Mission: Impossible - Ghost Protocol
Publié : mer. 28 déc. 2011 19:57
Certes, Pierrot avait ouvert les hostilités en un autre lieu, mais il n'a sans doute pas été du goût de Starfe, grand inconditionnel du Cruise devant l'Eternel, que personne n'ait pris l'initiative de consacrer un plein topic au dernier véhicule ultra-friqué du toujours fringant Tom. Cesse bien vite de vociférer des imprécations furibondes, ami Starfe, car le vieux Van Cleef veille au grain ! Bon, d'un autre côté, je me vois mal faire l'éloge inconsidéré du masque mono-expressif que l'acteur arbore d'un bout à l'autre du film, ni porter aux cieux la narration incroyablement mécanique et répétitive d'un récit qui n'est rien d'autre, tout bien pesé, qu'un M:I - III bis. Une scène d'action/infiltration dans un décor plus ou moins exotique, suivie d'une nouvelle scène d'action/infiltration dans un décor à peu près aussi exotique que le précédent, et ainsi de suite jusqu'au générique de conclusion, tel un immense ruban de Möbius n'en finissant pas de s'entortiller sur lui-même. Un procédé stérile dont Giacchino se fait d'ailleurs le complice zélé, sa musique soulignant, et même surlignant jusqu'à la caricature ce côté carte postale clinquante. Cruise et sa bande s'introduisent à l'intérieur du Kremlin ? Le compositeur nous balance aussitôt en travers des gencives ces bons vieux choeurs slaves, et au diable s'ils exhalent un fâcheux parfum de déjà-entendu !
Avec tout ça, si J.J. Abrams et ses réflexes télévisuels avaient rempilé derrière la caméra, Ghost Protocol se serait sans doute enlisé corps et biens dans le plus parfait marasme. Seulement voilà, Brad Bird n'est pas d'un aussi modeste calibre, et c'est bien grâce au dynamisme très fluide de sa mise en scène que le film démontre une efficacité parfois ébouriffante (j'avouerai un net penchant pour la formidable poursuite dans des tourbillons de sable). Les nombreuses comparaisons avec John McTiernan, entendues un peu partout, ont beau m'apparaître plutôt excessives, force est de constater qu'un tel brio technique hisse Bird à cent coudées au-dessus de la masse des tâcherons anonymes. N'empêche, aussi haletante que soit cette nouvelle mission-impossible-mais-pas-trop-non-plus, je regrette sérieusement l'élégance glacée et la paranoïa insidieuse qui faisaient toute la beauté du premier (et, à mes yeux, meilleur) opus.
Avec tout ça, si J.J. Abrams et ses réflexes télévisuels avaient rempilé derrière la caméra, Ghost Protocol se serait sans doute enlisé corps et biens dans le plus parfait marasme. Seulement voilà, Brad Bird n'est pas d'un aussi modeste calibre, et c'est bien grâce au dynamisme très fluide de sa mise en scène que le film démontre une efficacité parfois ébouriffante (j'avouerai un net penchant pour la formidable poursuite dans des tourbillons de sable). Les nombreuses comparaisons avec John McTiernan, entendues un peu partout, ont beau m'apparaître plutôt excessives, force est de constater qu'un tel brio technique hisse Bird à cent coudées au-dessus de la masse des tâcherons anonymes. N'empêche, aussi haletante que soit cette nouvelle mission-impossible-mais-pas-trop-non-plus, je regrette sérieusement l'élégance glacée et la paranoïa insidieuse qui faisaient toute la beauté du premier (et, à mes yeux, meilleur) opus.