Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Emissary
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Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Le vent de liberté à nul autre pareil qui souffla sur Hollywood au début des années soixante-dix, bénéficia aussi bien aux réalisateurs qu'aux compositeurs. En dépit du poids de l'industrie discographique dans les choix artistiques, la musique de film s'est rarement montrée aussi créative et désinhibée que durant cette décennie-là, celle de toutes les audaces.

Deux des compositeurs les plus passionnants à avoir émergé dans cette effervescence furent Dana Kaproff et Paul Chihara; lesquels partagent, outre leur forte personnalité musicale, d'avoir débuté sous les auspices d'œuvres marquantes pour se trouver relégués au fil de leur carrière dans des productions de plus en plus anonymes – tout en restant prolixes. On ajoutera que le premier fut l'élève du second.

Né en 1954, Dana Kaproff est un enfant du sérail, dont le père, musicien de studio, officia notamment pour Jerry Goldsmith et Elmer Bernstein. Diplôme en poche, il se lance dans le métier. Après un passage obligé par la case télévision, Kaproff fait ses classes chez Bert I. Gordon en 1975 (Empire of the Ants). Deux ans après, son travail est reconnu à la faveur de l'intérêt que suscite le thriller de Fred Walton When A Stranger Calls – le début d'une association entre les deux hommes; l'importance de la musique dans le film est relevée. Dès ce coup d'éclat, on comprend que pour le compositeur, l'écriture pour l'image n'est pas une affaire de facilité mais une question d'exigence. On y trouve beaucoup d'application, mais aussi l'expression de vrais choix, une volonté assumée de dramatisation; la musique de Dana Kaproff ne craint pas de se faire remarquer. Toutes ces caractéristiques se retrouvent dans sa collaboration avec Samuel Fuller sur The Big Red One, l'œuvre d'un réalisateur légendaire, saluée et accueillie au Festival de Cannes.
Et pourtant après, retour à la case départ. Le compositeur, dont on pouvait penser que la personnalité aurait fait merveille sur grand écran enchaîne depuis près de trente années les productions télévisuelles, d'un niveau pour le moins inégal. Un sentiment de gâchis et une frustration à laquelle le musicien lui-même n'est peut-être pas insensible puisqu'il a fini par diversifier ses activités.

When a Stranger Calls

Tout le talent de Dana Kaproff dans cette extraordinaire séquence du film de Samuel Fuller:
The Big Red One

Le recours à l'électronique pour ce remake télévisuel d'un film de William Castle:
I Saw What You Did


Lorsqu'il aborde le cinéma en 1975, Paul Chihara (né en 1936) est déjà bien installé sur la scène de l'avant-garde américaine (œuvres symphoniques, chorales, musique de chambre). Ancien élève de Nadia Boulanger et Gunther Schuller, il délaisse l'enseignement pour tenter sa chance à Hollywood et se trouve aussitôt engagé par Roger Corman. Death Race 2000 - bande joyeusement iconoclaste de Paul Bartel – permet de se faire une idée assez précise de l'approche générale du compositeur. La musique de film n'est pas un choix de circonstance, mais la traduction d'un vrai désir. Paul Chihara y trouve le prolongement naturel de son écriture pour le concert, tout en la simplifiant. Il peut y fondre dans un même creuset ses différentes personnalités sans se soucier des convenances – ici la tradition classique, la musique populaire et l'expérimentation électro-acoustique – et de fait il y trouvera un sentiment d'harmonie qui rejaillira sur ses œuvres extra-cinématographiques.
Il connaîtra la consécration au début des années quatre-vingt, en travaillant lui aussi avec un réalisateur légendaire, Sydney Lumet, sur l'un de ses films les plus marquants, Prince of the City. La conclusion donne à écouter les deux sensibilités du musicien; d'abord un lancinant motif électronique qui tisse un arrière-fond monochrome auquel succède une envolée orchestrale, menée par un saxophone mélancolique, l'incarnation de la ville et des destins individuels.

Là aussi, semblait s'esquisser l'avénèment d'un compositeur de premier plan. Et pourtant..

Depuis, le musicien figure pour l'essentiel aux génériques de téléfilms de standing variable. Une évolution d'autant plus décevante que par ailleurs, il continue de recevoir des commandes prestigieuses pour lesquelles il bénéficie de l'attention des éditeurs discographiques.

Fidèle à lui-même, Paul Chihara mêle l'électronique, la guitare électrique et un usage intensif du blaster beam pour cette adaptation "kitsch" du Dr. Strange de Stan Lee.
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Gordon Pym
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Deux excellents compositeurs.

Reste à espérer que certains éditeurs auront un jour l'idée d'éditer cette 'épatante partition de When a Stranger Calls, qui ajoute énormément à cet excellent thriller, dans un style parfois exigeant (clusters, pianos préparés...) J'ai redécouvert le film récemment en zone 1 et le score n'a pas manqué de m'interpeller.

Et le score de Prince of the City mériterait que Varèse ressorte le contenu du vinyl paru à l'époque. Un futur CD Club ?

[cd] LOST season 4 Michael Giacchino
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Stringer Bell
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Stringer Bell »

Et le score de Prince of the City mériterait que Varèse ressorte le contenu du vinyl paru à l'époque. Un futur CD Club ?
Entièrement d'accord ! Je viens de le redécouvrir en numérisant mon 33t et c'est un score qui mériterait une ressortie.
L'orchestre est dirigé par Delerue et ça ferait un joli petit Varese collector !
Le film, lui garde toute sa sécheresse et c'est un des meilleurs de Sydney Lumet ...
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Lee Van Cleef
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Surtout, Emissary, ne te méprends pas sur mes intentions, car tu as devant toi l'un des admirateurs les plus farouches de ton minimalisme sans rival. Mais lorsque je te découvre, comme ici, animé d'une intarissable et communicative passion au sujet de compositeurs talentueux et dignes d'éloges, je me surprends à regretter que tu ne fasses pas preuve plus régulièrement de la même faconde.
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Janus
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Merci Emissary pour cet excellent commentaire et précieux renseignements sur PAUL CHIHARA dont je viens de réécouter,
très récemment,sa musique de ballet SHINJU,compositeur qui m'a toujours été jusque là assez énigmatique. Malheureusement,je ne garde aucun souvenir particulier de sa musique de film et les liens que tu as posés,je ne peux,hélas,
pour des raisons techniques,les écouter. Espérons que ses meilleurs travaux dans ce domaine soient édités un jour,car,si j'ai
été déçu par son concerto pour violoncelle,j'aimerais toute fois découvrir d'autres opus de lui.
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BarryTheBest
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par BarryTheBest »

les quelques morceaux présents dans le montage final (charcuté devrait on dire) de The Big Red One relève suffisamment l'enthoutiasme et succite la curiosité sur des passages remarquablement illustrés tel que la scène avec l'enfant dans le camp (fin de film) où encore la scène proposait dans l'extrait ICI
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Julien
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Ça me fait aussi penser à la carrière de Fred Karlin qui était assez intéressante dans les années 70, avec des films comme Chosen Survivor ou Futureworld... Et puis après ça c'est pas mal gangréné j'ai l'impression.
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Emissary
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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En vérité, Karlin a débuté dans les années soixante sous l'égide du duo Robert Mulligan-Alan J. Pakula. Je ne suis pas certain que Chosen Survivors - et tu connais pourtant mon faible pour son réalisateur - lui soit apparu comme le couronnement de sa carrière.
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Walden
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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moi j'aime bien le moi d'août, pas seulement parce que c'est le mois inaugural des congés payés, mais aussi parce que c'est le mois où Emissary s'éclate ! :D
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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Janus
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Moi,j'ai senti très vite que ce type-là,derrière ses petites vannes pas toujours inspirées,avait des choses à dire et à nous apprendre!
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Julien
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Julien »

Emissary a écrit :En vérité, Karlin a débuté dans les années soixante sous l'égide du duo Robert Mulligan-Alan J. Pakula. Je ne suis pas certain que Chosen Survivors - et tu connais pourtant mon faible pour son réalisateur - lui soit apparu comme le couronnement de sa carrière.
Oui j'imagine ! En fait je parlais surtout de la musique de Karlin. Dans les années 80, il a fait pas mal de musique électronique pour des téléfilms (il y a un disque qui est sortit) et ce que j'en ai entendu m'a paru quand même assez faible en rapport avec ce qu'il faisait dans les 70's. D'un point de vu musical il me semble que ses meilleures opportunités on était dans cette période là. Mais je dis ça sous réserve, je ne le connais pas très bien. Et d'ailleurs, je n'ai vu que des extraits de Chosen Survivors.
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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2 compositeurs que j'apprécie particulièrement et qui n'ont à l'évidence pas eu la carrière et la reconnaissance qu'ils méritaient. Merci à Emissary pour ce thread.

Concernant Dana Kaproff, quelqu'un sait pourquoi il a signé 2 de ses dernières compositions sous un pseudonyme ? (pour les avoir entendu, je pense qu'elles ne comptent pas parmi ses travaux les plus inspirés, m'enfin ...).
Manuma
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Manuma »

Un Thread comme celui-ci ne méritait pas de disparaitre comme ça, au bout d’une douzaine de messages seulement.

2 autres petits aperçus musicaux de l’œuvre de Paul Chihara :

Extrait de son score pour l’excellent petit film de science-fiction / épouvante de Graham Baker, Impulse. Je ne cracherais pas sur une édition CD de celui-ci.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... title.html

Et le générique de début de The Morning after, seconde collaboration entre Paul Chihara et Sydney Lumet. Pas ce qu’il a fait mieux (à l’image du film dans l’œuvre de Lumet), mais ça a son charme.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... theme.html
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Julien
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Julien »

Merci pour ces extraits. Et sinon, comment se fait-il que le son soit à chaque fois aussi catastrophique ?
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Julien a écrit :Merci pour ces extraits. Et sinon, comment se fait-il que le son soit à chaque fois aussi catastrophique ?
Ce sont de vieux enregistrements sur cassettes fait via un raccordement entre ma chaîne de l'époque et mon poste télé. Il y aurait peut-être moyen de nettoyer un peu tout ça avec WavePad ou d'autres logiciels de ce type. Faudrait que je penche sérieusement là dessus un jour, même si je doute de pouvoir améliorer de façon spectaculaire la qualité du son.
Manuma
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Manuma »

Au tour de Dana, avec ce petit extrait de sa composition pour le médiocre thriller tendance slasher de Dick Richards, Death valley (La Vallée de la mort en VF).

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... title.html

Nettement plus typé 80’s, quelques bouts de sa composition pour le téléfilm Glitz, piteuse adaptation d’Elmore Leonard.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... suite.html

Plus bucolique mais tout aussi ancré dans son époque, morceaux choisis de son score pour The People across the lake, suspense télé à peine plus mémorable que le Glitz précédemment évoqué.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... suite.html
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Julien
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Julien »

Manuma a écrit :Ce sont de vieux enregistrements sur cassettes fait via un raccordement entre ma chaîne de l'époque et mon poste télé. Il y aurait peut-être moyen de nettoyer un peu tout ça avec WavePad ou d'autres logiciels de ce type. Faudrait que je penche sérieusement là dessus un jour, même si je doute de pouvoir améliorer de façon spectaculaire la qualité du son.
On dirait aussi que le problème vient de la bande magnétique. Elle doit probablement être usagé.
En l'état actuel ça me parait quasi impossible d'améliorer la qualité. Ah c'est terrible les enregistrements audios sur cassette. Toute une époque. :mrgreen:

Pas mal en tout cas ce morceau de Death Valley.
Manuma
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

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Ouais, si j'ai bien compris, je n'ai plus qu'à espérer qu'Intrada et cie finissent par s'intéresser un jour à tous ces compositeurs oubliés (Kaproff et Chihara donc, mais aussi les souvent cités Goldenberg et Mellé, ainsi que - continuons de rêver - Charles Gross ou Pete Rugolo)
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Dadid »

Julien a écrit :
Emissary a écrit :En vérité, Karlin a débuté dans les années soixante sous l'égide du duo Robert Mulligan-Alan J. Pakula. Je ne suis pas certain que Chosen Survivors - et tu connais pourtant mon faible pour son réalisateur - lui soit apparu comme le couronnement de sa carrière.
Oui j'imagine ! En fait je parlais surtout de la musique de Karlin. Dans les années 80, il a fait pas mal de musique électronique pour des téléfilms (il y a un disque qui est sortit) et ce que j'en ai entendu m'a paru quand même assez faible en rapport avec ce qu'il faisait dans les 70's. [/b].
Quoi qu'il en soit je suis plus que jamais demandeur d'un petit CD de "L'homme de l'Atlantide"... sans y croire beaucoup :|
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Emissary
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Emissary »

Oui j'imagine ! En fait je parlais surtout de la musique de Karlin. Dans les années 80, il a fait pas mal de musique électronique pour des téléfilms (il y a un disque qui est sortit) et ce que j'en ai entendu m'a paru quand même assez faible en rapport avec ce qu'il faisait dans les 70's
Ce disque est excellent - et incidemment, un modèle éditorial. Il ne faut pas se tromper, même si l'on devine les contraintes budgétaires, Karlin ne traitait pas l'électronique comme un pis-aller orchestral, mais au contraire comme une opportunité d'enrichir son écriture. Il y associait toujours en contrepoint des instruments accoustiques et son travail se situe à cent lieux des facilités, vulgarités et approximations auxquelles ont succombé nombre de tâcherons.
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Emissary »

Manuma a écrit :Ouais, si j'ai bien compris, je n'ai plus qu'à espérer qu'Intrada et cie finissent par s'intéresser un jour à tous ces compositeurs oubliés (Kaproff et Chihara donc, mais aussi les souvent cités Goldenberg et Mellé, ainsi que - continuons de rêver - Charles Gross ou Pete Rugolo)
Et encore, Pete Rugolo est-il mieux lôti:

ImageImage
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Julien
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Julien »

Emissary a écrit :
Oui j'imagine ! En fait je parlais surtout de la musique de Karlin. Dans les années 80, il a fait pas mal de musique électronique pour des téléfilms (il y a un disque qui est sortit) et ce que j'en ai entendu m'a paru quand même assez faible en rapport avec ce qu'il faisait dans les 70's
Ce disque est excellent - et incidemment, un modèle éditorial. Il ne faut pas se tromper, même si l'on devine les contraintes budgétaires, Karlin ne traitait pas l'électronique comme un pis-aller orchestral, mais au contraire comme une opportunité d'enrichir son écriture. Il y associait toujours en contrepoint des instruments accoustiques et son travail se situe à cent lieux des facilités, vulgarités et approximations auxquelles ont succombé nombre de tâcherons.
Ce qui est embêtant avec toi Emissary, c'est que tu as à chaque fois raison. Je m'en veux un peu de ne pas avoir su déceler cette richesse dans les sonorités. Dans les extraits que j'avais écouté, c'était surtout le son des synthés qui m'avait paru un peu daté. Faudrait que j'essaye d'obtenir le disque pour approfondir l'écoute. Le livret a l'air d'être intéressant en plus.
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Manuma »

De mon côté j'avais quand même été un peu déçu par la sous-représentation du score de Final Jeopardy au sein de cet album. J'avais été emballé par la partition de Karlin à la découverte de ce TV et il m'avait semblé qu'il manquait pas mal de bonnes choses.
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Janus
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Janus »

Je ne sais pas pour vous,mais,personnellement,j'aimerais bien une édition de la formidable bande son que BILLY GOLDENBERG composa pour le DUEL de Spielberg et il me semble qu'il fit certaines choses très bien sur un certain nombre
d'enquêtes menées par notre fin limier à l'imperméable crasseux.
Concernant PETE RUGOLO,outre les deux opus cités plus haut,je me suis écouté son superbe MIRAGE,morceau issu de la fin
de sa collaboration avec STAN KENTON (1949),dans la version du EBONY BAND et sous la baguette de GUNTHER SCHULLER,un morceau épatant qui me fait espérer,naïvement peut-être,que des musiques appliquées ou composées pour le concert,sortent, un jour,en CD. Après tout,on dit bien que l'espoir fait vivre,non? :D
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Re: Dana Kaproff et Paul Chihara, deux destins contrariés

Message non lu par Manuma »

De Goldenberg c'est son score pour The Migrants de Tom Gries que j'aimerais bien voir édité un jour.

Et j'ajoute Robert Prince à liste des compositeurs télé de cette époque qui mériterait également une reconnaissance discographique.
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