un exemple dans une de mes précédentes interventions) un peu comme une cerise sur le gâteau.
Franchement pour un amateur de Glass comme lui, ça n'a pas de sens de venir parler de minimalisme à propos de cette partition.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
J ai écouté la partition de la correspondance de Morricone... En tant que fan c est une très friande déception. C´est plat... Très plat. Une des partitions les plus fades de ce génie selon moi .
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Et moi, je n'ai jamais vu Ennio essayer de déboucher une trompette en public! (à partir de 2 mn 20)PJ30 a écrit :c'est la première fois que je vois Ennio jouer "L'homme à l'Harmonica" en concert.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Il faut avouer que ce n'est pas très remuant !Manu a écrit :J ai écouté la partition de la correspondance de Morricone... En tant que fan c est une très friande déception. C´est plat... Très plat. Une des partitions les plus fades de ce génie selon moi .

http://movieplayer.it/news/morricone-di ... iva_40276/
(Extrait du morceau "Una luce spenta" - musique couplée à des images de l'enregistrement)
Après une dure journée, moi ça m'apaise...
Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
C'est tout à fait ça !Janus a écrit : Pour ce qui est des amis ou collègues qui ne s'intéressent pas particulièrement à la musique de film mais qui connaissent ma passion, il y a le prudent qui se contente de poser une ou deux questions à ce sujet, et il y a celui qui veut donner l'impression qu'il s'y intéresse et va balancer quelque chose qui, la plupart du temps, tombe à côté. C'est souvent amusant.
Cela dit, comme on ne peut pas tout savoir mais qu'on prend plaisir à discuter, même en ces lieux il nous arrive nous aussi souvent de tomber à côté !

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
Leary a écrit :Il faut avouer que ce n'est pas très remuant !Manu a écrit :J ai écouté la partition de la correspondance de Morricone... En tant que fan c est une très friande déception. C´est plat... Très plat. Une des partitions les plus fades de ce génie selon moi .Mais même ce très beau thème principal n'a aucun effet sur toi ?
http://movieplayer.it/news/morricone-di ... iva_40276/
(Extrait du morceau "Una luce spenta" - musique couplée à des images de l'enregistrement)
Après une dure journée, moi ça m'apaise...
Oui c'est apaisant mais cela me semble pauvre. Généralement les collaborations Morricone / Tornatore provoquent un florilège musical d'idées, des sensations et des couleurs intenses, des thèmes prenants.
Là je n'y trouve clairement pas mon compte. J'ai beau réessayer je bloque un peu. Je vais le mettre de côté et laisser le temps passer. je ferai alors une nouvelle tentative et on verra le résultat.
Je suis déçu

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.
La clef est peut-être en partie dans le film, et dans les consignes du réalisateur à Morricone.
"From the beginning I asked him for a non-sumptuous, more simple, less imposing score", expliquait-il dans l'entretien à Variety dont j'avais posté le lien.
Mais tu ne seras certainement pas le seul à être désappointé.
"From the beginning I asked him for a non-sumptuous, more simple, less imposing score", expliquait-il dans l'entretien à Variety dont j'avais posté le lien.
Mais tu ne seras certainement pas le seul à être désappointé.