Bien différent de l'album ci-dessus, la B.O. du film "La Maison de Himiko" se laisse moins facilement appréhender et... apprécier.
On a le droit à deux CD: un nommé "Original soundtrack" et l'autre "Track & Music".
La musique est composée par HOSONO Haruomi, célèbre musicien qui a fait ses armes dans les années 60, 70 et 80, au sein de plusieurs groupes, allant du rock psychédélique et progressif à la musique électronique (avec notamment SAKAMOTO Ryūichi), en passant par le folk rock. Et "La Maison de Himiko", c'est finalement un peu tout ça.
Et pour info, HOSONO Haruomi est le petit-fils de HOSONO Masabumi, qui fut l'unique passager japonais du Titanic et qui, ayant survécu au naufrage, fut rejeté par le gouvernement et l'opinion publique. Son nom devint même synonyme de lâcheté. Triste destin.

News lue aujourd'hui sur le compte tweeter du compositeur: Yûgo Kanno signe la musique du film de Detective Conan ("la mariée de Haloween", si j'ai bien compris) de cette année. Gageons que ce sera bien fichu et sans doute assez épique dans les scènes d'action, à la manière de ce qu'il a fait pour JOJO.

Je viens d'apprendre que le grand Ichirô Mizuki était décédé le 6 décembre dernier, à 74 ans.
Il restera, seul ou avec le groupe JAM Project, un des géants des génériques (animation, tokustasu, etc.) et une valeur sûre de la chanson japonaise.
R.I.P. l'artiste !

DarkCat a écrit : ↑lun. 26 déc. 2022 18:42Il restera, seul ou avec le groupe JAM Project, un des géants des génériques (animation, tokustasu, etc.) et une valeur sûre de la chanson japonaise.

Le Bernard Minet du Levant, pour se livrer à un téméraire (et même plutôt kamikaze) raccourci. Évidemment, des légions de salarymen toujours prêts, au sortir de leur éreintant combat quotidien contre la bureaucratie, à scander, la langue enhardie par un torrentiel saké, les hymnes hauts en couleur des super-types dont l'Archipel regorge, ne l'entendront clairement pas de cette oreille.

Un magnifique, long extrait de la béo de "GUNDAM - The Witch of Mercury", de Takashi Ohmama:


Nom d'un chien que cette musique fait du bien aux oreilles !

EDIT: le compositeur a 34 ans et a déjà énormément composé pour la télévision et le cinéma, mais surtout pour des dramas. Toutefois, il est aussi l'auteur de la musique de Phantasy Star Online 2 the Animation

Inutile de morigéner Cinema-Kan quant à sa pesante propension, typiquement japonaise en plus d'être partagée par les émissaires de l'ancienne Cinecittà, à bonder leurs albums d'un nombre rédhibitoire de bis sans grand intérêt et de versions n'ayant d'alternatif que l'appellation. Le triple album offert l'an passé aux sanglantes et phalliques aventures de Shintaro Katsu dans Goyôkiba, alias Hanzo the Razor, illustre à la perfection cette absence chronique de concision éditoriale. Témoin, la musique signée Kunihiko Murai du premier épisode, qui prend des aises pantouflardes sur un disque entier alors qu'il n'a guère plus à proposer que... deux thèmes dépourvus de la moindre variation ! À force de les entendre revenir encore et toujours, on finirait par ne plus gratifier d'aucun crédit leur ironie ravageuse, qui souligne l'anticonformisme impossible à dompter du flic médiéval Hanzo dans un déballage de fioritures pop, et enrobe du rose trémière d'un pur Love Theme son mode opératoire pour le moins singulier. Ce dernier, soulignons-le à l'attention des cinéphiles à la petite semaine, consiste à viole(nte)r les suspectes rétives au moyen de sa troisième jambe forgée par un entrainement inhumain, puis à les abandonner pantelantes, échevelées, au seuil d'un nirvana sans équivalent, en menaçant de ne pas "finir le travail" si elles refusent encore de passer aux aveux. Une conception pas rebutante de la justice dans ses oeuvres, vous l'admettrez bien volontiers, gentlemen.

Passons sur le dernier CD, tout à fait quelconque, plâtré de la musique façon blaxploitation du pauvre commise par un Hideaki Sakurai que les délicieuse turpitudes morales de Goyôkiba laissèrent visiblement de marbre (grenouille de bénitier, va !), pour évoquer plus favorablement le second volet d'Isao Tomita. Ses afféteries électroniques, identifiables entre mille, sont bien sûr de mise, tartinées en long et en large comme une pâte grumeleuse dont les airs de famille avec l'électrique modernité de Kozure Okami (Baby Cart, les aminches !) ne devraient pas échapper aux connoisseurs. Plus agressif et tapageur que réellement space, à l'encontre de certaines habitudes de Tomita, cet ouvrage hérissé de nodosités, quoique n'ayant pas grand-chose d'impérissable, a au moins pour lui un caractère rudement trempé.

Jirô Dan vient de nous quitter à l'âge de 74 ans.
"Qui ?" vous demandez-vous.
Bah, n'ayez pas honte de ne pas connaître son nom, car moi-même je l'ignorais.
Vous en saurez plus sur lui, en cliquant ici.

Il s'agit notamment du chanteur de génériques de la série animée "Dragon Quest: Dai no Daibôken" (Fly).

et


Il fut donc aussi acteur et notamment dans:

Il n'est jamais trop tard pour apprendre. La chanson d'Ultraman, complètement dans les canons du genre, valait à elle seule le voyage.

On dirait une soirée Karaoké

Je ne sais pas si ça va là, mais

Rork a écrit : ↑ven. 7 avr. 2023 22:26 Je ne sais pas si ça va là, mais

Tu as frappé à l'huis approprié, en effet, camarade. Mais peut-être aurait-il encore mieux valu élire ce topic tristement anorexique (le vieux Van Cleef a sa part de responsabilité dans une si flagrante sous-alimentation, c'est certain) pour discourir de l'étrange acharnement que met Gérald Ory à faire renaître le disque single de ses cendres.

Le grand Buichi Terasawa nous a quittés le 8 septembre dernier, à l'âge de 68 ans !

On pourrait jouer les gardiens de cimetière intransigeants et ergoter quant à l'endroit choisi, pas approprié pour évoquer le dernier méfait de la Faucheuse. Mais je n'ai pas le coeur à ça. En pantagruélique érotomane qu'il était, sourd aux cris d'orfraie, n'ayant jamais écouté que les extravagances sans fin de son imagination et ses palpitations ventrales pour zigzaguer parmi les plus pittoresques constellations de l'entertainment, Terasawa était un artiste cher à mon coeur racorni. Dans un monde toujours plus enclin à tenir le rôle de la vierge effarouchée par d'insignifiantes peccadilles, l'heureux père de Cobra était l'un des ultimes remparts, un fouteur de bordel malgré lui, pour qui la quête sacerdotale de plaisirs sains avait fini par ressembler à un majeur brandi sous le nez des pères la vertu avec un subversif entrain.

Avis aux fans du pirate élastique, le CD "ONE PIECE FILM: RED" est actuellement en promo.

DarkCat a écrit : ↑sam. 7 oct. 2023 16:24 Avis aux fans du pirate élastique, le CD "ONE PIECE FILM: RED" est actuellement en promo.

Jamais entendu parler de Nakata Yasutaka… Un nouveau venu suer cette licence?

Il peut arriver même aux mâles alpha que leur cuir couturé d'éraflures s'attendrisse tout à coup. Ken Takakura, l'incarnation de la virilité nippone, est là pour en témoigner, lui qui mit peu à peu son coeur à nu à compter des années 70. En toute franchise, n'ayant jamais vu Eki, le vieux Van Cleef ne saurait attester sur son honneur d'exécuteur des ténèbres que ce film fasse partie de ceux où le masque buriné de Takakura laisse poindre une vulnérabilité sensible. Sauf que la musique de Ryudo Uzaki (à son palmarès, l'archi-classique Kamui no Ken de Rintaro), à aucun moment, ne dit quoi que ce soit d'autre. Le pupitre des cordes qui s'affaire à donner de bout en bout le la, quelques bois vagabondant en une même quête de tendresse un tantinet timide, il n'en faut pas davantage au compositeur pour insuffler vie à une jolie et sobre partition, dont la mélancolie, plutôt que de chercher coûte que coûte à nous coller un cafard monstre, émeut simplement.

Actuellement, je m'éclate comme un p'tit fou avec pas moins de neuf CD de Big Watanabe Chumei !!


Pour rappel, cet immense compositeur nous a quittés l'an dernier à l'âge de 96 ans.
Les Japonais ont eu Watanabe Chumei.
Les Français ont eu Gérard Salesses.

Et les américains Chuck Cirino?

Jamais entendu parler de Watanabe Chumei.

Den, si tu continues à te moquer de Chucky, tu vas nous énerver Lee.

Je comparais Watanabe et Salesses, car les deux ont œuvré sur les mêmes séries.


Vs.

Aaaaah, j'avais pas capté

Patrick59 a écrit : ↑dim. 5 nov. 2023 19:22Jamais entendu parler de Watanabe Chumei.

Et c'est bien dommage.
Il fait partie de ces grands de la musique nipponne, qui ont fait vibrer mes oreilles dès mon enfance.
Hormis WATANABE Chumei (ou Michiaki), je pense aussi à des compositeurs comme KIKUCHI Shunsuke ou OHNO Yuji.
Bref, une dream team du passé, mais pas dépassée !

Je termine actuellement le second CD consacré aux musiques de KANNO Yugo pour la série "JoJo's Bizarre Adventure: Diamond Is Unbreakable". On a donc droit à deux disques, nommés "Good Morning Morioh Cho" et "Good Night Morioh Cho". Et j'ai vraiment beaucoup aimé. C'est parfois un peu foutraque, mais ça correspond tellement bien à l'esprit de la série.
Je suis certain que nombreux sont les béophiles qui n'y trouveront pas leur compte, mais ce n'est pas grave.

La série elle-même est foutraque, donc ça explique Kanno Yûgo fait un travail monumental, je trouve, et son éclectisme musical était vraiment ce qu'il fallait à cette licence décalée et déjantée. On a beaucoup de grandiose et de grandiloquent, de façon tout à fait saugrenue, et la musique suit ça très sérieusement!
Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu de cette série!

De mon côté, je regarde en ce moment Go Go Princess Precure, un shojô d'un tout autre style, avec une musique très très bonne toutefois, donc je conseille !

Franchement, si j'avais les moyens, j'aurais bien plus de Yugo Kanno chez moi, compositeur prolifique et qui réussit assez souvent son coup. Après, faut aimer le style parfois éclaté et un peu fourre-tout. Mais c'est aussi la composition nippone qui va parfois dans ce sens.

Denshaotoko a écrit : ↑jeu. 9 nov. 2023 20:28 De mon côté, je regarde en ce moment Go Go Princess Precure, un shojô d'un tout autre style, avec une musique très très bonne toutefois, donc je conseille !

Tu pourrais en dire un peu plus, j'ai pas trouvé de référence exacte et comme selon les mots que tu tapes quand tu recherches dans l'Asie, tu te retrouves avec 5 différents liens et aucun ne semble correspondre. Merci d'avance.

Je suis en train de découvrir le dernier Taro Iwashiro et comme souvent, c'est du sérieux, bien écrit, posé, de belles notes au piano soutenues par quelques mouvement de cordes.