Krull a écrit :Je crois que c'est l'ancienne édition déguisée en nouvelle. Et qu'aucune édition à ce jour n'est valable
Oui, c'est bien ce qui m'avait semblé entrevoir à travers les différents commentaires. Certains disent que le Zone 1 est de meilleure qualité mais mon lecteur n'est pas multizone.
En fait, il m'est arrivé un truc un peu con. J'ai acheté le collector il y près de 10 ans et j'ai attendu que mes enfants soient en âge de le regarder. Hélas, à l'ouverture du boitier il y a quelques jours, et malgré un visuel différent sur chacun des DVD, j'ai 2 fois le DVD Making Of !!! Il est bien trop tard pour faire la moindre réclamation !!!
Krull a écrit :Il se trouve facilement et pas cher en occaz sur PM par exemple
Oui, sans doute, mais je n'ai pas envie de connaitre le même désagrément. Et puis, tant qu'à faire, à présent que j'ai un lecteur Blu Ray, je le préfèrerais dans ce format et en version longue.
Par contre lequel prendre ? Je me perds dans les descriptions fournies sur Amazon (version longue ou pas) et les commentaires sur la qualité du Blu Ray ne sont pas meilleurs pour le Digibook.
Bref, dilemne, car je voudrais vraiment le revoir dans de bonnes conditions avec mes enfants.
Krull a écrit :Ah là, je crois qu'il faudra attendre une nouvelle édition digne de ce nom
Oui, hélas ! C'est quand même dingue qu'un film aussi récent ne puisse pas bénéficier d'une réelle qualité Blu ray. Quand on voit ce qui a été fait sur La Conquête de l'Ouest, un film de 1962 .
Le problème pour un film comme Danse avec les loups, comme avec n'importe quel autre, c'est qu'il y a des droits à payer et des ayant-droits à convaincre. Un film comme La conquête de l'Ouest n'a pas forcément autant d'éditions que Danse avec..., bénéficie certainement d'un accord moins couteux pour son édition, voire d'un soutien sous forme de subvention ou de mécénat pour la restauration.
Pense au temps qu'il a fallu pour avoir une édition prestigieuse en BD de l'Homme de Rio ou Tribulations d'un chinois en chine, de pur film populaires patrimoniaux chez nous.
pour le grand public, pas évident qu'une éventuelle nouvelle édition top moumotte du film de Costner soit tellement "visible" sur le marché. Moi qui ai grandi avec la VHS, j'avoue que l'argument du DVD ou BD à l'image "catastrophique" me fait souvent sourire.
Cela dit, je ne doute pas une seconde que le Dans avec les loups aura un jour son édition prestige restaurée 267 K. Patience... Et en attendant, ne prive pas tes enfants de la découverte d'un des chef d'oeuvres du cinéma américain des trente dernières années. L'edition DVD "version longue" pathé (je crois) aussi "catastrophique" qu'elle soit, n'empêche en rien à l'émotion immense véhiculée par le film de trouver le coeur du spectateur.
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Pierrebrrr a écrit : L'edition DVD "version longue" pathé (je crois) aussi "catastrophique" qu'elle soit, n'empêche en rien à l'émotion immense véhiculée par le film de trouver le coeur du spectateur.
C'est bien celui-ci que j'ai, contenant, hélas, 2 DVD de bonus
Pierrebrrr a écrit :Bon, dans ton cas, c'est VRAIMENT catastrophique.
Peut-être qu'en le renvoyant directement à Pathé... Vas savoir ? T'as rien à perdre...
C'est beaucoup trop tard, et tu te doute ques je n'ai plus le ticket de caisse (acheté il y a près de 10 ans). De plus, puisqu'il ne semble exister aucune bonne copie en Zone 2, je vais éviter de passer à nouveau à la caisse. J'ai vu qu'il était disponible en prêt à la DvdThèque de mon village, j'ai fait une réservation.
Cornélius a écrit :et malgré un visuel différent sur chacun des DVD, j'ai 2 fois le DVD Making Of !!! Il est bien trop tard pour faire la moindre réclamation !!!
Si j'étais à ta place, je les contacterai. Sur le site, il y a une zone "contact".
En effet, tu as la "chance" d'avoir deux visuels différents... semblant bel et bien prouver qu'il y a erreur de fabrication.
Perso, je suis même déjà allé en justice (tribunal de proximité) pour un problème similaire... ouais, faut pas prendre le chat pour un canard sauvage.
Cornélius a écrit :et malgré un visuel différent sur chacun des DVD, j'ai 2 fois le DVD Making Of !!! Il est bien trop tard pour faire la moindre réclamation !!!
Si j'étais à ta place, je les contacterai. Sur le site, il y a une zone "contact".
Tu as raison, je vais tenter le coup. Merci du conseil.
De bonnes affaires chez GIBERT en blu ray import toutes zones et avec piste française : "whatever happened to baby jane", "10 commandments","outland"... pour 5 euros !
Je viens d'acheter FEDORA en blu-ray, l'image est sublime ! Il y a également un très chouette documentaire (où on parle peu de Miklos Rozsa par contre )
De mémoire, il me semble avoir lu que Billy Wilder ne savait pas vraiment quoi faire de ce film, un drame ? Une comédie ? Miklos Rozsa avait composé une immense musique romantique et tragique et Wilder ne l'a que très peu utilisé... Du coup Rozsa n'était pas très content...
Soundtrackman a écrit :De mémoire, il me semble avoir lu que Billy Wilder ne savait pas vraiment quoi faire de ce film, un drame ? Une comédie ? Miklos Rozsa avait composé une immense musique romantique et tragique et Wilder ne l'a que très peu utilisé... Du coup Rozsa n'était pas très content...
Il ne savait surtout pas comment financer son film, ses thématiques n'étant plus appréciées donc "bankable"outre atlantique. L'excellent document présenté en bonus revient sur le financement du film "Européen"et la mise à disposition des plateaux Bavarois pour le tournage des scènes d'intérieur. Faisant écho à "Sunset Boulevard", tourné 23 ans auparavant, Fedora est à nouveau interprété par William Holden dans le rôle d'un producteur en bout de course, sorte d'alter ego d'un Billy Wilder désillusionné. Le climat général du film est crépusculaire, et on ne peut douter que la motivation de départ liée à son élaboration soit la fin d'un certain cinéma et de ses metteurs en scène donc un constat purement dramatique, et non une mise en abyme comique. Quant à la musique de Rozsa elle m'a semblé omniprésente ou alors si enivrante qu'elle me semblait accompagner toutes les scènes du film qui baigne dans la somptueuse photographie de Gerry Fisher et les décors "Straussiens" d'Alexandre Trauner.
Merci pour ces précisions, il faudrait que je retrouve ma source... Ce devait être un entretien de Rozsa ou dans un dossier dans la revue SOUNDTRACK, je ne sais plus...
Depuis le temps que je mourais d'envie de voir Odd Man Out (Huit Heures de Sursis) de Carol Reed... Imaginez un peu ce qu'on me promettait : l'expressionnisme dantesque du final dans les égouts de The Third Man, l'oeuvre la plus célèbre du réalisateur, mais carrément élargi à un métrage entier ! Après vérification, force est de constater que la légende n'avait absolument rien d'apocryphe. De surcroît, le film, loin de ne se satisfaire que de sa constante virtuosité plastique, élabore un récit complexe et pourtant limpide où les nombreux personnages secondaires, tous croqués par Reed en quelques coups de caméra imparables, gravitent autour d'une silhouette vacillante. Celle de James Mason, cadavre en devenir, qui traverse un Belfast spectral en quête d'une main secourable. Les regards de détresse qu'il jette à la populace, au mieux indifférente, au pire hostile, sont pour beaucoup dans l'étrange émotion dégagée par Odd Man Out, vrai classique, je le sais maintenant, du cinéma anglais.
Lee Van Cleef a écrit :Depuis le temps que je mourais d'envie de voir Odd Man Out (Huit Heures de Sursis) de Carol Reed... Imaginez un peu ce qu'on me promettait : l'expressionnisme dantesque du final dans les égouts de The Third Man, l'oeuvre la plus célèbre du réalisateur, mais carrément élargi à un métrage entier ! Après vérification, force est de constater que la légende n'avait absolument rien d'apocryphe. De surcroît, le film, loin de ne se satisfaire que de sa constante virtuosité plastique, élabore un récit complexe et pourtant limpide où les nombreux personnages secondaires, tous croqués par Reed en quelques coups de caméra imparables, gravitent autour d'une silhouette vacillante. Celle de James Mason, cadavre en devenir, qui traverse un Belfast spectral en quête d'une main secourable. Les regards de détresse qu'il jette à la populace, au mieux indifférente, au pire hostile, sont pour beaucoup dans l'étrange émotion dégagée par Odd Man Out, vrai classique, je le sais maintenant, du cinéma anglais.
J'avais vu ce "Odd man out" au cinéma de minuit 2 décades auparavant, à moitié endormi glissant avec indifférence sur ce que d'aucuns considèrent comme un joyau. Le revoir à une heure plus décente, allait pensais je me permettre de revoir mon jugement. Il n'en a rien été,la lente descente aux enfers de James Mason avec son regard de toutou maltraité m'ayant semblée interminable au point que je me sentais une âme exterminatrice à son endroit. Tout me semblait ampoulé dans cette oeuvre de Carol Reed que ce soit la brûme "expressionniste" la stylisation des décors ou le symbolisme des accessoires, le sommet étant atteint par la performance histrionique de Robert Newton incarnant un peintre à la recherche de l'éclat de regard qui se lit dans l'oeil des mourants. Certes la galerie de personnages qui accompagne cet "Odd man" est attachante et la dualité comportementale qui les caractérise un atout scénaristique ,mais c'est peu au regard des éloges qui l'entourent. Ma sympathie pour Carol Reed serait en définitive d'avantage acquise pour des oeuvres qui n'ont pas le calibrage critique de "8 heures de sursis" : "Train de nuit pour Munich","l'homme de Berlin","Notre agent à la Havane".
Lee Van Cleef a écrit :Depuis le temps que je mourais d'envie de voir Odd Man Out (Huit Heures de Sursis) de Carol Reed... Imaginez un peu ce qu'on me promettait : l'expressionnisme dantesque du final dans les égouts de The Third Man, l'oeuvre la plus célèbre du réalisateur, mais carrément élargi à un métrage entier ! Après vérification, force est de constater que la légende n'avait absolument rien d'apocryphe. De surcroît, le film, loin de ne se satisfaire que de sa constante virtuosité plastique, élabore un récit complexe et pourtant limpide où les nombreux personnages secondaires, tous croqués par Reed en quelques coups de caméra imparables, gravitent autour d'une silhouette vacillante. Celle de James Mason, cadavre en devenir, qui traverse un Belfast spectral en quête d'une main secourable. Les regards de détresse qu'il jette à la populace, au mieux indifférente, au pire hostile, sont pour beaucoup dans l'étrange émotion dégagée par Odd Man Out, vrai classique, je le sais maintenant, du cinéma anglais.
J'avais vu ce "Odd man out" au cinéma de minuit 2 décades auparavant, à moitié endormi glissant avec indifférence sur ce que d'aucuns considèrent comme un joyau. Le revoir à une heure plus décente, allait pensais je me permettre de revoir mon jugement. Il n'en a rien été,la lente descente aux enfers de James Mason avec son regard de toutou maltraité m'ayant semblée interminable au point que je me sentais une âme exterminatrice à son endroit. Tout me semblait ampoulé dans cette oeuvre de Carol Reed que ce soit la brûme "expressionniste" la stylisation des décors ou le symbolisme des accessoires, le sommet étant atteint par la performance histrionique de Robert Newton incarnant un peintre à la recherche de l'éclat de regard qui se lit dans l'oeil des mourants. Certes la galerie de personnages qui accompagne cet "Odd man" est attachante et la dualité comportementale qui les caractérise un atout scénaristique ,mais c'est peu au regard des éloges qui l'entourent. Ma sympathie pour Carol Reed serait en définitive d'avantage acquise pour des oeuvres qui n'ont pas le calibrage critique de "8 heures de sursis" : "Train de nuit pour Munich","l'homme de Berlin","Notre agent à la Havane".
Découvert par hasard l'autre jour sur le Cable, je suis à 100 % de l'avis de ce bon vieux Lee
J'ajouterai aussi parmi les grandes réussites du film, l'extraordinaire photo n/b de Robert Krasker ainsi qu'une courte et intense séquence de poursuite où l'un des personnages essaye d'échapper à la police en courant sur des échafaudages, pour ensuite finir par être ratrappé et arrêté brutalement dans un tramway bondé
Quand je pense que le film date de 1947, il y a de quoi être estomaqué par tant de talent, d'énergie et d'invention
Je n'avais jamais vu ce film du maitre suédois, tiré d'une légende scandinave : un film âpre, brutal, d'une beauté stupéfiante (photo de l'immense Sven Nykvist) et malgré tout empli d'une profonde spiritualité (opposition entre paganisme et christianisme). Bergman dit s'être inspiré du Rashomon de Kurosawa pour sa mise en scène. Ce film sera lui-même "remaker" par Wes Craven avec la dernière maison sur la gauche et John Mc Tiernan s'en inspirera pour son 13eme guerrier.
Une image forte de ce film parmi tant d'autres : Max Von Sydow (imperial), père fou de douleur, attends, sur sa chaise/trone, le réveil des assassins de sa fille, un énorme couteau planté devant lui. Ce qui suivra sera terrible !
un magnifique blu-ray.
Chapichapo a écrit :Ma sympathie pour Carol Reed serait en définitive d'avantage acquise pour des oeuvres qui n'ont pas le calibrage critique de "8 heures de sursis" : "Train de nuit pour Munich","l'homme de Berlin","Notre agent à la Havane".
Tiens donc, The Man Between... L'heure est peut-être venue pour moi de me soulager de mes ultimes bribes d'hésitation et de laisser cet autre film de Reed tomber au fond de ma musette. A fortiori s'il m'est recommandé par un Chapi toujours de bon conseil (enfin, "toujours"... dessouder comme tu l'as fait Odd Man Out, c'est quand même un peu chier dans la colle, là, camarade).