Oblivion (M83)
Publié : jeu. 7 mars 2013 00:09
Premier extrait du score, et j'aime beaucoup :
https://www.underscores.fr/forum/
C'est un groupe de musique électronique françaisForrester a écrit :M83?
Oui heureusement qu’il reste encore quelques vrais compositeurs. Mais vu la tournure des choses ça risque d’être une espèce en voie de disparition.Pierrebrrr a écrit : il y a le Oz de Elfman qui devrait te remonter le moral.
Allez, pour vous faire bondir (oui, j'ai envie, c'est pour moi !) Ils composent des scores et ils montent aussi des murs en briques et se débrouillent bien dans le plaquo.Starfe a écrit :Score composed by Anthony Gonzalez and Joseph Trapanese".
Ah non, pas toi mon Pierrot !....Pierrebrrr a écrit :Râle pas Sam, c'est de la musique de film, personne t'oblige à écouter ça les yeux fermés et le doigt sur la tempe salle Pleyel.
Oui, voilà, pas mieux. Enfin.... je mettrais un bémol pour INCEPTION tout de même parce qu'il y a une recherche, une idée directrice. Et je ne mets pas TRON LEGACY et BLADE RUNNER sur le même plan........ ça je ne peux pas faire.......Pierrebrrr a écrit : c'était aussi vite fait de garder le temp track ( De Sunshine ? The Fountain ? Inception ? Tron Legacy ? Blade Runner ? )
Oui, mais à ce train là, une nappe de cordes synthé tiré d'un piano numérique pas trop ancien fera très bien l'affaire aussi !..... Encore une fois, pour moi, c'est du sound design et pas de la musique au sens où moi je l'entends.Pierrebrrr a écrit :Mais je suis sûr que ce machin fonctionnera très bien sur les images
Ah ça oui ! Je l'attends de pied ferme celui-là, surtout après la description que tu en as faites dans le topic idoine !! Mes oreilles et mon coeur s'en réjouissent d'avance ! Pense-donc : moi qui suis un méga-fan de ce compositeur, le voir revenir aux plus belles heures de sa gloire féérique (du temps des EDWARD, DARKMAN, BATMAN RETURNS etc), c'est une véritable aubaine !!! Bon, ok, ça ne va sans doute pas être très original mais que ça va faire du bien...Pierrebrrr a écrit :Respire Sam, il y a le Oz de Elfman qui devrait te remonter le moral.
Bien sûr que non, pas moi. Je reformule: sans le support des images, si je dois juger la seule qualité "musicale" de l'extrait, je serais bien en peine d'en dire quelque chose. C'est juste générique, et on peut décrire, comme tu le fais, la construction musicale, très simple, de la chose. Mais avoir un avis...Ah non, pas toi mon Pierrot !.........
Moi non plus. C'est juste une liste objective de ce que Kosinsky a dû poser sur son film pour guider Trapanèse and co.Et je ne mets pas TRON LEGACY et BLADE RUNNER sur le même plan........
C'est une question que je me pose tout le temps. Je pense que l'écoute de musique de film sur disque est une forme de perversionSi on ne veut pas que ce qui est composé soit dispo en dehors des images, alors on n'a pas la prétention de sortir un cd ou de mp3 à télécharger...
Je suis bien d'accord. Mais ça ne veut pas dire que ça ne pourrais pas créer quelque chose de cinématographiquement formidable sur pellicule. Regarde ce que Lynch fait de Rammstein ou Strauss !Encore une fois, pour moi, c'est du sound design et pas de la musique au sens où moi je l'entends.![]()
Tu vas adorer. Mais l'écoute n'est pas aussi directe ou facile qu'un Batman ou un Edward... Heureusement ! Même dans le registre du gros gâteau symphonique Elfman continue d'évoluer. Son écriture, qui repose moins sur des "thèmes" (ah, les sacro-saints thèmes...) qu'auparavant est sûrement moins grand public, mais extrêmement riche. En tous cas, Oz tient plus à l'estomac mélomane qu'un Alice par exemple. Mais réjouis-toi, c'est un régal !Ah ça oui ! Je l'attends de pied ferme celui-là, surtout après la description que tu en as faites dans le topic idoine !!
Je maintiens. Enfin, surtout avant les années 2000.Pierrebrrr a écrit :
La discussion récente au sujet des pratiques d'écoute en dehors de la musique de film m'a quand même un peu fait peur j'avoue. Trouver par exemple que c'est une domaine plus "créatif" que celui de la musique contemporaine ou classique, les bras m'en tombent, il n'y a pas plus académique que le monde de la musique de films ! Pour une audace (souvent chèrement payée) il faut se taper mille courbettes sans interêt ou goût du jour. Je crois qu'à force de s'envoyer dans les oreilles des kilomètres de nouveautés sans aucun interêt ni aucune qualité musicale, on finit par avoir le radar qui patauge un peu, voire le discernement en berne.
Deuxième option. Et ça reste un espace incroyablement créatif, tout simplement parce qu'il fait appel à tous les styles de musique.Pierrebrrr a écrit :Tu maintiens quoi ? Qu'avant les années 2000, la musique de film est le lieu de toutes les avant-gardes ? Ou qu'avant les années 2000 la musique de film est plus "créative" que la musique écrite ou la musique savante à la même époque ?
Vous n'êtes pas exactement sur la même longueur d'onde: tu évoques la richesse des styles musicaux qui s'entrecroisent au sein du cinéma, et de façon très intéressante lorsque c'est exprimé par des compositeurs imaginatifs et talentueux alors que Pierre parle davantage d'avant-gardes, d'expérimentations purement musicales, partant du principe, je suppose, que le compositeur de musique de film n'a pas pour ambition ni pour fonction de révolutionner ni de faire évoluer l'art musical mais d'explorer tous les concepts esthétiques pré-existants au service de l'image, si toutefois l'opportunité filmique se présente à lui et aussi si le cinéaste n'a pas trop l'oreille frileuse ni sectaire, cela pouvant aller de la forme baroque à la musique spectrale, en passant par les révolutions debussyste et plus tard schoenbergienne, le dodécaphonisme, etc.... La musique de cinéma reste quand même, la plupart du temps, de forme très classique et peu évolutive - elle tourne de plus en plus en rond - ce qui n'est pas complètement, de ma part, un reproche mais une simple observation. Pour cette raison, j'ai aujourd'hui autant besoin de la musique contemporaine que de la musique de film, la première pour des idées musicales et expérimentales souvent plus développées et abouties que dans la musique appliquée et la seconde pour ses concessions lyriques et mélodiques qui manquent trop souvent dans la première.Wyatt Earp a écrit :Deuxième option. Et ça reste un espace incroyablement créatif, tout simplement parce qu'il fait appel à tous les styles de musique.Pierrebrrr a écrit :Tu maintiens quoi ? Qu'avant les années 2000, la musique de film est le lieu de toutes les avant-gardes ? Ou qu'avant les années 2000 la musique de film est plus "créative" que la musique écrite ou la musique savante à la même époque ?
Un score créatif c'est d'abord (selon moi) une composition dans laquelle le compositeur y met beaucoup de sa perception personnelle, pas forcément une musique révolutionnaire dans le sens historique du terme. Par exemple, Ennio Morricone utilise dans sa "Sinfonia per l'Attentato" pour le film d'Yves Boisset "L'Attentat", un procédé qui était à l'époque encore d'avant-garde. Cela ne signifie pas pourtant qu'il en eut la paternité mais là où on peut objectivement dire qu'il s'est montré audacieux et créatif, c'est dans la manière dont il se l'est accaparé et l'a réinventé, le mettant au service d'une alchimie musicale innovante et personnelle, de plus très efficace et original à l'image. Il saura aussi être créatif et précurseur sur le giallo, pas seulement celui de Dario Argento, plaçant au service de l'image le groupe d'improvisation "Nuova Consonanza". Maintenant, d'autres compositeurs furent très créatifs; Toru Takemitsu a tenté des expériences très ardues sur un genre de cinéma très particulier qui, certes, s'y prêtait volontiers (Kwaidan, La Femme des Sables...). Egisto Macchi s'est aussi montré créatif et innovant lorsque l'opportunité se présentait à lui, avant d'épouser les conventions du genre en mettant en musique La chute de Mussolini d'Alberto Negrin, film lui-même conventionnel et destiné à tous les publics ou enfin presque. Pierre Jansen n'a pas manqué non plus d'inventivité sur Le Boucher de Claude Chabrol, cela ne veut pas dire qu'il a révolutionné quoi que ce soit, mais il a insufflé à cette partition et à son rôle à l'image, une perception très personnelle. Mais de règle plus générale, je suis assez d'accord avec toi. Je tenais juste à y apporter une petite nuance, c'est-à-dire que l'on peut quand même être créatif sans rien inventer et être inventif sans rien créer.Pierrebrrr a écrit :c'est quoi un score musicalement créatif ?
Justement, mélanger ce n'est pas ça du tout. Au contraire mélanger véritablement, c'est mêler toutes ces esthétiques en un seul et même morceau pour obtenir une alchimie nouvelle et singulière ! Fusionner parfaitement ces esthétiques, ces rythmes, ces harmonies et ces orchestrations dans un tout cohérent indissocié. Pas un syncrétisme de surface, non, tout l'inverse précisément: une véritable fusion où les ingrédients se retrouvent entremêlés sans plus qu'on puisse bien les distinguer les uns des autres.Pierrebrrr a écrit : Et mélanger le tout, ça n'a rien de créatif. Oui, dans un score tu peux enchainer une bossa, un requiem, une valse et un mouvement symphonique.
Ne soyons pas de mauvaise foi tout de même et ne cherchons pas à jouer sur les mots. "Créatif" ou "inventif", c'est la même chose, création et invention c'est identique.Pierrebrrr a écrit :Je ne voudrais pas caricaturer: je ne dis pas que la musique de film n'est pas, même musicalement- créative au sens où l'entend Taboulez. Mais cette création là, elle est observable dans tous les domaines. Par contre, dans la musique de film, il me semble qu'on a jamais rien inventé musicalement.