(remember Payback, The Patriot, Braveheart, sniif... 
)après Jeux de pouvoirs / State of Play, voilà encore un matériau télévisuel britannique accaparé par les américanoïdes...Je ne connais pas malheureusement la série originale, alors que dire de cette version assumée par Martin Campbell (le gars qui va rester pour avoir offert le meilleur James Bond de l'Histoire) et certainement phagocytée par l'intégriste Mel Gibson ?
Le récit conspirationniste dans l'air du temps (les fabricants d'arme - illégales - des États-Unis d'Amérique sont des ordures, surtout s'ils sont liés à Dick Cheney et George W Bush et s'ils ruinent l'environnement) apporte un fond intéressant au drame d'un père privé cruellement de sa fille. Certaines séquences véritablement angoissantes, par l'usage habile de plans serrés, relèvent un peu le niveau d'une banale vendetta. Le dernier tiers, qui nous assène quasiment une séquence biblique de trahison de Judas et de Jésus mené au supplice, se transforme tout d'un coup en action movie, Jésus / Mel accomplissant enfin la soif de vengeance jouissive en liquidant les salops de service
je ne parle même pas de la dernière scène saint-sulpicienne qui a fait bien rire la salle....
Du coup, après cette histoire de John Corigliano (un des meilleurs compositeurs de notre époque) viré par l'industrie hollywoodienne, je me demande si la version sur laquelle celui ci avait travaillé était aussi différente que la version originale de PAYBACK l'est de sa version sortie en salle ? Le travail de Howard SHORE ne démérite pas bien sûr (il est sympa Mel de se faire pardonner pour l'affront RANSOM
) mais on lui a donné un matériau bien classique sur lequel travailler et sa musique joue un rôle ordinaire dans le film (et elle n'est pas toujours mixée favorablement)Du coup, la partition du canadien s'apprécie plus en disque (merci Silva Screen, c'est un bonheur) ...celle de Corigliano était-elle à ce point trop dérangeante, trop décalée ?
Je préfère de très loin voir les films mis en scène par ce barré de Mel, bien plus passionnants, et j'ose espérer qu'une version director's cut ou straight up de EDGE OF DARKNESS sera éxumée sur support numérique...(avec le score de Corigliano ? Naaaan, faut pas rêver...). Si vous connaissez la mini-série britannique, pouvez vous me dire si elle vaut le coup ?
le film ricain est, malgré certaines scènes intenses et une belle photo, un thriller en mode mineur...
Don't fuck with Jesus dude...
