Wyatt Earp a écrit :
Quant à Williams, en refusant une approche opératique qui s'appuie sur des thèmes forts, il trahit en quelque sorte SW, ce qui est d'autant plus incohérent qu'Abrams, lui, va dans le sens inverse. Que ça soit mieux à la 2e écoute, très bien, mais c'est DANS LE FILM que ça doit fonctionner, pas pour les fans de BO qui vont la réécouter plusieurs fois.
De prime abord, je suis d'accord.
D'ailleurs ceux qui auront apprivoisé la musique avant de voir le film auront sans doute une vision très différente de la chose.
Mais cette vision sera-t-elle erronée pour autant, et leur avis moins valable ? Je me pose la question.
C'est acquis, à première vue dans le film, le parti pris de Williams est assez décevant. Voilà ! Bon, ça ne va pas m'empêcher d'écouter et ré-écouter attentivement l'album, et de l'apprécier en tant que tel, voire de réhabiliter plus tard les choix du compositeur dans le contexte du film.
Tant mieux pour les fans de musique qui feront cet effort, tant pis pour les autres qui n'ont aucune obligation. Peut-être que Williams s'intéresse désormais davantage à la première catégorie de personne (à tort ou à raison), même si elle est minoritaire. La complexité musicale à pris le pas sur la récompense immédiate du spectateur. Petit exemple : je n'ai pas encore l'album entre les mains (toujours pas expédié par Amazon, ça sent mauvais pour une livraison demain), mais je lis ici ou là, que tel ou tel thème est en réalité construit de manière à faire écho à tel ou tel autre, comme jadis celui d'Anakin était basé sur le squelette du thème de Vador (je n'irai pas plus loin pour éviter de trop en révéler). Impossible à déterminer à la vision du film ou à la première écoute de l'album. Et pourtant, il semble que ce jeu d'écriture intéresse davantage Williams que la construction d'une jolie mélodie aussitôt identifiable. C'est une approche qui me plaît aussi...