je créé une nouvelle branche à partir d'un topic antérieur où l'on aborde ce qui me semble être un vrai sujet : celui de l'écouteJanus a écrit :Moi.Wyatt Earp a écrit :Qui a encore le temps de se poser pour écouter un album?Jofrenge a écrit :Pan ! dans la g... !
Je n'ai sans doute que ce que je mérite !
Ce n'était pas aussi "méchant" que ça en a l'air mais tant pis pour moi...
J'aurais dû suivre ma première idée et mettre "écoutes" entre guillemets.
Mille excuses, je ne voulais pas t'offenserMais bon, je n'écoute pas beaucoup de musique par jour, deux heures environ en deux fois, l'équivalent de deux cd pas davantage, à des moments choisis, quand je suis seul ou au casque. Je déteste écouter de la musique pendant les transports ou en lisant... ou alors en TGV ou en avion sur un long trajet...Dans le métro, je préfère lire. Ecouter m'est inconcevable
au sein de ce sujet, plusieurs questions m’intéressent dans vos échanges :
LE TEMPS consacré à l'écoute :
on en a souvent parlé dans ce forum, avec la multiplication des éditions, un phénomène que l'on ne connaissait pas dans les années 70, 80 ou 90 : le temps consacré à l'écoute des albums de musique de film n'est plus le même. C'est purement mécanique : en ce qui me concerne, multiplication d'éditions + moins de temps pour écouter ce que j'acquière (avec le boulot, la vie de famille,...) = amoindrissement possible de l'attache émotionnelle d'un score.
Il y a donc ceux que je connais par cœur pour les avoir écoutés, digérés, autour de l'adolescence (avant, pendant, un peu après). Et ceux que je découvre depuis l'explosion des niches d'éditeurs spécialisés. Pour vraiment apprécier un score aujourd'hui il faut donc se créer du temps et des moments d'isolement...pas évident. On n'arrive avec ma femme à se créer des moments "à soi" (en musique, on a des goûts tellement différents que ça ne pose aucun problème !). Avec ma vie actuelle d'expatrié, on a la chance d'avoir une nounou pour s'occuper du petit. Ça aide...et quand mon fils vient me voir pendant une écoute, j'ai le plaisir secret de l' "exposer" à des sonorités souvent très différentes !

Les conditions d'écoute :
c'est mon côté vieux jeu et un peu puriste, je privilégie toujours les CD, à écouter autant que possible dans de bonnes conditions, avec une chaîne hi-fi (je rêve d'un ensemble audiophile mais ça coûte la peau du c...

comment on écoute :
J'aime assez l'idée que l'écoute d'une partition de film puisse se faire sans avoir vu le film (dans certains cas, il est matériellement impossible de le voir !), mais le support filmique peut parfois manquer cruellement. Quand le style d'un compositeur m'est totalement familier, l'écoute en CD suffit amplement. L'écouter "dans" / "avec" le film se révèle être un bonus très agréable. Pour certains scores, l'attache émotionnelle peut augmenter en l'identifiant avec le film. Au sommet de la pyramide, il y a aussi les mariages idéaux, vivre un film superbe avec sa superbe musique, l'émotion est à son comble...je pense que nous sommes nombreux à rechercher cela ! Fondamentalement toute partition pour le cinéma ne peut être comprise que par rapport au film pour lequel elle a été composée, mais le plaisir musical qui est le nôtre nous fait passer une étape supérieure...la recherche du pur plaisir musical !
D'un autre côté, la découverte d'une partition dans le film peut être problématique (mauvais mixage, montage à la hache) et je suis dans ce cas bien content de me rabattre sur le CD ! Je ne parle même pas de ces superbes éditions qui présentent, souvent pour la première fois, le score tel que le compositeur l'avait conçu ! Il y a tant de beaux travaux de restauration de nos jours !
Enfin, je ne peux m'empêcher d'étudier à ma façon l'histoire de la musique pour approfondir mes connaissances de mélomane (l'éducation personnelle consomme encore bien du temps...), afin de remettre ce que font les compositeurs actuels dans un contexte. Ce contexte étant celui de leur éducation (plus au moins poussée), de l'étendue de leur maîtrise du métier, de l'écriture, de certaines familles d'instruments ; de leur talent authentique, de leur génie totalement unique, de leur honnêteté ou de leur roublardise (imitations / appropriations géniales ou pas des œuvres et des styles du passé, suivisme plus ou moins paresseux des musiques temporaires des collègues, recours à de l’enfumage technologique pour mieux faire passer leur côté cancre)
bref, qu'en est-il pour vous amis mélomanes / collectionneurs du début du XXIème siècle ?