Austin Powers a écrit :Cela ne devait pas être Carter Burwell pour Thor 2 au départ?
Tout à fait. Choix plutôt curieux d'ailleurs, même si son score pour le dernier Twilight montre que Burwell peut s'en sortir la tête haute dans le registre.
Nul doute que le résultat eut été plus intéressant la bouillasse de Tyler.
Interview intéressante du réalisateur de THOR 2, Alan Taylor, à ce propos dans (l'excellent) Ecran fantastique de ce mois-ci.
Je résume son propos:
Il regrettait l'absence de thèmes musicaux forts dans les productions Marvel, se référant aux
"grandes bandes originales de films fantastiques" Star Wars et Superman.
"Quand on sort de la projection des films de la trilogie Iron Man, par exemple, on ne siffle pas le thème musical de ce personnage, car on ne l'a ni identifié, ni mémorisé... Et c'est pareil pour tous les autres super-héros des productions Marvel: on ne connaît pas les thèmes musicaux qui pourraient annoncer leur arrivée avant même qu'ils apparaissent à l'image, et c'est fort dommage. Je m'étais donc fixé l'objectif de remédier à cela en ce qui concerne Thor dans Le monde des Ténèbres".
Il explique ensuite que malheureusement, le compositeur Carter Burwell qu'il avait choisi dans cette optique n'a pas convenu aux producteurs. Pas à cause de la qualité de la musique qu'il avait composé dit-il, mais parce que
"Marvel ne fonctionne pas de manière traditionnelle [...] en remettant le film achevé au compositeur pour qu'il ait une vision d'ensemble, et puisse ainsi commencer à écrire la musique de chaque scène. Dans la méthode Marvel, le film est constamment retravaillé, les scènes changent, le montage aussi, et l'atmosphère d'une séquence peut changer en fonction des dernières modifications apportées." C'est ce qui a poussé Carter Burwell dehors.
Ensuite, Alan Taylor finit par louer le travail de son successeur, Brian Tyler, mais on sent bien qu'il retrouve là un reflexe plus promotionnel...
Malheureusement, je crois que la méthode Marvel décrite ici s'est généralisée à Hollywood, et explique la pauvreté des musiques de film actuelles, les producteurs préférant s'adresser à des as de la musique au mètre, qui ne souffre d'aucuns changements d'orientation ou de montage puisqu'elle est interchangeable... ça fait gagner du temps, de l'argent, et en plus le public ne moufte pas (pire, pour lui, c'est devenu une référence).