Le gros problème que j'avais avec le LP Phase 4 d'Obsession était la saturation des chœurs. Quel que soit le niveau sonore. Et j'avais beau mettre une aiguille, ou Saphir, même de bonne qualité, voir une des plus chères, ça ne changeait rien. Et bien entendu impossible de comparer avec un autre disque puisque je ne connaissais personne qui possédait un exemplaire. J'en ai parlé à mon disquaire qui me parlait de limite de pressage mais sans me convaincre pour autant. On a essayé dans sa boutique vu qu'il avait des chaines hors de prix (pour moi) il n'y avait aucune différence. C'était vraiment frustrant d'écouter un tel chef-d'œuvre avec ce défaut. J'ai gardé le LP, sans pour autant l'écouter, jusqu’à la sortie du Masters Film Music produit par Robert Townson. Je pouvais enfin savourer cette musique sans faire saigner mes tympans.

Intéressant ! Certains Phase 4, comme les célèbres arrangements classiques de Stokowski (dans leur dernière version), avaient en effet un son énôôôrme et saturé du fait d'un enregistrement / mastering au niveau bien trop haut, voulu pour compresser à mort la dynamique et donner un effet tapageur - Zimmer a dû les écouter en boucle dans sa jeunesse Pour Obsession, il me semble qu'une des éditions CD précédentes, chez Unicorn, souffrait du même défaut... Je n'ai pas encore écouté le CD du nouveau coffret. Sur les autres, on retrouve bien ces techniques de compression, parfois bien audibles mais sans verser dans la caricature, bien que ça réduise ici ou là l'impact de la musique : par exemple, les trompettes criardes et mixées trop fort qui introduisent Au centre de la Terre empêchent de monter le volume, et ainsi gâchent en partie la montée en puissance qui suit (celle qui a inspiré Elfman sur Batman) - de même, l'orgue qui intervient au climax s'écrase quelque peu au lieu d’éclater pleinement. Une limitation volontaire due aussi, sans doute, aux limites des pressages LP d'alors (du moins ceux à bon marché) et du matériel le plus souvent utilisé pour les lire. Sur mon électrophone, ça passait plutôt bien !

Retour suite écoute des 3 premiers CD : belle clarté, spacialisation et dynamique mais des saturations comme évoqué sur certains morceaux où l'orchestre s'envole. Dommage mais ça n'enlève rien au plaisir car ce n'est pas fréquent. Je conseille vivement ce coffret à ceux qui ne connaissent pas Herrmann pour découvrir ses différents styles.

Le label Héritage a réédité à prix modique certains des albums de Bernard Herrmann parus chez Unicorn K. , a noter qu'il s'agit d'une réédition strictement à l'identique au niveau présentation et sans re-masterisation mais qui permet de se procurer des versions originales dirigées par Bernard Herrmann et devenues rares:

https://www.heritage-records.com/cd-cat ... rchestral/

Je recommande Symphony /The Fantasticks et
Bernard Herrmann: Clarinet Quintet – Souvenir de Voyage; Echoes Quartet

https://www.heritage-records.com/shop/o ... ntasticks/

https://www.heritage-records.com/shop/c ... s-quartet/

MAIS aussi ça MOBY DICK cantata:

https://www.heritage-records.com/shop/o ... he-fallen/

Ce qui étonnant c'est que son interprétation des Planètes de Holst n'existe pas en CD !

https://www.youtube.com/watch?v=IEB9e4jq6YM

Si , si mais chez Decca:



Epuisé on dirait ?

J'avais cherché sur Discogs... merci!

Merci pour le tuyau Scorebob, la baleine et la symphonie sont commandées (en complément des versions que je connais, pour la direction d'Herrmann).

A propos de Herrmann (et Rozsa) un truc assez récent. Tout existe déjà sur d'autres CD et je ne sais pas ce que valent ces nouvelles versions. Par contre le prix est attractif !

The Fantastiks première édition pas chère:

A l'écoute, la Symphony de Herrmann par le National Philharmonic Orchestra et lui-même, captés en 1974 par Bob Auger pour le label Unicorn. Vraiment bien, très dramatique. Il faudrait que je ressorte la version Sedares/Phoenix pour comparer, mais de mémoire elle ne m'avait pas fait aussi bonne impression. Peut-être la direction, ou la mise en valeur des couleurs hermanniennes par l'enregistrement... Et dans un premier survol (premier bain ?), leur Moby Dick m'a également semblé plus fort que l'enregistrement Schønwandt/Danish National Symphony Orchestra, à vérifier. Deux rééditions bienvenues, donc.

Mortimer a écrit :A propos de Herrmann (et Rozsa) un truc assez récent. Tout existe déjà sur d'autres CD et je ne sais pas ce que valent ces nouvelles versions. Par contre le prix est attractif !

Pas acheté ces versions, j'en ai déjà plusieurs des Rozsa.

C'était juste à titre d'information et le petit prix. Moi non plus je ne l'ai pas acheté car j'ai aussi plusieurs versions.

Le label Brilliant Classics, qui a édité le CD Rozsa / Herrmann et dont j'avais parlé plus haut vient de mettre l'intégralité de la musique sur Youtube. C'est bizarre cette façon de proposer une musique. Mais bon, peut-être que la publicité du tube rapporte plus que les ventes.

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore la box Herrmann Decca à très bon prix sur la Marketplace Amazon:



C'est une des éditions indispensables de l'année dernière.

Scorebob a écrit :Pour ceux qui ne l'auraient pas encore la box Herrmann Decca à très bon prix sur la Marketplace Amazon:



C'est une des éditions indispensables de l'année dernière.

Merci pour le tuyau j'avais complètement zappé ce coffret ! Demain dans la boîte !

Réécoute ce matin du Marnie version McNeely/RSNO. Grâce soit rendue à Townson et Varèse, souvent critiqués pour diverses raisons, mais qui nous ont permis à leur grande époque de savourer une telle BO (et pas mal d'autres) sous de meilleurs auspices qu'un report mono, ou que la "suite" quelque-peu ratée à mes yeux dirigée par Herrmann chez Decca. Ratée car monomaniaque, à force de ré-exposer le thème d'une manière agressive, en oubliant de respirer malgré une lenteur qui ne faisait d'amplifier l'effet d'enlisement... Heureusement la scène à cheval sauvait largement la mise par la qualité de son écriture, mais je n'aime pas beaucoup cette "suite", même dirigée par d'autres. Avec l'intégrale Varèse, on retrouve une narration, l'ambiance hitchcockienne, le tout mené tambour battant sans pour autant vous agresser les tympans par des cordes captées de trop près - un soyeux sonore associé à une nervosité essentielle ici, car malgré les similitudes musicales kaléidoscopiques, il ne s'agit pas de se perdre dans les volutes rêveuses de Vertigo. Comme disaient les disquaires et les critiques, "un très bon disque !"

LE PSYCHO d'origine en lp ?



Les infos sont contradictoires, si c'est le réenregistrement de 75 ce n'est pas la version telle que dans le film que certains attendent fébrilement, dans les commentaires on peut lire que ce serait le repiquage de la bof originale des années 60 avec un son pourrave. Mais Amazon à l'art de laisser des commentaires qui ne correspondent pas à l'album affiché (celui-ci n'est pas pas encore sorti d'ailleurs) ; Si c'est bien la version de 75 même remasterisée elle n'apporte absolument rien surtout en LP.

Bon, apparemment, le doublé On Dangerous Ground / The Man who knew too much se fera, vu que ma participation vient d'être débitée !

je ne crois pas, il faut atteindre 60000$ - soit 1000$/H à récupérer d'ici cette nuit - pour financer le doublé. Pour l'heure, seul On Dangerous Ground est financé... mais un valeureux mécène se cache espérons-le dans l'ombre, prêt à surgir in extremis carte Platinium+++ en main.

Si, si, c'est atteint, les mails de confirmation sont arrivés cette nuit... !

60703 $

C'est comme le mercato au foot, il se passe beaucoup de choses dans la dernière heure !

Bien content. J'ai raqué, mais pour du Herrmann haut de gamme...

Revu OBSESSION hier. Voilà un exemple éclatant de ce qu'un artiste de ce calibre peut apporter à un film de ce calibre, peu crédible scénaristiquement mais dont les élans opératiques font tout passer... Quelle BO !

Peu crédible ? C’est un euphémisme. Complètement invraisemblable je dirais. Mais l’alliage en béton armé entre une mise en scène maîtrisée et une musique qui porte la narration à elle toute seule est un de ceux qu’on ne peut oublier.

Oui, je suis un euphémiste forcené. Et quand il s'agit du De Palma de cette période, je suis prêt à beaucoup pardonner. L'idée d'embaucher Herrmann sur le précédent "Sisters" venant de son monteur Paul Hirsh, je propose d'élever à ce dernier une statue bien méritée car, accolée à la photo somptueusement romantique de Zsigmond, je n'ose imaginer les volutes trop simplistes qu'un compositeur plus "facile" aurait pu délivrer - encore que Williams avait été pressenti....

Avec "Images" Williams avait en effet bien démontré sa capacité a composer un sore malaisant tellement hors des sentiers de son lyrisme triomphant.