100 BO CULTES de Olivier Cachin et Christophe Geudin (2008)
Publié : dim. 29 juil. 2012 17:25
((Pour les Admin: je n'ai pas trouvé de section pour les lectures, alors que je sais qu'il y a en tout cas un topic sur la chose. Je vous laisse déplacer celui-ci si nécessaire.)
Je précise d'emblée que je remercie les auteurs d'avoir produit cet opus, dont j'espère qu'il attirera l'attention de quelques néophytes vers la béophilie.
Malheureusement, là où je serais ravi de souligner que cet ouvrage fait un sans faute, avec un choix appréciable de B.O.s fameuses pour son palmarès des "100 musiques de films les... plus excellentes", je dois dénoncer que là, c'est quasi du "que fautes"!
En effet, sur les 51 premières pages lues depuis ce matin (achat vers 10h30), à raison de 1 page de texte sur 2 (le reste est occupé par des illustrations pleine page), il y a au moins une erreur importante par page!
La plus importante à ce stade?
Page 51: IL BUONO, IL BRUTTO, IL CAPTIVO de Ennio Morricone 1966.
"Sergio Leone, avec ses 500 BO et son œuvre paracinématographique tout aussi pléthorique, représente la quintessence de la musique du XXème siècle et a été à l'origine de quelques-unes des mélodies les plus inoubliables du grand écran." Pas mal, non?
Alors, bon, pour ceux qui n'auraient pas suivi:
1° Sergio Leone n'a jamais composé de BOs. Morricone, si.
2° Morricone n'avait pas plus signé 500 BOs au moment de la publication du livre en 2008, même si Wiki le prétend un peu vite aujourd'hui. IMDb liste 490 titres jusqu'en 2008, dont un certain nombre de court-métrages (8 de 2000 à 2008) et des attributions douteuses. Il me semble que la réalité se situe plutôt autour de 300.
3° L'oeuvre paramachin de Ennio est sûrement largement plus réduite que sa production ciné et télé. A confirmer.
Mais gardons la principale coquille pour être sûr: les auteurs confondent Morricone et Leone, et personne ne vérifie derrière! Gros Lol.
Un autre exemple?
Le premier relevé dans le livre, page 16 (ne figure avant cela qu'une intro-interview du duo de Air, enthousiaste mais inoffensive. Nicolas Godin conclut tout de même celle-ci en déclarant: "Quant tu écoutes nos disques, tu pars dans un trip, tu es ailleurs, tu es transporté dans un autre monde et tu deviens le héros d'un film imaginaire." Je ne connais pas assez bien ces deux baudruches pour savoir si cette auto-congratulation est de bon aloi. Probable que non.
Première erreur notable donc:
THE JAZZ SINGER Various 1928. ((Quand une BO est signée par "various", on peut commencer à se méfier, non? D'autant que les auteurs poursuivent:))
" Il n'y a pas de "bande originale" du JAZZ SINGER: le concept n'apparut pas avant les années 1950, quand le microsillon rendit possible l'écoute d'une durée substantielle de musique. On entend dans le film des chansons venues de divers horizons ((une liste suit))."
Les auteurs précisent dans un article suivant que plusieurs BOs, certes courtes, furent produites avant les années 50. Le problème, en ce qui me concerne, est qu'ils créent ici une confusion (entretenues maintes fois dans le reste du livre) entre d'abord la musique entendue dans le film et celle qui est reproduite sur un disque (78, LP ou CD) et bien évidemment entre des chansons (ou des partitions) composées pour des support autres que le cinéma et compilées dans des films, ce qui est le cas ici, et ne devrait pas, pour tout béophile qui se respecte, être considérées comme... des bandes originales.
Je précise d'emblée que je remercie les auteurs d'avoir produit cet opus, dont j'espère qu'il attirera l'attention de quelques néophytes vers la béophilie.
Malheureusement, là où je serais ravi de souligner que cet ouvrage fait un sans faute, avec un choix appréciable de B.O.s fameuses pour son palmarès des "100 musiques de films les... plus excellentes", je dois dénoncer que là, c'est quasi du "que fautes"!
En effet, sur les 51 premières pages lues depuis ce matin (achat vers 10h30), à raison de 1 page de texte sur 2 (le reste est occupé par des illustrations pleine page), il y a au moins une erreur importante par page!
La plus importante à ce stade?
Page 51: IL BUONO, IL BRUTTO, IL CAPTIVO de Ennio Morricone 1966.
"Sergio Leone, avec ses 500 BO et son œuvre paracinématographique tout aussi pléthorique, représente la quintessence de la musique du XXème siècle et a été à l'origine de quelques-unes des mélodies les plus inoubliables du grand écran." Pas mal, non?
Alors, bon, pour ceux qui n'auraient pas suivi:
1° Sergio Leone n'a jamais composé de BOs. Morricone, si.
2° Morricone n'avait pas plus signé 500 BOs au moment de la publication du livre en 2008, même si Wiki le prétend un peu vite aujourd'hui. IMDb liste 490 titres jusqu'en 2008, dont un certain nombre de court-métrages (8 de 2000 à 2008) et des attributions douteuses. Il me semble que la réalité se situe plutôt autour de 300.
3° L'oeuvre paramachin de Ennio est sûrement largement plus réduite que sa production ciné et télé. A confirmer.
Mais gardons la principale coquille pour être sûr: les auteurs confondent Morricone et Leone, et personne ne vérifie derrière! Gros Lol.
Un autre exemple?
Le premier relevé dans le livre, page 16 (ne figure avant cela qu'une intro-interview du duo de Air, enthousiaste mais inoffensive. Nicolas Godin conclut tout de même celle-ci en déclarant: "Quant tu écoutes nos disques, tu pars dans un trip, tu es ailleurs, tu es transporté dans un autre monde et tu deviens le héros d'un film imaginaire." Je ne connais pas assez bien ces deux baudruches pour savoir si cette auto-congratulation est de bon aloi. Probable que non.
Première erreur notable donc:
THE JAZZ SINGER Various 1928. ((Quand une BO est signée par "various", on peut commencer à se méfier, non? D'autant que les auteurs poursuivent:))
" Il n'y a pas de "bande originale" du JAZZ SINGER: le concept n'apparut pas avant les années 1950, quand le microsillon rendit possible l'écoute d'une durée substantielle de musique. On entend dans le film des chansons venues de divers horizons ((une liste suit))."
Les auteurs précisent dans un article suivant que plusieurs BOs, certes courtes, furent produites avant les années 50. Le problème, en ce qui me concerne, est qu'ils créent ici une confusion (entretenues maintes fois dans le reste du livre) entre d'abord la musique entendue dans le film et celle qui est reproduite sur un disque (78, LP ou CD) et bien évidemment entre des chansons (ou des partitions) composées pour des support autres que le cinéma et compilées dans des films, ce qui est le cas ici, et ne devrait pas, pour tout béophile qui se respecte, être considérées comme... des bandes originales.