XXème parallèle spéciale musique de film
Publié : sam. 11 déc. 2010 17:49
c'est ici que ça se passe sur France Musique :
http://sites.radiofrance.fr/francemusiq ... 695&arch=1
FILMS R. Strauss, J. Williams, M. Rosza, N. Rota, O. Respighi, A. Roussel, L. Rosenman, A. Schoenberg
L’utilisation de la musique au cinéma est complexe et subtile. Il y a le caractère de la scène, son rythme, sa durée. Il y a le style du film, les exigences du réalisateur, la souplesse du compositeur, la qualité de la réalisation et en définitive, il y a ce mélange instable de la musique et de l’image qui provoque un sens que parfois ni le compositeur ni le réalisateur n’avaient prévu.
La musique sert parfois de balise, par exemple le meurtre dans Psychose d’Hitchkok. La force de la séquence est telle que la musique agressive de Bernard Hermann est indissolublement liée à la peur et a été imitée dans de nombreux films ultérieurs. La musique peut exprimer un climat intérieur. Souvent, elle imite ce climat : musique mélancolique de Nino Rota pour une scène mélancolique dans Amarcord de Fellini ou de Carlos d’Alessio pour India song de Duras. Elle peut contredire, comme un contrepoint musical et servir alors de commentaire à la scène (ou ce qu’on voudra), comme tel quatuor de Beethoven pendant un dialogue sur la révolution culturelle chinoise (J.L. Godard). Parfois, elle exprime la difficulté intérieure des personnages par sa propre complexité comme dans la scène de la rencontre avec la mère dans A l’est D’Eden, musique de Leonard Rosenman qui fait penser à Berg ou à Schoenberg. Parfois elle évoque une période et accompagne des scènes grandioses comme la course de chars de Ben Hur. Dans tous les cas, elle est un élément à part entière de la dramaturgie de la scène qu’elle accompagne. Elle peut détruire une oeuvre comme la rendre inoubliable. Dans de très nombreux films, la musique est banale voire méprisable, cependant quand elle est assumée pleinement par le réalisateur, elle donne des ailes aux images.
Olivier Bernager
http://sites.radiofrance.fr/francemusiq ... 695&arch=1
FILMS R. Strauss, J. Williams, M. Rosza, N. Rota, O. Respighi, A. Roussel, L. Rosenman, A. Schoenberg
L’utilisation de la musique au cinéma est complexe et subtile. Il y a le caractère de la scène, son rythme, sa durée. Il y a le style du film, les exigences du réalisateur, la souplesse du compositeur, la qualité de la réalisation et en définitive, il y a ce mélange instable de la musique et de l’image qui provoque un sens que parfois ni le compositeur ni le réalisateur n’avaient prévu.
La musique sert parfois de balise, par exemple le meurtre dans Psychose d’Hitchkok. La force de la séquence est telle que la musique agressive de Bernard Hermann est indissolublement liée à la peur et a été imitée dans de nombreux films ultérieurs. La musique peut exprimer un climat intérieur. Souvent, elle imite ce climat : musique mélancolique de Nino Rota pour une scène mélancolique dans Amarcord de Fellini ou de Carlos d’Alessio pour India song de Duras. Elle peut contredire, comme un contrepoint musical et servir alors de commentaire à la scène (ou ce qu’on voudra), comme tel quatuor de Beethoven pendant un dialogue sur la révolution culturelle chinoise (J.L. Godard). Parfois, elle exprime la difficulté intérieure des personnages par sa propre complexité comme dans la scène de la rencontre avec la mère dans A l’est D’Eden, musique de Leonard Rosenman qui fait penser à Berg ou à Schoenberg. Parfois elle évoque une période et accompagne des scènes grandioses comme la course de chars de Ben Hur. Dans tous les cas, elle est un élément à part entière de la dramaturgie de la scène qu’elle accompagne. Elle peut détruire une oeuvre comme la rendre inoubliable. Dans de très nombreux films, la musique est banale voire méprisable, cependant quand elle est assumée pleinement par le réalisateur, elle donne des ailes aux images.
Olivier Bernager