Boys From Brazil de Franklin J. Schaffner

[BigJ.]

Je me suis vu

BOYS FROM BRAZIL de Franklin J. Schaffner,

et, parfois, je ferais mieux de m'abstenir.

C'est typiquement un de ses cas où à la fois le sujet du film et sa musique laissent entrevoir une merveille, et... pas du tout.

En fait, c'est globalement assez mauvais.

Les acteurs cabotinent, le sujet reste très superficiellement traité, et l'intrigue n'est pas fascinante.

Pour moi, le malaise commence tout de suite, avec la musique de Goldsmith justement: il ouvre le film sur un générique neutre et une valse viennoise aux tons agressifs qui évoque soit une atmosphère festive, soit une intention d'humour noir, hors le film n'exploite ni l'une ni l'autre hors, justement, le surjeu des acteurs... qui ne semble pas intentionnel.

En bref, c'est comme si Goldsmith (et Schaffner derrière lui) étaient conscients du ratage, et avaient décidé de se moquer de leur propre film.

Il me semble qu'il reste à faitre un autre film, sur la communauté de nazis réfugiés en Amérique du Sud.

Est-ce qu'il y a déjà eu des tentatives?

En attendant, autant continuer à écouter la musique (sublime malgré tout)... et oublier le film.

[BarryTheBest]

Même si la séquence de fin ne relève pas du grand domaine cinématographique, la lutte entre Gregory Peck et Laurence Olivier et les chiens reste impressionnante pour cet acteur déjà agé !

[BigJ.]

Même si la séquence de fin ne relève pas du grand domaine cinématographique.....

Exact!

Pour préciser ma penser: la scène n'est pas complètement nulle, elle est juste... pas mal.

Je pense qu'un meilleur metteur-en-scène pourrait en tirer quelque chose de nettement plus flippant (deux hommes face-à face dans une pièce fermée, entourée du meute de chien qui n'attendent qu'un ordre pour dévorer l'un des deux) et de plus dérangeant (deux vieillards qui s'étrippent).

Là, c'est juste: "Ah oui, sympa."

[Odelay]

J'adore ce film. Je sais que le postulat de départ est complètement ridicule et que ça cabotine sec, mais Schaffner semble être totalement conscient de ça et va à fond dans son sujet en ne faisant pas sa chochotte. Du coup on se laisse prendre par cette histoire abracadabrantesque comme dirait l'autre, un peu comme un James Bond.
Sinon il faut quand même admettre qu'il y a des séquences qui sont vraiment bien mises en scène comme celle de l'hôpital que je décrivais dans le topic sur la musique de Goldsmith.

[BigJ.]

Ah oui, quand Mengele visite les ruines en balayant de sa torche? Incroyable!

Effectivement une très belle scène, d'ailleurs incohérente avec le reste du film, ou alors Mengele fantasme? Les "garçons" y sont blonds et ont à peu près l'âge du "garçons" bruns vus dans le reste du film.

En fait, si c'est un fantasme, c'est encore mieux!

[Emissary]

C'est une tentative assez désespérée - et aussi assez desespérante - de retrouver une crédibilité commerciale auprès de l'industrie hollywoodienne, après l'échec d'une oeuvre que l'on devine personnelle; le très beau Islands in the Stream. Et comme cela n'a pas marché, Schaffner s'est perdu un peu plus dans des "choses" aussi improbables que Sphynx ou Yes, Giorgo.

John Frankenheimer en était passé par là, lui aussi, mais il avait fini par remonter la pente.

[BigJ.]

Je trouve toujours assez fascinant les considérations qui rentrent dans la fabrication d'un film...

Je me dis qu'un metteur-en-scène (ou un producteur) ferait mieux de se faire plaisir, et de réaliser/produire le meilleur film possible avant d'essayer de deviner ce qui va plaire au public.

Cet après-midi, je lisais une interview de Ben Stiller, où on lui reparle de l'insuccès de ZOOLANDER, et il répond: "Juste après le 11 septembre, espérer un succès était illusoire."

Même le meilleur film du monde n'aurait rien pu contre un tel... évènement.

Guerra e Pace de Kassesmérègles.

[Callahan]

Je trouve toujours assez fascinant les considérations qui rentrent dans la fabrication d'un film...

Je me dis qu'un metteur-en-scène (ou un producteur) ferait mieux de se faire plaisir, et de réaliser/produire le meilleur film possible avant d'essayer de deviner ce qui va plaire au public.

Cet après-midi, je lisais une interview de Ben Stiller, où on lui reparle de l'insuccès de ZOOLANDER, et il répond: "Juste après le 11 septembre, espérer un succès était illusoire."

Même le meilleur film du monde n'aurait rien pu contre un tel... évènement.

Guerra e Pace de Kassesmérègles.

Je pense malheureusement que cela ne rentre plus dans les considérations d'un producteur... Désormais, il est avant tout là pour anticiper au plus juste les retombées d'un film...tel un comptable il doit faire un calcul "équitable" entre ce qu'il va pouvoir distribuer en terme de pépétes et ce qu'on va pouvoir lui amener ( notoriété des acteurs et faiseurs ). Sachant qu'effectivement le résultat sera destiné à un public déjà ciblé et lui assurant tant que possible un solde créditeur !
Zoolander aurait pû montrer son nez bien avant ou après les événements du 11 septembre cela n'aurait pas arranger ses affaires ! Sacré Stiller , toujours le mot pour rire