De la part d'un amateur éclairé des orgies de carton-pâte et de caoutchouteuses écailles dont regorge le kaiju eiga, je ne me serais pas attendu à ce que le nom du titanesque samouraï de pierre soit ainsi écorché.
"Damaijin", en es-tu absolument certain, Soundtrackboy ? Mais ton message a été apprécié à sa providentielle valeur par le vieux Van Cleef, qui ne connait de la trilogie que l'un des deux épisodes (excellent, au demeurant) réalisés par Kenji Misumi. Et si tu permets, mon ami, que je témoigne toute ma gratitude à ton égard,
va donc fureter sur cette page, qui promet la fin imminente d'une attente déjà vieille de plus de deux ans : la légende de Miyamoto Musashi vue par l'immense cinéaste Tomu Uchida débarque chez Wild Side (gros pourvoyeur de cinéma japonais, fut un temps) après moult reports. Ô joie nirvanesque, ce quintette de films tous plus merveilleux les uns que les autres sera flanqué, comme promis, du sixième épisode devenu rare avec le temps (sur le coffret Animeigo, en tout cas, c'était
niet). Avec une qualité éditoriale que j'imagine irréprochable et des sous-titres français salvateurs, il n'y a plus aucune raison pour que les aficionados des lames fulgurantes du chambara, et plus largement les cinéphiles férus d'épiques épopées, se permettent encore de faire l'impasse sur cette oeuvre monumentale du film de genre nippon.