Le compositeur Gerald Fried est décédé vendredi dernier à l'âge de 95 ans.
Sa carrière s'étale du début des années 50 jusqu’à la fin des années 80. Il a composé notamment la musique des premiers films de Stanley Kubrick dont Les sentiers de la gloire
Il a aussi composé pour la TV quelques épisodes de Mission impossible, Star Trek, Mannix....
Il est revenu un peu sur le devant de la scène béophile grace au label Caldera qui a édité en CD quatre titres, The Baby(1973),le film documentaire Birds Do It, Bees Do It(1974), One Potato, Two Potato 1964 (Le procès de Julie Richards) et Fear and Desire(1953), le premier film de Kubrick justement. CD qui contient aussi la musique de The Day of the Fight et To the Moon and Beyond,deux courts-métrages du même réalisateur.
RIP Maestro et condoléances à sa famille.
Re: Gerald Fried (1928/2023)
Publié : dim. 19 févr. 2023 10:34
par Link
Une fort belle carrière pour ce compositeur que j'ai connu sur la compilation Kubrick de chez Silva, Dr. Strangelove: Music From The Films Of Stanley Kubrick
R.I.P. Mr Fried....
Re: Gerald Fried (1928/2023)
Publié : dim. 19 févr. 2023 13:26
par Bmcready
L'une de ses dernières apparitions (en famille) où il interprète le célèbre thème de ROOTS (Racines, mini-série TV 1977)
L'occasion de voir qu'il jouait très bien du hautbois
Re: Gerald Fried (1928/2023)
Publié : jeu. 13 juil. 2023 12:35
par Edern
Comme le doublé Ken Thorne, en profitant des promos de début juillet je me suis laissé tenter par l'édition Dragon's Domain de The Gerald Fried Collection vol.1, regroupant Cruise Into Terror et Survive!.
Le premier, une composition pour la télé qui se veut inquiétante dans une ambiance fantastique, avec Diaes Irae et chants "sataniques", souffre malheureusement d'une qualité sonore assez pauvre et d'une impression de manque d'ampleur par rapport à l'ambition affichée. Pour ne rien arranger, elle s'avère assez répétitive...
Heureusement, c'est surtout le second score qui éveillera nettement l'intérêt. Vu le sujet, il y a beaucoup d'émotion et de drame, allié à l'évocation des éléments naturels. Vraiment, une excellente découverte (n'ayant jamais vu le film et le travail de Fried étant exclusif au marché US).
Re: Gerald Fried (1928/2023)
Publié : lun. 4 sept. 2023 16:06
par Edern
Quelqu'un ici a-t-il déjà écouté le doublé "Dino" / I, Mobster, sorti chez Dragon's Domain ? L'extrait du générique d'ouverture du premier m'a vraiment bien plu et je me laisserais bien tenter avec la réduction en cours chez Buysoundtrax. Au cas où quelqu'un aurait déjà un avis à donner, je suis preneur
Re: Gerald Fried (1928/2023)
Publié : dim. 21 sept. 2025 19:47
par Lee Van Cleef
Gross katastrophe ! Par cette exclamation écumante, surplombée d'une paire d'yeux exorbités, l'on parachèverait si besoin était réellement l'album baptisé avec la dernière pertinence Gerald Fried : Disasters ! À la croisée des années 70 et 80, alors que le tube cathodique s'éreintait encore à dilapider son pécule dans les rejetons toujours plus malbâtis de The Towering Inferno et compagnie, l'ami Fried tenta comme John Williams avant lui d'en devenir le grand chambellan — avec, éventons d'emblée le suspense, une réussite modérée. Le faciès des téléfilms en question, malgré un kaléidoscope aussi spectaculaire que jadis de stars peu ou prou défraîchies, ne lui aura guère été secourable... Ce qui ne signifie pas, très loin de là, que ses musiques croupissent aux mêmes dérisoires hauteurs. Prétendre de Disaster on the Coastliner qu'il inaugure le programme sur les chapeaux de roue serait, certes, carabistouiller quelque peu, malgré la foncière sympathie exhalée par un thème ayant des fourmis dans les jambes. L'ensemble fait tout de même petit bras, moins rollercoaster survitaminé qu'aimable promenade en wagonnet, sentiment du reste accru par un orchestre qu'il y a lieu de soupçonner être d'un assez modique gabarit.
Mais Condominium, qui monopolise à lui seul les trois quarts du track-listing, se révèle d'une autre trempe. Ce n'était pourtant pas conquis d'avance, eu égard aux airs prononcés de soap opera que le score arbore la majeure partie du temps : il faut croire qu'à l'écran, le typhon promis tarde désespérément à darder ses terribles entonnoirs, laissant à la clique de comédiens tout loisir de roucouler à l'ombre fraîche des palmiers floridiens... Si ce n'est que Fried, au lieu de se tourner les pouces en attendant que tout pète, emballe les chassés-croisés amoureux avec une belle variété d'appas, tantôt élégance tout ce qu'il y a de smart, tantôt suavité sirupeuse juste comme il convient. Entre deux numéros de charme, la menace n'en néglige heureusement pas de s'ébrouer un tantinet via un thème dégainé d'entrée, qui tressaute d'une vitalité seventies apte à ravir bien des trompes d'Eustache ! Mine de rien, Fried aura conçu l'ossature dramatique de Condominium tel un charpentier pas avare de clous ni de robustes équerres, pour un résultat jamais (ou alors, rarement) barbifiant.