Là je ne comprends pas du tout ça:
Oui Lee, tu ne me fera pas plier, j'assume et j'accepte ta sentence mais tu ne peux rien reprocher à la Jeunesse Béophile pas même son inexpérience ou encore de ne pas connaitre des émotions qu'ils ne pourront jamais vivre.
Et pourquoi donc ? moi non plus je n'ai pas connu Bernard Hermann de son vivant, hé ! Ici, on oublie peut-être que la musique de cinéma, c'est d'abord du cinéma...
et donc:
je n'ai encore pas écouté du Jerry Goldsmith, Ennio Morricone, Bernard Hermann ou encore Miklós Rózsa. Ce n'est tout simplement parce que je n'ai pas connu ces émotions que t'ont fait vivre tous ces Composers tous aussi glorieux soient-ils ?
Alors c'est simple: tu te loues, tu empruntes ou tu voles le Blu-Ray du
Treizième Guerrier, de John Mc Tiernan, tu tends l'oreille- ça va pas être dur vu qu'elle sera dejà dans la poigne de Jerry Goldsmith- tu fais ça, et après on discute de Gladiator et de l'oeuvre épique de Hans Zimmer. Tu regardes pas ça à l'arrache sur Youtube s'il te plait. Tu regardes ça dans le noir, chez toi, au casque, ou mieux au cinéma. Et tu reviens me dire que t'as vie n'as pas changé quand tu as entendu le chien hurler à la mort en s'allongeant devant un Beowulf trépassé, fixant l'au-delà les yeux ouverts.
Tu fais pareil avec
Les incorruptibles, de Brian de Palma, ou
Danger Diabolik de Mario Bava,
L'Aventure de Mme Muir de Mankiewisz, ou
Le Septième voyage de Sinbad de Juran, et
Ben-Hur (Wyler) ou
Le Cid (je ne sais plus qui mince ... Hattaway ?) (un peu plus raide, ces deux derniers),
Non seulement tu connaitras "toutes ces émotions" dont tu penses être détachés, mais tu découvriras des chef d'oeuvre, et je t'assure que tu comprendras des trucs.
tiens, permets-moi de te parler de moi- j'adore ça.
Comme plein de mecs, ma vie a changé le jour où j'ai vu
Suspiria. Je ne jurais plus que par Goblin (tu connais pas, mais c'est génial) et Argento.
Bon... SI j'ai une qualité, c'est celle de ne jamais me fier aux avis des autres et d'être curieux. Donc, au fil des ans, je découvre d'abord Mario Bava- et Cipriani et Rusticelli- ça aussi c'est une autre histoire- et je n'aime pas moins Argento, mais je comprends d'où ça vient, et je regarde autrement les films que j'aimais. Bref, grâce à cette culture grandissante, le plus précieux c'est que je peux revivre, redécouvrir des film que j'aimais. Revoir
L'oiseau au plumage de Cristal ou
Ténèbres après
Six Femmes pour l'Assassin, c'est pouvoir, d'une certaine façon le revoir une première fois. Et ça, ça n'a pas de prix.
T'es toujours là ? non parce que sinon je comprendrais...
Donc Suspiria... Six Femmes pour l'Assassin... et ça continue: un jour c'est Le narcisse noir de Powell... nouvelle révélation. Nouveau retour sur moi-même... Et ainsi de suite.
On croit aimer des choses, on pense que rien ne peut valoir la force des émotions qu'on ressent à 18, 20, 25 ans... C'est faux. Si on grandit bien, on évolue, on change, d'autant mieux qu'on continue "l'archéologie", comme tu dis.
Ne crois pas que tu sais qui tu es, et ne crois pas que tu sais ce que tu aimes. Telle est ma devise...La suivre, c'est risquer quelques déboires conjugaux, certes, elles t'occasionnera aussi des surprises merveilleuses dans ta vie de béophile. Et ça, si c'est pas le plus important...
P.S: The Adventurer, c'est vraiment très très bien... Et c'est un pur score à l'ancienne, un hommage à tous ces auteurs dont tu veux tout ignorer, comme le précédent et excellent score de Velazquez, Zip et Zap . Franchement, t'es prêt là !