The Patriot
Publié : sam. 8 nov. 2008 21:48
pour poursuivre la conversation sur ce film....
et répondre à notre ami chasseur de pizza : tu n'apprécies pas le système de convention dramatique, très classique, qui consiste à partir de l'expérience subjective d'un personnage qui s'inscrit dans un grand moment historique. Pour ma part cela ne me pose aucun problème. Que ce soit le Soldat Ryan ou The Patriot, tout simplement parce que c'est une convention héritée de la littérature et de la tragédie. Que les films peuvent être des réussites esthétiques. Qu'il ne s'agit pas de documentaires.
Et l'option Jour le Plus long n'empêche pas, au delà de l'apologie qui est faite de l'action des Alliés (aucun problème, c'était l'époque qui voulait ça, face au Satan communiste), cela n'empêche pas de s'intéresser à tout une panoplie de personnages qui brasse toutes les classes sociales. Toutefois le film a un côté didactique prononcé, un peu paternaliste, un peu "éducation des masses". Les Soviétiques faisaient ça aussi, dans un registre que l'on juge plus caricatural. C'est une option bien différente qui répond au choix de son producteur.
En effet, dans Ryan et Patriot, l'expérience de l'identification est intense. S'identifier aux malheurs d'un père de famille idéalisé (Patriot) ou l'expérience de la guerre par un homme ordinaire (Ryan) est un moyen très efficace. C'était également le cas dans Josey Wales Hors la Loi, film à l'esthétique, aux intentions (et époque) bien différentes.
The Patriot, pro-américain ? heuu....je ne te comprends pas bien...Il faudra un jour que l'on m'explique le problème de perception de la jeunesse de France avec l'Histoire américaine ou sa représentation idéalisée au cinéma (qui est tout un sujet en lui même)....Je ne vois pas dans le cas de ce film ou est le problème ? Il s'agit en effet de faire l'apologie de la Résistance de l'Américain moyen (et du héros malgré lui) face à la tyrannie britannique....C'est un thème récurrent dans la mythologie des Etats-Unis dès les origines. C'est également le destin bouleversé par l'Histoire (le destin, le fatum) d'un homme qui a tout fait pour se retirer de la violence et de la haine. Mais qui est contraint de se battre pour sauver ce qui lui reste de plus cher, qui n'est pas libre de son destin comme le héros de tragédie. L'argument dramatique est émotionnellement très efficace. Il pourrait formidablement s'appliquer à un Français contraint de résister à la barbarie nazie. Et on n'accuserait pas le film d'être pro-français n'est ce pas ? Comme le cinéma américain des origines (Griffith, De Mille), on est au coeur de la mythologie américaine. Avec ses qualités et ses défauts. Cela ne doit pas empêcher un regard critique bien sûr, mais les thèmes charriés par le film ne sont pas condamnables.
Le film idéalise bien sûr. Mais cela nous en sommes bien conscient, ça n'enlève rien à sa beauté, à son lyrisme, à sa force émotionnelle. Un classicisme assumé et abouti qui pour moi en fait une réussite totale.
et répondre à notre ami chasseur de pizza : tu n'apprécies pas le système de convention dramatique, très classique, qui consiste à partir de l'expérience subjective d'un personnage qui s'inscrit dans un grand moment historique. Pour ma part cela ne me pose aucun problème. Que ce soit le Soldat Ryan ou The Patriot, tout simplement parce que c'est une convention héritée de la littérature et de la tragédie. Que les films peuvent être des réussites esthétiques. Qu'il ne s'agit pas de documentaires.
Et l'option Jour le Plus long n'empêche pas, au delà de l'apologie qui est faite de l'action des Alliés (aucun problème, c'était l'époque qui voulait ça, face au Satan communiste), cela n'empêche pas de s'intéresser à tout une panoplie de personnages qui brasse toutes les classes sociales. Toutefois le film a un côté didactique prononcé, un peu paternaliste, un peu "éducation des masses". Les Soviétiques faisaient ça aussi, dans un registre que l'on juge plus caricatural. C'est une option bien différente qui répond au choix de son producteur.
En effet, dans Ryan et Patriot, l'expérience de l'identification est intense. S'identifier aux malheurs d'un père de famille idéalisé (Patriot) ou l'expérience de la guerre par un homme ordinaire (Ryan) est un moyen très efficace. C'était également le cas dans Josey Wales Hors la Loi, film à l'esthétique, aux intentions (et époque) bien différentes.
The Patriot, pro-américain ? heuu....je ne te comprends pas bien...Il faudra un jour que l'on m'explique le problème de perception de la jeunesse de France avec l'Histoire américaine ou sa représentation idéalisée au cinéma (qui est tout un sujet en lui même)....Je ne vois pas dans le cas de ce film ou est le problème ? Il s'agit en effet de faire l'apologie de la Résistance de l'Américain moyen (et du héros malgré lui) face à la tyrannie britannique....C'est un thème récurrent dans la mythologie des Etats-Unis dès les origines. C'est également le destin bouleversé par l'Histoire (le destin, le fatum) d'un homme qui a tout fait pour se retirer de la violence et de la haine. Mais qui est contraint de se battre pour sauver ce qui lui reste de plus cher, qui n'est pas libre de son destin comme le héros de tragédie. L'argument dramatique est émotionnellement très efficace. Il pourrait formidablement s'appliquer à un Français contraint de résister à la barbarie nazie. Et on n'accuserait pas le film d'être pro-français n'est ce pas ? Comme le cinéma américain des origines (Griffith, De Mille), on est au coeur de la mythologie américaine. Avec ses qualités et ses défauts. Cela ne doit pas empêcher un regard critique bien sûr, mais les thèmes charriés par le film ne sont pas condamnables.
Le film idéalise bien sûr. Mais cela nous en sommes bien conscient, ça n'enlève rien à sa beauté, à son lyrisme, à sa force émotionnelle. Un classicisme assumé et abouti qui pour moi en fait une réussite totale.