Christopher Young : le topic !
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Re: Christopher Young : le topic !
Oh oui !
Sans oublier Hellraiser et Hellraiser 2 bien entendu
Et bienvenue à toi 00Seb (j'ai mis un peu de temps avant de saisir la blague ).
J'aime bien aussi son côté jazzy avec Rounders, The Rum Diary, The Man Who Knew Too Little... Une très belle partition dont on ne parle pas souvent c'est Creation. Je suis (Den aussi, il me semble ?), assez adepte également de sa musique pour Bat*21.
Ah ! Et aussi une partoche d'action de fou : Hard Rain !
Voilà une petite sélection signée Bmcready pour associer de la musique à tous ces titres balancés les uns après les autres
Sans oublier Hellraiser et Hellraiser 2 bien entendu
Et bienvenue à toi 00Seb (j'ai mis un peu de temps avant de saisir la blague ).
J'aime bien aussi son côté jazzy avec Rounders, The Rum Diary, The Man Who Knew Too Little... Une très belle partition dont on ne parle pas souvent c'est Creation. Je suis (Den aussi, il me semble ?), assez adepte également de sa musique pour Bat*21.
Ah ! Et aussi une partoche d'action de fou : Hard Rain !
Voilà une petite sélection signée Bmcready pour associer de la musique à tous ces titres balancés les uns après les autres
>> Mon échoppe à CD <<
- Lee Van Cleef
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Re: Christopher Young : le topic !
Je me rappelle tout à coup Jean Eustache, disant par la bouche de Jean-Pierre Léaud dans La Maman et la Putain : "Elle était belle comme le jour. Mais j'aimais les femmes belles comme la nuit." Car les ténèbres manquent rarement une occasion de jeter sur l'oeuvre de Young leur voile opaque et sensuel, chassant avec toute la passion d'une maîtresse ardente et possessive les timides rais de lumière qui vagabonderaient là par mégarde. Aurais-je l'audace, pour t'en convaincre, valeureux ami, de t'indiquer le chemin menant à l'offrande érubescente que mes mains parcheminées firent récemment aux forces méphistophéliques invoquées par le compositeur ?00Seb a écrit :Et sans la moindre hésitation, je déclare solennellement être tombé éperdument amoureux de maître Young (tout du moins de sa musique ).
Re: Christopher Young : le topic !
[quote="Scorebob"]Drag me...
Ah oui pardon, j'ai tapé un peu vite (je me suis pourtant relu ).
Sinon merci à vous trois pour vos suggestions. Ce ne sera pas pour tout de suite car je me suis un peu trop lâcher ces derniers temps , mais je note et en attendant j'écouterais avec plaisir vos liens, dés que j'aurai du son sur mon PC !
Ah oui pardon, j'ai tapé un peu vite (je me suis pourtant relu ).
Sinon merci à vous trois pour vos suggestions. Ce ne sera pas pour tout de suite car je me suis un peu trop lâcher ces derniers temps , mais je note et en attendant j'écouterais avec plaisir vos liens, dés que j'aurai du son sur mon PC !
Re: Christopher Young : le topic !
Ah, un message de maître Lee ! J'avoue que j'attendais avec une certaine impatience de vous lire, ayant toujours été fasciné par les ninjas, spécialement les American Ninja, de Joe Armstrong à Jonathan Raven en passant par Franco Nero (certes plutôt Italian Ninja dans son cas), alors lire la prose de l'homme au katana en personne !!!Lee Van Cleef a écrit :Je me rappelle tout à coup Jean Eustache, disant par la bouche de Jean-Pierre Léaud dans La Maman et la Putain : "Elle était belle comme le jour. Mais j'aimais les femmes belles comme la nuit." Car les ténèbres manquent rarement une occasion de jeter sur l'oeuvre de Young leur voile opaque et sensuel, chassant avec toute la passion d'une maîtresse ardente et possessive les timides rais de lumière qui vagabonderaient là par mégarde. Aurais-je l'audace, pour t'en convaincre, valeureux ami, de t'indiquer le chemin menant à l'offrande érubescente que mes mains parcheminées firent récemment aux forces méphistophéliques invoquées par le compositeur ?00Seb a écrit :Et sans la moindre hésitation, je déclare solennellement être tombé éperdument amoureux de maître Young (tout du moins de sa musique ).
J'irai me jeter à corps perdu dans les ténèbres cénobites sitôt rentré à la maison (et les enfants couchés). Merci !
Re: Christopher Young : le topic !
Et bienvenue à toi 00Seb (j'ai mis un peu de temps avant de saisir la blague ).
Merci Edern. Quant à la blague, en grand fan de Bond, je me plais à ajouter mon prénom au matricule de l'illustre espion, m'imaginant sirotant une vodka martini au bras d'une somptueuse et dangereuse créature... Las, je tiens plus de Leslie Nielsen et Rowan Atkinson que du moindre interprète de 007.
Merci Edern. Quant à la blague, en grand fan de Bond, je me plais à ajouter mon prénom au matricule de l'illustre espion, m'imaginant sirotant une vodka martini au bras d'une somptueuse et dangereuse créature... Las, je tiens plus de Leslie Nielsen et Rowan Atkinson que du moindre interprète de 007.
Re: Christopher Young : le topic !
Si c'est plus Leslie Nielsen qu'Atkinson tu t'en sors bien, à l'époque de Planète interdite il emballait sec !
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Re: Christopher Young : le topic !
Mais... mais... vous oubliez tous de recommander à 00Seb l'immense Flowers in the Attic!
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Re: Christopher Young : le topic !
D'ailleurs, si un éditeur avait la bonne idée de revisiter (voire simplement rééditer) cette partition, ça serait vraiment appréciable. Je crois que les exemplaires les plus “abordables” en vente sur le net avoisinent les 60€
>> Mon échoppe à CD <<
Re: Christopher Young : le topic !
Ah oui clairement. Mais moi ce serait plus le Nielsen de Spy hard !Dadid a écrit :Si c'est plus Leslie Nielsen qu'Atkinson tu t'en sort bien, à l'époque de Planète interdite il emballait sec !
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Re: Christopher Young : le topic !
Autant j'ai aimé le score du premier film, autant le score du second opus m'a un peu (beaucoup trop en fait) laissé en dehors. Mais c'est sûrement dû au film, qui joue peut-être plus avec une atmosphère "mystérieuse" qu'avec de l'action pure ?00Seb a écrit :au travers du somptueux Monkey King 2.
Des UnderScoriens ont-ils vu les deux films ?
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Re: Christopher Young : le topic !
Marrant parce que moi c'est l'inverse, j'ai une nette préférence pour le second, même si j'adore le premier, je trouve le 2 un cran au-dessus. Je n'ai vu aucun des films par contre.DarkCat a écrit :Autant j'ai aimé le score du premier film, autant le score du second opus m'a un peu (beaucoup trop en fait) laissé en dehors. Mais c'est sûrement dû au film, qui joue peut-être plus avec une atmosphère "mystérieuse" qu'avec de l'action pure ?00Seb a écrit :au travers du somptueux Monkey King 2.
Des UnderScoriens ont-ils vu les deux films ?
Et sinon, Young, je suis très loin de tout connaître, mai pour le coup je l'ai découvert avec l'édition de Hush par Intrada, je me souviens d'avoir été vraiment emballé par les extraits et je n'ai pas du tout regretté l'achat, ça reste un album que j'écoute souvent, il y a des thèmes et des harmonies magnifique dans cette musique je trouve.
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Re: Christopher Young : le topic !
Voilà un saint homme ou je ne m'y connais pas... Hâte-toi donc d'emboîter mon pas folâtre, camarade ! C'est bien le diable si, à nous deux, nous ne réussissons pas à convaincre ces fichus éditeurs yankees de la nécessité rien moins que vitale de faire enfin paraître, nichée dans un boîtier de velours telle une perle opalescente au sein d'un rose coquillage, la musique de Bill Conti pour la série morte-née (ou pas loin) The Master !00Seb a écrit :Ah, un message de maître Lee ! J'avoue que j'attendais avec une certaine impatience de vous lire, ayant toujours été fasciné par les ninjas, spécialement les American Ninja, de Joe Armstrong à Jonathan Raven en passant par Franco Nero (certes plutôt Italian Ninja dans son cas), alors lire la prose de l'homme au katana en personne !!!
Re: Christopher Young : le topic !
J'attrape mes shurikens, mes saïs et ma cagoule et j'arrive. Voilà en tout cas un CD que je m'empresserais d'acquérir.Lee Van Cleef a écrit : Voilà un saint homme ou je ne m'y connais pas... Hâte-toi donc d'emboîter mon pas folâtre, camarade ! C'est bien le diable si, à nous deux, nous ne réussissons pas à convaincre ces fichus éditeurs yankees de la nécessité rien moins que vitale de faire enfin paraître, nichée dans un boîtier de velours telle une perle opalescente au sein d'un rose coquillage, la musique de Bill Conti pour la série morte-née (ou pas loin) The Master !
Pour ma part je ne m'y suis pas risqué mais je ne jurerai pas que ma curiosité malsaine ne me poussera pas à m'y abîmer les yeux.DarkCat a écrit : Des UnderScoriens ont-ils vu les deux films ?
Re: Christopher Young : le topic !
Oui j'ai vu les 2 films, ça se passe ici : :DarkCat a écrit :Autant j'ai aimé le score du premier film, autant le score du second opus m'a un peu (beaucoup trop en fait) laissé en dehors. Mais c'est sûrement dû au film, qui joue peut-être plus avec une atmosphère "mystérieuse" qu'avec de l'action pure ?00Seb a écrit :au travers du somptueux Monkey King 2.
Des UnderScoriens ont-ils vu les deux films ?
http://www.goldenscore.fr/indexAJS.php? ... param=2414
http://www.goldenscore.fr/indexAJS.php? ... param=2463
Re: Christopher Young : le topic !
Quel courage !Alien7 a écrit :Oui j'ai vu les 2 films, ça se passe ici : :
http://www.goldenscore.fr/indexAJS.php? ... param=2414
http://www.goldenscore.fr/indexAJS.php? ... param=2463
Re: Christopher Young : le topic !
Merci à vous tous pour vos liens qui m'ont conforté dans l'idée que je ne m'étais pas engagé à la légère en déclarant ma flamme à la musique de Christopher Young.
J'ai été tout particulièrement sensible à Hellbound qui m'a procuré des frissons d'effroi et de plaisir mélés. De quoi me donner la furieuse envie de commander illico la réédition d'Hellraiser.
Encore merci.
J'ai été tout particulièrement sensible à Hellbound qui m'a procuré des frissons d'effroi et de plaisir mélés. De quoi me donner la furieuse envie de commander illico la réédition d'Hellraiser.
Encore merci.
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Re: Christopher Young : le topic !
00Seb, si tu en as l'opportunité et/ou les moyens, je te conseillerai bien le beau coffret "Hellraiser: The Chronicles", qui propose les deux premiers scores de Young, mais aussi celui de Randy Miller, qui n'a nullement à rougir de son travail pour l'épisode 3.
Re: Christopher Young : le topic !
A ce propos je vends cette édition collector 3CDS pour 30 €
Re: Christopher Young : le topic !
DarkCat a écrit :00Seb, si tu en as l'opportunité et/ou les moyens, je te conseillerai bien le beau coffret "Hellraiser: The Chronicles", qui propose les deux premiers scores de Young, mais aussi celui de Randy Miller, qui n'a nullement à rougir de son travail pour l'épisode 3.
Voilà qui pourrait m'intéresser. Mais attention Scorebob, jamais plus grand maniaque n'a foulé du pied cette bonne vieille Terre.Scorebob a écrit :A ce propos je vends cette édition collector 3CDS pour 30 €
L'objet est-il en parfait état ?
Re: Christopher Young : le topic !
Un grand merci à DarkCat pour m'avoir parlé du coffret Hellraiser the Chronicles dont j'ignorais l'existence, et à Scorebob, pour me l'avoir fourni.
Après une première écoute, j'ai eu cette même impression que sur le coffret Batman de Elfman, avec un très chouette opus initial sur lequel Young crée tout un univers sombre et vénéneux, et un second où il lâche véritablement les chiens (de l'enfer), pour accoucher d'un chef d'oeuvre à la fois beau et tétanisant, la parfaite illustration de la souffrance et du plaisir mêlés chers aux cénobites. J'en ai encore des frissons.
Il ne me reste qu'à écouter le Randy Miller, en espérant ne pas être déçu après ces deux bombes.
Après une première écoute, j'ai eu cette même impression que sur le coffret Batman de Elfman, avec un très chouette opus initial sur lequel Young crée tout un univers sombre et vénéneux, et un second où il lâche véritablement les chiens (de l'enfer), pour accoucher d'un chef d'oeuvre à la fois beau et tétanisant, la parfaite illustration de la souffrance et du plaisir mêlés chers aux cénobites. J'en ai encore des frissons.
Il ne me reste qu'à écouter le Randy Miller, en espérant ne pas être déçu après ces deux bombes.
Re: Christopher Young : le topic !
Les extraits sur Varèse de "Wilson's heart" (https://www.varesesarabande.com/products/wilsons-heart) donnent des sueurs froides : entre des charges diaboliques à la "Hellbound" et à la "Ghost rider", des cordes grasseyantes et mordantes à la "Drag me to hell", des lacérations brutales à la "Urban legend" et des expérimentations prometteuses sur boîte à musique voire theremin (à confirmer, étant donné la brièveté des extraits), voilà une nouvelle occasion (cette fois-ci ludique et certainement plus "détendue") pour Young de prouver sa valeur !
Un thème si enjoué en virtuosité et en malice (https://s3.amazonaws.com/vstitles/wilsonsheart+17.mp3) qu'il pulvérise en une nano-seconde le Han solo theme ! Il me tarde !
Un thème si enjoué en virtuosité et en malice (https://s3.amazonaws.com/vstitles/wilsonsheart+17.mp3) qu'il pulvérise en une nano-seconde le Han solo theme ! Il me tarde !
Re: Christopher Young : le topic !
Une attente fébrile et une dévoration ardente ! "Wilson's heart" est finalement la grenade dégoupillée escomptée et même plus que cela ! Une célébration décomplexée de l'anarchie créatrice pourtant étonnamment maîtrisée ; pièce confectionnée par un orfèvre totalement barré en la matière et qui nous ressort sur un plateau d'argent des recettes qu'on pensait connaître ad nauseam mais qui sont ici transcendées par une hargne cénobitique ne tolérant aucun compromis et bon goût.
Score extrêmement "textural" à la manière de la suite de "Invaders from Mars" ou de "Masses" ou bien encore de "Torment" mais possédant son identité propre, "Wilson's heart" (et cela est certainement aussi le propre des scores de "video games") est construit à la manière de quinze pistes exposant quinze tableaux sonores allant de la dissonance pure à la tonalité retrouvée après maintes manipulations électroniques ; quinze pistes encadrées par deux plages exposant le thème principal toujours aussi virtuose et furibond en diable qui est hérité de "Drag me to hell" : "Twisted Pixel" et "Wilson's heart". La dernière piste étant, comme souvent chez Young, un exercice libre d'art et d'essai, puisqu'il est bon parfois de s'abandonner aux éclaboussures dansantes d'un Pollock.
Entre une gigue schizoïde ("Dancing in Black blood" qui adopte un tempo morriconien apocalyptique à la "Holocauste 2000"), un espace de méditation hantée par les ruminations d'un passé traumatique avec distorsions de sons visqueux et cordes rampantes ("Sick metronomes" qui rappelle les nappes vénéneuses d'un Badalamenti sur un "Blue Velvet" ou un "Lost Higway" ou un "Mulholland Drive"), une captation hallucinée de sirènes lointaines d'ambulance agrémentées de touches désarticulées de machines à écrire putrescentes ("Plombage" qui se réapproprie presque toutes les joutes savantes de "The vagrant"), un retour au monde diurne à la manière de "Haunted summer" par une berceuse au piano dont la morbidité obsessionnelle laisse entrevoir que la veille n'était qu'un leurre, une mastication de sons électroniques à la "Sinister" pour "The electro-schock Samba", des lacérations gothiques éprouvantes pour clore "Swiss Skull Saw" comme si Pinhead s'extasiait lui-même en se cuisinant à l'improviste un confit d'intestins grêles, une reprise de toute beauté du thème principal s'effilochant dans des souvenirs d'un carrousel perdu dans "Pedicle Graft", une invocation sataniste lente qu'une voix sépulcrale vient récompenser dans « Lucy Lugosi », etc. chaque univers succède au précédent avec un art de la surprise à chaque renouvelé...
… jusqu'à cette dernière piste sublimement ludique de 13 minutes qui rend hommage à « Black dragon » avec des éructations asiatiques hilarantes fouettées de pièces classiques passées en accéléré où Young s'amuse visiblement avec un sens du mordant qui confine à la folie pure : "Wilson's toy heart" est un monument de cynisme où les trouvailles expérimentales s'enchaînent si violemment qu'elles font naître l'inquiétude sourde que sans arrêt immédiat de l'écoute, la raison chancellera tôt ou tard. Mais comment est-il possible de simuler par percussions et jeux bruitistes le démarrage inopiné d'une machine à vapeur pour aussitôt verser dans le sautillement d'un loup lubrique porté par un Bradley piqué à la mescaline ?
Vertige hallucinatoire d'un Young dont on ne se remet peut-être pas.
Score extrêmement "textural" à la manière de la suite de "Invaders from Mars" ou de "Masses" ou bien encore de "Torment" mais possédant son identité propre, "Wilson's heart" (et cela est certainement aussi le propre des scores de "video games") est construit à la manière de quinze pistes exposant quinze tableaux sonores allant de la dissonance pure à la tonalité retrouvée après maintes manipulations électroniques ; quinze pistes encadrées par deux plages exposant le thème principal toujours aussi virtuose et furibond en diable qui est hérité de "Drag me to hell" : "Twisted Pixel" et "Wilson's heart". La dernière piste étant, comme souvent chez Young, un exercice libre d'art et d'essai, puisqu'il est bon parfois de s'abandonner aux éclaboussures dansantes d'un Pollock.
Entre une gigue schizoïde ("Dancing in Black blood" qui adopte un tempo morriconien apocalyptique à la "Holocauste 2000"), un espace de méditation hantée par les ruminations d'un passé traumatique avec distorsions de sons visqueux et cordes rampantes ("Sick metronomes" qui rappelle les nappes vénéneuses d'un Badalamenti sur un "Blue Velvet" ou un "Lost Higway" ou un "Mulholland Drive"), une captation hallucinée de sirènes lointaines d'ambulance agrémentées de touches désarticulées de machines à écrire putrescentes ("Plombage" qui se réapproprie presque toutes les joutes savantes de "The vagrant"), un retour au monde diurne à la manière de "Haunted summer" par une berceuse au piano dont la morbidité obsessionnelle laisse entrevoir que la veille n'était qu'un leurre, une mastication de sons électroniques à la "Sinister" pour "The electro-schock Samba", des lacérations gothiques éprouvantes pour clore "Swiss Skull Saw" comme si Pinhead s'extasiait lui-même en se cuisinant à l'improviste un confit d'intestins grêles, une reprise de toute beauté du thème principal s'effilochant dans des souvenirs d'un carrousel perdu dans "Pedicle Graft", une invocation sataniste lente qu'une voix sépulcrale vient récompenser dans « Lucy Lugosi », etc. chaque univers succède au précédent avec un art de la surprise à chaque renouvelé...
… jusqu'à cette dernière piste sublimement ludique de 13 minutes qui rend hommage à « Black dragon » avec des éructations asiatiques hilarantes fouettées de pièces classiques passées en accéléré où Young s'amuse visiblement avec un sens du mordant qui confine à la folie pure : "Wilson's toy heart" est un monument de cynisme où les trouvailles expérimentales s'enchaînent si violemment qu'elles font naître l'inquiétude sourde que sans arrêt immédiat de l'écoute, la raison chancellera tôt ou tard. Mais comment est-il possible de simuler par percussions et jeux bruitistes le démarrage inopiné d'une machine à vapeur pour aussitôt verser dans le sautillement d'un loup lubrique porté par un Bradley piqué à la mescaline ?
Vertige hallucinatoire d'un Young dont on ne se remet peut-être pas.
Re: Christopher Young : le topic !
Comme souvent. Il se fait tellement rare que j'en viens parfois à oublier son existence!!Vertige hallucinatoire d'un Young dont on ne se remet peut-être pas
Et à chacunes (et trop rares ) manifestations, le monsieur nous rappelle à quel point c'est un grand compositeur.
Même si j'adore ce Wilson's Heart, ce n'est pas le même choc que furent pour moi, Sinister ou The Uninvited.
Re: Christopher Young : le topic !
Qui ne sont pas comparativement d'une écoute aussi aisée, because les chocottes
Re: Christopher Young : le topic !
Pour reprendre le fil :
Je ne sais pas ! Il s'agit davantage d'expérimentations et d'écritures spontanées que d'une volonté d'effrayer. Après tout, il est possible que sans repère mélodique et tonal on puisse éprouver de la frayeur (et en cela un Corigliano, un Varèse, un Bartók, un Stravinski, etc. peuvent aussi effrayer). Personnellement par exemple le "Fantastic voyage" de Rosenman me remplit d'un effroi inexplicable, bien plus qu'un "Sinister". Néanmoins, ce qui importe c'est la nouveauté, qu'il y ait du neuf (ce que ce mot résonne plaisamment et puissamment - du NEUF !) dans ce semblant d'improvisation (car les pièces libres de Young me semblent toujours extrêmement bien construites), et pour "Sinister" si l'écoute n'est pas facilitée, elle ne l'était pas non plus en définitive déjà pour les suites de "Invaders from Mars", pour "Masses", pour "Freddy's revenge" (et bien d'autres) et même pour les pièces finales plus accessibles de "Vagrant" et de "Haunted summer". Ce qu'il y a de véritablement passionnant chez Young, c'est qu'il continue à y croire, à faire "comme si" (formule kantienne relevant de la pure hypothèse réfléchie assumée) la musique de films (ou de jeux, désormais) pouvait servir à un autre dessein que celui de commenter l'image et qu'il trouve toujours le moyen de glisser ici ou là une part d'identité incorruptible et "incorrigible" (diraient certainement les producteurs) dans les nécessités cinématographiques (et ici vidéo-ludiques). Une pièce comme "Wilson's toy heart" est ainsi un régal juvénile de composition gratuite et créatrice, comme l'étaient tout autant les exercices libres d'antan dont Young était coutumier. On pourrait certes croire (malédiction de la mémoire ayant sa grille préétablie de lecture) qu'il y a ici reprise de schémas anciens dans la façon de procéder : même pas ! Avantage de l'écriture surréaliste : on ne saurait anticiper ce qui est libre et grisant.
.Scorebob a écrit :Qui ne sont pas comparativement d'une écoute aussi aisée, because les chocottes
Je ne sais pas ! Il s'agit davantage d'expérimentations et d'écritures spontanées que d'une volonté d'effrayer. Après tout, il est possible que sans repère mélodique et tonal on puisse éprouver de la frayeur (et en cela un Corigliano, un Varèse, un Bartók, un Stravinski, etc. peuvent aussi effrayer). Personnellement par exemple le "Fantastic voyage" de Rosenman me remplit d'un effroi inexplicable, bien plus qu'un "Sinister". Néanmoins, ce qui importe c'est la nouveauté, qu'il y ait du neuf (ce que ce mot résonne plaisamment et puissamment - du NEUF !) dans ce semblant d'improvisation (car les pièces libres de Young me semblent toujours extrêmement bien construites), et pour "Sinister" si l'écoute n'est pas facilitée, elle ne l'était pas non plus en définitive déjà pour les suites de "Invaders from Mars", pour "Masses", pour "Freddy's revenge" (et bien d'autres) et même pour les pièces finales plus accessibles de "Vagrant" et de "Haunted summer". Ce qu'il y a de véritablement passionnant chez Young, c'est qu'il continue à y croire, à faire "comme si" (formule kantienne relevant de la pure hypothèse réfléchie assumée) la musique de films (ou de jeux, désormais) pouvait servir à un autre dessein que celui de commenter l'image et qu'il trouve toujours le moyen de glisser ici ou là une part d'identité incorruptible et "incorrigible" (diraient certainement les producteurs) dans les nécessités cinématographiques (et ici vidéo-ludiques). Une pièce comme "Wilson's toy heart" est ainsi un régal juvénile de composition gratuite et créatrice, comme l'étaient tout autant les exercices libres d'antan dont Young était coutumier. On pourrait certes croire (malédiction de la mémoire ayant sa grille préétablie de lecture) qu'il y a ici reprise de schémas anciens dans la façon de procéder : même pas ! Avantage de l'écriture surréaliste : on ne saurait anticiper ce qui est libre et grisant.