Bonjour à tous.

Quelqu'un aurait-il des infos ?

Le score est signé Ennio Morricone +Clint Eastwood, je crois ?

Salut et bienvenue! Je ne suis pas certain que Morricone ait composé quoi que ce soit pour le nouveau film d'Eastwood. Peut-être d'anciennes compositions de sa part utilisées dans le film? Eastwood a composé au moins un thème pour American Sniper. Pour le reste...

Ah j'ignorais ça, mais il s'agit bien d'un morceau repris d'un autre film : Il ritorno di Ringo. Pas de nouvelle musique composée par Morricone et le morceau est déjà disponible en CD du coup

Le grand Clint qui se prend à piller sur ses vieux jours le répertoire italien, tel un Tarantino crevassé de rides ! On aura tout vu. Et ce n'est pas terminé : pour la première fois peut-être dans la longue filmographie d'Eastwood, les abominables poncifs sonores du cinoche contemporain s'invitent régulièrement, tous borborygmes synthétiques dehors, lors des échanges de coups de feu entre troufions et vilains barbus. Les vieilles habitudes, néanmoins, ont le cuir impénétrable, comme en témoigne Taya's Theme composé par notre fine gâchette en personne, et pour un résultat à peu près aussi incolore que du Lennie Niehaus sous Prozac. Bref, pas de quoi nourrir des fantasmes humides sur l'éventualité d'un CD.

Merci pour l'accueil

(je ne suis pas passé par la case présentation, désolé, mais je peux le faire, si vous y tenez.En fait, je passe sur le forum depuis
longtemps, mais je n'avais jamais pris le temps d'y poster, il y a tellement d'autres sollicitations.
Cela dit, je pense qu'en matière de scores, ici , on est plutôt bien

Pour revenir à Clintou, il y avait "in the Line Of Fire" qui n'était pas trop dégoulinant, pour du Morricone ?

Lee Van Cleef a écrit :Le grand Clint qui se prend à piller sur ses vieux jours le répertoire italien, tel un Tarantino crevassé de rides ! On aura tout vu. Et ce n'est pas terminé : pour la première fois peut-être dans la longue filmographie d'Eastwood, les abominables poncifs sonores du cinoche contemporain s'invitent régulièrement, tous borborygmes synthétiques dehors, lors des échanges de coups de feu entre troufions et vilains barbus. Les vieilles habitudes, néanmoins, ont le cuir impénétrable, comme en témoigne Taya's Theme composé par notre fine gâchette en personne, et pour un résultat à peu près aussi incolore que du Lennie Niehaus sous Prozac. Bref, pas de quoi nourrir des fantasmes humides sur l'éventualité d'un CD.

Ca va, lui au moins il est légitime. Il est l'un des piliers des westerns italiens, donc je ne parlerais pas de pillage mais plutôt d'hommage respectueux. Après tout lui, Morricone et Leone ont tous les trois été révélés sur le même film (même s'ils avaient fait 2-3 trucs avant).

J'admets que le terme "pillage" connote un arrière-goût trop péjoratif pour qu'on l'utilise, comme je l'ai fait, avec autant de désinvolture. Note bien, cependant, que mon petit mea culpa touche autant Clint que Tarantino lui-même, qui est parfois arrivé à de grandes choses dans son éternelle entreprise de récupération à tout-va : Morricone, puisqu'on parle de lui, a vu le plus beau passage lyrique de Navajo Joe magistralement employé pour la mort de David Carradine dans Kill Bill. Conviée au grand final d'American Sniper, la musique solennelle et chargée de mélancolie du Maestro met surtout en relief les certitudes d'acier d'Eastwood, à qui il n'est manifestement jamais venu à l'esprit de filmer autre chose que ce qu'attendait le public américain, à savoir le portrait lissé jusque dans ses moindres recoins d'un héros national.

Ce thème "The Funeral" qui est crédité en générique de fin à Ennio Morricone serait en définitive une composition d'un certain Nini Rosso (compositeur et Trompettiste de jazz)
Le morceau s’intitulerait "Il Silenzio" et aurait été composé en 1965.
On peu en écouter ici une version arrangée par André Rieu et une autre d’époque par Nini Rosso himself.
Quelqu’un en sait-il un peu plus ?

Bmcready a écrit :Ce thème "The Funeral" qui est crédité en générique de fin à Ennio Morricone serait en définitive une composition d'un certain Nini Rosso (compositeur et Trompettiste de jazz)
Le morceau s’intitulerait "Il Silenzio" et aurait été composé en 1965.
On peu en écouter ici une version arrangée par André Rieu et une autre d’époque par Nini Rosso himself.
Quelqu’un en sait-il un peu plus ?

Ce morceau-là "Il Silenzio" est un air très très connu, un standard qui n'a rien à voir avec Morricone si ce n'est qu'il en a peut-être fait un arrangement pour la RAI comme il le fit à une époque reculée avec beaucoup de tubes italiens... En tout cas, la seconde version (par Nino Rosso), sans aucun doute l'initiale, n'a rien à voir ni dans la composition ni dans l'arrangement avec Morricone ni sur ce qui est édité dans la vidéo présentée par Scorebob qui présente une toute autre mélodie dans un tout autre arrangement qui, eux, sont bien de Morricone. PatrickB apporterait sans doute plus de détails sur ce point...

Scorebob a écrit :

Ce morceau est effectivement de Morricone, très reconnaissable dans l'écriture des choeurs, la façon dont ils sont amenés, propice au recueillement. Très morriconien. Très solennel.

Janus a écrit :

Scorebob a écrit :

Ce morceau est effectivement de Morricone, très reconnaissable dans l'écriture des choeurs, la façon dont ils sont amenés, propice au recueillement. Très morriconien. Très solennel.

Pour précision, sur le site de l'ami PatrickB, ce morceau n'est pas attribué à Ennio (il est crédité comme arrangeur) : http://www.chimai.com/index.cfm?module= ... DET&id=586

Bmcready a écrit :

Janus a écrit :

Scorebob a écrit :

Ce morceau est effectivement de Morricone, très reconnaissable dans l'écriture des choeurs, la façon dont ils sont amenés, propice au recueillement. Très morriconien. Très solennel.

Pour précision, sur le site de l'ami PatrickB, ce morceau n'est pas attribué à Ennio (il est crédité comme arrangeur) : http://www.chimai.com/index.cfm?module= ... DET&id=586

Visiblement basé sur un thème traditionnel (anonymus), mais tout le développement, arrangements et orchestrations sont indubitablement du Maestro. Elles se suivent à l'oreille dès les toutes premières mesures, la signature est là!

Pour ma part, il me semble inconcevable de réfuter que le Maestro se soit emparé de Taps, la mythique sonnerie de clairon que l'on a coutume d'attribuer à Daniel Butterfield, pour la réorchestrer à son inimitable sauce dans Il Ritorno di Ringo. C'est d'ailleurs à l'hymne susnommé que j'ai tout d'abord pensé au moment où Clint envoie la séquence finale d'American Sniper, avant de réaliser au bout de quelques instants que le cinéaste lui avait préféré sa merveilleuse prolongation "morriconienne".