Etourdi que je suis ! Je m'étais pourtant bien promis de toucher à mes fiers congénères d'UnderScores quelques mots au sujet du petit lot de régalades nippones, jeunes et moins jeunes, dont j'ai fait l'acquisition il y a plusieurs mois de cela. Mieux vaut tard que jamais, comme philosophaient mes aïeux. On déclare donc les hostilités avec le
Symphonic Suite de
Bakuryu Sentai Abaranger, un de ces bons vieux sentai où les super-types se pavanent dans leurs combinaisons fluorescentes. Aux manettes, nul autre que Kentaro Haneda, qui nous a préparé, pour l'un de ses ultimes travaux avant sa mort, un chouette cocktail d'action endiablée et d'héroïsme nimbé des feux du soleil couchant. En somme, la (très efficace) routine du tokusatsu telle que les habitués Chumei Watanabe ou Shunsuke Kikuchi en ont défini les codes. Le vieux Van Cleef n'en voudra à personne de préférer le style futuristico-néo-noir de l'inusable
Space Adventure Cobra, signé du même Haneda. Mais ce genre de plaisir bas du front ne manque jamais de ragaillardir son béophile, d'autant que la chanson-titre, n'ayons pas peur d'énoncer la vérité en des termes péremptoires,
poutre carrément sa race (une pensée pour mon chat du Cheshire favori, amateur pervers des exactions vocales que l'Archipel usine à un rythme industriel).