une déception...

Un film qui commence très bien, prenant aisément les habits très classiques du polar parano 70s / vive le complot revu au goût du jour de la finance mondialisée et du trafic d'armes, avec des interprètes impeccables : Clive Owen hé oui, Naomi Watts, oui oui, deux pointures !

Puis le film se casse la gueule....dans une scène de fusillade au Guggenheim (oui, le musée...) directement issu de la pire série B....(les mauvaises....), du coup la fin suit cette caricature grotesque de scène qui nous fait sortir du film....Naomi exit....ben oui, les femmes intelligentes ne servent plus à rien quand les mâles doivent régler leurs comptes....Armin Mueller-Stahl, vieux cynique blasé, monte en puissance de façon artificielle car il faut bien justifier l'antagonisme du héros idéaliste....

un film qui mélange donc les genres et qui n'arrive pas à rendre le tout cohérent

dommage, en attendant Duplicity !



yes, I know...it sucks, doesn't it ? But, hey, not every flick is a winner....

Curieux, moi j'ai plutôt bien aimé. J'ai même pensé à De Palma pendant la fusillade au Guggenheim, j'ai trouvé ça assez brillant. Et globalement le film fait froid dans le dos. Peut-être que ça met mal à l'aise...

Lepithec a écrit :Curieux, moi j'ai plutôt bien aimé. J'ai même pensé à De Palma pendant la fusillade au Guggenheim, j'ai trouvé ça assez brillant. Et globalement le film fait froid dans le dos. Peut-être que ça met mal à l'aise...

ma foi ta référence à De Palma (un dieu ! ) est intéressante...je ne suis pas sûr que le film le mérite...

le fait que le film fasse froid dans le dos...hmmm...voyons...Il y a une phrase que j'ai adoré dans le film : celle où un personnage nous fait passer un message essentiel, en effet : l'important, pour une banque, qu'il s'agisse d'un individu (voir le problème du suredendettement des citoyens américains ou européens) ou d'un Etat (en l'occurrence, d'un Etat du tiers monde, traversé par les guerres civile et la corruption généralisée comme comme le Nigeria ou l'Angola, par exemple) c'est le contrôle de la dette. Voilà le rôle majeur de la banque aujourd'hui, le contrôle de la dette. Et là, je me dis, oui, la culture populaire américaine peut faire passer des messages fondamentaux.

Mais plus globalement, sur la qualité du film, non. Ce genre de réflexion, aussi sympathique et pertinente soit-elle dans un scénario, ne remplace pas l'article de fond, la réflexion. Que l'industrie du divertissement s'empare, par opportunisme, du ressenti d'une réalité sociale, c'est une chose. Que cela soit intégré dans un film artistiquement peu satisfaisant, ça ne rend pas le film meilleur.

Tu as raison mais je n'ai pas trouvé le film "artistiquement" mineur. C'est assez passe-partout mais la mise en scène est fluide, efficace, bref, du bon travail de pro. Rien de brillant mais ça sert bien l'histoire. Maintenant j'ai vu le film dans un état d'esprit très "bon public" et je n'en attendais rien, alors ceci explique peut-être cela...

pour moi la fusillade au musée était "too much", ça m'a sorti du film, alors que j'ai adoré la première partie ! Les cinéastes auraient très bien pu mettre en scène un affrontement plus discret, sombre et efficace tout à fait dans la continuité de cette première partie et ainsi repartir sur le dénouement en gardant ce ton de thriller "années 70", malheureusement....J'ai eu l'impression de l'intrusion artificielle du cahier des charges, genre le producteur qui te sort "on manque de scène d'action, alors démerdez vous, faites moi un super shoot out bien spectaculaire"

Donc fifty-fifty for me !