ENNIO MORRICONE EST MORT

[Lee Van Cleef]

Je pense fort à Patrick B.

Et le vieux Van Cleef à Janus, inexhaustible thuriféraire du Maestro disparu, dont j'imagine qu'il ne doit pas précisément déborder d'allégresse en cette heure funèbre.

[Misquamacus]

"Il était une fois la Révolution". Ma première BO en K7 audio, cadeau d'anniversaire pour mes 10 ans. Ennio Morricone, une vie. Grazie a voi, Maestro.

[Elendil]

Tristesse...
Et joie de pouvoir découvrir et redécouvrir l'immensité de son talent à travers son énorme discographie...
Merci Maestro...

[Difsod]

Bien rares sont les personnes en ce monde qui m'inspirent encore une réelle et sincère admiration.
Monsieur Morricone est l'une d'elles, en tout cas.

Alors merci à toi, Ennio, pour tout ce que tu nous as offert.
Merci mon ami. Pour toujours.

[Indiana]

Triste également à l'annonce de cette nouvelle. Je suis plus jeune que la plupart d'entre vous ici et j'ai appris à apprécier l'oeuvre du Maestro que récemment, suite à son passage en live à Nantes en 2015. Un grand moment. Je me suis alors plongé dans son oeuvre foisonnante et j'ai découvert autre chose que les éternels compilations et les musiques ultra connues. J'ai notamment découvert il y a mois la fabuleuse musique de The Thing. Ouah quelle claque ! Après comme beaucoup mon premier contact a été par l'intermédiaire de mon papa qui m'a fait découvrir les scores de westerns. "Navajo Joe" splendide. Que de souvenirs à l'écoute de ce chef d'oeuvre.

Mais avec l'annonce de son décès, le thème qui m'est venu en tête est le "Death theme" de The Untouchables. Poignant. Un thème obsédant qui prend aux tripes. Bouleversant.

[Jaweco]

Les mots me manquent... incapable d'exprimer ma tristesse. Je vais attendre quelque jours avant de réécouter sa musique sinon je vais craquer complètement. J'ai des images de son concert à Paris en 2014 qui me reviennent... c'est un vieux rêve qui s'est réalisé ce jour-là, d'une émotion débordante. C'étaient alors des larmes de bonheur. Aujourd'hui ce sont des larmes de chagrin. Un des rares qui me donnaient foi en l'humanité s'en est allé. Il en reste peu. Addio Maestro, riposi in pace.

[Link]

Novecento

[Scorebob]

La première collaboration entre Morricone et Léone fut loin d'être celle d'un réalisateur en pamoison devant le génie musical qui daignerait peut-être apposer sa marque sur un misérable western fauché et qui plus est Italien:


C’est plus qu’un couple, c’est comme une sorte de mariage involontaire" confiait Sergio Leone à l'historien, scénariste et réalisateur Noël Simsolo, alors que Leone était invité le 24 février 1989 dans l'émission de radio Euphonia, deux mois avant sa disparition. "On se connaît depuis longtemps.
Je n’aime pas du tout me répéter et expliquer les choses plusieurs fois, et avec Ennio, c’est très facile, en un regard,
nous nous comprenons tout de suite. Il y a le succès que nous avons eu ensemble, l’estime que nous avons l’un pour l’autre…
Il est capable de réécrire un morceau de musique quatre ou cinq fois si je ne l’aime pas du tout. [...] C’est plus qu’un compositeur pour moi.
Je n’aime pas du tout les mots dans les films, j’espère toujours faire un film muet, et la musique se substitue aux mots, alors on peut dire que Morricone est l’un de mes meilleurs scénaristes".


Une amitié qui était déjà longue d'une cinquantaine d'années, remontant aux bancs de l'école, bien avant la composition
du maestro pour le film Pour une poignée de dollars. "Nous étions à l’école ensemble en 4e élémentaire, j’avais 9 ans et lui 10" lâche
le cinéaste dans l'émission de radio. Lors de leur première collaboration artistique, le compositeur signait encore ses partitions sous le
pseudonyme de "Don Savio".
Après avoir signé les succès du péplum Le Colosse de Rhodes en 1961, puis dirigé la seconde équipe du film de Robert Aldrich,
Sodome et Gomorrhe, Sergio Leone jette son dévolu sur le western, alors même que le genre est entré dans un déclin progressif outre-Atlantique.
Ce sera un remake du film Le Garde du corps d'Akira Kurosawa, Pour une poignée de dollars (1964), qu'il réalise sous le pseudonyme de Bob Robertson. Leone s'impose alors comme le chantre d'un style nouveau, celui du western "spaghetti", en s'évertuant à exploser les codes
du western traditionnel, parodiant les situations typiques, privilégiant la lenteur et étirant les scènes à l'excès, en usant des gros plans (colts, visages, regards) comme s'il filmait des paysages dans un récit picaresque mâtiné de sauvagerie et de cruauté.
"Ta musique sur Duel au Texas, c'est archi-nul !"
Si Leone savait précisément ce qu'il souhaitait pour sa bande originale, ce n'est pas de prime abord à Ennio Morricone qu'il songea, mais au compositeur Franco Lavagnino, qui était déjà l'oeuvre sur deux productions précédentes, Les Derniers jours de Pompéi en 1959 et Le Colosse de Rhodes. Mais les producteurs de Leone ne l'entendent pas ainsi et ne veulent pas de lui, d'autant que le budget de son western
est serré, pour ne pas dire carrément étriqué. Morricone, lui, coûte moins cher. Et ils en savent quelque chose. Papi et Colombo, les producteurs
de Leone, avaient déjà engagé le compositeur pour Duel au Texas (1963) et pour Le pistole non discutono (Mon colt fait la loi). Un western
de Mario Caiano, tourné dans les mêmes décors qu’Il Magnifico Straniero, qui deviendra Pour une poignée de dollars. En fait, les producteurs ont imposé à Leone de réaliser son film en utilisant les mêmes endroits, presque la même équipe technique, les mêmes costumes et quelques
acteurs de Mon Colt fait la loi.
Leone et Morricone étaient donc sur les bancs de l'école ensemble, mais "C’était insuffisant pour que je l’engage. Et je dis franchement :
"Ta musique pour Duel au Texas, c’est archi-nul. Du très mauvais Dimitri Tiomkin. À mon grand étonnement, il approuve : "Je suis entièrement d’accord avec toi. Mais on m’avait demandé de faire du mauvais Dimitri Tiomkin. Je l’ai fait. Il faut bien vivre". Je lui donnai une autre chance" racontait Leone dans l'ouvrage Conversations avec Sergio Simsolo (publié chez Stock Cinéma en 1987).


J'imagine Hitchcock déclarant en préambule de sa possible collaboration avec Herrmann:

"Ta musique pour Citizen Kane c'était de la merde!"

[lonely wolf]

Je pense fort à Patrick B.

Et le vieux Van Cleef à Janus, inexhaustible thuriféraire du Maestro disparu, dont j'imagine qu'il ne doit pas précisément déborder d'allégresse en cette heure funèbre.

Disparu d'ailleurs le Janus,j'avais entendu dire dernierement qu'il s'etait pris de passion pour le monde politique(Melenchon apparement) et que la bof lui passe un peu au dessus de la tête maintenant,mais cela reste à confirmer.

[Scorebob]

Ne Melanchon pas tout.

[lonely wolf]

Ne Melanchon pas tout.

Attention,je ne poste pas cette anecdote pour qu'il y est debat ici,mais plutot dire pourquoi Janus ne prend peut etre plus le temps de venir sur le forum.

[Rik Spoutnik]

Le thème de l'homme à l'harmonica me terrasse à chaque fois. C'est très aride.

[Harry]

Je pense fort à Patrick B.

Et le vieux Van Cleef à Janus, inexhaustible thuriféraire du Maestro disparu, dont j'imagine qu'il ne doit pas précisément déborder d'allégresse en cette heure funèbre.

Disparu d'ailleurs le Janus,j'avais entendu dire dernierement qu'il s'etait pris de passion pour le monde politique(Melenchon apparement) et que la bof lui passe un peu au dessus de la tête maintenant,mais cela reste à confirmer.

Personne n'est parfait

[PatrickB]

Je suis resté sans voix. Surpris après toutes ces années, le croyant inusable…
Merci à tous ceux qui ont mis des messages ici, et en particulier à Shardar, une pensée à des fervents admirateurs comme Janus et tant d’autres.
Des journaux italiens ont relaté qu’il était en clinique après une chute et fracture fémorale une semaine avant. Et comme on ne meurt pas d’une chute, même à cet age, c’est sans doute du à quelque chose d’autre attrapé là-bas, à l’origine des difficultés respiratoires évoquées. Je ne peux que penser à quelque chose comme le COVID, mais on ne saura jamais.

Je ne sais quoi dire, donc je vais dire des banalités, les mots ne me viendront qu’après.
Il nous reste une oeuvre monumentale, fascinante, dont on n’a pas fini de faire le tour.

Dans cette logique, il est très probable qu’on continue, avec les contributeurs actuels et futurs, le fanzine « Maestro » consacré au compositeur.
Parce qu’on n’a pas fini d’écrire cette histoire, qu’on a tellement de choses à partager et à découvrir.
Dans le prochains numéros, et en premier le suivant qui sera adapté, on mettra en lumière des travaux inconnus, parmi d'autres articles.
Avec un auteur-monde, c’est presque facile et évident, il suffit de chercher dans la matière foisonnante…

Si vous avez un aspect original à partager, au moins un paragraphe, vous pouvez m’envoyer un petit texte.
Mais le dernier mot sera toujours à la musique.

[Forrester]

Ne Melanchon pas tout.

Attention,je ne poste pas cette anecdote pour qu'il y est debat ici,mais plutot dire pourquoi Janus ne prend peut etre plus le temps de venir sur le forum.

La référence à Melenchon est alors inappropriée et ne regarde que l’intéressé.

[Scorebob]

Hommage a Ennio Morricone sur France 3 Lundi prochain ?

http://www.msn.com/fr-fr/divertissement ... ocid=ientp

Un concert et un documentaire c'était trop demander ?

[lonely wolf]

Ne Melanchon pas tout.

Attention,je ne poste pas cette anecdote pour qu'il y est debat ici,mais plutot dire pourquoi Janus ne prend peut etre plus le temps de venir sur le forum.

La référence à Melenchon est alors inappropriée et ne regarde que l’intéressé.

Effectivement celaaaa ne nouuuus regarde pas.

[Scorebob]

https://www.francemusique.fr/personne/ennio-morricone

[Scorebob]

"Dear Maestro unfortunately we never had the chance to meet and to have a conversation. Today I am going to tell you what I had in my heart but I never had the opportunity to express it to you. I always wanted to tell you when I heard from the very first time your music that I immediately understood your immense talent, your sense of melody and your innate capacity to touch directly with your music the soul of the people. And I have to thank you for that. I am sure that by now you travel to the place where harmony and music were born. And I hope that this makes you very content. Farewell," - Vangelis

[Sam Lowry]

Je dois ici confesser qu'en dehors de ces mythiques musiques de western et quelques polars français, je n'étais pas très familier de Morricone. J'y suis venu sur le tard parce que son style de musique ne "cadrait" pas trop avec mes goûts de jeune béophile bercé aux accents symphoniques de Wiliams, Waxman, Horner, Goldsmith, Herrmann........ Et puis un jour, je me suis lancé. Et j'ai découvert que le monsieur ne pouvait pas se résumer à ce que j'en connaissais. J'ai découvert des oeuvres étranges et passionnantes. Lyriques parfois. Souvent audacieuses.
J'ai le coeur triste. Bien sûr. Mais je me console en me disant que j'ai encore tant à découvrir de lui.
Le terme est trop galvaudé par les temps qui courent, mais Morricone était bien un génie. Et comme pour tous les génies, son oeuvre restera éternelle. Merci monsieur Morricone.

[Lee Van Cleef]

La première collaboration entre Morricone et Léone fut loin d'être celle d'un réalisateur en pamoison devant le génie musical qui daignerait peut-être apposer sa marque sur un misérable western fauché et qui plus est Italien

Pour parler franc, Bobby-Boy, je doute qu'à l'entame des swinging sixties, beaucoup eussent joué des coudes au portillon pour ensevelir sous leurs frénétiques éloges le "génie musical" d'un Morricone déjà diablement talentueux, certes, mais encore jeune, relativement peu connu au bataillon et, sauf mésestime de ma part, sans le moindre coup fumant à son palmarès. Quoi qu'il en soit, nous pouvons tous tomber à genoux et baiser un à un les adorables orteils laqués de rouge de la Providence pour la remercier d'avoir mis Lavagnino sur la touche ! J'ai beau apprécier ce type-là (sa veine impressionniste, à son plus vif degré d'ensoleillement, est un régal), force reste néanmoins d'admettre que le western et lui, ça fait deux...

[Lee Van Cleef]

Un concert et un documentaire c'était trop demander ?

Carrément trop, à l'évidence.

[Dadid]

Parlant d'hommage, rendons justice à Julien pour ce long article consacré ici-même au Maestro, pour lequel le bougre a dû suer sang et eau - à moins qu'il n'ait déjà été partiellement écrit pour sa série sur les compositeurs, ce qui ne retire rien au travail accompli. Et j'apprécie l'astuce du choix de la photo finale, clin d’œil non dénué d'une émotion distanciée qui aurait sûrement plu au compositeur. Merci m'sieur !

[Perforeuse]

Bravo en effet pour ce texte, mais dommage qu'il soit si "biographique", "technique", et long, cela manque de coeur et de passion, pas forcément dans l'esprit passionné de Underscores, et avec les 2 bannières Amazon (entreprise dont je rejette les valeurs), cela donne une page un peu publicitaire (impersonnelle). Mais j'imagine qu'un hommage plus chaleureux se prépare ardemment ! Continuez à faire vibrer la musique de film qu'on aime !

[Mortimer]

Très bel hommage, merci Julien

et avec les 2 bannières Amazon (entreprise dont je rejette les valeurs), cela donne une page un peu publicitaire

On n'a pas à se plaindre niveau publicité ici. Il y a des sites ou c'est un véritable cauchemar pour arriver à des articles. On peut penser ce qu'on veut d'Amazon mais en attendant ça rapporte un peu d'argent à Underscores. D'autant plus si on achète chez eux en passant par les liens Amazon. Je ne sais pas combien ça coute mais pour que le site Underscores vive il faut de l'argent.