après la création de son opéra THE FLY à Los Angeles, création d'une oeuvre pour orgue et cuivres à Philadelphia :

http://www.schott-music.com/news/archive/show,2475.html

quelqu'un a t-il d'ailleurs pu écouter / enregistrer la diffusion de la première de THE FLY sur France Musique en août ??? J'étais à la dernière représentation et j'ai raté cette diffusion, je m'en remets toujours pas.... aucune nouvelle d'une édition discographique.....

Un article ICI où le journaliste parle brièvement (à la fin) de la prestation de Shore à Philadelphie hier soir.

Quant à l'opéra The Fly... moi je l'ai râté tout court.

Sinon, il y a quelques jours, sur son blog, Doug Adams annonçait que Shore était en train de composer un concerto pour piano pour Lang Lang.

Isaius a écrit :Un article ICI où le journaliste parle brièvement (à la fin) de la prestation de Shore à Philadelphie hier soir.

Quant à l'opéra The Fly... moi je l'ai râté tout court.

Sinon, il y a quelques jours, sur son blog, Doug Adams annonçait que Shore était en train de composer un concerto pour piano pour Lang Lang.

les cuivres d'Howard SHORE qui évoqueraient Wagner et Williams ? Je suis un peu surpris, connaissant le maestro canadien !

Moi l'opéra The Fly, je l'ai quand même pas trouvé terrible. Assez académique en plus. Contrairement au film, qui était une excellente série B. Il y a quelques passages intéressants, notamment l'utilisation du chœur qui apporte de la couleur à l'orchestre mais dans l'ensemble, la musique est assez monotone. Je dirais pas que c'est mauvais mais ça ne décolle jamais. Le score du film était je trouve bien plus inspiré.

D'après tout ce que j'ai pu entendre de cet opéra, j'ai l'impression que ça évoque surtout John Adams (son opéra "The Death of Klinghoffer" entre autres) ou Alban Berg de temps en temps, personnellement j'ai assez bien aimé en tout cas, mais il faudrait pouvoir le voir en entier pour réellement avoir un avis tranché.

Moi je trouve que ça évoque surtout l'ennui !

L'utilisation du chœur, qui est assez rythmé, peut faire effectivement penser à Adams. On sent que c'est américain mais c'est à peu prés tout. Quand à l'influence de Berg c'est pas faux. On navigue parfois entre la musique tonale et atonale. Je crois que c'était d'ailleurs une référence pour Cronenberg et Howard Shore. Et d'ailleurs la mise en scène est également dans l'esprit des drames socio-psychologiques des opéras de Berg. Nul doute que ça t'intéressera plus que moi en tout cas.

ce soir, sur Arte, à 22h30 :

ARTE
lundi, 30 août 2010 à 22:30
Rediffusions : 05.09.2010 à 06:00

Découvrir un opéra
(France, 2008, 60mn)

Réalisateur: Elizabeth Cotnoir, François Roussillon
Chef d'orchestre: Plácido Domingo
Compositeur: Howard Shore
Interprète: Beth Clayton, Daniel Okulitch, David Curry, Jay Hunter Morris, Ruxandra Donose
Librettiste: David Henry Hwang
Metteur en scène: David Cronenberg
Orchestre: Orchestre Philharmonique de Radio France

Anatomie de La mouche : comment David Cronenberg a transformé son film culte en opéra.

En 1986, David Cronenberg réalise La mouche. La musique est composée par Howard Shore, qui signe depuis le début la partition de ses films. Le triomphe public et critique propulse les deux hommes au sommet de la notoriété. Vingt ans plus tard, Howard Shore et David Cronenberg se retrouvent pour faire de La mouche un opéra avec une équipe de rêve : David Henry Hwang pour le livret, Dante Ferretti pour les décors et Placido Domingo à la baguette. Des premières répétitions à la création au Théâtre du Châtelet en juillet 2008, les étapes de cette aventure, commentées par Cronenberg.

J'ai pu écouter pas mal de morceaux de l'opéra THE FLY, et effectivement, moi aussi j'ai trouvé ça assez ennuyeux voire très chiant.
Et ça m'a beaucoup rappellé WOZZECK et LULU d'Alan Berg, en moins bien. De toute façon, l'opéra "contemporain", c'est vraiment pas mon truc...

On est quand même bien loin de la partition envoûtante du film de Cronenberg !

Alien7 a écrit :De toute façon, l'opéra "contemporain", c'est vraiment pas mon truc...

C'est tout simplement "l'opéra contemporain" qui m'a fait aimé l'opéra tout court,LA NOCHE TRISTE et GOYA de JEAN PRODROMIDES ,MARCO POLO de TAN DUN puis AQUARIUS de KAREL GOEYVAERTS,pour ne citer que les quatre premiers opéras qui ont amorcé chez moi cette passion pour ce genre lyrique. Avant,j'étais réfractaire à l'opéra,l'opéra classique et aujourd'hui,je continue à préférer l'opéra contemporain à l'opéra classique. C'est vraiment LA NOCHE TRISTE qui fut le déclic pour moi...et encore un chemin que je parcours à l'envers...En principe,la plupart des gens qui s'intéressent à l'opéra découvrent VERDI avant PRODROMIDES,seulement,de mon côté,la seule grande oeuvre de VERDI que je connais en entier est son REQUIEM. Le plus marrant,c'est que je ne connais les opéras qu'auditivement. Le seul que j'ai découvert dans la normalité des choses,c'est-à-dire visuellement,c'est justement LA MOUCHE de SHORE ,un premier opéra qui m'a laissé une impression mitigée malgré quelques "ambiances" sonores très shoriennes dont je suis très friand. Je pense qu'une seconde écoute de l'oeuvre s'impose malgré tout pour moi.

Julien a écrit :Contrairement au film, qui était une excellente série B.

Non, rien ...

Alien7 a écrit :J'ai pu écouter pas mal de morceaux de l'opéra THE FLY, et effectivement, moi aussi j'ai trouvé ça assez ennuyeux voire très chiant.
Et ça m'a beaucoup rappellé WOZZECK et LULU d'Alan Berg, en moins bien. De toute façon, l'opéra "contemporain", c'est vraiment pas mon truc...

On est quand même bien loin de la partition envoûtante du film de Cronenberg !

J'y étais allé 2 fois à Chatelet (une fois pour découvrir et une seconde car il restait plein de places invendus à vil prix un dimanche ou j'avais pas grand chose à faire).

Le premier acte est assez soporifique, à part les choeurs comme mentionné plus haut.
Cependant, le deuxième acte a vraiment des moments très très sympas et une belle maitrise de la musique modale.
Par contre, je me trompe peut être, mais il me semble que Shore manque de maitrise d'écriture pour opéra car il mettait sans arrêt des cuivres bien lourds et fortissimo durant les parties chantées pour bien couvrir les voix... Ou bien c'est Domingo qui manque de maitrise de chef d'orchestre.

Je sais pas trop, mais en tout, cas je conseille vivement de réécouter l'opéra (il y aura uen version disque?) pour ce deuxième acte.

Vers la fin de l'opéra, il développe un thème assez sombre qui est effectivement pas mal. D'ailleurs le second acte m'a paru moi aussi bien plus inspiré que le premier ; néanmoins je pense que le sujet ne se prêtais guère à une représentation scénique. Dommage parce que l'idée de confronter le monde de l'opéra, généralement assez guindé, avec celui de l'épouvante était alléchante. J'aurais mieux vu par exemple, une adaptation de "Videodrome" ; qui aurait d'ailleurs pu être réactualisée via la technologie Internet... En fait je regrette un peu la période des premiers films de Cronenberg où Shore faisait une musique plus expérimentale. Ici on a quand même l'impression qu'il tend vers un certain académisme.

Effectivement, l'idée était intéressante à la base : à quand le premier opéra expérimental gore ?

Dans les années 60, Harrison Birtwistle avait fait quelque chose d'assez trash je crois avec Punch and Judy. L'opéra avait était interdit aux moins de 16 ans. On y voyait de nombreux meurtres sur scène ainsi qu'un enfant brûlé vivant ; d'ailleurs même Britten avait quitté la salle de dégoût. Mais sans tomber dans les extrêmes, ce qui est intéressant je trouve c'est surtout de confronter deux styles opposés l'un à l'autre. L'opéra avec des genres un peu moins nobles comme l'épouvante ou l'érotisme. Mais pour cela, peut-être que les opéras filmés conviennent mieux que le mode de représentation scénique traditionnel. Il me semble d'ailleurs que c'est un peu ce qu'avait tenté Tim Burton en adaptant le musical Sweeney Todd, qui était assez gore d'après ce que j'en ai entendu. (Je ne l'ai pas vu.)

Comme à peu près tout le monde dans les parages, je regrette que Shore ait bazardé le superbe matériau thématique de sa partition originelle au profit d'une écriture plutôt aride. N'empêche que la partie chorale demeure effectivement originale et impressionnante, et que la dantesque conclusion du premier acte, lorsque Seth Brundell émerge du Telepod dans d'aveuglants flots de lumière, est bel et bien, pour le coup, magnifiquement "opératique".

Pour en revenir au reportage, diffusé sur arte, on peut d'ailleurs regretter que le réalisateur n'ait pas filmé les répétitions du chœur et de l’Orchestre Philharmonique de Radio France que l'on ne voit quasiment pas.

Moi perso, j'attends quand même que Shore retrouve Cronenberg sur un sujet qui lui permette de renouer avec les expérimentations bizzaroïdes de VIDEODROME, SCANNER ou bien encore NAKED LUNCH. J'ai beaucoup aimé ce qu'a fait Shore plus récemment sur des films tels que SPIDER, HISTORY OF VIOLENCE ou EASTERN PROMISES, mais il faut bien reconnaître qu'on est loin des expériences des premiers films de Kro...pardon, Cronenberg !

Et puis cette histoire sur THE FLY, ça me fait penser au sketch des nuls : "après la mouche de David Cronenberg, la mèche de David Kronenbourg !" suivi d'un rot anthologique de Dominique Farrugia...

Alien7 a écrit :...mais il faut bien reconnaître qu'on est loin des expériences des premiers films de Kro...pardon, Cronenberg !

Question d'époque peut-être...

Krull a écrit :

Alien7 a écrit :...mais il faut bien reconnaître qu'on est loin des expériences des premiers films de Kro...pardon, Cronenberg !

Question d'époque peut-être...

Et de film aussi. Sur un film comme NAKED LUNCH,l'expérimentateur SHORE ne pouvait que se lâcher,ce qui est peut-être moins facile sur un film comme
EASTERN PROMISES,ce qui ne m'empêche pas,pour ma part,d'aimer beaucoup cette musique ainsi que l'intériorité très étudiée de SPIDER.

Apparemment leur prochain film en cours de réalisation serait un film historique sur les rapports entre Carl Jung et Sigmund Freud. Peut-être pourrait-on espérer y trouver une musique avant-gardiste expérimentale dans le style de ce qu'avait fait Jerry Goldsmith et Henk Badings sur "Freud" de Huston ?

Julien a écrit :Apparemment leur prochain film en cours de réalisation serait un film historique sur les rapports entre Carl Jung et Sigmund Freud. Peut-être pourrait-on espérer y trouver une musique avant-gardiste expérimentale dans le style de ce qu'avait fait Jerry Goldsmith et Henk Badings sur "Freud" de Huston ?

J'espère que ce sera même différent.

Suis-je le seul à trouver que Shore orchestre comme un pied ?

Personnellement,les orchestrations de THE SCORE me sont idéales,un régal pour l'oreille,tout au moins pour la mienne. Si c'est orchestrer comme un pied alors il a le pied habile et inspiré.

Je ne dirais pas qu'il orchestre comme un pied mais qu'il a parfois la main lourde . Son écriture est très verticale (quelqu'un ici avait déjà fait la remarque mais je ne sais hélas plus qui (pardon à toi l'ami)... peut-être Hicks...) dans le symphonique et je le trouve moyennement à l'aise avec les cuivres.

Julien a écrit :Moi l'opéra The Fly, je l'ai quand même pas trouvé terrible. Assez académique en plus. Contrairement au film, qui était une excellente série B. Il y a quelques passages intéressants, notamment l'utilisation du chœur qui apporte de la couleur à l'orchestre mais dans l'ensemble, la musique est assez monotone. Je dirais pas que c'est mauvais mais ça ne décolle jamais. Le score du film était je trouve bien plus inspiré.

Pareil.