Masters of TV

[Julien]

Je me base juste sur un épisode que j'avais vu qui s'apellait Mute. Mais il a certainement dû faire d'autres compositions plus originales. Pour le reste, je connais que dalle.

[Stephane]

Pour apprécier l'art de Steiner, on peut écouter des musiques comme 100 yards over the rim (plutôt sériel), King nine will not return ou le superbe The passerby (où il utilise la forme de la passacaille si mes souvenirs sont bons), qui sont parmi les plus belles partitions composées pour la série Twilight Zone (les plus denses aussi).
Je les préfère nettement à celles de Waxman par exemple.

[Emissary]

Bien plus qu'Alexander Courage, Fred Steiner et Gerald Fried ont défini musicalement l'univers Star Trek des premières heures. Il en reste deux formidables enregistrements qui sont des modèles du genre:

[Walden]

voilà pourquoi on l'aime notre râleur d'Emissary !

[Manuma]

4 petits aperçus du travail de Charles Gross, lequel me semble mériter amplement sa place dans le prestigieux thread des Masters of TV :

Mr. Inside / Mr. Outside (Double jeu mortel, en VF), une French Connectionnerie produite par Philip D’Antoni un peu molle mais non sans cachet.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... title.html

Cook & Peary : The Race to the Pole (La Course vers le Pôle), téléfilm réalisé en 1983 par Robert Day. Attention Julien, y a du souffle (je captais très mal la 6 à cette époque ).

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... title.html

Broken Vows (Les Ordres et la loi), un autre TV, de 1986, avec Tommy Lee Jones en curé enquêteur.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... chase.html

et enfin No Place like home (Foyers perdus), poignant drame télé sur les homeless, signé par l’actrice Lee Grant.

http://www.toofiles.com/fr/oip/audios/m ... title.html

[Manuma]

Punchline est assez étonnant, comme score, car il repose beaucoup sur des solos de trompettes, que l'on trouve mélangés à du synthé, de la boîte à rythmes, etc… C'est rafraîchissant et distrayant, et surtout très, très peu hollywoodien. Je l'ai réécouté hier soir, mon propre post m'en avait donné envie et… après toutes ces années, la magie opère encore chez moi.

Je ne savais que ce score existait en CD. J'imagine qu'il est introuvable aujourd'hui (à un prix abordable, j'veux dire). Autrement, cette petite discussion m'a poussé à commander l'un des rares autres scores édité de Charles Gross (dispo à 5,50 € sur Amazon), A Family thing. Une partition jazz / blue qui ne m'avait pas trop marqué à la vision du film, mais qui mérite peut-être une écoute plus attentive. On va voir ça ..

[Julien]

Pour apprécier l'art de Steiner, on peut écouter des musiques comme 100 yards over the rim (plutôt sériel), King nine will not return ou le superbe The passerby (où il utilise la forme de la passacaille si mes souvenirs sont bons), qui sont parmi les plus belles partitions composées pour la série Twilight Zone (les plus denses aussi). Je les préfère nettement à celles de Waxman par exemple.

J'ai écouté ce qu'il a fait. C'est pas mal mais quand même pas de très haut niveau je trouve. Parfois ça ressemble un peu à du sous Herrmann. J'aime beaucoup par contre King nine will not return. Le mélange entre les cuivres et les cordes crée une couleur musicale assez disharmonique qui donne au morceau un climat étrange.

Attention Julien, y a du souffle (je captais très mal la 6 à cette époque ).

Je suis un habitué de toute façon. Et puis, quand on a connu l'époque de la cassette audio, on est vraiment passé par le pire, de ce qui se faisait, en terme de qualité d'enregistrement.

[Emissary]

Fred Steiner qui, parallèlement à son activité professionnelle, a obtenu un diplôme en musicologie.

[Walden]

et qui devenu un spécialiste d'Alfred Newman je crois

[Emissary]

On a trouvé un disciple de Manuma sur YouTube! Quelqu'un a bricolé un montage audio à partir de la musique écrite par Fred Steiner pour un épisode de Dynasty.

[Denshaotoko]

Punchline est assez étonnant, comme score, car il repose beaucoup sur des solos de trompettes, que l'on trouve mélangés à du synthé, de la boîte à rythmes, etc… C'est rafraîchissant et distrayant, et surtout très, très peu hollywoodien. Je l'ai réécouté hier soir, mon propre post m'en avait donné envie et… après toutes ces années, la magie opère encore chez moi.

Je ne savais que ce score existait en CD. J'imagine qu'il est introuvable aujourd'hui (à un prix abordable, j'veux dire).

Justement, j'ai cru voir que Punchline était dispo sur Amazon.fr à un prix raisonnable:
http://www.amazon.fr/gp/search/ref=sr_n ... nid=301164

[Manuma]

Justement, j'ai cru voir que Punchline était dispo sur Amazon.fr à un prix raisonnable:
http://www.amazon.fr/gp/search/ref=sr_n ... nid=301164

Merci pour le lien ... Punchline : Coming soon at Manuma's

[Julien]

Edward Williams



Le label anglais Trunk Records, vient d'exhumer la musique de la série documentaire : Life on Earth, composée en 1979 par Edward Williams !

Né en 1921, Williams fut un compositeur très prolifique dans le documentaire télé. Après avoir abandonné ses études à l'université de Cambridge, il devient l'assistant du chef d'orchestre Muir Matheson, qui l'encourage à prendre des leçons de musiques auprès du compositeur William Alwyn. Sa carrière musicale débute en 1947, avec une composition pour la firme Shell : How an Aeroplane Flies : Thrust. Dans les années 60, il travaille pour la BBC, et se spécialise notamment dans la recherche de sonorités électroniques et la technologie du multi-média. On lui doit entre autres les musiques des séries documentaires produites par John Sparks : The Discovery of Animal Behaviour (1982) et The Living Isles : After the Ice (1986) ou encore Excalibur: The Search for Arthur (1995).

Des extraits de la musique de Life on Earth à écouter ici
A lire ici, un article sur la musique, écrit par le journaliste du guardian, Will Hodgkinson.

Le disque est prévu pour début novembre.

[Emissary]

Gerald Fried (né en 1928) peut s'enorgueillir d'avoir été le collaborateur musical le plus souvent sollicité par Stanley Kubrick, et sans doute aussi celui qui jouit de la plus grande proximité avec le cinéaste. Les deux hommes se côtoyèrent dans les années quarante, et lorsqu'il s'agit d'illustrer sa première réalisation (le documentaire Day of the Fight), le metteur en scène se souvint que Fried avait usé les bancs de la Julliard School.
L'association se prolongera ensuite sur quatre films avant que Stanley Kubrick ne s'exile en Angleterre pour tourner Spartacus.

Sa carrière ainsi lancée, le musicien va d'abord œuvrer sur des productions de genre à petit budget – notamment pour Roger Corman – dans lesquelles sont travail ne manquera pas d'attirer l'attention. A partir de la fin des années cinquante, il dédie l'essentiel de son activité à la télévision. Néanmoins, on soulignera qu'il assura le temps de quelques films l'intérim de Frank DeVol auprès de Robert Aldrich, après que le réalisateur se fut brouillé avec son compositeur fétiche.

Comme d'autres, Gerald Fried apporta sa pierre à l'édifice coloré de l'"exotica" en produisant l'album Orienta (1955); une tentative sans lendemain couronnée par un succès ironique alors que l'enregistrement avait été conçu comme une parodie du genre.



A la lumière de cette anecdote, on mesure que Gerald Fried est doté d'une forte personnalité et de fait, il ne rechigne pas à marquer de son empreinte les œuvres auxquelles il collabore. Aimant à jouer des formes musicales et des combinaisons orchestrales, Fried est aussi adepte du second degré dès que les circonstances s'y prêtent.
A l'abri des clichés, il a développé un style incisif aux timbres aisément reconnaissables et qui se défie des facilités mélodiques.

Une époque où Stanley Kubrick ne craignait pas de s'en remettre à des compositions originales:
Killer's Kiss

The Killing

L'une des toutes premières réalisations d'Albert Band: I Bury The Living

Gerald Fried revisite le célèbre cabinet du dr. Caligari.

Le générique du film de Robert Aldrich, The Killing of Sister George

Dans le même état d'esprit, Whatever Happened to Aunt Alice?, pour lequel Aldrich s'est contenté cette fois-ci d'assurer la production.

A la télévison, Gerald Fried a, plus que tout autre, forgé l'identité musicale de la franchise Star Trek. Nul ne saurait lui contester son titre de grand spécialiste de la musique vulcaine:
Amok Time

Le musicien s'en donne à coeur joie avec le thème de Jerry Goldsmith pour The Man from U.N.C.L.E.

Il a aussi exercé ses talents sur la série Mission: Impossible

L'ouverture du magnifique téléfilm, I Will Fight No More Forever

Gerald Fried a aussi fréquenté l'univers d'Agatha Christie: Murder is Easy

Bonus!

La collection TVlegends a mis en ligne sur YouTube un entretien en plusieurs parties au fil duquel Gerald Fried retrace son parcours.

[Stringer Bell]

Merci à toi Emissary de cette avalanche de liens généreux.
C'est un juste tribut à ce grand compositeur ! J'aime beaucoup "The Killing" et "I Bury ..."
mais il y en visiblement énormément que je ne connais pas !
Ce "Orienta" a l'air d'être assez savoureux surtout si tu dis qu'en plus c'était conçu pour être parodique !
La reprise du Goldsmith est également excellente ...

[Emissary]

D'ailleurs, j'aurais pu ajouter dans le lot son thème pour Flamingo Road, l'un des nombreux succédanés de Dallas.

[Lee Van Cleef]

Une fois encore, Emissary, c'est un plaisir de te découvrir autant en verve sur des sujets qui te tiennent manifestement à coeur. Ceci dit, j'ose espérer que ces posts studieux et appliqués ne signifient pas que tu aurais renoncé à faire le troll, pour reprendre l'expression consacrée. Mes pérégrinations au coeur du royaume enchanté d'UnderScores perdraient, tout à coup, un peu de leur saveur unique.

[Emissary]

Mon costume de "troll" est présentement au pressing.

[DarkCat]

Topic toujours aussi passionnant, et qui permet de (re)découvrir des compositeurs trop peu connus des béophiles, et encore moins du grand public. D'un autre côté, le peu de CD édités peut aider à expliquer cela.

Et en parlant de compositeurs méconnus, je viens justement de recevoir les volumes 2 et 3 de la mini collection "Film Music Of" consacrée à Allyn Ferguson.


Allyn Ferguson a énormément travaillé pour la télévision, que ce soit sur des films et ou des séries. Au niveau des séries, il a ainsi œuvré, à des degrés vraiment divers, sur Charlie's Angels, Banacek, Starsky and Hutch, The Rookies ou encore The Monkees", Police Story et The Love Boat.
Il semble avoir été proche, du moins professionnellement du compositeur Jack Elliott, un autre méconnu.

Voici une petite notice biographique, mais après, je n'ai pas vraiment plus d'info, vu que je ne suis pas sûr d'avoir déjà entendu parler de lui avant aujourd'hui. Et avant de voir sa photo dans le livret, je croyais même que Allyn était une compositrice.
Mais je suppose que ce cher Emi pourra nous en dire plus.

[Emissary]

D'un autre côté, le peu de CD édités peut aider à expliquer cela.

Et encore Gerald Fried n'est-il pas le plus mal loti:

[Manuma]

Un vrai petit master of TV, ce Gerald Fried. Côté ciné, j'ai souvenir d'un score bien groovy pour l'excellent shocker de Ted Post, The Baby.

[Emissary]

The Baby

En voici déjà les dix premières minutes.

[Manuma]

Merci pour le lien. Ca m'a l'air encore meilleur que dans mon (lointain) souvenir.

[Julien]

Ça a l'air intéressant comme film. Ça groove pas beaucoup mais le thème est effectivement pas mal. Surtout la façon dont il se développe. En plus la musique est bien mise en valeur dans la séquence.

[Emissary]

Au hasard de mes périgrinations, j'ai déniché l'ouverture de The Lost Missile; une petite production de sf millésimée 1958, qui offre la particularité de placer Robert Loggia en tête d'affiche.