Peut-être est-ce dû à la mauvaise « réception » sur ce site du score de John POWELL ?
Toujours est-il que le film est une véritable réussite : à travers le prisme d’un film d’action extrêmement réaliste (les décors de Bagdad en ruine sont impressionnants), GREENGRASS rend compte d’un mensonge d’état qui a amené un pays à en envahir un autre.
Le cinéaste allie l’intelligence du propos couplé aux codes actuels du nouveau cinéma d’action (qu’il a lui-même initié avec les derniers opus de la trilogie BOURNE).
Alors c’est sur, certains vont reprocher au cinéaste – une fois de plus - sont style devenu désormais « imitable » par une grande partie de la production télévisuelle (et même cinématographique, ex : Quantum of Solace) : la fameuse « shaky-cam ».
Mais difficile ici de lui reprocher cette forme de mise en scène tant elle convient au sujet traité : la guerre en Irak.
Quand aux comédiens, ils sont tous au diapason : Greg KINNEAR est formidable de cynisme, Brendan GLEESON épatant en agent de la CIA (pour une fois qu’on nous montre cette agence gouvernementale de manière positive) et Jason ISAAC dont le personnage de « méchant » reste trop sous-exploité (à la limite de la figuration).
Quand à Matt DAMON, il reste – toujours – la bonne conscience de l’Amérique (celui qui pose les questions qui fâchent) et étonnamment, son personnage ne résout rien. Il ne fait que subir les évènements ce qui finalement le rend encore plus humain et faillible (différence notoire avec les Jason BOURNE).
A recommander chaudement !
