bon, avec un Gégé énorme et aussi génial ça reste du bonheur intégral rien que pour lui
les dialogues sont magnifiques, le montage nous captive jusqu'au bout, on s'ennuie pas une seconde dans le monde feutré et bourgeois du Chabrol provincial
et comme on est dans la maison Chabrol, on bouffe bien, à Nîmes, côte du Rhône et autres crus, bon plat de viande, huîtres et tutti quanti, quand on dit qu'un tournage du Claude c'est l'épicurisme au cinéma, c'est loin d'être une blague ! Et faut bien que Gégé bouffe pendant les prises !!!
mais ce qui est génial avec ce film, c'est son évolution si subtile...Ca commence comme un Maigret / Lavardin et ça devient autre chose...de beaucoup plus profond et complexe, toujours sous une apparence "chabrolienne" de distance amusée...marrant comme le rire aux éclats et le cynisme du cinéaste cachent quelque chose de plus secret et de plus tendre
Niveau casting, je ne me lasse pas de faire l'apologie du Gégé génial mais aussi Gamblin est sublime (à eux deux tous les césars de la cérémonie...), Clovis Cornillac fait excellement les bad boys, Vahina (rhâââââââ Vahina) est une vamp sous tension à pâlir, Marie Bunel est une si belle, si douce et si subtile compagne, même le fiston Chabrol qui fait un caméo de quelques secondes à la fin est toujours remarquable (pour ceux qui l'ont adoré dans L'IVRESSE DU POUVOIR, aux autres, c'est chaudement recommandé, il est for-mi-dable)
niveau musique, ben, vous le savez, l'autre fiston c'est rarement mémorable, la musique joue le rôle d'entr'acte ou d'intermèdes, depuis que Jansen a plié bagages, la musique est......trop discrète... donc on retient surtout la VIème de Tchaïkovsky pour Cornillac et le concerto pour violoncelle d'Elgar pour la fin du film !



