On sent bien sur les divers forums une certaine effervescence pour la sortie de cet album (rare) de Goldsmith, outre le fait que peu de fans du compositeur possédait le CD et le LP qu'est ce qui rend cette BO attachante pour certains et indifférente pour d'autres, on sent que JGoldsmith aborde au cours des années 80 un style nouveau avec l'utilisation de synthés, nous sommes en 1986 son expérience dans ce domaine va se prolonger... Bien que la couleur musicale par le choix des synthés pour l'animal (son bizarre, theme fantaisiste...) soit original, je n'arrive pas à trouver dans cette BO une vrai particularité qui me pousse à la mettre parmi les plus "originales" de Goldsmith.
J'aimerai connaitre vos points de vue sur le style abordait par le compositeur pour ce film. Score mineur ou réel OVNI dans la carrière de JGoldsmith

Hello Mister BarryTheBest,
Tout d'abord je ne pense pas que LINK soit un OVNI dans la carrière de Goldsmith dans le sens ou dans les années 80, comme vous le disiez, il a pas mal composé de bo accompagné de synthé voir uniquement au synthé...
EXTREME PREJUDICE, ALIEN NATION, CRIMINAL LAW, EXPLORERS, GREMLINS, LIONHEART, LEGEND et j'en passe (le fond du fond etant a mes oreilles Mr BASEBALL et RENT A COP...).
Si l'on prend EXTREME PREJUDICE il s'agit d'une musique de Western dans la pure tradition Goldsmithienne (ça se dit ???) mais accompagné de synthé... Le synthé n'est la que pour nous signifier que le cadre est contemporain...

Pour en revenir a LINK, mais là je vais parler de ressenti DONC qui n'engage QUE MOI (je préfere insister), il m'est aujourd'hui impossible d'imaginer une autre musique que celle composé par Jerry Goldsmith.
Elle m'apparait comme une musique folle alors que le cadre du film est tres naturaliste (maison isolé, landes a perte de vue) et calme (au début tout au moins...).
Sa musique installe un dérangement d'entrée de jeu par les sonorités électronique, apres on pourrait discuter des heures si le synthé a été choisi par facilité plutot que d'utiliser les dissonances d'un orchestre, apporte un coté comique au singe "singeant l'être humain...
Comme indiqué dans le livret du Varese, la musique se décompose facilement :
- La batterie électronique remplace les TamTam africain
- Le theme drole et enjoué rappele la jeunesse de LINK passé dans un cirque
Apres l'ami Jerry va s'amuser a croiser ces éléments de façon drole, violente, tragi-comique (lorsque l'héroine se fait agresser par les chiens, le singe vient la sauver et attend la bise sur la main).
Pour apporter une petite réponse a votre question, je pense qu'il ne s'agit d'un score ni mineur, ni d'un OVNI...
Sa musique est dans la lignée de ce qu'il a composé dans les années 80, elle démontre l'incroyable habileté de Jerry Goldsmith (mais là je ne suis plus du tout objectif !!!) a transcender un sujet, a lui apporter un autre éclairage, a mettre en évidence un point de vue peut etre absent de la mise en scene...
On pourra toujours discuter de l'utilisation abusive de l'electronique mais vu qu'ici elle n'est pas là pour se substituer a l'orchestre (bien présent dans cette partition) je pense que ce score est vraiment la musique qu'attendait LINK...

IL faut avoir aussi vu le film pour bien saisir le choix musical, LINK a un côté fun certes mais tout à fait dans la ligne de Gremlins en fait et on est bien dans la ligne aussi de LEGEND pour les synthés , on reconnait parfaitement le grand style de Goldsmith dans son traitement energique ô combien du National P.O. et cette nervosité des cordes a certains moments est un vrai régal, pas un album mineur loin de là j'en connait peu aujourd' hui qui écriraient un truc pareil pour un petit film d'épouvante à 3 balles.
IL FAUT REECOUTER!

Tout a fait d'accord avec Mister Scorebob...

Itou.

Pour moi, LINK est une composition particulière (et donc importante) dans l'oeuvre de Goldsmith. Seuls les Gremlins s'en rapprochent, la filiation est patente, mais j'ai un petit faible pour ce Link. L'emploi de la batterie electronique (qui sonne souvent cheap ailleurs) est ici vraiment justifiée par un point de vue musical fort : ces percus et bruitages synthétiques incarnent le singe sous toutes ses facettes, danger, humour, les rappels de musique pour cirque, avec maestria. Ne serait-ce que sur ce point, c'est une réussite majeure (on ne peut pas en dire autant de bien d'autres BO où les synthés semblent utilisés uniquement par facilité, coût réduit, ou pour faire mode). Bien sûr des percussions orchestrales auraient été un aussi bon choix, mais nous sommes dans le cadre d'un budget moyen, dans un genre de film où les sonorités électroniques sont appréciées ; de plus je trouve que l'électronique apporte ici un surplus d'humour et de légèreté (de modestie?) à la composition. Avec peu de choses, Goldsmith fait beaucoup en variant les nuances, le tempo, en créant une attente. L'aspect à priori répétitif de la partition n'ennuie pas lors d'une écoute attentive, c'est même une des forces de cette composition presque monothématique (il y a tout de même un joli thème bocolique). Et puis, ça a été souligné plus hauts, l'utilisation des cordes et la montée dramatique de certains morceaux sont un régal...

Je viens d'écouter les extraits et c'est vrai que ça ressemble vachement au score de GREMLINS. D'ailleurs ils auraient peut être dû éditer celui là... pas taper !!
C'est pas désagrable, j'aime même bien, mais quand je vois que certains geulent que 48H c'est du commando ou autre, là on pourrait faire la même remarque mais c'est du Goldsmith alors on dit rien.
Bon aller je vous taquine, il faut bien un petit peu non ?

Dadid a écrit :Itou.

Pour moi, LINK est une composition particulière (et donc importante) dans l'oeuvre de Goldsmith. Seuls les Gremlins s'en rapprochent, la filiation est patente, mais j'ai un petit faible pour ce Link. L'emploi de la batterie electronique (qui sonne souvent cheap ailleurs) est ici vraiment justifiée par un point de vue musical fort : ces percus et bruitages synthétiques incarnent le singe sous toutes ses facettes, danger, humour, les rappels de musique pour cirque, avec maestria. Ne serait-ce que sur ce point, c'est une réussite majeure (on ne peut pas en dire autant de bien d'autres BO où les synthés semblent utilisés uniquement par facilité, coût réduit, ou pour faire mode). Bien sûr des percussions orchestrales auraient été un aussi bon choix, mais nous sommes dans le cadre d'un budget moyen, dans un genre de film où les sonorités électroniques sont appréciées ; de plus je trouve que l'électronique apporte ici un surplus d'humour et de légèreté (de modestie?) à la composition. Avec peu de choses, Goldsmith fait beaucoup en variant les nuances, le tempo, en créant une attente. L'aspect à priori répétitif de la partition n'ennuie pas lors d'une écoute attentive, c'est même une des forces de cette composition presque monothématique (il y a tout de même un joli thème bocolique). Et puis, ça a été souligné plus hauts, l'utilisation des cordes et la montée dramatique de certains morceaux sont un régal...

Il faut donc que je réécoute plus attentivement cette BO ...

Je ne sais pas si tu as vu le film (petite production fort sympathique et très bien fichue, mise en scène sur un mode plus subtil que la moyenne)... Il me semble que Link est vraiment un exemple de musique à apprécier en compagnie des images, car un de ses points forts est son adéquation avec celles-ci (tandis que son langage musical reste en général volontairement simple, voire simpliste). N'hésite donc pas si tu en as l'occasion, bon moment garanti (et puis Terence Stamp, Elisabeth Shue ...)

Dadid a écrit :Je ne sais pas si tu as vu le film

la dernière fois que j'ai vu ce film ct dans les années 80 en VHS...j'en avais gardé un bon souvenir mais rien de la musique dans le déroulement de l'histoire...j'essaierai donc de le revoir.

Jeb a écrit :C'est pas désagrable, j'aime même bien, mais quand je vois que certains geulent que 48H c'est du commando ou autre, là on pourrait faire la même remarque mais c'est du Goldsmith alors on dit rien.

Et vous faites bien, bande de philistins purulents, de rester cois ! Le vieux Van Cleef, éternel apôtre du Chosen One californien, veille âprement au grain.

SOLD OUT!!
J'ai le Varèse mais j'espère que ceux qui se retrouveront inévitablement le bec dans l'eau échapperont aux prix délirants que Fake dénonce dans son topo... J'imagine que les négociations ont été difficile pour qu'Intrada en reste à 2000 exemplaires.
Voilà une belle occasion pour réécouter ce disque que j'adorais à l'époque mais dont j'appréhende un peu l'audition (même souci que Gorky Park en fait). De mémoire cependant, la musique sert à merveille un film que j'avais aussi beaucoup aimé.

Mais bon sang ! meêm pas le temps de commander et c'est déjà Sold-out ! C'est trop la loose, ça !

Misquamacus a écrit :Mais bon sang ! meêm pas le temps de commander et c'est déjà Sold-out ! C'est trop la loose, ça !

C'est limite: on vit dans un monde où tout va trop vite...
Par rapport à l'attente associée au titre, le tirage est vraiment très limité. J'imagine que Fake donnera des infos...

Il est encore dispo chez SAE dans la limite d'un par personne.
Dès que j'ai vu ce matin avant d'aller travailler que c'était LINK avec seulement 2000, je n'ai sûrement pas attendu d'être rentré chez moi pour commander car je savais qu'il n'y en aurait plus ce soir. On n'a pas d'autre choix que de se précipiter car on sait que tout le monde va faire de même. Je sais, ça fait un peu mouton, mais ce sold out montre bien qu'on n'a pas d'autres choix.

Ouiiiiii ! Je viens de le pécho ! (Zy va sa race !)

Odelay a écrit : Je sais, ça fait un peu mouton, mais ce sold out montre bien qu'on n'a pas d'autres choix.

Dans quelle mesure la limitation à 2000 ne tient-elle pas au fait qu'il s'agit cette fois d'un repressage à l'identique? Je suis vraiment curieux de savoir pourquoi il n'a pas été possible de monter à 3000 au moins...

Moi je ne l'ai pas en double ou triple exemplaires mais je possède deux pochettes (cover and back)...c'est très rare ça

LINK demeure toujours aujourd'hui un excellent thriller, remarquablement ciselé par Richard Franklin et son scénariste Everett de Roche, soit dit en passant l'un des rares grands scénaristes australiens des années soixante-dix. La musique de Goldsmith y est tout simplement parfaite, avec juste ce qu'il faut d'excentricité et d'entrain. Découvrir la musique dans son support filmique reste la meilleure façon d'en appréhender toute la richesse et l'éloquence. Aux maximum éviter le DVD Studio Canal qui n'est qu'en VF alors que le Zone 1 inclut la scène d'ouverture supprimée de toutes les copies européennes.

Bien d'accord. je garde un excellent souvenir de "Ling" que je n'ai pas revu depuis... sa sortie ! Surtout le plan final, très fort !

Misquamacus a écrit :Bien d'accord. je garde un excellent souvenir de "Ling" que je n'ai pas revu depuis... sa sortie ! !

Non, LING c'est le remake produit par Tsui-Hark à la suite du succès de la version américaine ! Voici l'affiche :

Non LING c'est elle:

Cette Ling me paraît plus être de type félin que simiesque !

Dadid a écrit :

Misquamacus a écrit :Bien d'accord. je garde un excellent souvenir de "Ling" que je n'ai pas revu depuis... sa sortie ! !

Non, LING c'est le remake produit par Tsui-Hark à la suite du succès de la version américaine ! Voici l'affiche :

lui-même suivi du remake Suisse "Lindt" :

Wouhou, je n'avais jamais eu l'occasion d'écouter ce titre mystérieux de Goldsmith. Voilà de quoi satisfaire ma curiosité
Autre score composé en 1986 par Goldsmith barré rempli de synthés à vapeur, peu cité, mais que je trouve personellement captivant : Poltergeist II.