C'est avec ce genre de topic de bric et de broc, édifié à la va-vite sous le coup d'un absurde caprice, que la haute réputation patiemment acquise au fil des ans par UnderScores risque de s'en trouver pour toujours discréditée... Mais on s'en balance ! Suite à l'algarade à fleurets mouchetés ayant dressé les uns contre les autres une poignée de nos frères éminents, la tentation m'a submergé de profiter de la résurgence houleuse de Mission to Mars et Red Planet afin de convier au banquet d'autres films (et donc d'autres musiques) ayant pour décor rougeoyant l'un des mondes fétiches de la science-fiction. Gare aux étourderies ! Il ne s'agit bien que de distinguer des safaris sur le sol martien, et non les invasions récurrentes de la Terre par des armadas de petits hommes verts. Rata, camarade à la pelisse d'azur, tu n'as plus qu'à remballer, le trépas dans l'âme, les foultitudes de liens que tu t'apprêtais déjà à déballer autour de Mars Attacks ! et des diverses adaptations de War of the Worlds...

Au vieux Van Cleef d'ouvrir le bal ! Évidemment, ça ne pouvait être qu'avec le concours ô combien musclé de maître Jerry, dont le passage sur la planète rouge, trois décennies et des poussières auparavant, laissa quelques cratères béants.

2001, l'odyssée de l'espace pour John Carpenter, qui pose ses bottes cloutées sur Mars. Et c'est à coup de synthé et de métal qu'il illustre les foutraques aventures des fantômes de Mars. Pas sa meilleure œuvre, mais ça reste tout de même bien supérieur à ses tristes travaux de ces dernières années.

Je pense aussi à l'excellent score de Nathan van Cleave pour "Robinson Crusoe On Mars". Si le film est bien soporifique, la musique est heureusement là pour maintenir l’intérêt. Et grâce à Film Score Monthly en 2011, nous avons la chance de pouvoir écouter la musique sans être obligé de se fader le long-métrage.

J'ai aussi une grande tendresse pour les scores des serials des années 30-40, comme justement le "Flash Gordon's Trip To Mars" de 1938.
Entre des morceaux issus de librairie musicale, des morceaux repris d'autres œuvres et des passages écrits spécifiquement pour ce serial, mais qui ont pu servir ailleurs, (d'où les nombreux noms associés à ces programmes) la volonté est de souligner les images et d'en mettre plein les oreilles aux spectateurs. Et ça fonctionnait à l'époque ! Et ça fonctionne encore aujourd'hui sur moi.
J'ai d'ailleurs toujours regretté qu'il n'existe pas un CD des scores des serials "Flash Gordon" (au nombre de trois, je crois).
J'avais acheté les DVD français et j'avoue que je m'étais régalé à la vision des épisodes. Alors oui, tout ça a vieilli, mais les années ont apporté un réel charme à l'ensemble.
Le "Flash Gordon" des années 80 est finalement bien dans l'esprit de ces serials.

Et comment faire l'impasse sur l'excellentissime, puissantissime (oui, je maintiens ce mot ! ) et jouissif score de Michael Giacchino pour le très sympathique "John Carter" (2012), qui n'aura malheureusement jamais de suite.

Il est clair que le "Red planet", avec ses tonalités indiennes à la "The craft" dans les étoiles avec la voix de Melissa Kaplan, est plus que magnétique, mais il est vrai aussi que la hargne du "Ghost of Mars" de Carpenter n'a pas d'égal. Néanmoins, je ne vais pas innover (même si le "Mars attacks !" de Elfman en version non expanded est sidéral et ceci en mettant entre parenthèses le fait qu'il s'agisse de la colonisation de la Terre par Mars) en avouant évidemment que le score de Goldsmith ne peut que créer un trou de ver d'accès immédiat à la planète rouillée.

Glass s'y est collé aussi:

Et aussi ce gars là:

Et une film d'animation Français:

J'ai également un bon souvenir de la suite de Chris Ridenhour pour "Princess of Mars", qui doit être un beau nanar.
D'un autre côté, j'avais bien aimé les trois compilations thématiques consacrées à ce compositeur, même si l'on sent que les moyens sont limités.

Un petit Mars pour commencer la journée dans la joie et la bonne humeur

Morty le bougon, Morty l'acariâtre, Morty le renfrogné ! Toujours disposé à une séance grincheuse de remontage de bretelles au détriment des infortunés ayant pris la cataclysmique initiative de passer en hâte sur ses interventions... Sûr que ça n'est jamais très gratifiant pour l'ego de réaliser que nos frères d'armes ne prêtent parfois qu'une attention des plus modérées à ce que l'on a déjà précisé soi-même en toutes lettres. Mais sache, camarade, qu'un citoyen responsable, s'il tient à ce que sa voix porte haut et clair, se doit expressément de prêcher l'exemple. Je t'encourage donc à (re)lire mon préambule un peu plus haut, puis, une fois ta lanterne éclairée, à ramper à mes pieds tors en implorant la clémence de mon katana — qui apprécie encore moins que toi d'être tenu pour denrée accessoire !

Morty a bien raison ! Le "Mars attacks" de Elfman a de la valeur comme le "Bounty" de Vangelis (un petit en-cas gourmand aussi), mais il est hors-sujet ! Et j'aurais pu dans ce cas oser introduire aussi le "Invaders from Mars" de Christopher Young (chose que je ne ferai certainement pas !). Non, le "Total recall" de Goldsmith est, sur ce topic, indétrônable et Lee (expert dans la manigance assurée de réussite) le savait en plus très bien !

La base, les enfants, la base (martienne) !

En fait je me suis trompé et que personne ne vienne me dire que je suis hors sujet. Tout est dans le titre

Belle thématique la planète Mars

J'ajoute :

The Martian d'Harry Gregson-Williams (2015)



The Last Days on Mars de Max Richter (2013)



Pas des grandes oeuvres mais qui se regarde et qui s'écoute...

Je propose de mon côté Naufragos du trop rare Javier Navarrete.



Rien ne flamboyant ici, mais une partition lente, inquiétante et mystérieuse, aux nuances nobles presque "shoresque"... J'aime beaucoup.

Pour Jeff Russo, Mars est une planète où règnent le calme et la quiétude.
Série que j'aime beaucoup au passage

La série est géniale, oui !

Dadid a écrit : ↑ven. 12 juil. 2024 00:03 La base, les enfants, la base (martienne) !

Ah, tu m'as grillé !
Bon alors :

Nouveauté:

Pour une fois que je poste un Morricone...

A vous de choisir...

Même quand il est persuadé de cheminer dans le strict alignement des clous, Rata trouve toujours in fine le moyen de dérailler en se gaussant à gorge déployée. J'ai néanmoins cru comprendre que d'irrésistibles envies de science-fiction italianisée le démangeaient. Ma magnanimité sans frontière lui octroiera donc le sujet idéal, riche en maquettes à la séduction désuète et en spectaculaires coups de bourre musicaux, signés Angelo Francesco Lavagnino, qui sculpte les reliefs martiens sur le modèle de ses passe-temps fétiches, à savoir un impressionnisme tropical et fleuri et (surtout) le coffre de baryton des reconstitutions antiques.