On ne voit que trop rarement passer sur nos écrans des films de fin du monde, catégorie dans laquelle Doomsday s’intègre avec la finesse d’un Chuck Norris dansant le ballet. Tout commence comme un bel hommage à Escape From New York (il y a même un perso qui s’appelle Carpenter), avec un Snake Plissken au féminin, borgne mais bien mieux fourni en poitrine que Kurt Russell. Ca continue comme un pastiche de Mad Max 2 et surtout Mad Max 3, en passant par une reprise/copie de la fameuse séquence de Ripley au volant du blindé dans Aliens. Après, ça se complique : The Lord Of The Rings, Raiders Of the Lost Ark, Excalibur, Army Of Darkness, King Arthur, James Bond … Jamais vu un tel foutoir !

La finesse du précité Chuck est aussi à l’avenant des comédiens, d’une Rhona Mitra encore moins humaine et chaleureuse que l’héroine glaciale d’Underworld, un Malcolm McDowell fatigué et un chef de gang punk à l’accent écossais dont le jeu, fort subtil, fait immanquablement penser à Hulk quand il est vert et très enervé.

Très proprement réalisé par Neil Marshall (tiens, un bon point !), déjà coupable du sympathique Dog Soldiers et de l’intéressant mais raté The Descent, le mélange des genres et des influences que brasse Doomsday est tellement aberrant qu’en tant que spectateur, on hésite sans cesse entre comédie, fresque apocalyptique et action déjantée sans jamais vraiment savoir ou se placer. D’autant que jamais la lisière entre hommage et plagiat n’a que très rarement été aussi mince.

Quand à la musique, elle est a peu près aussi peu inspirée que le reste des « compositions » de Tyler Bates. Même quand il essaie de pomper le style de Carpenter, y a rien à sauver.

S’il nous est donné un jour d’assister à la fin du monde, je suis persuadé que le chaos final sera plus structuré que le n’importe nawak absolu que représente ce film !

Pas d'accord sur la musique que je trouve très très chouette à écouter sur cd (bel hommage à Carpenter et Howarth en plus orchestral ceci dit). J'aime pas bcp Tyler Bates (300 est tout à fait risible, et en plus pomper maladroitement l'écriture de Goldenthal, c'est prétentieux et pas sérieux) mais pour le coup c'est pile poil dans le ton. Personnellement je recommande.

Hellboy a écrit :S’il nous est donné un jour d’assister à la fin du monde, je suis persuadé que le chaos final sera plus structuré que le n’importe nawak absolu que représente ce film !

Eh bien c'est justement pour cela que j'avais trouvé ce film jubilatoire ! (la poursuite finale, référence à celle de Mad Max II, m'avait complètement éclaté)
Et puis Rhona Mitra, quoi...



Effectivement, dans le film de Marshall, elle fait plutôt "froide"...mais elle n'en reste pas moins mega-sexy quand même.

PS : que c'est bon de pouvoir ENFIN poster des photos sur un forum.

Plutôt de l'avis du maître des lieux... Un film qui a tellement le cul entre 3-4 chaises qu'il fini par se casser la gu...

Quoi ? Misquamacus qui n'aime pas un film ?

Très proprement réalisé par Neil Marshall (tiens, un bon point !), déjà coupable du sympathique Dog Soldiers et de l’intéressant mais raté The Descent

diantre,cher hellboy, quelles pensées infernales (oops, excuse the pun) sur THE DESCENT ? Je n'ai pas vu DOOMSDAY, mais j'ai trouvé DOG SOLDIERS malin malgré son budget fauché, et THE DESCENT c'est une splendeur !!!

...Et moi j'adore ce que fait Neil Marshall : Doomsday n'est ni plus ni moins qu'un hommage décomplexé aux films des eighties, fait avec sincérité, enthousiasme et une bonne dose de second degré. Bref, une série B (limite Z, parfois !) ultra-fun, régressive et turbulente.

Je n'ai pas aimé du tout.

J'ai trouvé complètement vain et idiot.

Doomsday n'est ni plus ni moins qu'un hommage décomplexé aux films des eighties, fait avec [...] enthousiasme et une bonne dose de second degré. Bref, une série B (limite Z, parfois !) ultra-fun, régressive et turbulente.

Totalement d'accord avec toi. J'ai trouvé ce film vraiment sympa. Certes ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais il m'a permis de passer un fort agréable moment de funitude (terme que n'aurait pas renié une certaine candidate ).
Et puis, dans les références, j'ai parfois eu l'impression de voir un épisode de Sliders : nos héros passent d'un monde de barbares cannibales à un monde de chevaliers, le hangar de l'armée faisant office de vortex.
Et perso, j'attends bien une suite (la fin du film étant tout de même très ouverte), car j'aurai aimé voir une grosse baston entre l'armée, les chevaliers et les cannibales.

Homer a écrit :Quoi ? Misquamacus qui n'aime pas un film ?

désolé...

Je viens de voir ce film que j'ai trouvé fort sympathique. Et je copie/colle l'avis que j'avais formulé sur la musique. Bel hommage à Carpenter (un des personnages du film porte ce nom d'ailleurs) et puis au moins les scènes d'actions sont lisibles et plutôt bien montées (suffisamment rare aujourd'hui pour être signalé).

vu DOOMSDAY, autant dire que ce produit de consommation courante m'a laissé bien froid....avec son montage hystérique, son manque total d'intérêt, sa bo version remplissage insipide, son actrice transparente....autant THE DESCENT m'avait fait l'effet d'une superbe série b intense et jouissive, autant DOG SOLDIERS était un film fauché sympa, autant celui là peut rejoindre les rayons des vidéo clubs à côté des produits à jeter...man, it sucks !

Alors, j'ai vu ça ce WE mais qu'est-ce que c'est mauvais. Autant j'avais adoré THE DESCENT, autant là le mec il s'est planté royalement. J'ai du mal à croire que le but était de faire un hommage au Z italien, surtout avec un budget de de 30M$. Ou alors il fallait le faire dès le début, parce que le ton dans les 40 premières minutes est très sérieux, il y a une vraie ambiance, de belles images nocturnes, c'est tendu. Et puis tout à coup ça bascule dans le grand guignol et le n'importe nawak. Les enjeux sont vraiment sans intérêt, c'est bêtement et gratuitement gore parce que visiblement Marshall n'a que ça pour retenir l'attention. En plus la réalisation des scènes d'action est illisible. C'est du montage ultra cut mais on ne comprend rien, c'est ce que j'appelle un film de monteur. Grosse déception.