Autre thème que j'aime beaucoup, celui des nazis dans le jeu Medal of Honor, composé par Giacchino. Dans la piste suivante, on l'entend dans son expression la plus menaçante et éclatante à partir de 1:37 =>

J'ai un gros faible pour les thèmes de bad guys looser... le meilleur exemple étant celui d'Home Alone

Excellent choix

C'est moi ou personne n'a encore cité le thème de Scorpio dans Dirty Harry par Lalo Schifrin ?

Sinon, pour parler actu quasi-brûlante (pour ne pas dire tiède), il y a également le thème du Vautour dans la B.O. controversée Spider-Man : Homecoming : "Giacchino a-t-il été inspiré, s'est-il mis en pilotage automatique, et/ou devrait-il fuir Marvel et ses productions pour de bon?".

Edern a écrit :C'est moi ou personne n'a encore cité le thème de Scorpio dans Dirty Harry par Lalo Schifrin ?

C'est malheureusement toi, mon pauvre vieux Trooper ! Le thème (de) malade de Scorpio a été évoqué au commencement même de ce topic par un singulier hurluberlu portant casque en fer-blanc et bleu de travail frappé d'un serpent écarlate et manifestement guère commode...

Mince, je me suis fait avoir ! J'ai relu plusieurs fois les deux messages bien remplis d'Alien7 sans penser que c'était moi le coupable.

Pour le coup j'en remets une couche, cette fois avec le thème "maléfique" accompagnant les flics tueurs de Magnum Force, le génial générique d'ouverture, bien sûr mais aussi ici et là, là ou encore plus sournoisement ici.

Bizarre. Si mes dignes confrères se sont chahutés au portillon dans la noble intention de citer tout ce que l'oeuvre de John Williams compte de thèmes écrits pour les gredins les plus divers, l'un d'eux, pourtant, a trouvé le moyen de passer au travers des mailles du filet. Remarquez, ce côté "The Imperial March pour les nuls" que l'indestructible boîte en fer-blanc Crimebuster trimballe partout avec elle pourrait expliquer les raclements de gorge et autres toussotements gênés montant de l'assistance... Pas grave ! Toujours sur les coups dont personne ne veut, le vieux Van Cleef éprouve suffisamment d'affection envers ce paria réjouissant pour lui dérouler le tapis rouge. Ceci étant, gentlemen, si vous tenez vraiment à voir défiler un candidat plus "sérieux", j'ai dans ma ma manche rapiécée les grondements gutturaux du thème de Vermithrax, le majestueux titan d'un Dragonslayer musicalisé par un Alex North au mieux de sa forme.

Le néant sidéral du film, qui se résume à un laborieux bout-à-bout de sketchs "écrits" dans la plus chaotique précipitation par un quatuor de scénaristes accros à la gaudriole, n'a probablement pas aidé Michael Kamen à bâtir une solide ossature dramatique. Par-delà ses nombreuses plages un peu translucides, où l'orchestre, dans l'attente que survienne un truc vaguement consistant, semble jouer sous sédatifs, Lethal Weapon 4 vaut donc surtout pour ses gros bouts d'action tonitruante — et aussi pour l'excellent thème du Jet, qu'on pourrait sans mal étendre aux visages de granit formant les rangs des Triades. A intervalles clairsemés, l'exotisme se fait jour par le biais de discrètes saillies solistes. Mais c'est surtout la nature foncièrement noire et maléfique du thème en question qui fait trépigner le compositeur, comme si, là où le film se satisfait bêtement de touiller à propos des Chinois quelques clichés de cour d'école, lui voulait redonner chair au péril jaune (autre poncif, certes, mais ô combien plus stimulant pour les imaginations fécondes) dont Fu Manchu fut naguère l'un des vils porte-drapeaux. En ce cas, mission brillamment accomplie !

Le thème de Colt, le méchant de la fureur du dragon (interprété par Chuck Norris) est sans doute la raison pour laquelle on n'a pas de CD complet...

Ce n'est pas un thème de méchant à proprement parler mais il s'y prêterait bien : le thème principal de Fallen Kindgom par ... Lee, tu as deviné : MIGIAAAA !!!

Dans un autre registre : le thème du bad guy (Gustav Graves) dans Die Another Day, de David Arnold.

Citizen Cancre a écrit :MIGIAAAA !!!

"You know who he is".

Oublions donc bien vite le mystérieux hurluberlu au patronyme à coucher dehors devant lequel le Cancre s'entête à se pâmer, et renouons sans attendre avec des choses mieux prisables. Comme, par exemple, The Car, de cette vieille canaille de Leonard Rosenman, qui, déjà dans les seventies, usait à satiété des formules qui lui ont valu d'innombrables fois d'être accusé de bégayer sans fin. Comme bien d'autres avant et après lui, il s'approprie le Dies Irae pour exaspérer à grands rots de tuba sa foncière lugubrité, flirtant chaque seconde avec la caricature ventripotente et réussissant toujours à la contrecarrer grâce à ce premier degré tyrannique, qui est l'une des marques de fabrique du compositeur. Mais, aux oreilles touffues du vieux Van Cleef, le véritable thème de la bagnole maléfique restera pour les siècles des siècles... son fameux klaxon, quatre notes hurlantes qui déchirent le silence du désert comme autant de coups de poignard. A dire vrai, la force d'évocation de ce gimmick (saviez-vous, gentils habitants d'UnderScores, que le Krullito a fait par le passé des pieds et des mains afin de l'incorporer à sa Citroën BX ?) est telle que je continue à regretter aujourd'hui encore que la partition de Rosenman ne se soit pas entièrement articulée autour de lui.

Simple comme un thème de HZ (une seule note jouée 4 fois), agressif, efficace. Mais j'ai peur que dans un embouteillage la menace perde de sa force.

Précédemment, j'avais convié Shunsuke Kikuchi à la ronde des rictus torves et des manoeuvres filoutes par le truchement du (formidable) thème de Piccolo, l'une des pointures de Dragon Ball Z, qui, avant de rejoindre le camp des bons, fut tout de même l'incarnation destructrice du Malin. Pour la poule aux oeufs d'or imaginée par Akira Toriyama, le défunt compositeur avait également conçu quelques autres refrains diaboliques, entonnant les méfaits de vilains patibulaires. Il y a par exemple le Dr Uirô, savant génial et affamé de vengeance (la science, dans la série, est rarement au service du bien) dont le thème charrie à satiété mystère élégant, commination fantomatique et délicieuse chair de poule. N'espérez pas de Taresu des dispositions plus pacifiques. Il a beau être le portrait craché du sémillant Goku, son âme exsude bassesse et fourberie, comme l'excellent thème qui lui est alloué le laisse indéniablement à penser. Son arme fatale, le Shinseiju, un arbre enchanté tirant tout son suc vital des planètes qu'il abandonne desséchées et mortes, a droit lui aussi à une identité musicale toute secouée de remous maléfiques.

Le vieux Van Cleef mettra un terme à cette galerie de sinistres personnages et de phénomènes fertiles en catastrophes avec Slug, un semblable de Piccolo chez qui l'on ne relèvera pas le plus infime atome de noblesse du peuple Namek. Kikuchi, aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau pour matérialiser une menace rampante, bascule rapidement en pleine grandiloquence sûre de son droit, puis, à l'approche du sprint final, fait barrir les tuyaux des grandes orgues derrière lesquels se trame une fulmination de cuivres. Vous l'aurez compris : sous la houlette du compositeur nippon, les méchants sont loin de l'être à la petite semaine.

https://www.youtube.com/watch?v=quA4QPh ... Z2&index=4
Silent Movie... John Morris...

https://www.youtube.com/watch?v=S4QiCD_MZQk
Bernard Herrman et son siffleur...

Depuis peu, notre Road Warrior fétiche pose fièrement en vitrine d'UnderScores, sa combinaison de cuir à peine encrassée par le sable et la poussière de l'Outback australien. Je me suis alors remémoré le terrifiant Humungus, improbable croisement entre Jason Voorhees et les culturistes à demi-nus de Masters of the Universe, et par la même occasion le motif de cordes strident, pour ne pas dire "psychotique" (si vous voyez où je veux en venir, perspicaces compagnons), dont Brian May dota sa meute de chiens enragés. Les punks de l'apocalypse ne pouvaient espérer trouver meilleur refuge qu'ici, en ce topic où prospère le gibier de potence !

C'est pourtant vrai. Soit dit en passant, j'apprécierais une réédition du premier Mad Max.