Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

[Lee Van Cleef]

L'influence de Morricone sur le spagh' était telle qu'il y aura toujours de gais hurluberlus pour soutenir mordicus qu'à lui tout seul, le Maestro musicalisa l'entièreté des quelques centaines de titres que compte le genre... Mais que je sache, Ortolani tint seul la barre d'un bout à l'autre d'I Giorni Dell'Ira. Il s'en chargea du reste d'une poigne solide, même si d'aucuns laissent s'avachir une lippe circonspecte à l'écoute du tonitruant thème principal, pas assez western à leur goût. Quant au film, Rico, ne t'avise pas d'hésiter : il s'agit d'un des meilleurs dans lesquels ait joué le vieux Van Cleef du temps où il se coiffait encore d'un couvre-chef à large bord. Assez "psychologisant" dans son approche du vieil Ouest, à l'image de nombreuses séries B hollywoodiennes non dépourvues de subtilité durant les années 50 (on pense pas mal à John Sturges), mais pourvu tout de même d'un sensationnel mano a mano équestre qui ne pouvait ressortir que de l'exubérance italienne.

[Haricolin]

Ok, merci beaucoup pour vos réponses

Je vais essayer de voir ça un jour

[Scorebob]

Totalement inattendu et parfaitement excitant :

https://colonnesonore.net/news/concerti ... icone.html

En espérant un enregistrement en BR de l'événement ou en cd, je suis curieux d'entendre la sélection choisie pour ce concert sur l'ensemble de la partition et si il y aura un arrangement pour concert ce qui serait vraiment un plus pour redécouvrir ce score magnifique.

[Dadid]

Superbe score. Vous avez lu cette anecdote ? :

"(...) comme celui du maestro Danilo Rossi qui dirigera le concert, qui dit s’être passionné pour l’alto précisément en écoutant le thème de Marco, à tel point qu’il a acheté et joué de l’instrument qui appartenait à Dino Asciolla, le soliste qui a enregistré la bande originale en 1982."

Si c'est pas aimer la musique de Morricone, ça !

[Bmcready]

Un Morricone inédit datant de 1965 en précommande chez Zamusica

https://www.zamusica.com/produzioni.php?itemID=350

[Scorebob]

On déterre les inédits du maestro mais ces premières compositions n'étaient pas nécessairement d'un grand intérêt musical. Celle-ci ne semble pas déclencher l'enthousiasme de ses afficionados qui attendent plutôt des titres plus récents soit édités en trop faible quantité soit totalement inédits en cds .
On attend toujours un cd officiel du score rejeté de What dreams may comes dont les droits appartiennent a ses héritiers.

[PatrickB]

On déterre les inédits du maestro mais ces premières compositions n'étaient pas nécessairement d'un grand intérêt musical. Celle-ci ne semble pas déclencher l'enthousiasme de ses afficionados qui attendent plutôt des titres plus récents soit édités en trop faible quantité soit totalement inédits en cds .
On attend toujours un cd officiel du score rejeté de What dreams may comes dont les droits appartiennent a ses héritiers.

N'exagérons rien, Thrilling date quand même de 1965, et il avait déjà fait pas mal de comédies westerns, films politiques ou avant-garde, et la musique de ce film, totalement inédite sauf la chanson, était attendue depuis longtemps... Autant que d'autres comme Arabella ou d'autres.
La musique dans ce film à épisodes est intéressante : suspense bien fait, lounge, jazz, tension, léger...
Ca peut donner qq chose de pas mal dans cette "reproduction" du score (pas le master hélas), qui a l'air mieux ficelée que les précédentes.
Le son du cymbalum parait bien, et il revient souvent sur des morceaux très différents.

On verra (on entendra).

[Lee Van Cleef]

À la sentence comminatoire soupirée par un Bobby-Boy des plus expéditifs, mon sourcil grisonnant ne manquera pas de s'arquer à la même et dubitative hauteur que celui du camarade Patrick. Laminer avec une telle désinvolture le cru 1965-66 de la discographie "morriconienne" ! Alors que celui-ci fut tout ce qu'il y a de passionnant, ses chefs-d'oeuvre maculés de poussière pour Sergio Leone obligent... Mais les réjouissances, loin de s'arrêter à ces colosses, continuent ailleurs de plus belle, grâce à l'indispensable diptyque Ringo ou au strident Navajo Joe, histoire de persévérer dans le western, à la beauté chavirante, quasi-christique d'El Greco, aux tortueuses merveilles d'ambivalence d'I Pugni in Tasca, à la truculence flanquée d'un bel embonpoint d'Uccellacci e Uccellini, aux putrescences romantiques d'Amanti d'Oltretomba... et j'en oublie, sciemment bien sûr, sans quoi on n'en verrait jamais le bout. Autant dire que ce Thrilling pimpant de frais a d'ores et déjà sur ma curiosité une conséquence semblable à celle d'un tisonnier rougi par l'ignition.