Bonjour,
Possédant les éditions Castle Music CMRCD 1393 et Varese Sarabande VSD-5263 et n'étant convaincu n'y par l'une (trop métallique) ni par l'autre (trop condensée), quelle est pour vous la meilleur édition CD (au niveau son principalement ; la plus complète par la suite...) de Lawrence of Arabia ?

Tadlow doit sortir un réenregistrement l'année prochaine, si tu te sens d'attendre jusque là...

La plus complète actuellement et la meilleure au niveau son doit être la version réenregistrée par Tony Bremner dans les années 80 pour Silva Screen. Mais l'interprétation n'est pas géniale (et elle a d'ailleurs été décriée par Maurice Jarre lui-même).



Du coup l'édition Varèse reste la référence actuellement, en attendant on l'espère un nouveau réenregistrement complet de la partition chez Tadlow dans un futur plus ou moins proche.

Merci ! On va donc attendre la réédition Tadlow de l'année prochaine...et se contenter de la suite réalisée pour certains concerts qui reste pour moi de meilleure qualité sonore...Mais ce n'est qu'une suite...Et puis cela me rappellera son concert de Lyon

Winter 2009 : After the success of the recording of the complete EL CID by MIKLOS ROZSA, forthcoming recordings for the TADLOW MUSIC Label in 2009 are the complete Oscar-winning scores to the 1960 Otto Preminger movie EXODUS (Composed by ERNEST GOLD) and to David Lean’s LAWRENCE OF ARABIA (composed by MAURICE JARRE).

Petite précision : s'il est certain que LAWRENCE fait partie des projets de Tadlow, je ne suis pas sur que celui-ci ait été confirmé...

Souhaitons que l'on nous épargne cette fois-ci la polémique qui agitait les forums spécialisés voici quelques années chaque fois que l'on évoquait cette partition, quant à son entière paternité.

Emissary a écrit : quant à son entière paternité.

Etant nouveau, que faut-il comprendre ?

Sam Spiegel, producteur de Lawrence, souhaitait 3 compositeurs pour le film: Khatchatourian pour la musique arabe, Britten pour la partition anglaise et un autre (Jarre) pour le générique et les orchestrations.
Jarre s'est par la suite retrouvé seul sur le film, Khatchatourian ne pouvant quitter la Russie et Britten travaillant sur d'autres projets souhaitait avoir un delai de 18 mois pour livrer sa partition.
Spiegel demande à Jarre de continuer de travailler de son coté avant de lui annoncer triomphalement qu'il avait réussi à embaucher Richard Rodgers afin qu'il compose 90% de la musique, ce qui ne laissait à Jarre que 10%.
Rodgers ne souhaitait pas venir à Londres pour y voir le film (prétextant en connaitre l'histoire) et qu'il enverrait quelques thèmes à Jarre qui devrait les arranger.
Quelques mois plus tard, lors de la présentation des thèmes de Rodgers, Lean a refusé en bloc son travail prétextant que "cela n'avait rien à voir avec Lawrence d'Arabie". Spiegel s'est alors retourné vers Jarre qui dés qu'il a joué le thème de Lawrence a été soutenu par Lean. A partir de ce moment, Jarre a eu 6 semaines pour composer l'ensemble de la partition, alors que la deuxième partie du film n'était pas encore montée.

De là à ce que certains pensent qu'il n'a pas été totalement seul...

Pancho Villa a écrit :Etant nouveau, que faut-il comprendre ?

En fait, selon certaines rumeurs, ce serait bel et bien Chuck Cirino, qui aurait composé les morceaux les plus épiques, mais aussi les principaux thèmes.

Etant nouveau, que faut-il comprendre ?

Régulièrement, au fil des messages, les intervenants se querellaient à propos du rôle exact de l'orchestrateur, Gerard Schurmann; certains n'hésitant pas à l'ériger en véritable co-compositeur - voire, plus. Il faut dire que l'intéressé, lui-même musicien reconnu, prenait, semble-t-il, un malin plaisir à laisser planer le doute.

En ce qui me concerne, la carrière de Maurice Jarre avant et après Lawrence est suffisamment éloquente pour mettre en doute... les doutes !

Par ailleurs, n'est-ce pas à propos de Schurmann justement que Jarre parlait de sa mauvaise expérience avec des orchestrateurs qui essayaient de faire plus que le travail qui leur était dévolu ?

Schurmann a lui-même publié un compte-rendu de son expérience sur le film, que l'on doit sûrement trouver sur Internet. Pour autant qu'il m'en souvienne, il s'y montre particulièrement condescendant à l'égard du compositeur français et il fustige allègrement son incapacité à écrire pour l'orchestre symphonique. Tout cela dégage un fort déplaisant parfum d'amertume, surtout lorsque l'on sait que le musicien anglais était persuadé d'avoir été engagé pour partager l'écriture de la partition.