Les génériques généreux

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Lee Van Cleef
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Re: Les génériques généreux

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Attention, Dobermann méchant ! Lâché dans la nature par Jan Kounen, il ricane de tous ses gigantesques crocs, fait aboyer un flingue assez monstrueux pour ravaler même celui de Dirty Harry au rang de bibelot en plastique et se passe de vespasienne pour lansquiner tout son soûl. Le gendre idéal, en quelque sorte.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Lee Van Cleef a écrit :Attention, Dobermann méchant ! Lâché dans la nature par Jan Kounen, il ricane de tous ses gigantesques crocs, fait aboyer un flingue assez monstrueux pour ravaler même celui de Dirty Harry au rang de bibelot en plastique et se passe de vespasienne pour lansquiner tout son soûl. Le gendre idéal, en quelque sorte.
Il y'a des films qui n'ont de valeur que leur générique, je n'ai aucun souvenir de "Doberman" et curieusement j'ai occulté ces crédits d'ouverture qui ont pourtant du chien.Une telle réputation est celle qui a fait la gloire et la disgrâce du film d'Edward Dmytryk "Walk on the wild side", avec la démarche chaloupée de ce chat qui a définitivement du chien . Selon la légende nombre de spectateurs n'acquittaient leur billet que pour celui ci, au terme duquel, ils prenaient la poudre d'escampette.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Itinéraire d'une balle
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Anticipation du mouvement de fuite des 2 protagonistes de "Panic room" avec cette architecturation des lettres du générique qui épousent l'orientation et la géométrie des immeubles.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Por ceux qui pensent que le générique est l'ossature du film.
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Misquamacus
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Re: Les génériques généreux

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Chapichapo a écrit :Por ceux qui pensent que le générique est l'ossature du film.
:mrgreen:
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
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Lee Van Cleef
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Re: Les génériques généreux

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La belle découverte que voici, et grâce à toi, Chapi. Je n'ai jamais vu ce Huston, donc, mais son générique est un petit bijou agréablement macabre, que rehausse encore de traits noirs et dentelés la musique d'Alex North. Dans ce registre théâtralisé à l'extrême, je pourrais ajouter bon nombre des spectaculaires ouvertures des films d'arts martiaux de la Shaw Brothers. Les supra-jouissifs Du Bei Dao Wang (Le Bras de la Vengeance) et Shi Ba Ban Wu Yi (Les 18 Armes Légendaires du Kung-fu), qui nous accueillent par des silhouettes fantomatiques puisant mille instruments de combat dans d'immenses râteliers, ont toutes mes faveurs énamourées. Hélas, je n'ai trouvé aucun extrait dont vous auriez pu profiter, gentlemen.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Un générique au pas de charge. Attack, attack, attack vitupérait Lord Lucan, attack what, attack where lui rétorquait Lord Cardigan.
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Misquamacus
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Re: Les génériques généreux

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Celui là est superbe aussi !
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
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Lee Van Cleef
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Re: Les génériques généreux

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Des super-gaillards à tête de mort, les entrailles de la sous-culture mondiale en recèlent une poignée. Le Ghost Rider, qu'il n'est plus trop besoin de présenter depuis les deux nanars où Nicolas Cage, pourtant vrai mordu du personnage, s'est fourvoyé ; Skeletor, la ricanante Némésis du vertueux He-Man ; Ogon Bat (alias Golden Bat hors des frontières de l'Archipel), l'un des tous premiers super-héros nippons si je ne raconte pas de carabistouilles ; et, parfaitement à sa place au milieu de tous ces faciès décharnés, l'impitoyable Kriminal. Dans le générique du film éponyme d'Umberto Lenzi, qui, à défaut d'être d'une fidélité à toute épreuve au fumetto nero d'origine, assure un divertissement de radieuse tenue, nous découvrons le bandit masqué en pleine action. Le tout sur une exquise musique de Roberto Pregadio et Romano Mussolini.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Saül Bass ou la flamme dans tous ses états

Carmen Jones 1955 (Otto Preminger)



Au rythme de la musique de Bizet, une flamme rouge embrase une rose rouge au contour noir, sur fond uniformément noir.
Saül Bass se situe ici dans un rôle d’illustrateur qui utilise les deux vecteurs de la nouvelle de Prosper Mérimée : l’amour représenté
par une rose à la fixité sage et à la pose modeste, et la passion dévorante telle qu’exprimée dans la bacchanale d’une flamme
incontrôlable
Une fois exprimés, les 2 motifs n’évoluent plus comme si l'avertissement dramatique se suffisait de sa stylistique sans se poser comme censeur moral.
On peut aisément imaginer si ce film d'Otto Preminger avait été réalisé dans les années 60, quà l'issue de son déroulement, le générique eut présenté une rose consumée.

Storm center 1956 (Daniel Taradash)



Un jeune adolescent met le feu à une librairie dont la gérante a refusé de retirer de son étalage un ouvrage jugé procommuniste (le sénateur Joseph Mc Carthy n’a été destitué que depuis 2 ans)
Le jeune adolescent en question a préalablement été initié à la littérature par la libraire, cependant soumis aux pressions d’un environnement haineux, a succombé aux sirènes de la violence.
A nouveau Saül Bass va utiliser 2 motifs : celui de la page du livre incriminé, en transparence duquel s’immisce le visage du jeune criminel.
Au moment de l’apparition du visage, la page du livre se fragmente en 2 parties vers lesquelles s’oriente successivement le regard de l’adolescent.
La traduction pendulaire de l’ambivalence de ses sentiments, et de la perte de ses repères culmine avec l’embrasement de la page et la disparition dans les mêmes flammes de son visage.
Saül Bass adoint ici à la représentation esthétque, le positionnement éthique d'un défenseur de l’innocence juvénile, et de la tolérance, et donne à la flamme un caractère sinon purificateur, du moins initialisateur..

Exodus 1960 (Otto Preminger)



Réplique de Carmen Jones sur la musique élégiaque de Ernest Gold, ce générique s'établit sur un fond bleu en présentant un médaillon de bras tendus (dont l'un armé,) léchés par une flamme jaune oranger.
Le motif armé disparaît au profit d’une flamme qui évolue latéralement et horizontalement, dans des volutes à la sculpture souple, d'où se dégagent des fumeroles évocatrices de la shoah.
"A l’image de ""Storm center"", les flammes envahissent l’intégralité de l’écran porteuses de l'élan vital issu de la spiritualité juive (lumières des chandeliers), mais porteuses également de l'amertume de l'holocauste."
L'embrasement final pourrait constituer un passage de témoin entre les feux de l'holocauste et ceux déclenchés par la création de l'état d'Israël.
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Lee Van Cleef
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Re: Les génériques généreux

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Ah, ce bon vieux Saul Bas... Si passionnément, si machinalement est-il lié à une ère antédiluvienne du cinéma, y compris par ses thuriféraires patentés, qu'à peu près tout le monde se figure désormais que sa carrière pour le grand écran a expiré à l'unisson du vieil Hollywood. Rien n'est plus erroné, comme l'atteste, par exemple, son ultime générique, qui rejoint d'ailleurs fort joliment la thématique "enflammée" que proposait Chapi dans le post précédent.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Re: Les génériques généreux

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Avant d'exploser pour de bon dans les années 90 grâce, notamment, au clip méga-speedé Extra et au mirifique segment Magnetic Rose du film omnibus Memories, l'excentrique et surdoué Koji Morimoto s'était fait la main sur une ribambelle de titres plus ou moins fameux de l'animation japonaise, sautant gaillardement d'un poste technique à un autre. Durant cette riche période, l'un des meilleurs échantillons de son style hirsute, nourri d'influences cosmopolites qu'il serait vain de vouloir toutes dénombrer, a sans conteste été la très belle ouverture du film Dirty Pair - Project Eden, où Moebius et Maurice Binder, tout éberlués de se retrouver là, semblent fusionner dans le même tourbillon fantasmagorique.
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Chapichapo
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Re: Les génériques généreux

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Cela fleure bon le café et la marmelade, et je n'ai toujours pas pris mon petit déjeuner.
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Re: Les génériques généreux

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Quand les roses se noient dans le vin, peut être un prélude au "Temps de l'innocence".

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DarkCat
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Re: Les génériques généreux

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Blow up - Les Génériques d'Elaine et Saul Bass
Sur cette page, vous trouverez aussi plein d'autres émissions consacrées aux génériques de films.
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Re: Les génériques généreux

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M'étonne que personne ne l'avait encore mentionné...
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Dadid
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Re: Les génériques généreux

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:D J'aime !

Et j'ajoute, malgré l’évidence (une création de Stephen Frankfurt) :

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