Prince Caspian a écrit :

Ballanmire a écrit :

Prince Caspian a écrit :Il semblerait qu'un repressage du coffret BRUNO NICOLAI IN GIALLO soit prévu par Digitmovies pour bientôt.

La mega news !!! Rien que pour La Coda Delle Scorpione je fonce. Quelle est ta source stp ?

En fait c'est Digitmovies eux-mêmes. Quand je leur ai demandés sur leur compte Facebook s'ils prévoyaient un repressage du coffret, ils m'ont répondu "probably soon".

Merci ! J'espère très bientôt

SI Quartet pouvait faire de même avec les Europsy de Nicolai (loupés à l'époque et vite épuisés)...

Kevin95 a écrit :les Europsy de Nicolai

C'est d’ailleurs marrant que Nicolai ait fait plusieurs films sur des psychiatres en Europe.

T'es en forme, patte de velours ! C'est bien !

- M'éclate trop ce chat !....

Une question pas facile : quelqu'un peut'il identifier la musique (courte) de ce spot, chantée par Edda dell'Ordo dans ce spot : https://ina.fr/video/PUB3784045106/palm ... video.html
Ce n'est pas du Morricone, en tout cas pas publié, et certainement d'un autre compositeur, car elle a aussi travaillé avec Nicolai, Trovajoli, Cipriani, et ...

Je pose la question car je cherche à identifier les derniers spots publicitaires inconnus de Sergio Leone, pour une partie d'article, complétant en quelque sorte le long dossier (in fanzine Maestro) sur les nombreuses musiques originales ou non de Morricone pour des spots. Le savon Palmolive est cité parmi les réalisations de Leone, tant par lui que par Frayling. Ce spot n'est pas vraiment dans son style, mais je n'ai pas trouvé mieux, les autres étant encore plus bateau, à part celui-ci : https://www.ina.fr/video/PUB3784035125/ ... video.html

Merci de vos lumières.

Je découvre en ce moment même le score de Gian Franco Plenizio pour le western "Django 2 : il grande ritorno" (aka "Django Strikes Again"). C'est un score un peu étrange, que je ne conseillerai pas à un béophile néophyte en scores de westerns italiens. Certes, on a le droit à des musiques assez classiques pour ce genre de film, mais aussi à des choses plus bizarres (du synthé notamment). Mais bon, le film date de 1987... En tout cas, ça reste une intéressante découverte.

De ce compositeur, je ne connaissais finalement que "Liberi Armati Pericolosi".
Et non, je n'ai pas acheté son "La Gatta In Calore", malgré son titre.

DarkCat a écrit :Et non, je n'ai pas acheté son "La Gatta In Calore", malgré son titre.

Et tu as bien tort, c'est vraiment pas mal...

C'est trop mimi.

Je t'enjoins, camarade félin, de te pencher sérieusement (non sur la pochette, encore que ) sur cette partition, loin d'être inintéressante !

Je ne me fierais peut-être pas aveuglément à ce pan embruiné de ma mémoire où l'écoute bien ancienne du second Django achève de se putréfier, mais il ne m'est rien resté d'autre du score de Plenizio que le souvenir de synthés au petit pied, n'ayant eu pour corollaire unique que de m'insuffler le plus vif désir d'un nouveau trek, les pieds dans la boue, aux côtés de Luis Bacalov.

Lee Van Cleef a écrit :le souvenir de synthés au petit pied

Spéciale dédicace à Darky.

Remémorez-vous la tumultueuse épopée du vieux Van Cleef au pays des 007 en smoking d'occasion : un pan entier du voyage était consacré à Piero Umiliani, talentueuse sommité en la matière. En particulier, je ne tarissais pas d'éloges à propos de l'excellent Agente X 1-7 Operazione Oceano, pourvu d'un amour de thème dont vous savez, dès les premières notes mitraillées, qu'il trottera sous votre calotte crânienne pour un moment conséquent. Justement, il m'est revenu à l'esprit pas plus tard qu'hier... mais dans des circonstances qui, de prime abord, y semblaient peu propices. A dire vrai, je venais tout juste de visionner Human Desire, adaptation adoucie mais solidement charpentée par Fritz Lang de La Bête Humaine de Zola. Tout le monde a fait du bon boulot sur ce film, y compris Daniele Amfitheatrof (j'adore le patronyme de ce gars-là), dont on peut savourer déjà lors du générique ferroviaire la musique inspirée. Oui, un bien bel ouvrage, ma foi — avec un je-ne-sais-pas-tellement-quoi de familier sur les bords, n'est-il pas ? Mon cher Piero, vous êtes décidément un filou et un petit cachotier.

Ceci est une missive à caractère potentiellement éducatif, à destination des infortunés philistins trop prompts à se répandre en hululements d'extase au sujet des choeurs ampoulés pour bande-annonce et à les gratifier sur le Tube d'épithètes pour le moins hors-sujet ("freakin' epic !") : gentlemen de basse extraction, il est encore temps de (re)donner vigueur et souplesse à vos tympans calcifiés grâce au seigneur et maître Angelo Francesco Lavagnino. Clairement porté jusqu'aux nues par les riches promesses d'un titre aguicheur, le grand monsieur s'est fendu à l'attention de Saffo, Venere di Lesbo d'une ode méditerranéenne à la jouissance saphique, débordante de bas en haut de ces frémissements vocaux qui sont l'une des plus délicieuses marques de l'impressionnisme "lavagninesque". L'enchantement règne en roi hédoniste, à peine tempéré de-ci de-là par des fugaces obscurcissements. Ceux-ci ne font guère le poids contre le séraphisme des omniprésents choeurs féminins, à l'écoute béate desquels le mélomane un tantinet créatif se plaira à imaginer des fontaines de marbre blanc où dort une eau paisible, murmurante, et des grappes de raisin qu'une main d'albâtre presse avec volupté parmi les creux d'une splendide gorge soulagée du voile de lin qui la dérobait moins aux regards qu'elle ne l'y offrait lascivement.

Ma fois ton tableau méditerranéen fait envie. M'en vais écouter ça.

Je viens de voir qu'il y a quelques titres en précommandes chez Music Box. Il y a de quoi se laisser tenter par quelques titres. Par contre celui du duo Guido De Angelis et Maurizio De Angelis fait un peur au vu de la pochette

Mortimer a écrit :Par contre celui du duo Guido De Angelis et Maurizio De Angelis fait un peur au vu de la pochette

Tout est bon dans le cochon, à plus forte raison lorsque, sur sa personne dodue, frétille le groin rose de Guigui et ballotte la queue tire-bouchonnée de Momo — ou est-ce le contraire ?

Toute cette après-midi, je me suis écouté en boucle le CD "Africa to-day" de Piero Umiliano.
Et dire que cette pépite, pourtant éditée en 2011 à 500 exemplaires, est toujours disponible. Étrange...

Dans le moutonnement chaotique des compositeurs transalpins de la belle époque, il y a les mets de choix, les valeurs plus que sûres, les premiers de cordée pour paraphraser Manu, à même de drainer sur leur seul nom hérissé de néon des rééditions par grappes entières : Morricone, Nicolai, De Masi, Bacalov, Ortolani — j'arrête là, on a pas toute la foutue nuit devant nous. Et puis, un peu (voire beaucoup) plus bas, s'activent de toute l'énergie de leurs petites mains besogneuses les modestes sans-grade, les anonymes dépourvus d'identité, auprès des béophiles n'ayant d'oreilles que pour les stars de la profession comme auprès d'une postérité boudeuse. Walter Rizzati est assez caractéristique de ces manouvriers de l'ombre, oubliés parfois à juste titre, fort indûment en d'autres circonstances. Le concernant, l'écoute réjouie de L'Argent du Ministre inciterait plutôt à favoriser le cas de figure numéro deux. Sa musique s'y révèle outrageusement divertissante, pleine de palpitations disco du meilleur aloi et de romantisme mâtiné de jazz qui ne craint pas d'en faire trop. Cet oiseau-là est même du genre taquin, en attestent les coups de coude goguenards qu'il s'amuse à décocher dans les côtes de 007. Un disque top moumoute.

Je me suis réveillé en m'écoutant la BOF de "Ringo il Texano " de Nico Fidenco. Une étrange question m'a alors traversé l'esprit : Quels sont les compositeurs italiens (d'où ma présence dans ce chouette topic ! Pas con, le mec ! ) qui ont le plus composé pour le western ?
Et tant qu'on y est : Quels sont ceux qui ont le moins composé pour ce genre ?
Je subodore que les esthètes passionnés du forum ont déjà la réponse !

DarkCat a écrit :Je me suis réveillé en m'écoutant la BOF de "Ringo il Texano " de Nico Fidenco. Une étrange question m'a alors traversé l'esprit : Quels sont les compositeurs italiens (d'où ma présence dans ce chouette topic ! Pas con, le mec ! ) qui ont le plus composé pour le western ?
Et tant qu'on y est : Quels sont ceux qui ont le moins composé pour ce genre ?
Je subodore que les esthètes passionnés du forum ont déjà la réponse !

de mémoire je dirais EM (E___o M_______e) pour le plus et pour le moins AT (A_____o T_____i) et même pour le moins je rajouterai IV (I__n V____r) il faut chercher

Feu Morricone ne fut pas que le souverain pontife d'un genre dont il avait fixé à lui tout seul l'ensemble des us et coutumes, mais aussi l'un de ses bûcheurs les plus volontaires à la besogne. Rien d'étonnant, donc, à le voir caracoler en tête de file aux côtés des très prolifiques Francesco De Masi et Carlo Savina, chacun de ces valeureux bonshommes totalisant à vue de nez une trentaine de titres. A quelques pas derrière, Bruno Nicolai, Gianni Ferrio, Angelo Francesco Lavagnino et Lallo Gori peuvent se targuer d'avoir accolé grosso modo 25 scores à leurs patronymes respectifs. Ivan Vandor, aux antipodes, tient bringuebalante sur son épaule la lanterne rouge, mais le fait non sans superbe : son unique partition pour le western est celle du fameux et excessif classique de Giulio Questi, Se Sei Vivo Spara, autour de laquelle stagne toujours, semblable à un duvet de brouillard, l'insolite mystère de son absence sur les étals chamarrés des labels transalpins.

Lee Van Cleef a écrit :Feu Morricone ne fut pas que le souverain pontife d'un genre dont il avait fixé à lui tout seul l'ensemble des us et coutumes, mais aussi l'un de ses bûcheurs les plus volontaires à la besogne. Rien d'étonnant, donc, à le voir caracoler en tête de file aux côtés des très prolifiques Francesco De Masi et Carlo Savina, chacun de ces valeureux bonshommes totalisant à vue de nez une trentaine de titres. A quelques pas derrière, Bruno Nicolai, Gianni Ferrio, Angelo Francesco Lavagnino et Lallo Gori peuvent se targuer d'avoir accolé grosso modo 25 scores à leurs patronymes respectifs. Ivan Vandor, aux antipodes, tient bringuebalante sur son épaule la lanterne rouge, mais le fait non sans superbe : son unique partition pour le western est celle du fameux et excessif classique de Giulio Questi, Se Sei Vivo Spara, autour de laquelle stagne toujours, semblable à un duvet de brouillard, l'insolite mystère de son absence sur les étals chamarrés des labels transalpins.

Bravo Maitre vous avez trouvé le plus et le moins prolifique, mais dans le moins il y a aussi celui-là égal à Ivan Vandor.

Autant laisser bâiller dès à présent la lippe flasque du rabat-joie forcené : oui, comme le veut la douteuse tradition en vigueur dans le pays enchanté des rééditions italiennes, le double programme constitué de Perversione et Stress ne lésine pas sur les bis repetita de toutes sortes, qu'on aurait bien entendu pu jeter en pâture à un feu de forge sans que la musique n'en pâtisse. Reste que les nombreux bégaiements des thèmes déployés ne sont pas forcément synonymes de gabegie auditive, tant émane de ceux-ci une beauté impure à laquelle le très inégal Carlo Savina ne m'avait pas habitué. Si préférence de ma part il devait y avoir, sans doute irait-elle au piano suant de romantisme de Perversione, caressé en outre par l'incomparable glotte d'Edda Dell'Orso comme par la main bleutée d'une ondine. Mais Stress n'est pas mauvais non plus, alimentant à l'instar de son voisin de sillon un charme mystérieux qui se différencie toutefois par ses aspérités moins rondes, ses coudes plus aigus — comme un reflet subtilement déformé par l'eau trouble d'un miroir, dans quelque fantasmatique galerie des glaces. Il coule de source que l'enjouement des oreilles est aussi celui des yeux, qui n'en ont, sur la pochette, que pour la moue sensuelle et terrifiée d'une Marisa Mell sous l'emprise des délicieuses turpitudes de Cinecittà.