Je pense que la disparition du géant Italien mérite à elle seule un topic dédié , le monde de la musique de film perd l'un de ses plus brillants représentants qui en quelques prolifiques décennies a marqué de son style et de son talent uniques un genre longtemps méprisé dont il a su révéler la grande richesse et l'inventivité qui lui sont propres. Révolutionnaire , avant-gardiste , mélodiste génial, les mots manquent pour qualifier l'ampleur et la qualité de son œuvre énooorme pour le cinéma et en dehors aussi.

Du journal italien Repubblica (traduit à peu près et à la hâte):
Le maestro était éveillé et conscient jusqu’au dernier moment, les dernières choses qu’il a faites étaient de dire au revoir à sa femme bien-aimée Maria, qui lui a consacré sa vie à la fois en tant qu’homme et artiste, et a également remercié ses fils et petits-fils pour l’amour et les soins prodigués à son égard. Il a également envoyé une pensée sincère à son public, son affection dont il a toujours obtenu une grande force et le soutien pour sa créativité artistique.

Je suis effondré.
J'écoutais il y a quelques jours encore le thème d'Orca, j'en avais les larmes aux yeux tellement ce morceau prend aux tripes. Ce mec unique m'aura accompagné dès mon plus jeune âge. Cela va être dur maintenant.

Pareil, Orca m'a toujours ému aux larmes.

Un génie s'en est allé.
RIP Maestro

J'ai appris cela dans la matinée, ça m'a foutu un coup même s'il fallait s'y attendre, un jour ou l'autre. Comme beaucoup, j'ai grandi avec sa musique dont je possède 502 références de CD. J'ai pu assister à son concert à Bercy, le 04 février 2014, inoubliable !!! Aujourd'hui, je suis très triste, un immense compositeur s'en est allé. Reposez en paix, Maestro.

Quel triste nouvelle,jamais vraiment remis de la mort de Goldsmith a l'époque et j'apprehende deja pour Williams,putain y a tout qui fout le camp ! Une pensée pour Laurent Perret qui est un grand fan est specialiste du maestro.R.I.P Ennio.

La fin d'une époque Dire que j'ai pratiquement grandi avec sa musique ! J'avais 11 ans quand "Il était une fois dans l'ouest" est sorti. Avec le peu d'argent que j'avais à l'époque je me suis acheté le 45 tours.
Mon dernier CD du maestro qui est arrivé dans ma CDtheque est la réédition de The Thing de chez Quartet il y a quelques jours.
RIP et merci pour toutes ces musiques inoubliables.

Avec Williams, Morricone est celui qui m'a converti à la musique de films. La première musique qui m'est venue à l'esprit ce matin est "Addio" de Tenta Rossa.
C'est un tout un bloc qui disparaît. Reste Williams donc et Schifrin dans les légendes...

Scorebob a écrit :Je pense que la disparition du géant Italien mérite à elle seule un topic dédié , le monde de la musique de film perd l'un de ses plus brillants représentants qui en quelques prolifiques décennies a marqué de son style et de son talent uniques un genre longtemps méprisé dont il a su révéler la grande richesse et l'inventivité qui lui sont propres. Révolutionnaire , avant-gardiste , mélodiste génial, les mots manquent pour qualifier l'ampleur et la qualité de son œuvre énooorme pour le cinéma et en dehors aussi.

Du journal italien Repubblica (traduit à peu près et à la hâte):
Le maestro était éveillé et conscient jusqu’au dernier moment, les dernières choses qu’il a faites étaient de dire au revoir à sa femme bien-aimée Maria, qui lui a consacré sa vie à la fois en tant qu’homme et artiste, et a également remercié ses fils et petits-fils pour l’amour et les soins prodigués à son égard. Il a également envoyé une pensée sincère à son public, son affection dont il a toujours obtenu une grande force et le soutien pour sa créativité artistique.

Je viens d'apprendre apparement qu'il n'est pas mort vraiment de vieillesse,mais plutot de complication apres avoir fait une chute.

Il semblerait que ces complications aient eu en effet raison d'un corps beaucoup trop usé et affaibli pour y résister.

Qu'ils aient atteint une manière d'absolue plénitude dans leur art, quel qu'il puisse être, qu'ils aient découvert tels de hardis baroudeurs les myriades d'embouchures où conduit leur discipline d'élection, qu'ils se soient élevés plus haut, incommensurablement plus haut que le commun de leurs confrères incrédules, au point de s'en trouver autorisés à toiser d'égal à égal les dieux eux-mêmes et à leur ôter de la bouche les grappes de raisin dont les déités célestes font une notoire consommation — non, décidément non, aucun fait d'armes accompli en cette vallée de larmes n'est capable de prémunir les hommes du trépas. Adieu donc, monsieur Morricone.

Immense tristesse. Immenses souvenirs. Tant de mélodies et de sonorités qui m’auront marqué à jamais. Le maestro italien a initié mon intérêt pour la musique de film. Dérouler son œuvre montre son éclectisme, sa capacité à tout musicaliser et à tout créer musicalement.
On réagit tous différemment à ses compositions. Je retiendrai dans mon panthéon personnel : Marco Polo, Mission, Maddalena, le clan des siciliens, les westerns de Leone bien sûr...

Terrible perte. Un Pape de la BO pour de multiples générations.

J'écoutais sur YouTube hier les prestations du Danish National Symphony Orchestra des célébrissimes musiques de westerns du Maestro. J'ai découvert Morricone dans la collection de 33 tours de mon père, avec Il était une fois dans l'Ouest. Puis virent Il était une fois la révolution (Sean Sean me renverse à chaque écoute), The Thing, Mission et tant d'autres...

Merci Maestro pour votre œuvre sublime.

Très triste aujourd'hui Ennio accompagne ma vie depuis plus de cinquante ans et cela va continuer!
Adieu Maestro!!!

en ecoute : le Casse puis Metti, una sera a cena

immortelle musique de ce génie...

Je me sens très orphelin aujourd'hui

Même si je n'ai jamais été un grand inconditionnel de son travail, somme toute très hétéroclite et quelque peu déroutant parfois, son "Gabriel's Oboe", découvert à 12 ans à Noirmoutiers, aura été LE grand choc de ma vie Sans cette découverte je n'aurais probablement jamais été béophile et compositeur. Une seule écoute a suffi ce jour là pour que ce thème - qui en passant me fait toujours le même effet qu'au premier jour - me hante des années avant que je n'en retrouve enfin la trace: je ne suis pas certain que beaucoup de compositeurs aient cette capacité à marquer de manière indélébile la mémoire.

Et puis pour un compositeur de film de ma génération, Morricone, c'est LA figure tutélaire, bien plus que Williams. Cela m'a toujours surpris, mais on nous souhaite toujours d'être le prochain Morricone, comme si pour le grand public, il incarnait à lui seul toute la musique de film

Ci-dessous, les derniers mots écrits par mail par Morricone et envoyés à son avocat et ami Giorgio Assumma. Ce dernier a lu la lettre du Maestro à tous les reporters présents devant la clinique où il est décédé. Bouleversant !

"I, Ennio Morricone, am dead". This opens the obituary that Ennio Morricone wrote and that the lawyer Giorgio Assumma read to reporters. “I announce it to all the friends who have always been close to me and also to those who are a little far away, whom I greet with great affection. Impossible to name them all. But a special memory is for Peppuccio and Roberta, very fraternal fraternal friends in the last years of my life. There is only one reason that prompts me to greet everyone like this and to have a funeral in private form: I don't want to disturb anyone ", the words of Morricone read by the lawyer. “I want to remember my sisters and their loved ones with love and let them know how much I loved them. An intense and profound greeting to my children, my daughter-in-law, my grandchildren. I hope they understand how much I loved them. Last but not least, Maria. I renew to you the extraordinary love that has held us together and that I am sorry to abandon. My most painful farewell goes to her, "continues the lawyer reading the Master's message. The death, explains Assumma, occurred at 2.20 am for "post-operative complications" after a fall in which Morricone reported a fractured femur. “When was the obituary written? He wrote it before he fell, before he hurt himself. Evidently he already felt that something ... ", he adds.
(Traduction Italien - Anglais)

YuHirà a écrit :Je me sens très orphelin aujourd'hui

Et puis pour un compositeur de film de ma génération, Morricone, c'est LA figure tutélaire, bien plus que Williams. Cela m'a toujours surpris, mais on nous souhaite toujours d'être le prochain Morricone, comme si pour le grand public, il incarnait à lui seul toute la musique de film

c'est normal c'etait le plus connu, une veritable légende


giu la testa

Hymne pour le maestro par le maestro:

Mon trajet avec la musique d'Ennio Morricone, s'il est loin d'être achevé, fut pavé d'infidélité. Gamin, j'avais usé une cassette d'Il était une fois dans l'ouest copiée du LP du père d'un amis, et j'avais évidemment souvent apprécié sa musique lors de diffusions TV (Le clan des siciliens !). Pourtant, s'il fut toujours présent dans mon paysage sonore, il le resta longtemps de manière lointaine. J'ai commencé à acquérir (enfin, à me faire offrir à force d'insistance !) des BO à partir de Star Wars, et compte-tenu de mes goûts et priorités d'alors, la production morriconienne n'en faisait pas partie ; je devais faire les fonds de poches pour grappiller un Star Trek, un 1941 ou un Krull, mais au-delà de l'aspect pécuniaire, sa musique souvent triste, nostalgique, obsessionnelle, bizarroïde ou tout ça en même temps, me touchait moins qu'aujourd'hui - sa production d'alors n'aida pas, pour ce que je pus en connaitre, des "tubes" teintés de pop comme Le professionnel ou Le marginal n'ayant pas mes faveurs. Pour moi c'était même limite++ ringard. Heureusement il y eut quelques pépites comme son très beau Marco Polo en 83 (dont le sujet m'attira), puis Il était une fois en Amérique (84), Mission et Les incorruptibles en 86/88... Ses gialli pour Argento, aussi, vers lesquels ceux de Goblin m'ont redirigé... L'attrait des films jouait beaucoup. Mais c'est nettement plus tard (certainement au milieu des années 2000), l'affluence pécuniaire aidant ma curiosité aiguisée par des personnages peu recommandables rôdant encore (ou pas) sur ce forum, que j'ai réellement exploré sa discographie - oh, je dois avoir moins de 90 CD du Monsieur, en comptant un gros coffret compil, donc il s'en faut de beaucoup. Et que de merveilles ! Déstabilisantes, parfois, un peu décevantes car me donnant un sentiment trop fort de déjà entendu (chez lui), d'autres fois, mais toujours fortes d'une manière ou d'une autre, riches de sensations. Et sa personnalité musicale, sa capacité à capter les sentiments de manière complexe, ambivalente parfois, à brosser des tableaux mentaux déroutants, d'une façon bien différente des compositeurs d'Hollywood. Le rayon Morricone demeure aujourd'hui, et demeurera toujours, un de ceux où ma main ira puiser à coup sûr, même au hasard, matière à titiller à la fois mon cerveau et mon cœur.

Thierry Jousse lui rend hommage !

Et il y a pas mal d'autres émissions sur cette page.

Je joue le CD Movie Masterpieces (compilation parue en 2004 chez BMG) et lorsqu'arrive la musique du Professionnel (oui je sais, elle a été composée pour un autre film mais c'est ainsi qu'elle a été popularisée en France pour ceux de ma génération -- ça et la pub Royal Canin!), ma fille de 13 ans, pas du tout au fait de la musique de films, dit "c'est vachement célèbre ça, non?", je me dis que l'héritage musical de Morricone est assuré.

Oui je sais j'en suis à mon troisième post mais bon ...

Je pense fort à Patrick B.

Voilà, c'est tout.

The Untouchables