Page 1 sur 1

L'Homme à la tête de chou

Publié : ven. 13 nov. 2009 20:41
par BarryTheBest
Etonnante ressemblance de l'acteur dans cette "biopic" de l'artiste: ICI

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : sam. 14 nov. 2009 16:14
par Misquamacus
Très belle Bande-Annonce en tout cas.

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : sam. 14 nov. 2009 18:15
par Edern
Belle bande-annonce en effet.
La musique à la fin vient de The Butterfly Effect de Michael Suby.

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : dim. 15 nov. 2009 17:15
par Pazu
J'ai subitement envie de voir un film français (depuis les lascars et le premier OSS117)... Pas que ça soit gagné d'avance, mais pour le coup, ça a l'air de le faire. Allez, on y croit.

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : dim. 15 nov. 2009 19:54
par Wyatt Earp
Oui, ça a une sacrée gueule. Je le vois le 20, je vous en dis plus juste après !

...Ben en fait non, je l'ai raté. Sorry...

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : ven. 5 févr. 2010 19:47
par Walden
Vu le film GAINSBOURG UNE VIE HÉROÏQUE

héroïque, je ne sais pas trop pourquoi mais je salue cette vie recréée de l'ami Serge / Lucien, où l'imagination et la fantaisie transforment le réel pour mieux saisir ce qui rend ce créateur si unique, si attachant, effrayant parfois. Un créateur génial rongé par la pulsion d'auto-destruction, tenté par l'argent et le succès en même temps que le désir permanent de séduire, capable d'être un musicien caméléon, à l'aise dans pratiquement tous les genres, comme l'est et l'était David Bowie. La dualité Gainsbourg / Gainsbarre littéralement représentée à l'écran par un personnage presque "cartoon" fait partie des inventions intéressantes du film

la bande-son, comme l'image, recrée également cette vie (les chansons sont réinterprétées, arrangées, transformées, suggérées) pour former une véritable trame musicale

Dieu est un fumeur de havane, Gainsbarre un fumeur de gitane, mais je préfère me délecter des éternelles volutes du second... :D

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : sam. 6 févr. 2010 09:35
par BarryTheBest
J'ai trouvé que le film manquait d'émotion ! le réalisateur ne s'attarde pas trop sur les démons intérieurs de "Gainsbarre" surtout après sa séparation avec Birkin. Comme le dit l'affiche du film, c'est un conte ! une histoire un peu edulcorée donc. Néanmoins l'interprétation de l'acteur principal en Gainsbourg reste surprenante de réalisme, Casta en Bardot apporte au film une dose d'érotisme mais ça manque parfois d'un brun de folie. Sympa et parfois touchant.
Drôle de savoir que le film est produit par le type qui supervise les dessins animés"Oggy et les Cafards" ou encore "les ratz" :) .

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : mar. 2 mars 2010 01:11
par Walden
je me demandais effectivement, pourquoi une vie..."héroïque ?"

La Chronique Mensuelle de Michel Onfray

N° 58 - Mars 2010

74 % DE BEAUCOUP C’EST PEU !

Promotion d’un film oblige, personne n’aura pu échapper ces derniers temps à un Serge Gainsbourg recouvert par la légende au point qu’il est question, le concernant, de « Vie héroïque » ! Diable, à l’heure où les derniers héros français, autrement dit les Résistants morts les armes à la main pour lutter contre les nazis, se font récupérer par les collaborateurs de ce que le régime libéral fait de plus violent et de plus brutal, on a peine à imaginer, même si l’on pense le plus grand bien du chanteur qui avouait lui-même exceller dans un art mineur, la chanson, qu’on puisse parler de « vie héroïque » à son propos…

Ou alors, au vingtième degré, il faut avoir lu et médité le texte que Baudelaire consacre au dandysme dans Le peintre de la vie moderne et se souvenir qu’un dandy, c’est d’abord un héros pour lui-même, et pour personne d’autre. Donc, le véritable dandy n’a cure d’être héros pour les autres, encore moins d’être dit « héros » par qui n’en aurait pas la légitimité – à savoir par le reste du monde moins lui…

Mais les époques nihilistes chérissent la légende plus que l’histoire et communient réellement dans la fable, la fiction, le mythe, la déréliction fantaisiste. Quiconque s’avance avec le marteau nietzschéen pour briser les idoles du moment se fait indiquer la direction du bûcher allumé par les journalistes, ces prêtres des temps modernes.

Par exemple : dandy, Gainsbourg le serait par un geste resté célèbre dans les annales de la télévision en brûlant en direct un billet de 500 francs devant des millions de téléspectateurs… L’héroïsme, ici, aurait consisté à déclarer en public, lors d’une grand messe cathodique, qu’il méprisait l’argent dans un monde qui ne vénère plus que cela. Image parfaite, icône idéale, message simple, publicité efficace : Gainsbourg méprise l’argent, or l’argent est le dieu de nos temps modernes, donc il crache sur les divinités contemporaines, voilà donc un héros…

Faisons un peu d’histoire, c’est à dire, remettons ce geste dans son contexte. L’émission se nomme « Sept sur sept », elle a lieu le 11 mars 1974. Notre héros moderne sort de la poche intérieure de son veston une grosse liasse bien craquante de billets de 500 francs. Il proteste, les images existent sur internet, contre « le racket des impôts »… Ce qui met en colère notre héros ? Non pas la misère ou la pauvreté, l’injustice sociale ou l’indigence de millions de gens, mais le fait qu’il paie « 74% d’impôts »… Or 74 % de beaucoup, c’est peu. Car Serge Gainsbourg faisait probablement partie des revenus hauts de gamme à l’hôtel des impôts du secteur de Saint-Germain-des-Prés dans lequel il payait son écot à la société.

La fiscalité est un instrument, il peut être injuste, mais il peut aussi réaliser l’équité, la justice, la péréquation entre riches qui ont trop et pauvres qui n’ont rien. Ce qui est condamnable dans l’impôt n’est pas son principe, mais sa philosophie quand elle est de droite, autrement dit quand elle ponctionne les pauvres et les classes moyennes et consent des largesses aux riches.

Laissons la légende produire encore ses effets car elle est sympathique à un homme sympathique, mais en sachant que l’histoire dit autre chose de moins aimable pour l’artiste qui vivait et pensait en homme libre. Ça ne suffit pas pour en faire un héros, mais dans un monde de salauds, c’est déjà tellement.



Michel Onfray

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : dim. 6 juin 2010 01:31
par Misquamacus
Vu ce soir. Un très joli film qui rend hommage à la représentation que j'avais de cet artiste unique. La fantaisie ET l'émotion (et oui, pour moi) transpire des images. Les acteurs sont tous parfaits.

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : jeu. 10 juin 2010 22:38
par Pierrebrrr
Toujours bien à côté de la plaque ce pauvre Onfray... La scène sur laquelle il appuie sa critique n'est justement pas dans le film de Sfar, qu'il n'a certainement pas vu.

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : ven. 11 juin 2010 07:12
par Sam Lowry
Pour ma part, je pense (pour une fois) comme Onfray. Il n'a sans doute pas vu le film mais sa critique ne porte pas sur ce dernier et elle me semble juste. Dans un monde où les mots ont non seulement perdu leur sens mais aussi leur valeur, traiter un chanteur, aussi estimable soit-il, de héros, je me demande comment seraient aujourd'hui qualifiés les résistants d'autrefois ? De super-héros ? Super-résistant n'est alors plus très loin. Tiens-toi bien Ramirez... :mrgreen:

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : ven. 11 juin 2010 12:16
par Misquamacus
A aucun moment le réalisateur n'impose une vision héroïque de Gainsbourg dans le sens noble du terme ! Il s'agit d'un conte, pas d'un Biopic ! Faut arrêter de tout mélanger, là...

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : ven. 11 juin 2010 12:27
par Sam Lowry
Misquamacus a écrit :A aucun moment le réalisateur n'impose une vision héroïque de Gainsbourg dans le sens noble du terme ! Il s'agit d'un conte, pas d'un Biopic ! Faut arrêter de tout mélanger, là...
C'est bien pour ça que je précise qu'Onfray n'a sans doute pas vu le film. Il pointe du doigt l'utilisation galvaudée du mot "héroique" (comme tant d'autres hélas) et sa critique ne porte pas finalement sur le film en lui-même. C'est le titre qui lui pose problème. Un peu comme m'avait posé problème également le titre MISSION IMPOSSIBLE du film éponyme de Brian DePalma. Le titre et le film n'avaient rien à voir et le premier renvoyait à quelque chose d'autre (une référence vaine à la série en l'occurrence) qui n'est pas exprimé dans le film. Ce qui semble être le cas du biopic sur Gainsbourg.

Re: L'Homme à la tête de chou

Publié : ven. 11 juin 2010 23:43
par Walden
quel bonheur cependant de se refaire la compil Gainsbourg au Cinéma de Stéphane Lerouge...surtout dans son édition désormais culte / pirate / avec sa chanson "interdite"... :mrgreen: