Aimez vous Alfred Schnittke ?

[Mortimer]

Encore un compositeur qui n'avait pas son topic. C'est le moment de remédier à ça puisque Capriccio nous livre un cinquième volet des musiques de films de Schnittke .
Après des éditions simples de 1 à 4 puis un coffret regroupant ces 4 premiers albums voilà donc le Film Music 5 toujours sous le direction de Frank Strobel.
Alors personnellement je ne connais rien de ces films ni des musiques. Mais si c'est aussi bon que les 4 premiers,autant dire que ça va être du lourd.

[Sam Lowry]

J'avoue (honteusement ?) n'avoir aucun cd de ce compositeur et, pire, ce que j'ai pu y entendre sur le Tube ne m'a pas vraiment incité à franchir le pas... Mais j'ai surement tort....

[Mortimer]

Voilà un petit décryptage concocté par notre vieillard préféré.
Et sinon on trouve de rares posts sur le forum qui parlent de lui :

Viens d'écouter la somptueuse BO The Story of an Unknown Actor / Povest O Neizvestnom Aktyore du russe Alfred Schnittke
https://www.youtube.com/watch?v=CvVeAERZMzk

Là, tu touches à un de mes compositeurs de chevet. J'ai d'ailleurs réécouté, ces derniers temps, tout ce que je possède de lui en matière de musique de film; un régal! Strobel a fait un excellent travail de ce côté-là. J'aime aussi sa version de The Story of an Unknown Actor même si je garde une préférence pour la version originale, celle que tu présentes ici.

[Julien]

Schnittke est un compositeur passionnant. Il y a toujours des choses nouvelles à explorer dans sa discographie très abondante. On a l'impression de ne jamais en faire le tour. Je me suis penché en détail sur sa filmographie mais j'avoue que ces trois nouvelles suites de films me sont inconnues. Ou alors ça ne m'a pas titillé plus que ça. Je serais quand même curieux d'entendre cet enregistrement. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je pense qu'ils auront d'amples informations sur sa carrière très prochainement sur underscores.

[Dadid]

[Lee Van Cleef]

Et comment, que je voue au grand Alfred une adoration pas loin d'être idolâtre ! Un Chamaeleonidae musical dont la robe bouillonne d'une si phénoménale quantité de moirures qu'elle rend son art impossible à appréhender au premier regard, et un sage dénué de toute morgue sardonique, prêt à jeter à bas les sinistres schismes que quiconque eût tenté d'ériger entre son oeuvre de concert et ses formidables efforts à l'adresse du cinéma. Peu de temps après l'humble papier sauvé des profondeurs par Morty notre spéléologue maison, le vieux Van Cleef s'était à nouveau permis l'audace de rendre hommage à ce noble monsieur par le biais du terrible final de Voskhozhdeniye. Là, c'est le Schnittke implacable et sans une once de concession qui part à l'assaut des oreilles innocentes. Le résultat stupéfie.

[Lee Van Cleef]

Pour ceux qui ne le connaissent pas, je pense qu'ils auront d'amples informations sur sa carrière très prochainement sur underscores.

Toc-toc badaboum ! Paye-toi-le en plein dans ta face, le teaser de la mort du père Julien ! Une appétissante et jolie tranche de lecture studieuse en perspective.

[Edern]

Je me rappelle avoir acheté un des volumes de la collection Capriccio d'occasion après avoir lu l'avis d'un forumeur. Rapidement, les trois albums sont venus le rejoindre ! J'ai adoré découvrir la musique de ce compositeur, d'autant que ces réenregistrements sont très agréables à l'oreille ! Mais je dois aussi avouer que je n'ai plus réécouté ces quatre premiers albums depuis belle lurette. La sortie de ce cinquième album est donc l'occasion de m'y replonger.

[Ballanmire]

J'aime énormément le compositeur pour ses œuvres classiques (contemporaines devrais je dire d'ailleurs) telles Gogol Suite ou encore son Concerto Grosso.

C'est assez récemment que j'ai découvert qu'il avait composé pour le cinema avec divers succès. Pour ce que je connais the story of an unknown actor est une franche réussite.

[Lee Van Cleef]

"Aimez-vous Alfred Schnittke ?" a posé en préambule le brave Morty, partant du principe que la réponse n'allait pas nécessairement de soi, en ce monde réduit à un épuisant maelström d'images et de sons où la curiosité le cède bien souvent aux mécanismes pavloviens d'une consommation hagarde. Le vieux Van Cleef, de son côté, opinera de son chef osseux avec ardeur, en particulier après l'écoute du nouvel album que Frank Strobel vient de consacrer au compositeur. Une fois encore, l'éventail chamarré qui s'y déploie prouve le stupéfiant éclectisme du grand homme, et l'égal brio au moyen duquel il parvient à rendre justice à la foultitude d'appendices chapitrant son inspiration bouillonnante. D'une mélodie limpide et espiègle à des foudroiements de violence, de cuivres d'obédience foraine que n'eût pas conchiés Nino Rota à l'ineffable beauté d'un choeur éthéré, Schnittke fend les eaux des sept mers en tenant la barre d'une main prodigieusement assurée. Si je l'aime ? Doux Baal-Zebub, j'adore ce mec !