Walden a écrit :Le Badalamenti est absolument inécoutable....j'ai laissé tombé au bout de 3 ou 4 pistes...Craig Safan, pas mieux, pourtant il compose lui ! Chez Jay Ferguson, il y a un peu plus d'ampleur mais les synthés
cheap ça barbe...Brian May a eu un petit budget mais quelques sessions d'orchestre pour s'amuser avec la Nuit sur le Mont Chauve, j'aurai bien aimé une petite suite des pistes orchestrales tiens ; J Peter Robinson réadapte Bernstein et s'en sort bien avec ses samples orchestraux + choraux et quelques très bons moments avec un véritable orchestre ou de vraies voix grâce a une belle bande d'orchestrateurs (et des pastiches de
The Omen en prime !

). Le meilleurs score depuis Young ! On pense beaucoup a son score composé l’année suivante pour Highlander III.
Je suis du même avis concernant le Badalamenti, bâclé (même si j'aime bien la piste
The Dream House).
Par contre pour le Safan, il parvient à mon goût à revenir efficacement dans le sillon creusé par Bernstein en intégrant le côté humoristique qu'a pris la série à ce moment. Les séquences "d'action" reprennent les idées de Bernstein également avec les pulsations rapides. Et ses textures électroniques sont intéressantes à réécouter aujourd'hui (mais c'est évidemment très personnel).
Ferguson utilise des sons qui ont bien mal vieilli mais joue beaucoup avec, il y a une volonté de faire nauséeux (on se croirait par moment dans les boyaux d'un ogre) avec des voix synthétiques désincarnés et des cloches bizarres qui instaurent un climat très malsain. Bref, le synthé n'essaye pas de se faire passer pour autre chose. Le gros souci c'est que la plupart des idées défilent sans qu'on ait l'impression d'une vue d'ensemble, d'une strucutre globale. Heureusement que le thème original apparaît de temps en temps.
Robinson est peut-être celui dont j'apprécie le moins le travail dans cette série. Il mélange des éléments synthétiques et acoustiques d'une manière brouillonne (presqu'aléatoire) avec des variations de volume étranges, et ça résulte souvent en un capharnaüm fatiguant l'oreille. Ce que je trouve intéressant tout de même c'est qu'on y décèle un vocabulaire musical qui annonce un peu
Scream de Beltrami (
Wall Scratches ou
Chase Gets The Claw par exemple). Il y a quelques bons moments hein, comme le thème vaguement héroïque qui apparaît dans
Freebleg où l'envolée dramatique dans
Transformation/Emergence, mais l'ensemble trop cacophonique, sans thème ou motif accrocheur, m'empêche de l'apprécier pleinement. Et puis il exploite très mal le thème original de Bernstein à mon goût, le rendant souvent
cheap, inoffensif, et c'est même raté quand c'est supposé l'être (les jiggles télé parodiques).
Et il n'y a pas que
The Omen qui passe à la moulinette dans
Dylan Meets God,
Claw Attack semble très inspiré par
The Droid d'
Alien...

Et la fin de la piste
Odyssey me fait bizarrement penser à
Lassie de Poledouris (!)
