La prise de conscience de James Judd
Publié : dim. 30 août 2009 19:34
<< J'ai pris conscience pour la première fois de l'existence de la musique de cinéma grâce à la télévision en noir et blanc de
mes grands-parents. Quand j'étais gosse,je regardais de vieux films du LONE RANGER et j'avais tellement peur que je me cachais les yeux,non pas à cause du côté visuel mais plutôt à cause de cette terrifiante musique de fond. Ce fut ma première
expérience de la toute-puissance de la musique de cinéma. Evidemment,je ne savais pas ce qu'étais le thème principal,à
l'époque,je savais seulement que j'adorais ce morceau. Plus tard seulement,j'ai découvert que c'était l'ouverture de GUILLAUME TELL et que je pouvais la diriger. (Je me demande quel chef d'orchestre n'a pas à l'esprit le LONE RANGER lorsqu'il arrive à cet allegro!)
Mon second contact avec la musique de cinéma a été par les oeuvres de compositeurs britanniques. Je me souviens,très jeune,avoir aimé les deux petits morceaux de musique de WALTON pour l'HENRI V d'OLIVIER: la Passacaglia et "Touch her soft lips"; une musique tellement magnifique,que je l'ai enregistrée plus tard avec le Philharmonique de Floride. Puis,il y eut
CHOSTAKOVITCH,PROKOFIEV,et la réalisation que ces grands compositeurs que j'adorais écrivaient de la musique de film.
Les gens écoutent beaucoup de musique contemporaine par l'intermédiaire du cinéma,et l'apprécient sans savoir de quoi il s'agit. Il leur arrive d'écouter de la musique de LIGETI,dont ils n'achèteraient jamais un disque,et qu'ils n'iraient pas entendre
en concert,mais c'est la même musique qu'ils ont aimée dans leur film préféré. Dans le monde où nous vivons,de nos jours,ils
écoutent beaucoup avec les yeux,c'est dommage qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils entendent. Nous sommes prêts
à écouter des sonorités d'avant-garde très innovatrices lorsque nous avons une image devant les yeux. Comment encourager
ces spectateurs à faire le rapport entre les compositeurs contemporains qu'ils ignorent et la musique de cinéma qu'ils aiment:
C'est un problème qui me préoccupe depuis assez longtemps.>> JAMES JUDD,chef d'orchestre.1995.
Il est fort possible que certains d'entre vous connaissent déjà ce témoignage. S"il vous inspire un commentaire,il est le bienvenu et j'aimerais savoir aussi,sans me vouloir indiscret,ce que fut,pour chacun d'entre vous,votre première expérience de la musique dans un film; celle qui vous à marquée au fer rouge!
mes grands-parents. Quand j'étais gosse,je regardais de vieux films du LONE RANGER et j'avais tellement peur que je me cachais les yeux,non pas à cause du côté visuel mais plutôt à cause de cette terrifiante musique de fond. Ce fut ma première
expérience de la toute-puissance de la musique de cinéma. Evidemment,je ne savais pas ce qu'étais le thème principal,à
l'époque,je savais seulement que j'adorais ce morceau. Plus tard seulement,j'ai découvert que c'était l'ouverture de GUILLAUME TELL et que je pouvais la diriger. (Je me demande quel chef d'orchestre n'a pas à l'esprit le LONE RANGER lorsqu'il arrive à cet allegro!)
Mon second contact avec la musique de cinéma a été par les oeuvres de compositeurs britanniques. Je me souviens,très jeune,avoir aimé les deux petits morceaux de musique de WALTON pour l'HENRI V d'OLIVIER: la Passacaglia et "Touch her soft lips"; une musique tellement magnifique,que je l'ai enregistrée plus tard avec le Philharmonique de Floride. Puis,il y eut
CHOSTAKOVITCH,PROKOFIEV,et la réalisation que ces grands compositeurs que j'adorais écrivaient de la musique de film.
Les gens écoutent beaucoup de musique contemporaine par l'intermédiaire du cinéma,et l'apprécient sans savoir de quoi il s'agit. Il leur arrive d'écouter de la musique de LIGETI,dont ils n'achèteraient jamais un disque,et qu'ils n'iraient pas entendre
en concert,mais c'est la même musique qu'ils ont aimée dans leur film préféré. Dans le monde où nous vivons,de nos jours,ils
écoutent beaucoup avec les yeux,c'est dommage qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils entendent. Nous sommes prêts
à écouter des sonorités d'avant-garde très innovatrices lorsque nous avons une image devant les yeux. Comment encourager
ces spectateurs à faire le rapport entre les compositeurs contemporains qu'ils ignorent et la musique de cinéma qu'ils aiment:
C'est un problème qui me préoccupe depuis assez longtemps.>> JAMES JUDD,chef d'orchestre.1995.
Il est fort possible que certains d'entre vous connaissent déjà ce témoignage. S"il vous inspire un commentaire,il est le bienvenu et j'aimerais savoir aussi,sans me vouloir indiscret,ce que fut,pour chacun d'entre vous,votre première expérience de la musique dans un film; celle qui vous à marquée au fer rouge!