The Wolverine

[Austin Powers]

Je n'ai pas encore trouvé de sujet consacré à Wolverine : Le Combat de L'Immortel (ah, les distributeurs français et leurs titres à la con !).

James Mangold étant un de mes réals préférés ( Copland, 3:10 To Yuma et Walk The Line principalement), j'attendais avec impatience, mais également avec crainte le retour du griffu !

Avec crainte, car ce n'est pas forcément dans le blockbuster et les commandes qu'il excelle le plus ( Kate & Leopold ou encore Knight And Day).
De plus, les critiques pas très encourageantes me faisaient redouter le pire.

La surprise n'en est que plus grande.

Ce Wolverine a beau être une production Marvel, c'est avant tout un film de Mangold.
A savoir l'histoire d'un looser ou d'un homme brisé (c'est le cas ici) qui se redresse.

On y retrouve un Logan clochardisé, vivant en ermite dans la forêt suite à la mort de sa douce.
Bizarrement (et heureusement), le film ressemble à tout, sauf à une production Marvel.

Autant dire que les fans de Avengers risquent de faire la gueule.
Car l'objectif de Mangold est de raconter une histoire avec de vrais personnages et non pas de bourriner le spectateur, quitte à s'attarder sur une love story d'au moins 20 minutes au milieu du film.

En effet, peu d'action dans le film, et quand action il y a, celle ci sert le récit et s'intègre parfaitement à l'histoire. Donc pas ou peu d' esbroufe (hormis le final qui nous rappelle que c'est un film de super héros). Et pas, comme j'ai pu le lire, une succession mécanique de passages decoiffants.

De plus, la structure et le rythme du film surprennent.

Après une introduction (Nagasaki, 1945, inutile de vous faire un tableau) aussi incroyable que glaçante (voici un PG13 assez corsé), le film bifurque vers le western écolo (normal, c'est un film de Mangold, qui réalise souvent des westerns travestis, Copland en est un flagrant exemple) rappelant le Jeremiah Johnson de Pollack (la scène de l'ours est incroyable) pour ensuite se tourner vers un thriller au pays du soleil levant.

L'intrigue étant assez complexe , je vous laisserai la découvrir en allant voir le film.

Ce que j'en retiens (entre autre), c'est un film romantique, au sens premier du terme, ou un Wolverine rendu vulnérable, continue à avancer et à se battre par amour, mais également un film méchamment bad-ass (exit le Wolverine inoffensif de Gavin Hood), lorsque le perso fait enfin son coming out si je puis dire, à savoir assumer ce qu'il est vraiment (I am the Wolverine!).

Il y a beaucoup de choses à dire sur The Wolverine.

Une des plus importante est que Mangold semble se foutre des comics (ça tombe bien, moi aussi) et ancre son récit dans un cadre relativement réaliste et violent (ce qui est plutôt étonnant et que le director's cut à venir devrait accentuer).

Et étrangement, en prenant ses distances avec le décorum habituel, le réalisateur rend enfin justice au personnage, bestial et brutal (l' incroyable score rentre dans le lard de Beltrami, lui aussi aux antipodes des musiques made in Marvel), mais aussi torturé et capable d'aimer.

Après la douche froide Man Of Steel (à croire que Damon Lindelof a réécrit le scénar de Mario Puzo), ce Wolverine est un film qui fait du bien au genre car il a cerveau, un coeur et des couilles!

Normal, l'adamantium est plus costaud que l'acier.

En tout cas, le film est pour moi une des plus belles surprise de l'année et la preuve que Mangold en a encore sous le pied.

[Sam Lowry]

Mon cher Austin, ta chronique me réchauffe le coeur. Car il avait été jusqu'ici quelque peu glacé par la tiédeur de la bande annonce et les avis "plus que mitigés" de nos amis critiques professionnels ! Bref, me voici, grâce à toi, requinqué et prêt à découvrir ce nouvel opus de l'homme aux griffes en adamantium !

[Stan White]

Une des plus importante est que Mangold semble se foutre des comics (ça tombe bien, moi aussi)

Vous me surprenez cher Mr. Powers car j'ai lu aujourd'hui même (nouvel obs) que J. Mangold était un grand fan de comics et ce depuis tout gosse.

Quoiqu'il en soit je vais tenter de faire abstraction de vos goûts parfois discutables (ou plutôt qui ne correspondent pas forcément aux miens) et jetterai un œil à ce "Wolverine".

[Wyatt Earp]

Les studios demandent toujours aux réalisateurs de dire ça quand ils font un comics movie. Je me souviens avoir beaucoup ri lorsque Kenneth Branagh a affirmé être un " très grand fan de comics depuis tout gosse ", justement, à la sortie de Thor.
Cela it, il en a sûrement lu et Mangold aussi, et je ne suis pas d'accord sur le fait que Mangold " se fout " des comics. Au contraire, l'arc narratif du film y est assez fidèle, et en termes visuels aussi, je trouve.

[Stan White]

Les studios demandent toujours aux réalisateurs de dire ça quand ils font un comics movie. Je me souviens avoir beaucoup ri lorsque Kenneth Branagh a affirmé être un " très grand fan de comics depuis tout gosse ", justement, à la sortie de Thor.

Bien probable.

[Scorebob]

Ou alors Branagh confond Sheakspare et comics.

[Forrester]

Je me souviens avoir beaucoup ri lorsque Kenneth Branagh a affirmé être un " très grand fan de comics depuis tout gosse ", justement, à la sortie de Thor.

[Austin Powers]

Vous me surprenez cher Mr. Powers car j'ai lu aujourd'hui même (nouvel obs) que J. Mangold était un grand fan de comics et ce depuis tout gosse.

Il est possible que Mangold soit fan de comics, mais ça ne transparait pas vraiment dans le film, très sobre (à part la dernière partie) en ce qui concerne les élément "super héroïques".

Quoiqu'il en soit je vais tenter de faire abstraction de vos goûts parfois discutables (ou plutôt qui ne correspondent pas forcément aux miens)

La deuxième partie de phrase me parait plus raisonnable, mon avis étant tout à fait subjectif. De plus, mes goûts ne sont pas des vérités établies, mais juste mon ressenti.

Mais en même temps, je vois mal un réalisateur déclarer que les comics sont de la merde à l'occasion de la sortie d'un film narrant les exploits de Wolverine.

Et c'est pas une raison pour me vouvoyer ! Mais c'est vrai que les comics ne sont pas (et n'ont jamais été) ma tasse de thé.

Libre à chacun d'apprécier (ou non) des gus aux supers pouvoirs.

Après une déferlante d'adaptation Marvel qui n'est pas près de s'arrêter, les partis pris de Mangold (un des faiseurs les plus transparents d'Hollywood selon les inrocks) correspondent plus à ma sensibilité.

Les thématiques chères au monsieur transpirent tout au long du métrage, et voir un film Marvel doté d'un vrai scénario et de personnages consistants est tout de même assez rare. Et comme dit, ce n'est que mon avis.

[BAF]

Ton analyse m'a convaincu Austin. J'irai donc voir ce Wolverine avec beaucoup moins d'appréhension.

[Forrester]

Après une déferlante d'adaptation Marvel qui n'est pas près de s'arrêter, les partis pris de Mangold (un des faiseurs les plus transparents d'Hollywood selon les inrocks) correspondent plus à ma sensibilité.

Si tous les faiseurs d'Hollywood pouvaient tourner des films comme Copland, Walk the line ou même son remake 3h10 pour Yuma, ce ne serait pas si mal...

[Mortimer]

D’un autre coté ce que raconte le mag' "Les Inrocks" c’est pas non plus à prendre pour paroles d’evangile

[Austin Powers]

Ne pas tenir compte de l'avis de Stan White qui s'avère être un (ex) pote voulant me taquiner avec son non-sens de l'humour, et qui n'a bien sûr pas vu le film, vu que Statham n'y joue pas !

La preuve que l'excès de vigilantes est mauvais pour la santé (mentale en tout cas).

[Stan White]

Je m'inscris en faux contre tout ce qui vient d'être dit par Mr. Powers que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam (une chance pour moi j'ai l'impression !).

[Austin Powers]

Larry, les plus courtes sont les moins longues.
Que fait le modérateur ?

[BAF]

J'ai grandement apprécié les deux premiers tiers du film. Enfin un vrai film sur Wolverine et non pas une évocation vite faite mal faite comme cela avait été le cas pour X-Men Origins. Mon seul regret est que l'histoire s'essoufle à partir du moment où le Samouraï d'argent fait son entrée. Sinon rien à redire.

[Lee Van Cleef]

Une des plus importante est que Mangold semble se foutre des comics (ça tombe bien, moi aussi)

Que de désinvolture, maître du Mojo écumant ! A l'instar du remarquable Weapon X, émasculé d'un coup de cisailles rouillées par l'inepte X-Men Origins, le Wolverine de Miller et Claremont est l'un des très grands classiques dessinés que compte la saga de notre griffu trapu. Si tu l'avais lu, tu te serais rendu compte que l'histoire contée n'a rien à voir avec les sempiternels exploits des super-mecs en collants, et qu'en la transposant à l'écran, James Mangold, bien qu'il ait su contourner nombre des pièges dans lesquels Gavin Hood s'était fourvoyé, a édulcoré les points les plus passionnants de la narration.

Au premier chef, il y a cette amourette bien timide entre Logan et Mariko que le film nous balance à mi-parcours, substitut très comme il faut à la passion sauvage et désespérée unissant, dans le comic book, un Wolverine au bout du rouleau à son alter ego féminin, la rebelle Yukio. Une love story sans avenir, noyées dans des torrents d'alcool et d'amertume, qui aurait pu embraser l'écran si on ne l'avait pas jetée avec aussi peu de cérémonie à la trappe. Quant à Mariko elle-même (à propos de qui je me suis parfois demandé si elle n'était pas une sorte d'hommage au personnage éponyme que joue Shirley Yamaguchi dans le superbe House of Bamboo de Sam Fuller), le terrible conflit qui la tient écartelée entre son sens exacerbé de l'honneur et ses sentiments pour Logan a perdu beaucoup de son intensité en passant à l'essoreuse hollywoodienne.

Maintenant, on peut tenter d'oublier le matériau d'origine et de ne considérer The Wolverine qu'à travers le prisme du film de super-héros moderne. La concurrence n'étant pas spécialement farouche sur ce créneau pourtant pas mal peuplé, le bilan devient automatiquement plus flatteur. N'empêche qu'il en aurait fallu davantage pour rehausser le caractère très impersonnel de la mise en scène, la violence sagement aseptisée, la cinégénie toute relative de scènes d'action dont Mangold donne surtout l'impression de vouloir se débarrasser (ah ! ce "flou artistique" survenant à chaque fois que Wolvie se prend un mauvais coup) et le (mélo)drame qui ne parvient jamais vraiment à rayonner de tout son éclat noir. Le grand film autour de la fureur cathartique du plus indomptable des X-Men reste donc encore à faire. Tout porte à croire qu'il ne verra jamais le jour.

[Misquamacus]

Je ne connais pas la BD d'origine, donc je ne peux que faire confiance au spécialiste Lee... Je connais par contre le Wolverine de mon enfance quand je me gavais de "Spécial Strange" et effectivement, je suis aussi pessimiste que notre vieille baderne préférée au sujet d'une vraie adaptation. Reste une film agréable et sérieux, qu'un réalisateur que j'apprécie ne prends jamais par dessus la jambe. Hugh Jackman est définitivement très crédible dans le rôle. A voir donc. En reproches une histoire trop courue d'avance et, c'est vrai, des scènes d'action un peu trop confuse (maudite "Shaky-cam", je te déteste !)
Une fin très ludique pour préparer à "X-Men: Days of Future Past"

[Lee Van Cleef]

Une fin très ludique pour préparer à "X-Men: Days of Future Past"

Ce qui fera donc, si mes comptes sont exacts, le quatrième grand arc narratif des X-Men voué à connaître une douloureuse agonie entre les pales du moulineur à légumes. Cette fois-ci, je me demande si je ne vais pas jeter l'éponge, quand même.

[Forrester]

Je connais par contre le Wolverine de mon enfance quand je me gavais de "Spécial Strange"

SERVAL!!!

[Misquamacus]

celui-là même !