du coup le format mp3 en a découragé plus d'un ? Vous n'avez pas fait le pas ?

le sujet semble idéal pour des compositeurs aguerris à l'Americana. Et profiter d'une fructueuse collaboration entre deux pointures - le maestro Bruce BROUGHTON (à tout seigneur tout honneur) et John DEBNEY (compositeur honnête qui a ses très beaux moments) - est plutôt rare, si l'on excepte les auberges espagnols du scoring au mètre sans saveur de RC !


http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 17399.html

Je suis en train de découvrir cette mini-série de Roland Joffé (j'en suis à la 3ème partie) et pour le moment c'est du tout bon. Filmée en Cinémascope (c'est rare pour de la télé) avec un cast impressionnant (Bill Paxton, Ray Liotta, Jeffrey Dean Morgan, Olivier Martinez, Kris Kristofferson, Brendan Fraser, Thomas Jane, Crispin Glover, Jeremy Davies, Jeff Fahey.....) la série relate une page douloureuse de l'histoire des États Unis. L'occasion pour moi de revoir à la télé une fresque épique et violente à travers un genre que j’affectionne : le western.
Mais pour en revenir à la musique, ce qui m'a interpellé, après écoute de l'album disponible via Itunes, c'est le Main Title (piste 27).
Sur l’album, on sent qu'il s'agit clairement d'une composition de John Debney, alors que dans le générique d'ouverture de chaque épisode (Texas Rising Opening) il est évident que c'est la version de Bruce Broughton qui a été retenue.
Quelqu’un a-t-il eu des échos concernant ce choix ? Et pourquoi la version de Broughton n'est pas présente sur l'album alors qu'elle est utilisée dans le générique d'ouverture de la série ? A moins que je ne sois passé à côté lors de l'écoute......
D'ailleurs, j'aimerai bien connaitre les crédits des morceaux sur l'album digital.......mais ça c'est une question qu'on ne ce serait pas posée si nous avions eu un vrai cd avec un vrai booklet

Je ne connais pas encore ce film de Tom McCarthy avec Adam Sandler mais le score de John DEBNEY (80%), aidé par Nick URATA pour les 20% restants (compositeur issu de DeVotchKa, un groupe de rock indépendant américain multi-instrumentaliste. Il a déjà plus de 20 films à son actif), est rafraîchissant dans la filmographie du caméléon californien : un petit ensemble hétéroclite évolue dans le film et convoque le jazz, la musique klezmer, la musique de film européenne,...des instruments solos sont valorisées comme le saxophone, la clarinette, le marimba, le bandonéon, le vibraphone, le violon, etc. Les deux compositeurs sont totalement en phase dans leur écriture, l'album édité par Lakeshore records s’écoute sans distinction de style entre eux :



BANDE-ANNONCE :

NICK URATA :




http://www.kraft-engel.com/clients/nick-urata/

Walden a écrit :Je ne connais pas encore ce film de Tom McCarthy avec Adam Sandler

En omettant de citer le titre dudit film, ami précieux mais néanmoins tête en l'air, tu ne laisses guère de chance non plus à tes fidèles acolytes d'UnderScores d'assouvir leur éventuelle curiosité. Il s'agit donc de The Cobbler, et la musique du tandem Debney/Urata semble effectivement avoir du charme à revendre, bien que je la soupçonne, sous ses apparences de délicieux paradis pour instruments solistes, de s'éparpiller en tous sens jusqu'à très vite ne plus prodiguer qu'un désintérêt poli. C'est à vérifier, néanmoins.

oups, merci Lee, j'avais la tête dans les chaussures....THE COBBLER it is, indeed ! Un score a apprécier "en situation" bien entendu, évoluant au gré des pérégrinations, en même temps que le personnage principal. L'enregistrement nous permet de profiter du timbre de ces nombreux instruments sans être noyé dans un orchestre gargantuesque que John Debney et ses orchestrateurs maîtriseraient avec autant de virtuosité...

Petite question pour les aficionados (ou non ) de Debney: est-ce que la mélodie du thème principal de Seaquest DSV est fortement mmmh..., disons, "influencée" par une musique en particulier?

Juste le thème du Roi des rois de Rozsa... Même pas honte, le John.

https://www.youtube.com/watch?v=7hsGAtTDMko

Ah! Merci Shardar, je savais bien qu'il y avait un truc de ce genre.
Faudra que je révise mes Rozsa!

Pas la peine, Debney l'a fait pour toi.

Pour faire plaisir à Edern

Après la passion, Debney se penche sur l’enfance du Christ. Et le cd sort chez Lakeshore

mettre l'obscurantisme en musique a souvent donné de très bonnes partitions (Alfred Newman l'incroyant a fait des merveilles avec les saint-sulpiciens The Robe ou Greatest story ever told) , je suis curieux d’entendre ce que peut donner ce faiseur professionnel (et nouveau reconverti catho) après le ram dam de la Passion doloriste de Mel "blame the Jews" Gibson !

Ca n’a rien de très biblique si ce n’est que les personnages. Le film est en effet tiré d’un roman de …Anne Rice, "Christ the Lord: Out of Egypt". Une autre facette de la reine des damnés !

que Anne Rice se mette au prosélytisme sur un personnage conceptuel fabriqué de toutes pièces par Saint-Paul et les conciles ne change rien à l'affaire...le Bible business touche sa population cible et c'est ce qui compte dans ce pays obsédé par l'élection divine où fric = bienfaisance du dieu unique....L'impérialisme états-unien profite de sa domination pour déverser des métrages d'obscurantisme sur le monde entier. Au moins ce genre de film ne perturbera peut-être pas les adeptes de l'opium du peuple...dans un pays qui pratique l'homicide à domicile, l'art de la guerre contre les pays en voie de développement, l'obscurantisme culturel et le populisme politique (Trump, on dirait que je vomis en disant ça...comme Gollum disant "gollum, gollum") tout ce que le saint marché déverse est bon à prendre !!!

bon ceci dit, si Debney le faiseur éponge nous pond un joli score, c'est tout ce qui compte !

Comment !? En dépit de ce portrait à charge, sous le prétexte que la musique est bonne, tu contribuerais au denier du Culte ??!!!

hou là oui l'ami, ma critique marxiste matérialiste athée n'est pas réservée aux beautés musicales nées du culte magique ! Que serait la musique sans Palestrina, Gesualdo, Bach, le requiem de Mozart, celui de Fauré ou Duruflé....le dogme des corps désincarnés ne nous privera jamais de beauté ! Puis comme je le disais plus haut un juif athée comme Alfred Newman a produit des merveilles avec les saint-sulpiciens catho THE ROBE ou THE GREATEST STORY EVER TOLD, un laïc comme Rozsa a produit des merveilles comme QUO VADIS, BEN-HUR ou KING OF KINGS...alors bien sûr le petit John DEBNEY est un nain comparé à tous ces compositeurs mais son côté catho reconverti gros bêta ne doit pas m'empêcher d'apprécier ses moments inspiration !

Concernant The Jungle Book, voci la page Amazon.com avec le visuel (définitif?), très sobre -- trop grand pour être copié ici.
http://www.amazon.com/gp/product/B01BI06JNC

Apparemment, Debney va composer la musique du prochain Ice Age.
Après Kung-Fu Panda 3, John Powell délaisse une nouvelle licence au sein de laquelle il s'était brillamment illustré. Je croise encore les doigts pour qu'il soit de la partie sur le prochain Jason Bourne.

Je viens d'écouter l'album de JUNGLE BOOK et il confirme l'impression que j'avais eue en entendant la musique dans le film : c'est pas foncièrement désagréable et très pro mais aussi affreusement prévisible, scolaire et sans âme. Comme 90% des scores du bonhomme, quoi...

Dommage. Bon ceci dit, mis à part Cutthroat Island et Lair que j'adore et que je trouve géniaux, avec une préférence pour le second, il n'y a pas grand chose dans ce que j'ai écouté de lui qui m'ait vraiment accroché en fait.

Pareil. Il y a bien quelques sursauts dans d'autres scores, mais bon, ça va pas bien loin et c'est jamais très mémorable. Je ne comprendrai jamais l'enthousiasme déclenché par LA PASSION DU CHRIST en son temps, le film méritait bien mieux.

Wyatt Earp a écrit :Je ne comprendrai jamais l'enthousiasme déclenché par LA PASSION DU CHRIST en son temps, le film méritait bien mieux.

Il aurait été de toute façon impossible (même pour un James Horner) de rendre l'intensité d'un tel film, à moins de rééditer l'exploit inexplicable de la "Dernière tentation du Christ" (de Gabriel et consorts) dont le Scorcese ne méritait pourtant pas tant ! En l'état, le Debney s'en sort plutôt bien, car je ne sais qui aurait pu vraiment relever un tel défi ! Monteverdi ? Le "Debney" a en réalité le seul avantage de rester dans la soumission révérencieuse à l'image, et de ne s'emporter cathartiquement que lorsque l'obligation cinématographique l'exige. En soi, un "Debney" ne pouvait être qu'un choix naturel et judicieux.

2flicsamiami a écrit :Apparemment, Debney va composer la musique du prochain Ice Age.
Après Kung-Fu Panda 3, John Powell délaisse une nouvelle licence au sein de laquelle il s'était brillamment illustré..

Certes, mais au bout de trois ou quatre films, on peut comprendre qu'il souhaite passer la main. Personnellement j'aurais bien aimé un retour de David Newman

Pour la Passion du Christ, c'est marrant parce que je ne m'y suis pas intéressé à sa sortie, et quand LLL a édité le complet l'an dernier j'en ai écouté pas mal d'extraits et je me suis dit que cette musique m'aurait sûrement beaucoup plu il y a dix ans...

Nameless1138 a écrit :Pour la Passion du Christ, c'est marrant parce que je ne m'y suis pas intéressé à sa sortie, et quand LLL a édité le complet l'an dernier j'en ai écouté pas mal d'extraits et je me suis dit que cette musique m'aurait sûrement beaucoup plu il y a dix ans...

C'est exactement mon cas: cette BO m'a énormément plu à sa sortie, mais maintenant.....je l'ai réécouté à la sortie du Lalaland et....plus rien!

Nameless1138 a écrit :Dommage. Bon ceci dit, mis à part Cutthroat Island et Lair que j'adore et que je trouve géniaux, avec une préférence pour le second, il n'y a pas grand chose dans ce que j'ai écouté de lui qui m'ait vraiment accroché en fait.

Dream House, c'est pas mal aussi, nettement au dessus de sa moyenne.