Je sors à l'instant de ma première écoute de The Man From U.N.C.L.E., qui me faisait du gringue de façon très appuyée depuis un moment. Et le bilan se révèle plutôt positif. Bien qu'affligé d'une approche thématique faiblarde (on attendra encore un peu avant de dire de Pemberton qu'il est un mélodiste accompli), ce qui la pénalise au sein d'un genre ayant livré des valises entières de leitmotive entêtants, la partition se rachète amplement grâce à un aréopage de percussions colorées et à des dons rythmiques parfois cinglants. L'ombre de la modernité "boum-boum" étend régulièrement ses doigts griffus, mais force m'est d'admettre, à mon heureuse surprise, qu'elle fait bon ménage avec les velléités vintage du gars Daniel. De la très sympathique ouvrage, donc.
Autant l’écoute de The Man from U.N.C.L.Em'a laissé totalement froid (alors que vos avis me laissé présager le contraire, autant je me surprends à écouter son Steve Jobs pour la 4eme fois en 2 jours.
Forrester a écrit :Autant l’écoute de The Man from U.N.C.L.Em'a laissé totalement froid (alors que vos avis me laissé présager le contraire, autant je me surprends à écouter son Steve Jobs pour la 4eme fois en 2 jours.
Après avoir vu Steve jobs il y a quelques semaines, je me suis interressé de plus près aux travaux de Pemberton. La musique de Jobs m'avait déjà beaucoup séduit à la vision du film et j'ai sauté dessus en sortant de la séance, cela ne m'étais pas arrivé depuis longtemps ! La BO tourne depuis quasi en boucle, je l'écoute quasiment tous les jours depuis. Je trouve que la combinaison des différents style est très intelligente dans l'idée de donner une personnalité à chaque acte développé dans le film.
Le morceau "Revenge" étant à lui seul une raison valable de découvrir ce score et ce compositeur.
Je me suis du coup attardé sur "Counselor" et "Man from UNCLE" et bien que beaucoup ai déjà souligné la qualité de ces scores au moment de la sortie, j'étais vraiment passé à coté. je me rattrape depuis et c'est du tout bon. Un compositeur que je suivrais désormais de très près.
Dans un style proche de Dirk Gently et Man From U.N.C.L.E., Desperate Romantics semble vraiment très sympa d'après les extraits... malheureusement je ne le trouve disponible nulle part en lossless (Flac ou autres). Quelqu'un l'a-t-il écouté en entier ?
D'où la douche froide à l'écoute des extraits de King Arthur, Sorte d'ersatz du Sherlock Holmes de l'affreux Hans (même si je ne peux m'empêcher d'aimer ce score).
En gros, si vous vouliez de l'épique, du romantique, bref tout ce à quoi peut faire penser le sujet, passez votre chemin.
Certes une approche différente peut être intéressante, si celle ci est réussie.
Ce qui est loin d'être le cas ici, où Pemberton livre une sacrée bouillie aussi indigeste que crispante.
Meuh non, il est mortel ce disque ho ! Rappelle beaucoup les passages percussifs de U.N.C.L.E, c'est bien groovy, et horreur absolue ça m'a bien plus fait penser à Pacific Rim, pour son énergie et sa simplicité-et j'aime beaucoup Pacific Rim et Djawadi depuis 2/3 ans- qu'à du Zimmer. Du tout bon. Et oui, ça n'est ni épique ni romantique. Bon, on peut peut-être laisser Excalibur à sa place de référence indétrônable, et être prêt à s'ouvrir un peu les chakras non ?
C'est énergique, festif, rageur, parfois bricolé, acoustique, haut en couleurs. Et ça correspond complètement aux images vues dans les trailers. Hail to the king !
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Bon, le film est un vrai bon divertissement avec tous les tics du réalisateurs et la vulgarité convenue, comme disait quelqu'un c'est Slash qui rencontre les Chevaliers de la table ronde et Sherlock Holmes , on se surprend à y trouver des belles scènes très graphiques ...Mais le tout est malheureusement un peu plombé par un score plutôt rock et ethnique que symphonique. Je pense que Ritchie n'est pas adepte du lyrisme en matière musicale et ne voulait certainement pas d'un score à la LOTR pour son film et il a bien eut tort car cela lui aurait donné le petit plus qui l'aurait transcendé.
Sa revisitation du mythe Athurien est assez bien illustrée pour regretter un tel choix musical et je suis d'avis que quelqu'un travaille à rescorer le film façon LOTR pour démontrer combien une bonne bande originale peut rehausser considérablement ce qui nous est montré.
Je ne pense pas passer à la caisse pour ce Pemberton boucanesque qui m'a fait penser au triste score du très mauvais récent Assassin Creed.
Ben dans le film c'est vraiment pas jojo, comme disait quelqu'un le thème même du générique du début dénote carrément avec la scène dramatique qui le précède. Alors oui ça pétarade , c'est percussif mais quel manque cruel de lyrisme et d'exaltation.
Je suis trop réac pour ce type de score décalé.
C'est toujours le même problème: je vois pas bien pourquoi l'un empêcherait l'autre. Saint Boorman, quand il a fait Excalibur a bien du rompre avec les canons du genre cimentés par le film d'aventure Hollywoodien.
Je n'ai pas vu le film de Ritchie, mais en écoutant le score de King Arthur (que j'ai adoré) il ne m'a manqué aucune émotion "arthurienne", et je n'ai rien entendu que je ne puisse relier aux émotions que j'associe aux mythes de la Table ronde. Et le score ne peut pas se résumer à ses pistes percussives- au demeurant excellentes. Il y a des polyphonies, une utilisation passionnante de la voix (et même du souffle humain), des couleurs instrumentales très évocatrices de l'univers médiéval/celtique etc...
C'est quand même terrible de n'imaginer que du symphonique à la Rosza/Williams dès qu'il y a un type qui brandit une épée à l'écran quoi !
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Re: Daniel Pemberton
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