Bronson
Publié : jeu. 30 juil. 2009 01:07
Après le choc dévastateur de la mirifique trilogie Pusher, il n'était pas permis de douter du talent prodigieux de Nicolas Winding Refn. Et maintenant que Bronson s'est abattu sur mon pauvre crâne tel un marteau-pilon, il convient de le déclarer haut et fort : notre homme est un cinéaste hors-norme. En s'appropriant l'histoire peu banale de Michael Petersen, alias Charlie Bronson, le détenu le plus ingérable du Royaume-Uni, Refn brosse le portrait fascinant et complètement barré d'un inadapté social assoiffé de gloriole.
A ce titre, la mise en scène, d'une virtuosité ébouriffante, fait montre d'une rare pertinence en accumulant, lors des scènes carcérales, les effets de style les plus baroques (pléthore de ralentis, cadrages iconiques en diable, explosions de violence métamorphosées en ballets élégants), qui sont autant de représentations tangibles du film se déroulant sans trève dans l'esprit de Bronson, et dont lui-même est, bien entendu, la vedette absolue. A contrario, la réalisation se fait plus terre à terre pour suivre les déambulations d'un Bronson définitivement pas à sa place dans le monde extérieur, loin de la prison devenue le cadre idéal de ses prestations théatrales.
Cette dualité, ce traitement visuel presque schizophrène, à la mesure de l'alter ego ultra-violent fantasmé par Petersen, trouvent une incarnation parfaite sous les traits (méconnaissables) de Tom Hardy, qui offre une prestation magistrale que n'aurait pas reniée Daniel Day-Lewis. Grâce à lui, Bronson achève de résolument tourner le dos aux multiples clichés du film de prison pour devenir un film " autre ", une entité filmique déconcertante mais bourrée d'audaces revigorantes. Bref, c'est peu de dire que Walhalla Rising, le prochain film de Nicolas Windng Refn, est désormais attendu avec une fébrilité avoisinant la folie furieuse. Faites-moi confiance, les enfants, le véritable revival de Conan, ce sera ce film et aucun autre !
A ce titre, la mise en scène, d'une virtuosité ébouriffante, fait montre d'une rare pertinence en accumulant, lors des scènes carcérales, les effets de style les plus baroques (pléthore de ralentis, cadrages iconiques en diable, explosions de violence métamorphosées en ballets élégants), qui sont autant de représentations tangibles du film se déroulant sans trève dans l'esprit de Bronson, et dont lui-même est, bien entendu, la vedette absolue. A contrario, la réalisation se fait plus terre à terre pour suivre les déambulations d'un Bronson définitivement pas à sa place dans le monde extérieur, loin de la prison devenue le cadre idéal de ses prestations théatrales.
Cette dualité, ce traitement visuel presque schizophrène, à la mesure de l'alter ego ultra-violent fantasmé par Petersen, trouvent une incarnation parfaite sous les traits (méconnaissables) de Tom Hardy, qui offre une prestation magistrale que n'aurait pas reniée Daniel Day-Lewis. Grâce à lui, Bronson achève de résolument tourner le dos aux multiples clichés du film de prison pour devenir un film " autre ", une entité filmique déconcertante mais bourrée d'audaces revigorantes. Bref, c'est peu de dire que Walhalla Rising, le prochain film de Nicolas Windng Refn, est désormais attendu avec une fébrilité avoisinant la folie furieuse. Faites-moi confiance, les enfants, le véritable revival de Conan, ce sera ce film et aucun autre !