Sucker Punch
- Lee Van Cleef
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Sucker Punch
Comme de coutume avec l'ami Zack, son nouveau rejeton surstylisé a provoqué chez les spectateurs des réactions violemment épidermiques et radicalement opposées, allant de l'extatique "Punch in your face !" au glacial et vindicatif "This movie sucks !" En ce qui me concerne, j'ignore encore quelle bannière je devrais rallier. N'étant pas un fan absolu des afféteries souvent puériles de Snyder, je me suis une fois de plus désolé de le voir gaspiller son indéniable virtuosité technique dans des expérimentations m'as-tu-vu, genre shooter en giga gros plan des douilles tournoyantes, un bouton de manchette ou le monticule formé par les cendres d'un cigare.
D'un autre côté, il y a quelque chose de bêtement jouissif dans cet amoncellement boulimique de scènes d'action décomplexées et de références disparates, avec une prédilection assez marquée pour la pop culture japonaise qui a évidemment ravi le vieux Van Cleef : lolitas redoutables et court vêtues, monstrueux samouraïs caparaçonnés d'acier (un hommage à la saga Daimajin, peut-être ?) et mécha hérissé de mitrailleuses. Alors, Sucker Punch, mille-feuilles succulent ou plâtrée de fayots carrément indigeste ? Choisis ton camp, camarade !
D'un autre côté, il y a quelque chose de bêtement jouissif dans cet amoncellement boulimique de scènes d'action décomplexées et de références disparates, avec une prédilection assez marquée pour la pop culture japonaise qui a évidemment ravi le vieux Van Cleef : lolitas redoutables et court vêtues, monstrueux samouraïs caparaçonnés d'acier (un hommage à la saga Daimajin, peut-être ?) et mécha hérissé de mitrailleuses. Alors, Sucker Punch, mille-feuilles succulent ou plâtrée de fayots carrément indigeste ? Choisis ton camp, camarade !
Re: Sucker Punch
J'ai bien aimé.
Nous savons ce que nous allons voir (et d'ailleurs le speech de Sweet Pea dans les première minutes passées à l'institut d'aliénés est une belle mise en abîme) et nous ne sommes pas déçu : un peu de fesse légèrement vêtue, des décolletés prometteurs, de la bastonnade en tous genres brassant allègrement les influences, des effets spéciaux fort corrects, une mise en scène qui évite la caméra de Monsieur Parkinson (merci). Le scenario à tiroirs n'est pas très élaboré certes (ce qui n'a d'ailleurs pas empêché certains critiques professionnels de n'avoir rien compris au film visiblement ) mais cela se suit sans déplaisir. Le seul point d'ombre pour moi étant la musique qui n'est formée que de remix et réarrangements de chansons (la version Bates/De Vries de Sweet Dreams est vraiment accrocheuse, le reste moins convaincant) mais cela est parfaitement justifié par le sujet du film. Bref, un projet casse-gueule au plus haut point mais qui vaut largement (et selon moi, plus) que les blockbusters lourdingues du type BATTLE L.A. Un film visuellement fort qui mérite le coup d'oeil et un coup bas que l'on prend plutôt bien haut en pleine face.
Nous savons ce que nous allons voir (et d'ailleurs le speech de Sweet Pea dans les première minutes passées à l'institut d'aliénés est une belle mise en abîme) et nous ne sommes pas déçu : un peu de fesse légèrement vêtue, des décolletés prometteurs, de la bastonnade en tous genres brassant allègrement les influences, des effets spéciaux fort corrects, une mise en scène qui évite la caméra de Monsieur Parkinson (merci). Le scenario à tiroirs n'est pas très élaboré certes (ce qui n'a d'ailleurs pas empêché certains critiques professionnels de n'avoir rien compris au film visiblement
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
- Lepithec
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Re: Sucker Punch
Vu aussi, et un peu déçu. Mais peut-être que j'en attendais trop. 300 m'avait surtout fait rire même si j'aime beaucoup le visuel, mais WATCHMEN m'avait réellement scotché même si je reste crispé devant les nombreuses scènes clichetons et/ou kitchs dont nous abeuvre Snyder au cours de ses films. Mais cette alternance de mauvais goût plus ou moins assumé et de plans ambitieux à la surenchère décomplexée m'intéresse.
J'avoue que je n'avais pas bien compris aussi le scénario à tiroirs. Selon moi c'est mal foutu, même si en y repensant oui, la fin est explicite. Je suis quand même sorti du film assez indécis, sans réellement être sûr d'avoir aimé ou pas, pour toujours cette même raison : y'a des séquences absolument bluffantes de pur cinoche "in your face" très réussies et viscérales qui cotoient également des séquences maladroites, ridicules ou mal écrites. Pour le coup j'aurais envie de dire que le cocktail vaut quand même le coup si on ne s'attend pas à un film carré mais à un produit un peu foutraque.
Mais en définitive, qu'est-ce que tout cela veut bien dire ? Il est appréciable que Snyder affirme une indépendance et souhaite s'orienter vers des histoires un peu plus conceptuelles (toutes proportions gardées) à l'instar d'un Scoresese ou d'un Nolan qui ont exploré le film mental en 2010. Mais bon, SUCKER PUNCH ne nous parle à aucun moment de quoi que ce soit d'intéressant humainement. INCEPTION et SHUTTER ISLAND vont un peu plus loin mais restent aussi, dans leur genre, des films assez creux. Et pourtant, INCEPTION était mon film favori de 2010, comme quoi ça n'empêche pas de faire de grand cinoche même quant on n'a rien à dire - mais je sais pas, ça m'a moins dérangé. Avec Snyder c'est tellement visible. Je crois que ce qui me gêne un peu finalement, c'est cette apologie du rien, du pur divertissement. Des images vides de sens. Je crois que ça ne peut pas être satisfaisant.
J'avoue que je n'avais pas bien compris aussi le scénario à tiroirs. Selon moi c'est mal foutu, même si en y repensant oui, la fin est explicite. Je suis quand même sorti du film assez indécis, sans réellement être sûr d'avoir aimé ou pas, pour toujours cette même raison : y'a des séquences absolument bluffantes de pur cinoche "in your face" très réussies et viscérales qui cotoient également des séquences maladroites, ridicules ou mal écrites. Pour le coup j'aurais envie de dire que le cocktail vaut quand même le coup si on ne s'attend pas à un film carré mais à un produit un peu foutraque.
Mais en définitive, qu'est-ce que tout cela veut bien dire ? Il est appréciable que Snyder affirme une indépendance et souhaite s'orienter vers des histoires un peu plus conceptuelles (toutes proportions gardées) à l'instar d'un Scoresese ou d'un Nolan qui ont exploré le film mental en 2010. Mais bon, SUCKER PUNCH ne nous parle à aucun moment de quoi que ce soit d'intéressant humainement. INCEPTION et SHUTTER ISLAND vont un peu plus loin mais restent aussi, dans leur genre, des films assez creux. Et pourtant, INCEPTION était mon film favori de 2010, comme quoi ça n'empêche pas de faire de grand cinoche même quant on n'a rien à dire - mais je sais pas, ça m'a moins dérangé. Avec Snyder c'est tellement visible. Je crois que ce qui me gêne un peu finalement, c'est cette apologie du rien, du pur divertissement. Des images vides de sens. Je crois que ça ne peut pas être satisfaisant.
- Pierrebrrr
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Re: Sucker Punch
Difficile d'entrer dans la salle sans avoir la tête pleine d'attentes et de préjugés sur ce que le film va être ou devra être.
Je déteste 300 j'ai beaucoup aimé l'Armée des Morts. Watchmen comporte des scènes que je trouve si belles que la résolution de l'intrigue, ratée, ne gâche pas le souvenir du film. Ga'Hoole est un vrai chef d'oeuvre du long métrage d'animation. Snyder a un style, personne n'en doute, et il porte presque comme une bannière l'idée d'un cinéma de l'artificialité et de l'effet qui se voit. ça ça me plait infiniment.
Pour ceux qui n'auront pas le courage de lire ce qui risque de devenir un très longue tirade, disons en résumé qu'à la lecture des premiers échos je m'attendait à un ratage et c'est loin d'être le cas. Je trouve le film attachant, personnel, extrêmement bien joué, pas si mal écrit, et plus expérimental que la plupart des blockbusters qui sont pondu entre le printemps et l'automne depuis 4 ou 5 ans. Même si tout est composé d'images déjà vues cent fois et de touts les clichés qu'on peut y attendre.
A la manière de Moulin Rouge, le film s'ouvre sur un lever de rideau. Si l'effet est tape-à-l'oeil et maniéré, il n'en est pas moins l'expression du programme de Snyder: c'est à une représentation lyrique que nous sommes conviés plus qu'à un film. S'il est un art dont Snyder est le descendant direct, c'est celui de la comédie musicale. Tout ce que vous allez voir est plus faux que faux, et pourtant vous serez vraiment ému. On dit beaucoup de Sucker Punch que c'est un film sans émotion, rien de plus faux je trouve. Snyder c'est quelqu'un qui construit des cathédrales numériques, qui peint des tempêtes digitales parce qu'au fond il a envie de montrer la beauté d'une larme au coin d'un oeil, ou l'angoisse qui plisse le front d'une comédienne. C'est pour ça que Zack Snyder me semble partager bien plus une idée du cinéma commune à Wong Kar Waï ou Michael Powell qu'à Michael Bay ou John Favreau. Du coup, il me touche bien plus, aussi.
Sucker Punch est un film émouvant, parce qu'il raconte sur le monde du conte de fées des vies tragiques et brisées: Baby Doll, c'est Cendrillon, Alice, la Belle, Cosette et toutes les autres. Le film multiplie les clichés, en ce sens, et toute la fascination pour une imagerie de la souffrance au féminin est là: corvée de patate, récurage de carrelage pour l'esclavage domestique, cours de danse avec maitresse sèvère mais juste, chambre de maison close et souteneur sadique pour le versant objet sexuel. On peut d'ailleurs admirer la direction artistique qui fait de presque tous les lieux des espaces de mise en scène: la salle de répétition, la grande salle de l'asile, la chambre avec le lit qu'on peut faire tourner, le cabaret etc... On ne peut pas reprocher à Snyder de ne pas savoir mettre en image ses idées.
Le prégénérique, long passage entièrement musical contient tout le programme du film, si on n'y entre pas à ce moment là, autant quitter la salle. Oui, l'imagerie est extrêmement convenue, c'est vrai.
Pour ceux qui restent, on peut y gouter toute la maitrise plastique et narrative de Snyder, dès qu'il s'agit de ne raconter qu'avec des images en mouvement. Pour moi, c'est ce qu'il fait le mieux. Et là ça m'a donné la chair de poule et les larmes aux yeux.
J'ai énormément pensé pendant le film au Voyage de Chihiro, de Miyazaki, parce que le film partage il me semble la même volonté de mettre en scène des jeunes filles en proie au désir des hommes, désir présenté sous un jour exclusivement négatif. Sur ce point le film de Snyder est sans appel et épouse totalement la subjectivité de ses héroïnes: tous les hommes sont des ogres libidineux, d'une laideur d'imagerie d'Epinal. Et pourquoi pas ? On ne reproche pas au frères Grimm de faire dans le cliché. Snyder, dans son désir de raconter l'intériorité de ces filles là me parait extrêmement sincère, et je crois que c'est cette envie qui irrigue tout le film, jusqu'au scènes d'action, qui ne semblent là que pour nous montrer la combativité et l'amitié qui unit le groupe.
Scènes d'action dans lesquelles on peut être conquis par le sens de l'image de Snyder, même quand il se confronte au filmage "caméra à l'épaule", tellement en vogue, dans la scène des tranchées. On commence aussi à bien voir les obsessions de Zack dans ce domaine: encore une fois, des personnages doivent progresser à travers les lignes ennemies dans un espace tout en profondeur. (cf la prison de Watchmen ou les combats de profil et en avancée latérale dans 300 ...)Voilà un gars qui a du être bien traumatisé par Old Boy.
D'un point de vue thématique, il m'est tout d'un coup apparu que le vrai sujet du cinéma de Snyder c'était peut être bien l'éducation et les valeurs qu'il s'agit de transmettre aux générations qui nous succèdent. Ne riez pas. Il y a un acteur récurrent dans tous les films de Zack, c'est son fils. Voilà ce qui m'a mis la puce à l'oreille. Sucker Punch c'est l'histoire de jeune femmes abusées par de mauvais pères, qui vont trouver au fond d'elles le chemin de la liberté en étant guidée par un bon père. Ga'Hoole c'est exactement pareil avec des chouettes, et c'est un film directement destiné aux enfants. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a autre chose à faire que les distraire. Dans Watchmen, globalement, l'histoire est celle d'un surhomme qui se prend pour le père de l'humanité entière, et dans le détail, le personnage qui semble avoir trouvé les faveurs du public, c'est Rorshach, interprété -notamment- par Eli Snyder. Le film par ailleurs regorge de récits de filiation:Ollis Mason/Dan Dreiberg, Sally/Laurie Jupiter, meme le Dr Manhattan et son père horloger ont droit à une scène.
Même dans l'Armée des morts, uns des premières victimes montrées n'est-elle pas une petite fille ? et un des apports de Snyder au récit original n'est il pas celui de ce couple attendant un enfant ? Sucker Punch, dans cette perspective, j'insiste, m'a ému. Le combat de ces petites Cendrillons, le regard que Snyder porte sur elles, l'adresse naïve et sincère faite finalement au spectateurs (au jeunes spectactrices ?)- faisant d'ailleurs écho à celle de Watchmen- ne me semble ni racoleuse ni cynique, c'est le coeur de ce qu'est le cinéma de Snyder. Un cinéma de père, qui défend les valeurs qui sont celles d'un monde dans lequel il voudrait voir ses enfants grandir. On peut ne pas les partager. On peut aussi être ému par ce gars et lui pardonner de filmer des douilles en contre plongée.
C'est bien tout ça me direz vous, mais qu'est ce que ça change à l'appréciation qu'on peut avoir de Sucker Punch ? Pas grand chose peut-être, sinon que Snyder prouve un peu plus film après film qu'il est un auteur, qu'il a quelque chose à dire, qu'il produit une oeuvre plastique cohérente et passionnante.
Sucker Punch est un film très bien joué. Et je vous avouerais qu'en le regardant j'ai été, dès son apparition absolument saisi par la présence de Sweet Pea. Me renseignant pour rédiger cette longue tirade, je découvre avec stupéfaction qu' Abbie Cornish est l'actrice principale de Bright Star, un des plus beaux films que j'ai vu, dans lequel, déjà, à la première image elle m'a fendu le coeur. Je ne sais pas si cet éblouissement est partagé ici. En grande partie elle porte l'émotion de Sucker Punch sur ses magnifiques épaules.
Oscar Isaac livre luis aussi une prestation impressionnante avec un personnage qui pourrait être très caricatural sur le papier. Il faut voir, tout de même comment il se sort de la scène qui doit le montrer abuser de Baby Doll.
Sucker Punch, enfin, semble être un film bien mutilé, quand on voit son générique de fin et le nombre de plans présents dans la bande annonce qui ne finissent pas dans le film. Le passage au début du film ou on se sent obligé de nous préciser que Baby Doll a 20 ans reste un grand moment de comique involontaire. Il faut donc soulager le specateur angoissé à l'idée des poursuites encourues par la vision du film ?
Peut-être que le film rencontrera son public petit à petit, tel Brazil, qui semble être son modèle le plus avoué et le plus omniprésent. Que les spectateurs demeurent aujourd'hui dubitatifs devant ce film, on peut le comprendre. Littéralement, Snyder jette à la figure de son public qu'il est venu pour se rincer l'oeil en regardant des jeunes filles court vétues s'exhiber et que de ce point de vue, il ne vaut pas mieux que les pires personnage masculins.
La critique américaine qui s'empêtre dans les degrés narratifs du film, c'est la même que celle qui trouve qu'il faut voir Inception au moins deux fois pour y comprendre quelque chose ? Qu'elle se rassure, Kenneth Brannagh leur prépare un film de super-héros ou tu comprends tout du premier coup...
Sucker Punch est un film courageux, mine de rien- comme le fut par exemple en son temps Rollerball de Mc Tiernan- attachant, bien plus émouvant et bien plus interessant plastiquement et bien mieux mis en scène que ce qu'on veut bien dire.
Je déteste 300 j'ai beaucoup aimé l'Armée des Morts. Watchmen comporte des scènes que je trouve si belles que la résolution de l'intrigue, ratée, ne gâche pas le souvenir du film. Ga'Hoole est un vrai chef d'oeuvre du long métrage d'animation. Snyder a un style, personne n'en doute, et il porte presque comme une bannière l'idée d'un cinéma de l'artificialité et de l'effet qui se voit. ça ça me plait infiniment.
Pour ceux qui n'auront pas le courage de lire ce qui risque de devenir un très longue tirade, disons en résumé qu'à la lecture des premiers échos je m'attendait à un ratage et c'est loin d'être le cas. Je trouve le film attachant, personnel, extrêmement bien joué, pas si mal écrit, et plus expérimental que la plupart des blockbusters qui sont pondu entre le printemps et l'automne depuis 4 ou 5 ans. Même si tout est composé d'images déjà vues cent fois et de touts les clichés qu'on peut y attendre.
A la manière de Moulin Rouge, le film s'ouvre sur un lever de rideau. Si l'effet est tape-à-l'oeil et maniéré, il n'en est pas moins l'expression du programme de Snyder: c'est à une représentation lyrique que nous sommes conviés plus qu'à un film. S'il est un art dont Snyder est le descendant direct, c'est celui de la comédie musicale. Tout ce que vous allez voir est plus faux que faux, et pourtant vous serez vraiment ému. On dit beaucoup de Sucker Punch que c'est un film sans émotion, rien de plus faux je trouve. Snyder c'est quelqu'un qui construit des cathédrales numériques, qui peint des tempêtes digitales parce qu'au fond il a envie de montrer la beauté d'une larme au coin d'un oeil, ou l'angoisse qui plisse le front d'une comédienne. C'est pour ça que Zack Snyder me semble partager bien plus une idée du cinéma commune à Wong Kar Waï ou Michael Powell qu'à Michael Bay ou John Favreau. Du coup, il me touche bien plus, aussi.
Sucker Punch est un film émouvant, parce qu'il raconte sur le monde du conte de fées des vies tragiques et brisées: Baby Doll, c'est Cendrillon, Alice, la Belle, Cosette et toutes les autres. Le film multiplie les clichés, en ce sens, et toute la fascination pour une imagerie de la souffrance au féminin est là: corvée de patate, récurage de carrelage pour l'esclavage domestique, cours de danse avec maitresse sèvère mais juste, chambre de maison close et souteneur sadique pour le versant objet sexuel. On peut d'ailleurs admirer la direction artistique qui fait de presque tous les lieux des espaces de mise en scène: la salle de répétition, la grande salle de l'asile, la chambre avec le lit qu'on peut faire tourner, le cabaret etc... On ne peut pas reprocher à Snyder de ne pas savoir mettre en image ses idées.
Le prégénérique, long passage entièrement musical contient tout le programme du film, si on n'y entre pas à ce moment là, autant quitter la salle. Oui, l'imagerie est extrêmement convenue, c'est vrai.
Pour ceux qui restent, on peut y gouter toute la maitrise plastique et narrative de Snyder, dès qu'il s'agit de ne raconter qu'avec des images en mouvement. Pour moi, c'est ce qu'il fait le mieux. Et là ça m'a donné la chair de poule et les larmes aux yeux.
J'ai énormément pensé pendant le film au Voyage de Chihiro, de Miyazaki, parce que le film partage il me semble la même volonté de mettre en scène des jeunes filles en proie au désir des hommes, désir présenté sous un jour exclusivement négatif. Sur ce point le film de Snyder est sans appel et épouse totalement la subjectivité de ses héroïnes: tous les hommes sont des ogres libidineux, d'une laideur d'imagerie d'Epinal. Et pourquoi pas ? On ne reproche pas au frères Grimm de faire dans le cliché. Snyder, dans son désir de raconter l'intériorité de ces filles là me parait extrêmement sincère, et je crois que c'est cette envie qui irrigue tout le film, jusqu'au scènes d'action, qui ne semblent là que pour nous montrer la combativité et l'amitié qui unit le groupe.
Scènes d'action dans lesquelles on peut être conquis par le sens de l'image de Snyder, même quand il se confronte au filmage "caméra à l'épaule", tellement en vogue, dans la scène des tranchées. On commence aussi à bien voir les obsessions de Zack dans ce domaine: encore une fois, des personnages doivent progresser à travers les lignes ennemies dans un espace tout en profondeur. (cf la prison de Watchmen ou les combats de profil et en avancée latérale dans 300 ...)Voilà un gars qui a du être bien traumatisé par Old Boy.
D'un point de vue thématique, il m'est tout d'un coup apparu que le vrai sujet du cinéma de Snyder c'était peut être bien l'éducation et les valeurs qu'il s'agit de transmettre aux générations qui nous succèdent. Ne riez pas. Il y a un acteur récurrent dans tous les films de Zack, c'est son fils. Voilà ce qui m'a mis la puce à l'oreille. Sucker Punch c'est l'histoire de jeune femmes abusées par de mauvais pères, qui vont trouver au fond d'elles le chemin de la liberté en étant guidée par un bon père. Ga'Hoole c'est exactement pareil avec des chouettes, et c'est un film directement destiné aux enfants. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a autre chose à faire que les distraire. Dans Watchmen, globalement, l'histoire est celle d'un surhomme qui se prend pour le père de l'humanité entière, et dans le détail, le personnage qui semble avoir trouvé les faveurs du public, c'est Rorshach, interprété -notamment- par Eli Snyder. Le film par ailleurs regorge de récits de filiation:Ollis Mason/Dan Dreiberg, Sally/Laurie Jupiter, meme le Dr Manhattan et son père horloger ont droit à une scène.
Même dans l'Armée des morts, uns des premières victimes montrées n'est-elle pas une petite fille ? et un des apports de Snyder au récit original n'est il pas celui de ce couple attendant un enfant ? Sucker Punch, dans cette perspective, j'insiste, m'a ému. Le combat de ces petites Cendrillons, le regard que Snyder porte sur elles, l'adresse naïve et sincère faite finalement au spectateurs (au jeunes spectactrices ?)- faisant d'ailleurs écho à celle de Watchmen- ne me semble ni racoleuse ni cynique, c'est le coeur de ce qu'est le cinéma de Snyder. Un cinéma de père, qui défend les valeurs qui sont celles d'un monde dans lequel il voudrait voir ses enfants grandir.
C'est bien tout ça me direz vous, mais qu'est ce que ça change à l'appréciation qu'on peut avoir de Sucker Punch ? Pas grand chose peut-être, sinon que Snyder prouve un peu plus film après film qu'il est un auteur, qu'il a quelque chose à dire, qu'il produit une oeuvre plastique cohérente et passionnante.
Sucker Punch est un film très bien joué. Et je vous avouerais qu'en le regardant j'ai été, dès son apparition absolument saisi par la présence de Sweet Pea. Me renseignant pour rédiger cette longue tirade, je découvre avec stupéfaction qu' Abbie Cornish est l'actrice principale de Bright Star, un des plus beaux films que j'ai vu, dans lequel, déjà, à la première image elle m'a fendu le coeur. Je ne sais pas si cet éblouissement est partagé ici. En grande partie elle porte l'émotion de Sucker Punch sur ses magnifiques épaules.
Oscar Isaac livre luis aussi une prestation impressionnante avec un personnage qui pourrait être très caricatural sur le papier. Il faut voir, tout de même comment il se sort de la scène qui doit le montrer abuser de Baby Doll.
Sucker Punch, enfin, semble être un film bien mutilé, quand on voit son générique de fin et le nombre de plans présents dans la bande annonce qui ne finissent pas dans le film. Le passage au début du film ou on se sent obligé de nous préciser que Baby Doll a 20 ans reste un grand moment de comique involontaire. Il faut donc soulager le specateur angoissé à l'idée des poursuites encourues par la vision du film ?
Peut-être que le film rencontrera son public petit à petit, tel Brazil, qui semble être son modèle le plus avoué et le plus omniprésent. Que les spectateurs demeurent aujourd'hui dubitatifs devant ce film, on peut le comprendre. Littéralement, Snyder jette à la figure de son public qu'il est venu pour se rincer l'oeil en regardant des jeunes filles court vétues s'exhiber et que de ce point de vue, il ne vaut pas mieux que les pires personnage masculins.
La critique américaine qui s'empêtre dans les degrés narratifs du film, c'est la même que celle qui trouve qu'il faut voir Inception au moins deux fois pour y comprendre quelque chose ? Qu'elle se rassure, Kenneth Brannagh leur prépare un film de super-héros ou tu comprends tout du premier coup...
Sucker Punch est un film courageux, mine de rien- comme le fut par exemple en son temps Rollerball de Mc Tiernan- attachant, bien plus émouvant et bien plus interessant plastiquement et bien mieux mis en scène que ce qu'on veut bien dire.
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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Re: Sucker Punch
Dans l'ensemble je pense que tu as raison. Il ne fait aucun doute pour moi que Snyder est un chercheur de cinéma, un type qui expérimente (la référence à Wong Kar-Wai me paraît pertinente), et qu'il a de réelles intentions d'auteurs. Je suis juste un peu plus dubitatif sur le résultat. Mais peut-être que Snyder sera réhabilité dans quelques années, après quelques autres films (je le lui souhaite) comme tous les cinéastes des années 70 et 80 qui faisaient des films de genre et qu'on taxaient de ringards et de crétins comme, au hasard, John Carpenter, ou John Milius. Des cinéastes vénérés maintenant. C'est tout ce que je souhaite à Snyder mais il a encore beaucoup à prouver.
Cela dit c'est vrai que la séquence d'introduction de SUCKER PUNCH est un vrai tour de force de cinéma, car il raconte beaucoup de choses avec seulement des images et de la musique. C'est digne de Leone, mais surtout c'est digne de Snyder lui-même, car on retrouve cette virtuosité dans la narration qui crevait l'écran dans l'introdution de WATCHMEN. Il y a là une vraie volonté de développer un "truc" d'auteur récurrent, qui va plus loin que l'exercice de style. En tout cas oui, même si ne convainc pas totalement, Snyder est passionnant.
Cela dit c'est vrai que la séquence d'introduction de SUCKER PUNCH est un vrai tour de force de cinéma, car il raconte beaucoup de choses avec seulement des images et de la musique. C'est digne de Leone, mais surtout c'est digne de Snyder lui-même, car on retrouve cette virtuosité dans la narration qui crevait l'écran dans l'introdution de WATCHMEN. Il y a là une vraie volonté de développer un "truc" d'auteur récurrent, qui va plus loin que l'exercice de style. En tout cas oui, même si ne convainc pas totalement, Snyder est passionnant.
- Pierrebrrr
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Re: Sucker Punch
Peut-être aussi que Snyder n'est pas forcément à l'aise avec la structure du long métrage,qui est le seul support commercialement viable pour un réalisateur. Pour moi c'est un réalisteur de moyen-métrage. La séquence "Dr Manhattan" dans Watchmen, est en soi un film dans le film, une séquence éblouissante ET boulversante. C'est un grand portrait- pas du tout psychologique- de la depression. Comment on se sent de plus en plus détaché ce qui nous entoure. Et tu as raison, le générique de watchmen, d'un point de vue narratif, c'est une merveille.
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Re: Sucker Punch
Oui, c'est de loin la meilleure séquence réalisée par Snyder. Encore une fois elle est muette (il me semble) et uniquement illustrée de la musique de Philip Glass. Ses choix musicaux sont vraiment intéressants depuis WATCHMEN je trouve. Je suis ravi qu'il sous-emploie Tyler Bates de film en film, car ce type est selon moi le compositeur le plus incompétent à Hollywood actuellement (en tant que compositeur j'entends, car son travail d'arrangeur sur SUNCK PUNCH a de la gueule quand même). L'utilisation par Snyder de chansons et musiques pré-existantes (dans WATCHMEN) et les remixes et reprises de SUCKER PUNCH, sont dans l'ensemble excellentes et font preuve d'un assez bon goût (Glass donc mais aussi Bob Dylan, Leonard Cohen, Simon & Garfunkel, Janis Joplin ou Jimi Hendrix dans le premier, Roxy Music, Queen, The Smiths, Björk, Jefferson Airplane ou les Beatles dans le second, je suis désolé mais ça a de la gueule !!). Je préfère ces choix à un score indigeste d'un Bates ou même d'un autre. Et quand un score s'impose, ma foi, David Hirschfelder pour les chouettes, ça le fait.La séquence "Dr Manhattan" dans Watchmen, je trouve sois éblouissant ET boulversant.
Re: Sucker Punch
Je ne suis pas de cet avis, a minima, sur DOOMSDAY que je considère comme une très très bonne musique, bourrée de clins d'oeil et très efficace.Je suis ravi qu'il sous-emploie Tyler Bates de film en film, car ce type est selon moi le compositeur le plus incompétent à Hollywood actuellement (en tant que compositeur j'entends, car son travail d'arrangeur sur SUNCK PUNCH a de la gueule quand même).
Pour en revenir à l'univers musical de ce Sucker Punch, je dois dire que dans le film ça fonctionne très bien (à part le massacre de la chanson de Queen avec un côté caricatural rappesque que Snyder aurait pu/du éviter) mais que certains morceaux sur cd ne passent pas très bien. Personnellement je ne retiens que Sweet Dreams (je le redis ici, l'arrangement est franchement réussi), White Rabbit et son patern de basse vraiment entêtant, l'excellent Where Is My Mind et le non moins évocateur Asleep. Le reste est assez inécoutable en particulier la fausse rage de Bjork qui dénature l'ambiance du morceau Army of Me (mais je n'aime pas beaucoup cette artiste, désolé, je lui préfère Emiliana Torrini qui, par sa voix, nous avait gratifié de la meilleure chanson issue de la trilogie du Seigneur des Anneaux et de la plume de Shore, selon moi)
Entièrement d'accord ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas tiède !! Il y a dans ces 5 minutes d'ouverture une vraie idée graphique, un sens aigu de la mise en scène et du découpage. Bien sûr, l'ensemble du film n'est pas sans défauts (les ralentis "Armaggedonniens" de nos héroines marchant vers la caméra, c'est too much MAIS, à la différence du shoot façon Michael Bay, ce n'est pas risible et je pense que cela tient au charisme de BabyDoll et Sweet Pea (je trouve les autres filles un ou deux tons en dessous).Cela dit c'est vrai que la séquence d'introduction de SUCKER PUNCH est un vrai tour de force de cinéma, car il raconte beaucoup de choses avec seulement des images et de la musique.
L'analyse de Pierrebrrr me parait assez souvent pertinente même si je n'en partage pas tous les ressorts. Je ne suis pas sûr que l'obsession de la parenté ou de la paternité soit si consciente que ça chez Snyder. En revanche, il dynamite le conformisme en usant de la symbolique à grand coup de pelle dans le citron, et par les temps qui courent, c'est une entreprise à saluer. Certains aiment d'autres détestent.
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Re: Sucker Punch
Oh oui, la sublime la chanson de Gollum. J'adore aussi Emiliana Torrini.je lui préfère Emiliana Torrini qui, par sa voix, nous avait gratifié de la meilleure chanson issue de la trilogie du Seigneur des Anneaux et de la plume de Shore, selon moi
Ah mais moi non plus.Je ne suis pas sûr que l'obsession de la parenté ou de la paternité soit si consciente que ça chez Snyder.
Et puis je ne pense pas qu'il s'agisse d'une obsession.
Je dis juste que si une chose relie tous les films de Snyder, à mes yeux, c'est la volonté d'adresser aux jeunes générations un discours de valeurs, parfois même un discours moral. Pour faire court. Je suis prêt à parier que Superman ira dans ce sens. Si Zod est effectivement dans le film, ce sera en tant que figure paternelle possible pour Superman, et il sera opposé, sans doute, d'une façon ou d'une autre à Kevin Costner/Johnathan Kent. En tous cas, je m'attends à voir un Superman moins super héroïque et sur de lui que ce à quoi nous sommes habitués. Pas un Léonidas, quoi. Un héros en formation.
Sinon merci de m'avoir lu.
Il y en plein qui s'en foutent, aussiCertains aiment d'autres détestent.

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Re: Sucker Punch
Je pense, Pierre, que tout ce que tu a écris ici ferait très plaisir à Zack Snyder et que tu as mis le doigt sur quelque chose d'essentiel dans son cinéma.
Le film n'est pas parfait, mais je l'aime énormément, plus d'ailleurs pour ses scènes dramatiques que celles d'action, aussi monstrueuses soient-elles. Je ne m'étends pas, c'est dans le Mad qui sort cette semaine, mais ça fait plaisir de voir qu'il y a des gens qui le reconnaissent en tant qu'auteur.
Pour info, Snyder est un fan absolu de Moulin Rouge
PS : en revanche, Jason Issacs ne joue pas dans le film, c'est Oscar et y a pas d'"s" !
Le film n'est pas parfait, mais je l'aime énormément, plus d'ailleurs pour ses scènes dramatiques que celles d'action, aussi monstrueuses soient-elles. Je ne m'étends pas, c'est dans le Mad qui sort cette semaine, mais ça fait plaisir de voir qu'il y a des gens qui le reconnaissent en tant qu'auteur.
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PS : en revanche, Jason Issacs ne joue pas dans le film, c'est Oscar et y a pas d'"s" !
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Re: Sucker Punch
Tu lui diras de ma part, alors !
Moulin Rouge, par contre, c'est un film dont je pourrais tout aimer, sauf son abominable mise en scène (mon dieu, Australia...), mais personne n'est parfait ! Et puis, il est tellement facile d'écarter d'un revers de manche un cinéaste comme Snyder. Etrangement, je trouve que malgrè tout ce qu'il fait pour rouler des mécaniques et envoyer des plans "in your face", il y a quelque chose de très tendre dans son cinéma (un peu comme Milius parfois...) Filmer un groupe de filles lui va très bien. Quoi qu'il en soit, il a maintenant besoin d'un bon succès public (je trouve qu'il est un peu dans la position de Burton à un moment, qui a décidé de faire ce qu'il faut pour s'attacher les faveurs durables d'un très large public- les films post Mars attacks ). Je ne lui en voudrais pas de faire ce qu'il faut pour que Superman le soit.
Je partage tout à fait ton sentiment sur la construction du film. J'étais tendu en regardant les scènes dramatiques, et me relâchais pendant les passages d'action. J'ai du mal a comprendre qu'on dise que le film n'a ni enjeu ni emotion. Dès le début, Snyder pose clairement l'horizon de Baby Doll: lobotomie dans 5 jours. Sauf si elle peut trouver un moyen de l'empêcher. Si ça c'est pas le B.A BA du suspens ??????
J'ai en tous cas très hâte de lire ta critique du film !
P.S: J'ai édité Oscar/James, j'ai vérifié trop tard, quand j'ai écrit sur la bo. Il m'avait déjà plus qu'impressionné sur Robin Hood celui-là. J'espère qu'il a de beaux projets.
Moulin Rouge, par contre, c'est un film dont je pourrais tout aimer, sauf son abominable mise en scène (mon dieu, Australia...), mais personne n'est parfait ! Et puis, il est tellement facile d'écarter d'un revers de manche un cinéaste comme Snyder. Etrangement, je trouve que malgrè tout ce qu'il fait pour rouler des mécaniques et envoyer des plans "in your face", il y a quelque chose de très tendre dans son cinéma (un peu comme Milius parfois...) Filmer un groupe de filles lui va très bien. Quoi qu'il en soit, il a maintenant besoin d'un bon succès public (je trouve qu'il est un peu dans la position de Burton à un moment, qui a décidé de faire ce qu'il faut pour s'attacher les faveurs durables d'un très large public- les films post Mars attacks ). Je ne lui en voudrais pas de faire ce qu'il faut pour que Superman le soit.
Je partage tout à fait ton sentiment sur la construction du film. J'étais tendu en regardant les scènes dramatiques, et me relâchais pendant les passages d'action. J'ai du mal a comprendre qu'on dise que le film n'a ni enjeu ni emotion. Dès le début, Snyder pose clairement l'horizon de Baby Doll: lobotomie dans 5 jours. Sauf si elle peut trouver un moyen de l'empêcher. Si ça c'est pas le B.A BA du suspens ??????
J'ai en tous cas très hâte de lire ta critique du film !
P.S: J'ai édité Oscar/James, j'ai vérifié trop tard, quand j'ai écrit sur la bo. Il m'avait déjà plus qu'impressionné sur Robin Hood celui-là. J'espère qu'il a de beaux projets.
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Re: Sucker Punch
Par contre MOULIN ROUGE moi j'ai toujours trouvé ça à ch...
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Re: Sucker Punch
Par contre MOULIN ROUGE moi j'ai toujours trouvé ça génial...
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Re: Sucker Punch
De prime abord, mon vieux Pierrot, le parallèle que tu as audacieusement dressé entre Sucker Punch et la comédie musicale pourrait sembler fumeux et abscons. Ce serait un peu vite oublier que le film de Snyder, même s'il n'a évidemment rien du Technicolor flamboyant que chérissaient Donen et Minelli, conçoit ses morceaux de bravoure d'une façon identique, telles des parenthèses hautement fantaisistes et isolées du récit en cours. Dans Sucker Punch comme dans The Band Wagon ou Brigadoon, la mise en scène, par un brusque changement d'éclairage ou un ostentatoire mouvement de caméra, prend d'ailleurs toujours soin de souligner le moment où l'histoire s'apprête à basculer dans un de ces intermèdes enchantés, qu'il ne nous reste dès lors plus qu'à apprécier pour les improbables fantasmagories qu'ils sont.
Ceci étant, la comparaison s'arrête là, puisque le père Zack, assez paradoxalement, fait l'impasse sur tous les moments où son héroïne est sur le point d'exécuter l'une de ses fameuses et hypnotiques danses pour, en lieu et place, nous balancer des séquences d'action en contreplaqué qui évoquent moins les musicals hollywoodiens que la bonne grosse série B pétaradante. Par la seule grâce du geste chorégraphique, le corps est l'attraction principale de toute comédie musicale digne de ce nom, faisant de cette dernière l'un des genres les plus intensément physiques qu'ai jamais engendrés le cinéma. A cette dimension "charnelle", au sens strict du terme, Sucker Punch substitue des rafales antithétiques de bastons "virtuelles", où les véritables stars sont des mouvements de caméra hypertrophiés et les prouesses du département des effets spéciaux. Il n'est qu'à voir 300, qui, loin du monument "frazettien" qu'il aurait dû être, se borne à aligner des tableaux creux où le sang, les voiles de sueur et la chair palpitante doivent abdiquer devant les tablettes de chocolat synthétiques des Spartiates.
Ceci étant, la comparaison s'arrête là, puisque le père Zack, assez paradoxalement, fait l'impasse sur tous les moments où son héroïne est sur le point d'exécuter l'une de ses fameuses et hypnotiques danses pour, en lieu et place, nous balancer des séquences d'action en contreplaqué qui évoquent moins les musicals hollywoodiens que la bonne grosse série B pétaradante. Par la seule grâce du geste chorégraphique, le corps est l'attraction principale de toute comédie musicale digne de ce nom, faisant de cette dernière l'un des genres les plus intensément physiques qu'ai jamais engendrés le cinéma. A cette dimension "charnelle", au sens strict du terme, Sucker Punch substitue des rafales antithétiques de bastons "virtuelles", où les véritables stars sont des mouvements de caméra hypertrophiés et les prouesses du département des effets spéciaux. Il n'est qu'à voir 300, qui, loin du monument "frazettien" qu'il aurait dû être, se borne à aligner des tableaux creux où le sang, les voiles de sueur et la chair palpitante doivent abdiquer devant les tablettes de chocolat synthétiques des Spartiates.
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Re: Sucker Punch
Je suis retourné voir le film cet après-midi sur un coup de tête et il s'apprécie encore plus la deuxième fois, notamment au niveau des scènes d'action. La première fois, je les avais trouvées redondantes et dénuées d'enjeu, mais là, connaissant déjà ce qu'elles impliquent et ce qui les suit, je les ai trouvées incroyables.
Résultat, c'est, pour l'instant, mon film préféré de 2011.
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Re: Sucker Punch
moi aussi ça me démange. Étonnant comme certaine films font cet effet...Je suis retourné voir le film cet après-midi sur un coup de tête.
Bien sûr. Mais ce n'est pas moins faux que les décors, effets spéciaux, ou mouvements de caméra pour le moins démonstratifs de beaucoup de comédies musicales ( La séquence des mannequins dans Chantons sous la pluie, le fameux démire broadway d'un américain à Paris etc...). C'est plus au gout du jour, seulement. Et au milieu de tout ça, moi je continue de voir les corps en mouvement des comédiennes, dont l'investissement physique crève l'écran, malgré la multitude de doublures numériques et autres bidouillages. Ton parrallèle avec Brigadoon, vu son sujet, et l'étrange tristesse qui s'en dégage me semble très bien vu.A cette dimension "charnelle", au sens strict du terme, Sucker Punch substitue des rafales antithétiques de bastons "virtuelles", où les véritables stars sont des mouvements de caméra hypertrophiés et les prouesses du département des effets spéciaux
Ce qui différencie Snyder des autres empileurs hystériques d'images surchargées, c'est son sens du montage, d'abord, qui ne tourne jamais à la bouillie indigeste, et son goût pour la représentation du corps en mouvement. Toutes choses qui en font effectivement un héritier d'un Minelli ou d'un Donnen. Sans compter, comme tu dis, le rôle dramatique qu'il attribue aux scènes "de danse", chargées d'exprimer sur un mode narratif particulier les états d'âme- littéralement- et les émotions des personnages.
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Re: Sucker Punch
Impossible de revoir le film, il est retiré de l'affiche par chez moi... Snif...
J'ai bouquiné le art-book paru au Pré aux clercs ( ???), et les dernières pages confirment en en montrant de larges images l'existence de grandes scènes de danses narrativement importantes, situées à la fin du film- présentation du numéro répété pendant tout le film. Dommage, vraiment dommage de les avoir exclues (d'autant qu'on sait maintenant que le calcul commercial n'était pas le bon...) il y avait apparemment des trucs sacréments culottés: dans une partie du numéro, une danseuse danse autour d'un barre verticale qui est en fait le poinçon utilisé pour la lobotomie mais version géante. Le tout avec en arrière plan une projection stylisée de crâne humain, dont le cerveau et constitué de silhouettes de femmes nues imbriquées les unes dans les autres. Qui tombent au sol quand le crâne est symboliquement perforé. Oui. Et Zack Snyder écrit en commentaire, dans la marge: Quand lobotomie rime avec sexy. Sacré Zack, ne change pas surtout !
J'ai bouquiné le art-book paru au Pré aux clercs ( ???), et les dernières pages confirment en en montrant de larges images l'existence de grandes scènes de danses narrativement importantes, situées à la fin du film- présentation du numéro répété pendant tout le film. Dommage, vraiment dommage de les avoir exclues (d'autant qu'on sait maintenant que le calcul commercial n'était pas le bon...) il y avait apparemment des trucs sacréments culottés: dans une partie du numéro, une danseuse danse autour d'un barre verticale qui est en fait le poinçon utilisé pour la lobotomie mais version géante. Le tout avec en arrière plan une projection stylisée de crâne humain, dont le cerveau et constitué de silhouettes de femmes nues imbriquées les unes dans les autres. Qui tombent au sol quand le crâne est symboliquement perforé. Oui. Et Zack Snyder écrit en commentaire, dans la marge: Quand lobotomie rime avec sexy. Sacré Zack, ne change pas surtout !
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Re: Sucker Punch
Houla-la, vu ce jour et du coup, j'en ai profité pour relire ce topic.
Bon... Si on me dit que Snyder ne provoque aucune émotion, why not ? Chacun ressent les choses à sa façon. Moi, Malick m'ennuie comme vous le savez sûrement...
Mais là, je trouve ça vraiment très prennant, et comme souligné par Pierre, c'est avant tout grâce aux actrices et acteurs. Oui, il y a de la technologie, oui il y a des plans virtuoses (L'attaque du Dragon, PUTAINNN ! désolé, je trouve pas d'autre mot...) mais il y aussi un casting épatant (comme dans les autres films de se réalisateur, d'ailleurs) et des trucs un peu vain mais tellement fun !
L'histoire est terrible et prévisible mais c'est voulu. La scène du début en musique hallucinante (je suis un fan absolu de "Moulin Rouge"...), les bastons de "couloir" chères à Snyder géniales (ça fight dans les tranchés !)
Ensuite les références... Mon ami Pierre, je suis avec toi à 100% quand à ce rapport avec l'éducation et la filiation dans l'oeuvre de Snyder. L'histoire me remue la petite cuillère peut être parce que j'ai des gosses, que je m'occupe d'une équipe sportive féminine (c'est "Mes filles") et aussi parce que l'éductation ça compte pour moi... Je reste persuadé qu'on ressent les choses différement en fonction de sa condition. Le fait d'être papa me font peut être voir les choses sous un angles plus émouvant que cérébrale sur ce coup là. Me souviens avoir vu "Un Monde Parfait" de Eastwood avec une bande de copain alors que je venais d'avoir mon premier gars. A la fin, je pleurais comme une madelaine et mes copains ne saisissaient pas vraiment pourquoi... Alors Scoot Glenn et sa tronche burinée qui me fait penser à mon propre père... Impossible d'être de marbre quand on le voit simple, vieux, bienveillant à la fin du film dans son bus...
Niveau références, outre celle déjà citées, j'ajoute Jin-roh, un peu de LOTR option les 2 tours et surtout, surtout, même si ce n'est pas voulu, les amoureux de la Tour Noire sont sûrement comme moi : J'ai vu Blaine le Mono en vrai dans ce film, hurlant implacable jusqu'à sa destination finale... Sinon mon grand qui a planché sur sa philo hier a remarque un subtile plan de traversé du mirroir lors d'une conversation des filles devant les glaces de maquillage... Alice ? Alice ?
Bon film à revoir pour ma part et plaisir coupable. Et quelle fin !
Bon... Si on me dit que Snyder ne provoque aucune émotion, why not ? Chacun ressent les choses à sa façon. Moi, Malick m'ennuie comme vous le savez sûrement...
Mais là, je trouve ça vraiment très prennant, et comme souligné par Pierre, c'est avant tout grâce aux actrices et acteurs. Oui, il y a de la technologie, oui il y a des plans virtuoses (L'attaque du Dragon, PUTAINNN ! désolé, je trouve pas d'autre mot...) mais il y aussi un casting épatant (comme dans les autres films de se réalisateur, d'ailleurs) et des trucs un peu vain mais tellement fun !
L'histoire est terrible et prévisible mais c'est voulu. La scène du début en musique hallucinante (je suis un fan absolu de "Moulin Rouge"...), les bastons de "couloir" chères à Snyder géniales (ça fight dans les tranchés !)
Ensuite les références... Mon ami Pierre, je suis avec toi à 100% quand à ce rapport avec l'éducation et la filiation dans l'oeuvre de Snyder. L'histoire me remue la petite cuillère peut être parce que j'ai des gosses, que je m'occupe d'une équipe sportive féminine (c'est "Mes filles") et aussi parce que l'éductation ça compte pour moi... Je reste persuadé qu'on ressent les choses différement en fonction de sa condition. Le fait d'être papa me font peut être voir les choses sous un angles plus émouvant que cérébrale sur ce coup là. Me souviens avoir vu "Un Monde Parfait" de Eastwood avec une bande de copain alors que je venais d'avoir mon premier gars. A la fin, je pleurais comme une madelaine et mes copains ne saisissaient pas vraiment pourquoi... Alors Scoot Glenn et sa tronche burinée qui me fait penser à mon propre père... Impossible d'être de marbre quand on le voit simple, vieux, bienveillant à la fin du film dans son bus...
Niveau références, outre celle déjà citées, j'ajoute Jin-roh, un peu de LOTR option les 2 tours et surtout, surtout, même si ce n'est pas voulu, les amoureux de la Tour Noire sont sûrement comme moi : J'ai vu Blaine le Mono en vrai dans ce film, hurlant implacable jusqu'à sa destination finale... Sinon mon grand qui a planché sur sa philo hier a remarque un subtile plan de traversé du mirroir lors d'une conversation des filles devant les glaces de maquillage... Alice ? Alice ?
Bon film à revoir pour ma part et plaisir coupable. Et quelle fin !
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Re: Sucker Punch
C'est marrant Misqua, j'ai exactement le même rapport à Un monde parfait, un de mes films préférés, et plein d'autres flms effectivement sur ces thèmes de la filiation, de la paternité. Ce qui est fort, avec Snyder, c'est la contradiction apparente entre le public qu'il vise (grosso modo, les "geeks" selon le terme journalistique maintenant consacré ) et les véritables préoccupation de son cinéma, qui sont très "père de famille quarantenaire". Mais c'est ce qui rend son cinéma passionnant, bien plus qu'un truc comme Tron Legacy qui est totalement sans âme.
Mais du coup, coment peux tu ne pas te liquéfier devant Tree of Life ?
Mais du coup, coment peux tu ne pas te liquéfier devant Tree of Life ?

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- Misquamacus
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Re: Sucker Punch
C'est simple : je ne l'ai pas vu.
mais je vais essayer, car effectivement au delà de son cinéma qui me gonfle un peu, le thème me tente...

mais je vais essayer, car effectivement au delà de son cinéma qui me gonfle un peu, le thème me tente...
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Re: Sucker Punch
Vu enfin ce joyau hier en blu-ray version "extended" et je rejoins Misqua et les autres sur la plupart des points (Je déteste Moulin Rouge mais je suis un amateur absolu des comedies musicales des années 40 à 60 et de Bollywood).
Je comprends que certains peuvent rester en dehors de ce film mais ne pas comprendre l'histoire ??
Dans l'interview de Snyder dans Mad, le réalisateur parle d'une réplique explicative supprimée pour éviter la redondance, il aurait finalement mieux fait de la laisser apparement.
En tous les cas un film émouvant, intelligent, mature, dérangeant et maitrisé (ce qui doit représenté 5% de la production hollywoodienne
)
PS: A propos de Blaine le Mono et la Tour sombre, si Snyder pouvait remplacer Ron Howard...
Je comprends que certains peuvent rester en dehors de ce film mais ne pas comprendre l'histoire ??
Dans l'interview de Snyder dans Mad, le réalisateur parle d'une réplique explicative supprimée pour éviter la redondance, il aurait finalement mieux fait de la laisser apparement.
En tous les cas un film émouvant, intelligent, mature, dérangeant et maitrisé (ce qui doit représenté 5% de la production hollywoodienne

PS: A propos de Blaine le Mono et la Tour sombre, si Snyder pouvait remplacer Ron Howard...

Re: Sucker Punch
Hum comment dire ???? On va dire que c'est totalement à cotés de la plaque, que les scènes d'action de ZACCCCCCCCCCCCCCCCKKKKKKKKKKKKKKKK SNYDDDDDDDDDDDDDDDERRRRRRRRRRRRRR (comme dirait S. Moissakis "ha dire au ralentie") sont toujours aussi moche avec ces ralenties, que les actrices sont mauvaises, que bref on continue ? Allez un petit 1/6
- Misquamacus
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- Inscription : mar. 16 sept. 2008 10:34
Re: Sucker Punch
Et à part les journalistes de Mad, Emmerich et Bay, tu as d'autres références ?
Sinon je t'adore, hein ! et encore bienvenue !
Sinon je t'adore, hein ! et encore bienvenue !
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Re: Sucker Punch
Oui J.J "toujours dans les bons coups" Abrams, Shyamalan, Aja, Spielberg, Scott et plein d'autre BGMisquamacus a écrit :Et à part les journalistes de Mad, Emmerich et Bay, tu as d'autres références ?
Sinon je t'adore, hein ! et encore bienvenue !
- Hybrid Soldier
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- Inscription : sam. 20 déc. 2008 11:08
Re: Sucker Punch
J'ai revu le film hier en BluRay en version longue...
Les 2 scenes principales ajoutées sont excellentes (notamment la dernière avec le High Roller, qui, absente de la version ciné, rendait la scène qui arrive après un peu incompréhensible)...
Par contre j'ai remarqué un truc, autant je suis totalement plongé dedans pour l'histoire de l'hôpital/théâtre, autant les scènes jeu-video / missions pour obtenir les items m'ennuient à mourir... Le No Man's Land/Trenches ; Château ; Train, c'est bien foutu, c'est stylé, mais c'est super-long pour pas grand chose et ça me fait un peu sortir du film...
Mais je mentiens, le Prologue du film est excellent !!
Les 2 scenes principales ajoutées sont excellentes (notamment la dernière avec le High Roller, qui, absente de la version ciné, rendait la scène qui arrive après un peu incompréhensible)...
Par contre j'ai remarqué un truc, autant je suis totalement plongé dedans pour l'histoire de l'hôpital/théâtre, autant les scènes jeu-video / missions pour obtenir les items m'ennuient à mourir... Le No Man's Land/Trenches ; Château ; Train, c'est bien foutu, c'est stylé, mais c'est super-long pour pas grand chose et ça me fait un peu sortir du film...
Mais je mentiens, le Prologue du film est excellent !!
Hans Zimmer : "Lorne is the best, he really is!"